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Dimanche, les antifascistes tiennent le pavé

Publie le samedi 8 mai 2004 par Open-Publishing

Dimanche 9 mai, aura lieu place Ernest Denis à Paris un rassemblement
antifasciste d’importance. D’importance car depuis maintenant 10 ans, le 9
mai, les jeunes militants de différents mouvements d’extrême droite les
plus radicaux défilent en toute impunité dans les rues de Paris pour
commémorer la mort de l’un des leurs, Sébastien Deyzieu, sympathisant de
l’Oeuvre Française, tombé d’un toit en tentant de s’échapper suite à une
manifestation interdite.

Cette année le défilé sera organisé par les Jeunesses identitaires,
mouvement de jeunesse du Bloc identitaire, qui remplace Unité radicale, le
Groupuscule où évoluait Maxime Brunerie. Philippe Vardon, qui dirige les
Jeunesses identitaires, et Fabrice Robert, qui dirige lui le Bloc
identitaire, font tous les deux partie d’un groupe de rock néo-nazi,
Fraction, qui a défrayé la chronique en 1998, sous le nom de Fraction
Hexagone avec la chanson « Une Balle », promise à tous ceux qui
s’opposaient à eux. Ce groupe se produit lors de concerts organisés par
des mouvements skinheads néo-nazis.

Cette mouvance aura récemment fait parler d’elle lors de campagnes de
propagande insupportables contre l’écrivain Cesare Battisti ou le groupe
de rap Sniper, n’hésitant pas, derrière le vernis de la « légalité » et de
la « respectabilité » et un prétendu abandon du « folklore », à s’inviter
en jouant des coudes dans les conseils municipaux ou voyant leur propos
relayés par quelque syndicat de police. L’ultra droite est en ce moment en
ébullition après le démantèlement récent d’un réseau fasciste dans la
région Centre et l’actualité vient nous rappeler comme on l’a vu
dernièrement avec les exactions subies par un cimetière du Haut-Rhin- que
les idées les plus nauséabondes ne sont pas à ranger dans les placards
obscurs de l’histoire, loin s’en faut.

Alors qu’aujourd’hui, les rassemblements de jeunes en bas des immeubles
sont interdits, les forces de police encadrent avec bienveillance plus
d’une centaine de militants néo-nazis et antisémites qui paradent pourtant
en toute illégalité ( la manifestation n’a jamais été autorisée par la
préfecture) et, petite touche esthétique, au flambeau, les connaisseurs
apprécieront d’eux-mêmes... Dans le même temps, un important dispositif
policier est mis en place pour que cette cérémonie ne soit pas troublée
par des militants radicaux antifascistes.

Le 9 mai 2003 nous avions empêché leur défilé en nous rassemblant sur le
trajet de la manifestation des fascistes. Cette année encore nous devons
nous mobiliser afin de les stopper une bonne fois pour toutes. Pour
certains, l’antifascisme a commencé le 21 avril 2002 et s’est arrêté à la
sortie de l’isoloir le dimanche 5 mai 2002 : pour nous, le combat
antifasciste ne s’est jamais arrêté, à travers la lutte contre les
mouvements d’extrême droite ou la mise en place de leurs idées à travers
une politique gouvernementale anti-sociale et sécuritaire.

Rendez-vous est donc donné à 19 h 30 place Ernest Denis, au coin de la rue
d’Assas et de l’avenue de l’Observatoire. Sur place sera organisé un
concert avec Ya Basta, la Brigada Flores Magon, Brixton Cats et RAF.

IL EST PLUS QUE TEMPS DE RAPPELER A L’EXTREME DROITE
QUE LA RUE NE LUI APPARTIENT PAS

Information pratique : par mesure de sécurité, il faut absolument
descendre à la station RER Luxembourg, la station Port-Royal étant tenue
par les fascistes. Et pour les gens venant seuls, il faudra être habillé
le plus discrètement possible par rapport à la police et aux fascistes.

Rassemblement à l’appel de Scalp/Reflex, de la CNT et du SRA
Pour plus de renseignements : 9mai@samizdat.net ou 06.30.91.89.48
A l’attention des médias et des journalistes : sur demande, des dossiers
de presse et des renseignements plus précis peuvent être fournis