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NON AUX OGM DANS NOS ASSIETTES, DANS L’ALIMENTATION ANIMALE, DANS L’AGRICULTURE

Publie le mercredi 19 mai 2004 par Open-Publishing
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PÉTITION EUROPÉENNE CONTRE LES OGM

DANS NOS ASSIETTES, DANS L’ALIMENTATION ANIMALE, DANS L’AGRICULTURE
 Les OGM ont des conséquences néfastes sur l’environnement.

 Les OGM ont des conséquences néfastes sur la santé humaine et animale.

 Les OGM ont par contre des conséquences positives sur les finances de quelques grandes multinationales de la biotechnologie et de l’agroalimentaire.

Je ne veux d’OGM ni dans mon assiette, ni dans l’alimentation animale, ni dans les champs.

Je demande en conséquence à la Commission européenne de maintenir le moratoire sur les OGM. 

 Pour télécharger la pétition (fichier *.pdf) :

http://www.lesverts.fr/IMG/pdf/peteuogm.pdf

source : http://www.les-verts.org/


Communiqué de Greenpeace France :

LEVEE DU MORATOIRE : OGM APPROUVE PAR LA COMMISSION, MAIS REFUSE PAR LES CONSOMMATEURS EUROPEENS

Greenpeace a aujourd’hui sévèrement critiqué la Commission européenne pour l’autorisation accordée au Bt-11, une variété de maïs doux transgénique développée par la société Syngenta et cultivée aux Etats-Unis. Cette autorisation, la première depuis 1998, met fin au moratoire de fait décidé par les Ministres de l’Environnement de l’UE en juin 1999. Pourtant, selon Greenpeace, les conditions de levée du moratoire sont très loin d’être réunies car il subsiste des lacunes majeures dans les règlements sur l’étiquetage et la traçabilité des OGM (les produits issus d’animaux nourris aux OGM échappent à l’étiquetage), les règles de coexistence entre agricultures transgénique, conventionnelle et biologique n’ont pas été définies, de même qu’un régime de responsabilité en cas de dommages dus aux OGM, etc.

"La Commission européenne est censée représenter les intérêts des citoyens européens et de l’environnement, mais elle a manifestement favorisé ceux des agriculteurs américains et de l’agro- business," a déclaré Eric Gall, conseiller politique à l’Unité européenne de Greenpeace. "En cédant aux pressions américaines et en précipitant sa décision avant les élections européennes, elle ne fait qu’accentuer la méfiance des citoyens envers les institutions européennes."

Le maïs doux transgénique Bt-11 de Syngenta est le premier OGM approuvé dans l’Union européenne depuis 1998. Après avoir échoué à réunir la majorité qualifiée nécessaire auprès des Etats-membres, la Commission avait le pouvoir d’autoriser ce maïs de son propre chef. En agissant de la sorte, elle passe outre les inquiétudes concernant la sécurité de ce maïs, le manque de soutien de la part des Etats membres ainsi que le souhait d’une importante majorité des consommateurs de ne avoir d’OGM dans leur assiette. Greenpeace reste confiant que ce maïs transgénique, qui devra être étiqueté comme contenant des OGM, n’atteindra jamais les rayons des supermarchés. ["L’opposition des consommateurs aux OGM est toujours aussi forte. Plusieurs distributeurs ont déjà répondu aux souhait des consommateurs en s’engageant à ne pas vendre de produits contenant des OGM, et il n’existe tout simplement aucune demande pour un maïs transgénique" a déclaré Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM à Greenpeace France. "Même si le moratoire sur les nouvelles autorisations d’OGM a été levé, c’est la pression des consommateurs et des citoyens qui permettra d’éviter que l’Europe ne cède aux OGM. "

Le maïs doux Bt-11 a été génétiquement modifié afin de produire une toxine, produite à l’état naturel par une bactérie. Des inquiétudes ont été soulevées concernant la qualité des données fournies par Syngenta aussi bien que l’évaluation faite par le Comité scientifique des plantes de l’Union européenne. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a ainsi indiqué en novembre 2003 que l’apparition d’effets inattendus liés au Bt 11 ne pouvait être exclue [3]. "Il est irresponsable d’autoriser un produit destiné à l’alimentation humaine lorsque que de tels doutes subsistent sur la sécurité de ce produit," a prévenu Arnaud Apoteker.

Greenpeace appelle maintenant les Etats membres qui se sont opposés à l’autorisation de ce maïs au sein du Conseil à rester fidèles à leur position et à interdire cet OGM au niveau national. "Les Etats-membres qui ont voté contre l’autorisation du Bt-11 doivent se montrer fermes face à l’arrogance de la Commission et interdire cet OGM au niveau national [1]", a déclaré Eric Gall. "La France en particulier, dont l’AFSSA a souligné les insuffisances du dossier scientifique, doit utiliser la "CLAUSE DE SAUVEGARDE" prévue dans la réglementation pour interdire ce maïs transgénique et répondre aux attentes de ses citoyens," a ajouté Arnaud Apoteker. "Plusieurs interdictions nationales sont déjà en place pour d’autres OGM" [2].

 Notes :

[1] - La France, l’Autriche, le Luxembourg, le Danemark, le Portugal et la Grèce ont voté contre l’autorisation lors du Conseil Agriculture du 26/04. Les interdictions nationales sont autorisées en vertu de l’art 12 du Règlement "Novel Food".

[2] - En France, Autriche, Luxembourg, Allemagne, Grèce et en Grande-Bretagne

[3] - Dans son avis du 25 novembre 2003, l’AFSSA s’inquiète du manque de données et d’études de toxicité pour le maïs doux, et indique que "d’éventuels effets inattendus, liés à une interférence de la transformation génétique avec le métabolisme spécifique de ce maïs, ne peuvent être écartés".

Voir http://www.afssa.fr/Ftp/Afssa/23721-23722.pd

Source GREENPEACE : http://www.greenpeace.org/france_fr/

Messages

  • OGM : LES VERTS APPELLENT A LA « DESOBEISSANCE CIVILE »

    COMMUNIQUÉ des VERTS AP LE 19.05.04 |À 15 H 05 - PAR PHILIPPE SOTTO

    Après la levée par Bruxelles du moratoire sur les OGM, les Verts passent à la vitesse supérieure. Le parti écologiste a appelé mercredi les consommateurs français à la « désobéissance civile » et lancé une pétition dans toute l’Europe pour obliger la Commission européenne à revoir sa copie.

    La décision de la Commission d’autoriser l’importation du maïs génétiquement modifié Bt11, conçu par la firme suisse Syngenta, est à la fois un « déni de démocratie » et une « provocation » à quelques semaines des élections européennes du 13 juin, a déploré mercredi le député Vert et ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet.

    « On nous fait prendre tous les risques sans aucun bénéfice réel », a renchéri Noël Mamère lors d’une conférence de presse commune organisée à Paris au moment même où Bruxelles annonçait la levée du moratoire sur les organismes génétiquement modifiés (OGM).

    « Cette autorisation, c’est la porte ouverte à la levée définitive du moratoire, c’est donc une grande victoire des lobbies des semenciers », a ajouté le député-maire de Bègles (Gironde). Et, a prédit Yves Cochet, « s’il y a une première porte qui est ouverte avec le Bt11, après c’est le déferlement ».

    « Nous sommes prêts à aller jusqu’à la désobéissance civile. Nous l’avons déjà fait, nous recommencerons », a déclaré M. Mamère, en appelant consommateurs et agriculteurs à suivre cet exemple. « La désobéissance civile, ça veut dire aller arracher du colza transgénique, du maïs transgénique, là où il y a des expérimentations. »

    Autre ligne d’attaque : les grands réseaux de distribution. Yves Contassot, porte-parole des Verts, propose de mettre la pression sur les magasins Auchan, Carrefour et autres Leclerc en les interpellant sur leur discours du « consommer mieux ». « Nous devons leur demander de se prononcer clairement », a déclaré l’adjoint au maire de Paris, en réclamant la création dans les hypermarchés de rayons avec et sans OGM. 

    Les Verts demandent également au gouvernement français de prendre ses responsabilités en interdisant sur le territoire national la commercialisation d’aliments transgéniques au nom du principe de précaution contenu dans la Charte de l’environnement que le président Jacques Chirac souhaite inscrire dans la Constitution française.

    « Nous n’avons pas assez de recul pour connaître les risques en termes de santé que nous prenons (avec les OGM). Donc, quand il n’y a pas assez de recul, on applique le principe de précaution », a expliqué Noël Mamère, en appelant par ailleurs les régions de gauche à bloquer les expérimentations d’OGM en plein champ.

    Du côté du gouvernement français, le ministre de l’Ecologie Serge Lepeltier s’est dit « extrêmement réservé » mercredi sur les OGM et a appelé les consommateurs à la vigilance : « Si vous voulez ne pas avoir d’OGM dans votre assiette, regardez sur le produit que vous achèterez ».

    Au plan européen, où les sondages montrent une hostilité de larges secteurs de l’opinion publique aux OGM, les différents partis écologistes nationaux ont lancé une pétition mercredi pour le maintien du moratoire dans les 25 pays de l’Union en vue d’obtenir au moins un million de signatures et obliger ainsi la Commission européenne à réexaminer la question, comme le prévoit le projet de Constitution européenne, actuellement en discussion.

    « Un million de signatures, nous espérons les recueillir sur les 25 pays d’ici le 13 juin pour les porter sur le bureau du président de la Commission dès le 14 juin, et que le Parlement -qui représente les citoyens- se saisisse de cette affaire pour arrêter le massacre », a souligné Noël Mamère.