Accueil > Yves Saint Laurent au Paradis des rouges, avec Che Guevara et Vladimir Ilitch ?

Yves Saint Laurent au Paradis des rouges, avec Che Guevara et Vladimir Ilitch ?

Publie le lundi 2 juin 2008 par Open-Publishing
30 commentaires

de Rose RESEDA

Je n’aime pas médire. Aussi quand je suis tombé sur le communiqué du Parti communiste Français, publié par le JDD ce jour, qui saluait "un révolutionnaire", je me suis demandé si c’était Fidel qui avait la mauvaise idée de mourir (vu que des révolutionnaires, des vrais qui ont fait une révolution, y’en a plus beaucoup en ce bas monde, à part lui...).

Et bien non. Le "révolutionnaire" en question, c’est Yves Saint Laurent.

"YSL : Le PCF salue un révolutionnaire
"Avec son fameux blouson noir, le smoking féminin, la collection Shakespeare ou la saharienne, Yves Saint Laurent aura révolutionné la haute-couture par son attention aux évolutions du monde, son amour des femmes, le dialogue permanent avec les autres arts, la peinture, le cinéma, la littérature, le théâtre. Homme libre, il voulait aussi par la mode ouvrir de nouveaux espaces de liberté. C’est lui, par exemple, qui aura osé le premier offrir le pantalon aux femmes", écrit le Parti communiste français dans un communiqué rendant hommage au couturier Yves Saint Laurent. Le PCF salue encore un "homme de partage"."

Toujours perplexe et de plus en plus interloqué par cet hommage du parti des prolétaires, je suis allé vérifier deux ou trois choses au cas où certains épisodes de la vie du grand homme m’auraient échappé...

Pas trace d’une collection de bleus de travail, rien sur une ligne de prêt à porter destinée aux ménages vivant avec le SMIC...

La moindre ceinture à 150 euros, des ensembles à 450 euros...

"Rien n’est trop beau pour la classe ouvrière", mais ladite classe n’a jamais pu ni se reconnaitre dans, ni profiter de l’oeuvre d’Yves Saint Laurent.

Le premier à offrir le pantalon aux femmes, dit ce stupide communiqué...

Aux bourgeoises sans doute ; celles qui ont eu besoin d’un "créateur" pour s’émanciper ; celles qui ont eu les moyens de faire appel à YSL pour rendre leur "émancipation" socialement acceptable par leurs époux ("Mais mon chéri, ce n’est pas un pantalon, c’est du Saint Laurent ! Ca a coûté à vos ouvriers 3 journées de travail que je puisse me l’offrir").

Et puis historiquement, c’est encore faux - et cela apprendra à nos chers camarades à répéter servilement les idioties de la presse du grand capital.

— Puisqu’en la matière, c’est encore une fois le Palois André Courrèges qui, comme avec sa mini jupe, aurait été un des premiers couturiers à faire du pantalon un objet de mode.

Saint Laurent lui-même remarquait que le vrai bouleversement radical en matière de mode féminine, ce fut Courrèges.

Les femmes du peuple, elles, elles n’ont pas attendu M. Saint Laurent, avec tout le respect du à son oeuvre ( effectivement envoûtante d’un strict point de vue esthétique) pour porter le pantalon.

Mais d’abord, il avait fallu que l’usage de celui-ci par les femmes soit dépénalisé en 1909.

Jusque là, l’adage populaire voulait que : "une fille qui porte des pantalons est une fille qui se conduit mal, car une femme honnête a les genoux sales."

Ensuite, c’est bien "d’en bas", qu’est venue la vraie libération, des femmes qui, prises par les nécessités de la vie de labeur, elles portaient les pantalons en grosse toile de leurs époux dès la seconde guerre mondiale, (pour la France, et bien avant , dans le courant du XIXè siècle, dans les mines de Wigan (GB) ou dans l’Ouest américain).

Et finalement, cet hommage, qui sent la récupération médiatico-politique à plein nez est une double insulte, à Yves Saint Laurent et aux adhérentes du PCF.

D’abord parce qu’il témoigne d’une grande méconnaissance de l’homme, de l’oeuvre.

Saint Laurent disait déjà dans les années 70 que lui ne faisait que s’inspirer de la société et que les vraies créatrices étaient les femmes.

Il disait aussi : "Rien n’est plus beau qu’un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l’homme qu’elle aime."

C’est aussi une provocation à l’égard des adhérentes et militantes qui aimeraient bien, en effet, pouvoir se payer du Saint Laurent, mais n’en verront jamais l’ombre d’une étiquette dans leurs placards.

Si le PCF se préoccupe tant que cela du Luxe et de la mode, que n’inscrit-il dans son programme la nationalisation immédiate des maisons de haute couture françaises et la redistribution à prix coûtant des tenues Dior, Chanel et cie ?

Moralité : Au Pcf, ne pas parler de ce qu’on ne connaît pas, et surtout se préoccuper un peu plus de connaître ce que l’on est supposé représenter et défendre.

Messages

  • Décès d’Yves Saint Laurent / Réaction du PCF

    Le Parti communiste français salue le grand artiste et l’homme.

    Avec son fameux blouson noir, le smoking féminin, la collection shakespeare ou la saharienne, Yves Saint Laurent aura révolutionné la haute-couture par son attention aux évolutions du monde, son amour des femmes, le dialogue permanent avec les autres arts, la peinture, le cinéma, la littérature, le théâtre. Homme libre, il voulait aussi par la mode ouvrir de nouveaux espaces de liberté. C’est lui,par exemple, qui aura osé le premier offrir le pantalon aux femmes.

    Artiste immense, messager du luxe et de la beauté, il était aussi un homme du partage. Le défilé Yves Saint Laurent à la Fête de l’Humanité en 1988, mis en oeuvre avec Pierre Bergé et Michel Boué, témoignait de sa capacité de don. Yves Saint-Laurent ne concevait pas sa place comme celle d’un marchand de vêtements chers pour femmes riches. Le triomphe populaire de cet événement lui a donné raison.

    La France, le monde, avec le décès d’Yves Saint-Laurent, perd un créateur qui marquera longtemps l’imaginaire collectif bien au delà des seuls clients du luxe. Le Parti communiste sait qu’avec sa fondation, sa mémoire sera poursuivie mais aussi l’aide aux jeunes créateurs comme il le souhaitait.

    Parti communiste français

    Paris, le 2 juin 2008.

    • Si le "critère" d’être passé à la Fête de l’Huma, fait d’un grand bourgeois un "camarade" qui a "révolutionné" les mentalités...

      On doit déduire que Bouygues, Lagardère, TF1, Ricard etc etc... vu le nombre de fois où ils sont passés a la Fête, voire,à toute... ont forcément "révolutionné" les mentalités dans le parti et probablement non seulement sont devenus des "camarades" mais carrément des "membre du CN"....

      Mais comme le parti a bien raison, tous les smoking de YSL sont abordables, vendus a des prix tellement populaires, que même un chômeur sans Assedic peut se le permettre....

      Le moustique socratique

  • HEUREUSEMENT QUE LA CLASSE OUVRIERE VA AU PARADIS CAR AVEC DE TELS PROPOS PAS SUR QU ON TE LAISSE RENTRER
    MAINTENANT ON DIT AUSSI HEUREUX LES SIMPLES D ESPRIT LE ROYAUME DES CIEUX LEUR EST OUVERT TU AS LE CHOIX !!!!!
    pietro de nimes

  • hé oui cela fait parti des nouveaux repères du << du mouvement communiste >> ça donne une idée de ce que pourrait devenir le parti qui ne serait plus communiste . il n’y a pas a dire c’est beau l’ouverture d’esprit . j’arrête je deviendrait stalinien . sam 82 .

  • En fait le paradis gauchiste serait donc terne et sans fioritures...

    Non les communistes ne sont pas la carricature stalinienne ou maoiste, ils croient possible de saluer les créateurs et rèvent d’émancipation.

    La culture n’est pas une ennemie, c’est une alliée, oui, le système la corrompt mais les artistes d’aujourd’hui, même ceux de la mode et du prêt à porter ou ceux si ombreux qui travaillent directement ou indirectement dans la pub, ont droit à un regard ouvert et non au jugement dernier.

    Si le futur d’un paradis communiste était si plein d’interdits je préfererais alors la chaleur de l’enfer.

  • Ben mon colon,l’élitisme monétaire d’un créateur de la france d’en haut,salué par des représentants de la classe ouvrière.J’en reste éberlué.momo11

  • Le PCF dit que YSL aura révolutionné la haute couture.
    Le JDD que le PCF salue un révolutionnaire.
    Le PCF ne dit pas que YSL était un révolutionnaire politique,
    il était un créateur ouvert à son époque.

    Rien ne justifie ce déluge de sectarisme.
    Que dire d’un grand chef de cuisine , d’un architecte de grand talent ?
    Quelle conception étriquée de la création...
    GB26100

  • je crois que c’était en 1984, en tout cas dans les années 80, à la fête de l’Huma. Yves Saint Laurent avait fait défiler ses mannequins à la fête de l’Humanité célébrant ainsi 20 ans de collection. Vers 22h avait commencé le défilé avec en fond Maria Callas chantant la Norma de Bellini devant environ 300 personnes. Le défilé présentait un modèle Saint Laurent par année. A la fin quand les lumières de la Fête se sont rallumées, le tour de la scène était noir de monde, les gens abasourdis ont eu un moment de silence et d’immobilité devant tant de beauté visuelle et musicale. Ce moment de pure beauté offert par le grand couturier au Peuple de la fête de l’huma reste pour moi un souvenir très fort. Gabrielle Gangai

  • merci à YSL....la beauté n’est pas l’exclusivité des Bourgeois...pourquoi nous n’aurions pas droit d’en profiter ... c’est aussi rendre hommage aux couturières et à tous ceux qui participent à ces créations....

  • vous me laissé sur le cul j’en reviens pas ,difficile d’avaler

    alors comme ça la mode c’est de la culture ? pour moi c’est le miroir des

    fous ,désolé ,que le PCF encense la haute couture c’est très bien

    a quoi pense les pêcheurs en lutte ? LIRE l’article de Raymond ci dessous

    luttes exemplaires des marins pêcheurs POVE PCF , POVE LCR ,

    POVE FO la triologie des nuls

  • L’industrie du luxe est par nature une industrie de l’inégalité, qu’elle ait des traits culturels profonds par ailleurs n’y change rien.

    Ce n’est pas parce que Versailles est beau qu’un peuple peut se permettre d’en fabriquer comme des petits pains, même si ce château porte indéniablement profusion de biens culturels précieux.

    La montée en puissance pendant plusieurs décennies des industries de luxe à forte imprégnation culturelle s’est construite sur la ré-augmentation des taux de profits, des inégalités , amenant des richesses de plus en plus grosses dans les poches bourgeoises et avec des débordements extrêmes en biens extravagants comme en placements financiers de plus en plus spéculatifs.

    Une industrie qui ne pourrait survivre telle quelle dans une société plus humaine.

    Je ne sais pas pour ce monsieur et sa maison mais je sais que souvent des petites mains à petits salaires et aux mains artistes fabuleuses furent et sont souvent encore surexploitées dans certaines maisons de "création" qui vendent pour des fortunes des fringues pour des loulous et des louloutes dont souvent le plus grand labeur de la vie fut de se donner la peine de naitre.

    Ok pour les immenses "petites" mains, ok peut-être pour l’artiste, mais non pour le cout de ces fringues et non encore pour les bourgeois(es) les achetant.

    La création culturelle, artistique, en matière de vêtements, ne peut continuer de se maintenir seulement pour une classe qui se la paye en dévêtissant le reste de l’humanité .

    Picasso serait resté Picasso avec un revenu honnête, il n’était pas nécessaire, qu’après avoir été maudit et pauvre, ses toiles atteignent des prix monstrueux rendant difficiles à la collectivité de les porter au regard de l’humanité.

    La bourgeoisie, comme le firent les précédentes classes dominantes, bride la créativité humaine, la canalise pour sa prédation particulière, sa jouissance unilatérale obtenue justement par l’extorsion de cette richesse sur le reste de l’humanité.

    • Oui c’est pas mal dit, des ateliers de créations sympas et accessibles, avec des arrangements sympas entre les couturiers et les petites mains.
      J’étudie la musique : y a plein de bons artistes (classiques ou autres) qui trouvent pas de boulot !

    • L’article de l’Huma du 3 juin 2008 c’est pas une blague belge... !!!!

      Enfin le dernier hommage qui en dit long sur l’aura du prince de la mode !!!???

      l’Humanité communiste a quitté ce matin le bleu de chauffe idéologique et revendicatif, l’Humanité qui ce matin s’habille en Saint-Laurent, un seul titre et cette seule information à la une de l’Humanité, la mort de Saint-Laurent, pas si étonnant après tout, puisque ce n’est jamais que l’hommage à un révolutionnaire, un révolutionnaire de la mode.

      Pour ceux qui s’en étonneraient quand même, le journal rappelle un moment exceptionnel, le défilé Saint-Laurent à la fête de l’Humanité en 1988.

      Pour Roland Leroy, l’ancien directeur de l’Huma, ce défilé a été tout simplement l’un des moments les plus forts dans l’histoire de la fête de l’Huma.

      A tout ce public populaire, écrit aussi Maurice Ulrich toujours dans l’Huma, le prince de la mode avait offert l’élégance, la grâce et la liberté de l’invention poétique, il avait permis à chacun de vivre le vertige de la beauté, il avait rompu avec la tentation de faire des femmes des porte-manteaux pour les riches,(!!!???) en dessinant libre et en permettant à chaucun d’y reconnaître sa propre liberté.

    • Enfin un dernier défilé ce matin pour Yves Saint-Laurent, un défilé d’hommages dans la presse, Libération et le Figaro y reviennent longuement, "Yves Saint-Laurent se dérobe" dans Libération, "définitivement génial" pour le Figaro, mais le plus parlant peut-être, c’est la une de l’Humanité, avec un symbole du luxe à la une du journal communiste...

      Oui, l’Humanité a tombé le bleu de chauffe idéologique ce matin, et une seule information à la une, pas les pêcheurs ou les routiers en colère, pas le pouvoir d’achat, mais la mort d’Yves Saint-Laurent......

    • Du Figaro à L’Humanité, l’hommage au couturier est unanime : la presse bourgeois salue Yves Saint Laurent ...

  • L’article de l’Huma du 8 janvier 2002 c’est pas une blague belge...!!!!

    HAUTE COUTURE Le défilé Yves Saint Laurent à la Fête de l’Huma

    Lors de l’édition 1988 de la Fête de l’Humanité, le public de La Courneuve découvrait, émerveillé, les créations du grand couturier Yves Saint Laurent. Un défilé organisé sur l’initiative de notre collaborateur Michel Boué. Voici le compte rendu qu’il en donnait dans nos colonnes.

    La grâce et les larmes

    Le triomphe populaire des modèles du couturier vendredi soir, est une grande première culturelle.

    On parle de cinquante mille admirateurs…

    Un jour de rêve. Dès l’aube, on scrute le ciel, on consulte la météo. Nuageux sans pluie. Ouf ! Une ondée annulerait forcément le défilé des pièces de collection que sont les modèles de haute couture. Et un climat dissuasif ravirait les méchantes langues qui rêvent d’un bide pour cette grande première : l’art de la mode à la Fête des communistes.

    10 heures du matin, départ survolté depuis le luxueux siège d’YSL. Au numéro 5 de l’avenue Marceau, on est sur le pied de guerre. Deux bus démarrent. · bord, cent participants griffés YSL : quarante mannequins, habilleuses, coiffeurs, encadrement. Un voyage exotique pour nos belles, les tops models les plus recherchées du monde qui vont croiser à l’arrivée les Garçons Bouchers en répétition. Le choc des mondes.

    Trois heures de répétition, en tenue, sous la baguette exigeante de Claude Licard. " Pas de défilé au rabais, a prévenu Pierre Bergé. Ce doit être plus parfait que jamais. " Les camarades des chantiers alentours rappliquent, écarquillent les yeux et applaudissent. Déjà. Bon signe.

    · 16 heures, pique-nique. Puis balade parmi les stands, avant la réception offerte par l’Humanité à la maison de couture. Mme Saint Laurent mère en est, mais pas Yves, absent hélas. 20 heures : les " filles ", déjà gâtées par la nature, sont entre les mains des maquilleurs qui en feront de hiératiques déesses. Le général en chef Bergé passe les troupes en revue. L’heure H approche et l’anxiété monte. Viendront-ils ? Aimeront-ils ?

    · 20 h 45, une chape de glace nous tombe dessus. La pelouse est déserte alors que déjà les invités s’entassent dans le pré carré au pied de la scène.

    C’est qu’on est vendredi, les travailleurs ont gagné au dernier moment La Courneuve. Et le miracle a lieu : Francis Crémieux fait les présentations. En un quart d’heure, la pelouse est noire de monde : cinquante mille personnes disent des dépêches. Serait-ce moins, c’est déjà considérable. Mais qu’en diront-ils ?

    Nuit noire. Décor noir. Mannequin noir. Tailleur, pantalon noir. Une reine africaine descend l’escalier : c’est parti ! C’est parti pour cinquante minutes d’enchantement mémorable. Dans l’idéale douceur du soir, cent trente-cinq merveilles vont nous époustoufler : alternance des séries noires et des festivals de couleurs ; d’hiver et d’été ; de jour et de soirée ; de motifs cubistes et de fauves. L’ensemble est d’une majesté grandiose, d’une rigueur de mouvement parfaite, d’une grâce saisissante. Une sorte d’apesanteur semble baigner les passages. Une irréelle lenteur. Entre les tableaux, un silence tendu révèle un public suspendu à la prochaine apparition.

    Au début, la foule semble frappée de stupeur. Et puis commencent à monter les bravos. " Extraordinaire, lance Pierre Bergé, ils préfèrent exactement les meilleurs modèles. " L’instinct de l’élégance. " Les mannequins n’ont jamais aussi bien défilé ", constate Christophe Girard. Tendues au départ, elles vont vite comprendre. Comprendre que ce public, innombrable, a lui aussi compris. Compris que la couture est une peinture et une sculpture ; qu’un mannequin n’est pas une femme objet, mais que son métier est de magnifier sa robe en la faisant bouger sur le corps ; que Saint Laurent est un artiste à part entière et non un marchand de vêtements chers pour femmes riches ; qu’il est venu voir et non acheter. " Ce soir, dit une fille, j’ai l’impression que toute cette beauté est pour nous. " Elle a tout pigé. Ils ont tous pigé, l’esprit dans lequel l’Huma a conçu cet événement politique d’une certaine façon, finalement. C’est aussi un hommage aux ouvrières de la haute couture avec qui nous avons fait un débat hier sur la Fête (on en reparlera).

    On lit sur les visages un ravissement presque incrédule. Des gens pleurent. En coulisses, les salves de vivats sidèrent Frank et Robert, les deux assistants de Saint Laurent qui mettent la dernière touche (le petit rien qui fait tout le chic de la maison) au tableau du maître. Et quand, à la fin, la traditionnelle mariée surgit du néant dans son fourreau blanc empesé de colombes, le parterre se lève pour une ovation triomphale. Les mannequins quittent la scène à regret, bouleversées. Le clan Saint Laurent est aux anges. Des rappels tambourinent. En vain. C’est déjà fini.

    Un rêve est passé vendredi par La Courneuve, il s’y était arrêté. Merci Monsieur Saint Laurent.

    Michel Boué

    http://www.humanite.fr/2002-01-08_C...

    • J’y étais aussi et parallèlement, je sais à quel point la musique classique, fut durant de longues années innaccessible aux ouvriers.

      Ce fut Krazuki qui passionné de "grande musique" fut le premier a faire se rencontrer des orchestres philarmoniques et des ouvriers par centaines, le résultat fut que par un manque de pratique les ouvriers a chaque intermède applaudirent criant leur joie, mais quel silence durant les morceaux.

      Les musiciens eux-mêmes dirent après le bonheur d’avoir joué devant de tels spectateurs et devant un tel enthousiasme.

      Salut fraternel.

      LRR

  • Alors que chacun évoque ses souvenirs et ses émotions passées, certains journaux s’interrogent.

    Qui viendra après le mythique Yves Saint Laurent ?

    Dans le quotidien russe en ligne Vzgliad, une admiratrice inconsolable est sceptique. "Avec la disparition du page Yves Saint Laurent, c’est la haute couture, cette grande reine, qui meurt", estime cette inconditionnelle qui possède plusieurs robes siglées YSL.

    "Il était le dernier des serviteurs de la reine, et, que Valentino et Lagerfeld me pardonnent, mais la reine n’est plus."

  • Oui,YSL était un créateur,un artiste.Et parceque la bourgeoisie s’empare de la création il faut bruler l’artiste en place publique ?

    JEANNOT( Ferrat ),tu te rapelles notre rencontre avec ELIETTE à ENTRAIGUE où nous avons longuement discuté de l’accès à la culture,et du combat du PCF pour que la classe ouvrière n’en soit pas écartée ? Putain ! tu as du faire du fric avec tes disques,alors......planques toi !

    Et puis nous avions parlé de "l’ordre en kaki ".

    HITLER qui assassinait les artistes et les créateurs,vidait les bibliothèques et brulait les livres.PINOCHET qui tranchait la main de JARA le guitariste.

    Salut JEANNOT.

    Et puis tiens !encore une pour la route.J’ai vu une pièce de théatre,il y a quelques années, "TRAVAIL ET LIBERTE" et plein de "bobos"dans la salle pour regarder cette pièce tirée du livre du meme nom..... de MARX.

    Allez,MARX au bucher !

    L’accès à la culture pour les victimes du capitalisme est un élément très important de la lutte de classe car il contribue à l’émancipation des salariés.

    Il semble que pour certains la culture passe par le potager parmi les carottes et les navets.Donc vive le pot au feu...en attendant la révolution.

    LE REBOURSIER

    • "ma môme elle joue pas les starlettes

      elle porte pas des lunettes de soleil

      elle pose pas dans des magazines

      elle travaille en usine,à crétéil

      voila du ferrat

      pas question de bruler YSL en revanche faire de la haute couture ,la mode un art de developpement humain ,désolé j’ai d’autre ambitions pour ’l’humanité.
      bientôt un article à la gloire de Seguéla car la pub c’est de l’art ???

      Damien

    • Salut mon frère !

      je suis pas d’accord avec toi pour une fois :)

      1) il ne s’agit pas du tout de "brûler" YSL et oui, la culture pour tous.
      2) la haute couture est elle bien de la culture ? c’est à voir, j’en sais rien. Peut être que oui si elle n’était pas aussi ouvertement mercantile. La haute couture s’appelle depuis longtemps bernard arnault, pinault et carlyle, faut pas être naïf quand même ; et y compris chez saint laurent, racheté par François Pinault en 1998.

      YSL a t il laissé une part des actions de sa maison de couture à toutes ses courageuses ouvrières de la mode pour les remercier de l’avoir contribué à faire vivre son rêve et à étendre la domination de sa marque ? Non.

      Ses créations étaient elles abordables à la majorité des femmes ? Non ; et à la rigueur sur ce terrain de "la culture pour tous", si la mode est la culture, je préfère la démarche de créateurs comme Isabel Marant et Irène Van Ryb par exemple qui ont fait une mini collection spéciale pour Monoprix (ça c’est mes prix) ou Lagerfeld qui a su faire une mini collection pour H&M (là c’est toujours mes prix) - il a libéré qui YSL ?et de quoi ? Depuis quand on libère la femme en la transformant en porte-griffe de luxe ? Son talent était immense sans doute - de là à lui tresser des couronnes....

      Moi aussi "j’aime" Saint Laurent - j’ai pas besoin de "me cacher" derrière sa participation à la fête de l’huma en 88 pour le dire. Je ne reviens même pas sur le fait que cette opération constituait pour lui, dans "les années Mitterrand", un monstrueux coup de pub (j’aimerais savoir combien ça a coûté , ce défilé...) tellement ça me semble évident.

      Le chanteur Renaud aussi vient à la fête de l’Huma - y’a pas plus anti-PCF viscéral que lui , voire anti-coco.

      On a tellement peur d’être tjs "catalogué" qu’on se croit obligé de faire ce genre de déclarations ? Arrêtons de flipper de la vindicte et de la calomnie bourgeoises !

      Mais merde, le PCF n’a rien à envier à aucun parti en terme de culture !! Au contraire. Il n’y a pas si longtemps, nous étions encore le parti des peintres des poètes, des écrivains, ou des architectes. A ma connaissance Niemeyer il a pas dessiné ni le siège de l’uMp ni celui du Figaro. Aragon ne bossait pas aux Echos. ...etc etc.

      Saint Laurent est mort ? C’est regrettable mais alors ? Cela méritait-il un tel communiqué et la "UNE" absolutiste de l’Huma’ ?!

      A mon avis non. Tout ceci est totalement disproportionné ou alors très mal troussé.

      Bien à toi et de grosses bises
      La Louve

    • Ton anti-communisme chronique te fait perdre meme ta capacité à lire un article.J’ai parlé de création et certainement pas de mode.

      Ma mome elle porte des lunettes de soleil parce qu’en Provence il y a....du soleil.

      Ma mome elle travaille pas en usine,mais elle est COMMUNISTE.

      ".....j’ai d’autres ambitions pour l’humanité.."

      Comme disait "Dr FURIOSO"dans un autre fil,tu serais pas un peu mégalo ?

      Pour l’instant ce qui te distingue,dans tous tes articles c’est ton acharnement à taper sur la CGT et le PCF.

      Si tu appelles ça de "l’ambition"soit tu ne connais pas le sens des mots ou celui du ridicule( qui ne tue pas).Mais les études sur la mégalomanie n’étant pas terminées,sois prudent.

      Bon appétit avec le pot au feu "cultivé".

      LE REBOURSIER militant de la CGT et communiste.

    • Salut ma soeur,

      Si tu n’es pas d’accord avec moi c’est que j’ai du m’exprimer comme une andouille.

      Mon propos n’est certainement pas d’encencer YSL,et surtout pas de faire l’apologie de la mode qui exploite des centaines de femmes pour satisfaire quelques pétasses et gonfler les profits de ceux que tu cites.

      Mais je ne supporte pas ces "antis" qui saisissent la moindre occasion pour s’asseoir,par "ouvriérisme"interposé,sur l’accès à la culture des prolos.

      Oui la création(et non pas la mode)artistique,doit etre accessible à tous,la culture pour les exploités est un danger pour le capitalisme et le fachisme.

      C’est ce que j’ai voulu dire sans prétention et peut-etre de façon maladroite.

      Mais j’en ai un peu marre,et parfois ça me les gonfle !

      Dis,avant qu’elles deviennent comme des pastèques,on y va quand chez les BONOBOS ?

      Bises LE REBOURSIER

    • ah ben oui alors on est 100 % branchés pareil mon frère - :)

      c’est ptet pas toi qui t’es mal exprimé, j’suis un peu dure à la comprenotte en ce moment...

      Bon sinon, tu vas au Liban avec Sarko toi ?...passke moi, non.

      La bise

      LL
      Ps : pour les bonobos ben.. on y va ? !!!!!!!

    • Avec SARKO au LIBAN......ça va pas non ?

      Mais avec toi chez les BONOBOS.......J’ARRIIIIIIIIIIVE !

      Des grosses bises bien rouges LE REBOURSIER