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sauvons la recherche !

Publie le mercredi 25 juin 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

Bonjour,

Nous vous avons informés des difficultés actuelles de la recherche et de
l’enseignement supérieur, qui provoquent une forte mobilisation qui a conduit
à empêcher la tenue du Conseil d’Administation du CNRS le 19 juin (voir
http://www.sauvonslarecherche.fr/sp... ). Nous lançons
aujourd’hui un appel que nous vous proposons de signer sur notre site :
 http://www.sauvonslarecherche.fr/sp...

Cet appel peut être signé aussi bien par les personnes travaillant dans la recherche et l’enseignement supérieur, que par celles qui, nombreuses, nous ont envoyé des messages de soutien et souhaitent marquer par leur signature leur engagement aux côtés des personnels. Merci également de le relayer le plus largement possible.

Nous serons reçus demain par Valérie Pécresse, et lui poserons des questions très précises relatives aux demandes ci-dessous ; il est donc important dès à présent de montrer un large soutien à celles-ci. Nous vous ferons connaître ses réponses à la suite, dans un nouveau message de compte-rendu de la réunion.


Nous nous engageons pour la recherche et l’enseignement supérieur

La communauté scientifique a montré depuis plusieurs années sa volonté d’améliorer le dispositif de recherche et d’enseignement supérieur, en faisant des propositions concrètes qui restent d’actualité.

Toutefois la
profonde restructuration de l’enseignement supérieur et de la recherche
actuellement engagée par le gouvernement conduit à mettre l’activité
scientifique sous contrôle direct du pouvoir politique (bien au delà de la
définition des grandes orientations dont il a la responsabilité). De
nombreuses voix ont critiqué les mesures gouvernementales, en particulier des
directeurs de laboratoires, des médaillés du CNRS, son conseil scientifique
(dont ses membres étrangers), des conseils d’universités, des assemblées
de laboratoires ; le Conseil d’Administration du CNRS n’a pu se tenir le 19
juin traduisant notre profonde inquiétude face à la restructuration imposée
à cet organisme, qui menace sa cohésion et son indépendance. Afin de sortir
d’une crise qui ne peut qu’affaiblir la recherche française, et de
retrouver la confiance nécessaire pour réformer nos institutions dans le sens
de l’intérêt collectif, nous demandons donc aujourd’hui :

1 – Que toute évolution du dispositif de recherche se fasse dans le respect
de l’autonomie scientifique et des principes de collégialité et de
démocratie des institutions universitaires et de recherche.

2 – Que des moyens suffisants, financiers comme humains (chercheurs et
enseignants-chercheurs, personnels de soutien technique et administratif),
soient attribués aux universités et aux organismes, sur une base
pluri-annuelle. Les établissements pourront ainsi construire une politique
scientifique, leurs laboratoires pourront développer leurs propres projets et
le principe de fonctionnement de la recherche et de l’enseignement supérieur
sur la base de postes statutaires, garant d’une indépendance effective, sera
préservé.

3- Que le CNRS couvre tous les champs du savoir, afin de pouvoir développer
une politique scientifique globale et faire collaborer les disciplines entre
elles.

Ces demandes ont un coût, qui peut être assumé à l’intérieur de
l’enveloppe globale affectée à l’enseignement supérieur et à la
recherche.

Nous sommes déterminés à inscrire notre action dans la durée. Conscients de
notre responsabilité dans la mise en oeuvre d’une évolution du système
d’enseignement supérieur et de recherche, nous nous engageons à
n’accomplir aucune tâche qui contribuerait à affaiblir les fondements
mêmes de notre activité et son avenir à court terme, en cohérence avec le
communiqué du 23 juin signé par des directeurs de laboratoires et des
responsables d’instances scientifiques. Si nous ne sommes pas entendus, nous
mettrons en place une grève administrative progressive ; en particulier, nous
nous engageons à :

1- Suspendre notre participation aux activités d’expertise et
d’évaluation pour l’ANR et l’AERES.

2- Refuser de transmettre toute donnée permettant le pilotage de la recherche
au moyen d’indicateurs contournant l’expertise scientifique.

3- Dans un second temps et si le gouvernement reste sourd à nos demandes
légitimes, pour les directeurs de laboratoires, les responsables d’instances
scientifiques et les membres de ces dernières, démissionner de leurs mandats.

Messages

  • Que peut-on tirer de Pécresse ? Elle fait la politique des grandes multinationales, et n’y renoncera pas.

    Pensons plutôt à organiser la mobilisation pour ne pas être pris au dépourvu pendant l’été, à l’instar de ce qui s’est déjà passé en 2007.

    Le danger est bien réel, comme l’avait souligné cet article :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

    "CNRS : un échec pour Valérie Pécresse, mais ne nous réjouissons pas trop tôt..."

    • Valérie Pécresse est la fille du président de Bolloré Télécom. Elle est mariée avec un haut responsable d’Imerys. Les intérêts de ce genre d’entreprises dans le domaine de la recherche sont évidents. On ne va tout de même pas attendrir une représentante caractérisée des intérêts des multinationales.

  • "1- Suspendre notre participation aux activités d’expertise et d’évaluation pour l’ANR et l’AERES."

    Parce que vous y participez déjà, à ces montages ?

    • Sauvons la recherche...Ben non moi je ne soutiens pas cette association.
      Orientation droitière, organisation de directeurs friqués, caractère acritique de l’orientation industrielle de la science. Financer de la recherche pour le nucléaire, les OGM...
      Et puis s’ils veulent une recherche libre, qu’ils adhèrent aux mouvements de gauche, la vraie. Ces gens-là ne s’inquiètent que pour leur petit pré carré...Les voit-on lors des manifs de chômeurs et de sans-paiers ? Non.

      Bref du social-libéralisme à l’oeuvre.
      Moi j’en ai RAS LE BOL de cautionner les réformistes sociaux-traîtres qui à la première occasion applaudiront les mêmes mesures si elles sont faites par le PS.
      C’est NON.

  • Pour rappel, le forum associé à cet article :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

    CNRS : Pécresse, démission ! Les élus quittent la réunion du CA

  • Ne Sauvons pas la Recherche

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67585

    pour répondre au post

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67304

    après 250 ans de révolution industrielle on arrive à la situation d’épuisement des ressources, des matières, des produits, des hommes, de la planète
    si on faisait un audit par un cabinet privé de la société industrielle dans laquelle nous vivons, on arriverait aux conclusions évidentes de la faillite du système, il faudrait déposer le bilan et démanteler la société industrielle

    tous les chercheurs et politiques disent qu’il faut la croissance et pour l’avoir il faut la recherche

    ils ont pris des engagements à Lisbonne dans les réunions de la commission européenne

    il faut qu’il y ait tant de pourcentages attribués tous ans à la recherche parce que la recherche tire l’innovation

    et c’est pour ça qu’il ne faut pas sauver la recherche, et que les gens de "sauvons la recherche" sont des ennemis (Pièces et Main-d’oeuvre sur nanotechnologies - 12 février 2008 Amis d’Orwell)

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/

    Avec comme complément sur la décroissance

    80% des humains vivent sans automobile,
    80% des humains vivent sans réfrigérateur,
    80% des humains vivent sans téléphone,
    94% des humains n’ont jamais pris l’avion

    nous devons envisager l’humanité comme une et indivisible

    environ un tiers de la population américaine est obèse, ils se sont lancés à la recherche du gène de l’obésité pour résoudre ce problème de manière scientifique,

    la bonne solution est bien sûr d’adopter un meilleur régime

    ce comportement est tout à fait symptomatique de notre civilisation

    plutôt que de remettre en cause notre mode de vie, nous poursuivons une fuite en avant à la recherche de solutions techniques afin de répondre à un problème culturel

    même si la décroissance nous semble impossible, la barrière se situe plus dans nos têtes que dans les réelles difficultés à la mettre en place sortir l’opinion d’un conditionnement idéologique fondé sur la croyance en la science, la nouveauté, le progrès, la consommation, la croissance conditionne cette évolution (La décroissance soutenable par Bruno Clémentin et Vincent Cheynet)

    • Ne mélangeons pas tout. La "décroissance" est une idée réactionnaire qui correspond bien à la politique actuelle de l’oligarchie.

      En ce moment, les super-riches sont persuadés qu’ils peuvent de passer des neuf dixièmes de l’humanité, voire pire. C’est pourquoi ils se mobilisent (et mobilisent) de plus en plus ouvertement contre la "consommation" des pauvres.

      La "décroissance", elle est déjà en route : de moins en moins de soins médicaux, nourriture de plus en plus dégueulasse, environnements cancérigènes, travail de plus en plus stressant... et sans recherche publique pour en étudier et publier les dangers, ce sera "parfait"...

  • La décroissance fait peur,

    et pourtant l’homme consomme trop

    le changement de politique mondiale pour sortir du capitalisme, passera par cette étape

    ça ne sera pas un objectif, mais une étape

    commencez déjà par vous demander ce que vous avez d’inutile chez vous, c’est un début de prise de conscience

  • les chercheurs ,les chercheurs ,voyons il ne nous en manque pas ?

    MAIS LES TROUVEURS ,CEUX QUI FONT AVANCER L’HUMANITÉ VERS

    Le bien etre universel OU SONT ILS ? EN PRISON ? DANS LA MISERE ?

    MORTS DE MORT SUSPECTE ?

    CHERCHER ET TROUVER