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José Bové et 40 faucheurs d’OGM devant la justice

Publie le jeudi 5 juin 2008 par Open-Publishing

Ils étaient une centaine à défiler, jeudi 5 juin, dans les rues de Toulouse, pour demander la relaxe de quarante et un faucheurs volontaires d’OGM, dont José Bové, au jour de l’ouverture de leurs procès pour "destruction en réunion". Ils comparaissent pour avoir détruit, en juillet 2006, un champ de maïs génétiquement modifié Monsanto 810, OGM dont la culture a depuis été suspendue en France au nom d’un principe de précaution arrêté lors du Grenelle de l’environnement.

L’ancien leader de la Confédération paysanne, José Bové, a indiqué être "serein". "D’autant plus serein que je vois difficilement comment on pourrait nous condamner pour avoir agi contre des semences que l’Etat lui-même a décidé depuis de ne pas autoriser par le biais d’un moratoire", a-t-il ajouté. Ce procès, qui a déjà été reporté deux fois pour attendre les conclusions du Grenelle de l’environnement, devrait se terminer vendredi soir.

58 FAUCHEURS RELAXÉS À CHARTRES

Plus tôt dans la journée, à Chartres, cinquante-huit faucheurs étaient également jugés pour avoir fauché une parcelle de maïs transgénique le 18 août 2007 à Poinville, dans l’Eure-et-Loir. Le procureur avait requis des peines de trois mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amendes, mais le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus de tous les chefs pour lesquels ils étaient poursuivis. Une "décision largement motivée" pour Denis Roucou, le président du tribunal.

Une décision néanmoins étonnante dans la mesure où la défense avait plaidé l’acquittement alors que les députés votaient à l’Assemblée nationale le délit de fauchage, le 22 mai. Pour l’un des faucheurs, Jean-Marie Loury, les "revendications" des faucheurs ont "été reconnues par la justice. Nous savons pourquoi nous nous battons et pourquoi nous allons continuer le combat : pour qu’un maximum de citoyens se lèvent contre les OGM", a-t-il ajouté.

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