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Appel OTAN - Afghanistan : Ni guerre - Ni alliance militaire

Publie le mercredi 7 mai 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Site : http://www.appelotanafghanistan.org

Collectif de l’APPEL OTAN - Afghanistan

NI GUERRE – NI ALLIANCE MILITAIRE
PAIX - LIBERTE - DEMOCRATIE

Communiqué de presse

Une centaine de personnalités et nombre d’organisations lancent un appel commun pour exiger « que le président de la République renonce à l’envoi de renforts en Afghanistan et à la réintégration de la France dans le haut commandement militaire de l’Otan. »

Au sein d’un collectif intitulé « OTAN - Afghanistan : Ni guerre – Ni alliance militaire / Paix – Liberté – Démocratie », elles appellent tous ceux qui craignent que la France n’« endosse la vision manichéenne de la guerre des civilisations qui domine à l’Otan » et « renonce à faire prévaloir une politique indépendante, pour la primauté du droit international et contre la guerre » à signer cet appel par voie de pétition et en ligne à l’adresse suivante :

http://www.appelotanafghanistan.org
Ci-dessous : L’appel et la liste des premiers signataires.

Contact : Mouvement de la Paix - 9 rue Dulcie September – 93400 SAINT OUEN – http://www.mvtpaix.org / Arielle DENIS – 06 87 14 89 33 – arielle.denis(a)mvtpaix.org / appel(a)mvtpaix.org


APPEL OTAN - AFGHANISTAN :

NI GUERRE - NI ALLIANCE MILITAIRE / PAIX - LIBERTE - DEMOCRATIE

Les annonces faites par le Président de la République d’envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan et de réintégrer le commandement militaire de l’Otan sont extrêmement inquiétantes.

Le bilan de la présence militaire en Afghanistan décidée par le Conseil de Sécurité en 2001 et assumée aujourd’hui par l’OTAN est dramatique : le pays s’enfonce dans le bourbier de la guerre, de la corruption, de la misère. Le terrorisme s’est développé. Il manque toujours près de la moitié des aides internationales promises, soit 10 milliards de dollars, tandis que d’énormes moyens sont dilapidés dans la guerre et la destruction. L’usage de la force est un échec. Il est temps de mettre en œuvre une solution politique internationale, qui donne la priorité à l’aide d’urgence, à la reconstruction et aux droits du peuple afghan. Un retrait rapide des troupes de l’Otan s’impose.

Au-delà des victimes dont on peut craindre qu’elles seront plus nombreuses, la décision d’envoyer des renforts est le signe d’un alignement inacceptable sur la politique des Etats-Unis.

La volonté de réintégrer le commandement militaire de l’Otan va dans le même sens.

La France ne doit pas endosser la vision manichéenne de « la guerre des civilisations » qui domine à l’Otan et ainsi renoncer à faire prévaloir une politique indépendante, pour la primauté du droit international et contre la guerre. Elle risque d’entraîner toute l’Union européenne à ne devenir qu’un simple « pilier européen » de l’Otan, source de nouvelles dépenses militaires au détriment des immenses besoins sociaux.

Nous ne voulons pas d’une France et d’une Union Européenne gendarmes du monde. Nous voulons une France et une Europe libres et indépendantes, développant avec tous les pays des coopérations en faveur de la paix, du développement durable et des droits de l’Homme.

Nous exigeons que le Président de la République renonce à l’envoi de renforts en Afghanistan et à la réintégration de la France dans le haut commandement militaire de l’Otan.

Paris, le 29 avril 2008


Premières organisations signataires

Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN) - Agir contre la guerre (ACG) – Américains contre la guerre (AAW) - Appel des Cent pour la Paix - Association des Combattants de la Cause Anticoloniale (ACCA) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) - Centre d’Etudes et d’Initiatives de Solidarité International (CEDETIM) - Centre quaker international de Paris (CQI) - Collectif Faty Koumba - Collectif "La guerre tue" (Toulouse) - Collectif Non au missile M51 - Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures » - Confédération Générale du Travail (CGT) - Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme - Enseignants pour la Paix (EPP) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTC2R) - Femmes en noir de Paris - Les Alternatifs - Les Verts – Le Mouvement de la Paix - Ligue communiste révolutionnaire (LCR) - Ligue des Femmes pour la Paix et la Liberté / Section française – Marche Mondiale des Femmes - MARS Gauche Républicaine - Mémoire des luttes - Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) - Mouvement de la jeunesse communiste de France (MJCF) - Parti communiste français (PCF) - Parti communiste des ouvriers de France (PCOF) - Réseau Féministe « Ruptures » - Union des étudiants communistes (UEC) - Union pacifiste de France (UPF) - Union Syndicale Solidaires.

Premiers signataires : voir le site

Messages

  • Il faut que le Système sarkozyste s’effondre.

    La France est grande et écoutée quand elle est libre, et non aux ordres de Washington et de Bruxelles son relais en Europe.

    Changeons, enfin.
    www.levraidebat.com

    • Violence et mondialisation

      par Georges Labica

      http://www.medelu.org/spip.php?article33

      Voici un extrait de violence et mondialisation de Geoges LABICA.

      Le texte intégral figure sur le site "Mémoire des luttes" (lien ci-dessus)

      Le refus de la violence

      Il forme la réciproque de l’idéologie de la lutte contre le terrorisme, qui consacre le monopole de l’Etat dans l’usage de la violence, conférant valeur absolue à la formule de Max Weber. Le refus et la condamnation de toute violence, qui s’entendent et s’étendent des incivilités aux émeutes et du croc en jambes à la torture, sont l’objet d’un consensus unanime au sein des familles politiques les plus différentes. Il a été intériorisé depuis l’effondrement des pays dits « socialistes » et confirmé, jusqu’à la sacralisation, avec le 11.09.01. C’est à qui, à gauche, et, à l’évidence, les communistes, protestera de sa résolution de ne prendre ni Bastille, ni Palais d’été, et de sa détermination de renoncer au Grand Soir. Les conduites de deuil, sur fond de culpabilité, font ainsi cause commune avec les tabous de la classe dirigeante dont elles confortent le slogan : la société ce n’est pas le conflit, mais la concorde.

      La fonction de ce refus est double. Il vaut intus pour empêcher, dévier ou stopper les revendications sociales, de quelque catégorie de travailleurs qu’elles émanent ; et extra pour les conflits en cours, soit en renvoyant dos à dos les adversaires (ex de la Palestine), soit en désignant les Etats « voyous » et les groupes « terroristes », décrétés passibles de la violence impérialiste. Or, le terrorisme d’Etat exerce une véritable contamination, en provoquant constamment des actes « terroristes », qu’il est censé combattre.

      À noter que les notions de guerre « juste » et « injuste », chères déjà à un Saint Augustin, de résistance et, à plus forte raison, de révolution se sont vues retirer toute signification.
      Dans ce contexte, les thèses classiques de la non-violence font un retour remarqué. On commémore Gandhi et l’on oppose volontiers sa démarche à celle de Lénine, qualifié, quant à lui, de théoricien de la violence la plus déclarée.

      Deux rapides remarques s’imposent ici. D’un côté, il est inconcevable que, dans une improbable situation de choix, ce soit le recours à la violence qui l’emporte, surtout de la part des dominés, qui sont les premiers à en payer le plus lourd tribut. D’un autre côté, est-il nécessaire de rappeler que la prétendue lutte contre le terrorisme ne concerne en rien le monde du travail et les dominés en général, ainsi que suffirait à en témoigner le personnage de Ben Laden ?

      2. 3. J’ajoute enfin le constat de ce paradoxe qu’il existe une disproportion majeure entre les analyses critiques, quelle que soit leur radicalité, de la mondialisation et les discours officiels qui en défendent le bien-fondé. Les premières, de loin les plus nombreuses, sont dissimulées à l’opinion non pas en faisant appel à des discours justificatifs des pratiques prédatrices des classes dirigeantes, bien rares, à notre époque, mais par les écrans de légitimations mensongères, faisant valoir conjointement des arguties théologico-éthiques (Croisade du Bien contre le Mal, Civilisation contre Barbarie) et politico-sociales d’annonces futuristes de mieux-être (cf. le programme de Davos qui, en ce mois de janvier, se confond avec celui de l’abbé Pierre : lutte contre la pauvreté, pour l’environnement , pour l’augmentation du pouvoir d’achat…)