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Appel de la coordination nationale des comités d’initiatives pour un Nouveau Parti Anticapitaliste

Publie le dimanche 29 juin 2008 par Open-Publishing
18 commentaires

Appel de la coordination nationale des comités d’initiatives pour un Nouveau Parti Anticapitaliste

Le Nouveau parti anticapitaliste est en marche !

Nous sommes des milliers de travailleur-s-es, des villes et des campagnes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, des jeunes, des retraité-e-s, des précaires, des militant-e-s politiques, associatifs, syndicaux, nouveaux ou anciens, en train de concrétiser ce projet.

Il regroupe aujourd’hui plus de 300 comités et la dynamique se renforce. Elle est le résultat d’une prise de conscience : on ne peut plus laisser faire un système capitaliste mondialisé qui conduit le monde dans le mur ! Entré dans une crise économique, financière, énergétique, alimentaire dont nul ne peut prédire les conséquences, ce système met plus que jamais la seule recherche du profit au centre de ses décisions au mépris de millions de vies. Les grands équilibres écologiques sont menacés. Parce qu’il est à la source du problème, le capitalisme, comme tous les systèmes productivistes, est incapable d’y apporter une solution. Dans un monde où les inégalités se creusent, les émeutes de la faim se généralisent, conséquence de la politique des grandes puissances impérialistes, des institutions à leur service (FMI, OMC...) et de la spéculation honteuse sur les produits de première nécessité. La guerre « sans limites » décrétée par Bush et ses alliés dont la France, étend ses horreurs à travers le monde.

Ici, Sarkozy et le Medef multiplient les attaques qui traduisent l’arrogance des puissants. Rarement la politique de la droite a été aussi ouvertement agressive envers l’immense majorité de la population. Rarement les possédants, les actionnaires, le patronat se sont montrés aussi avides de profits au mépris du bien-être élémentaire des populations. Oui, l’exaspération est partout, contre la mise en cause des acquis, des solidarités, des services publics, la difficulté à « joindre les deux bouts », contre la dégradation des conditions de vie et de logement, le racisme et les discriminations, les politiques sécuritaires… Il ne faut pas gaspiller les potentialités de cette exaspération en se prêtant au jeu de dupes du « dialogue social » avec le gouvernement, par la division, les journées de grève saucissonnées, secteur après secteur. Ici et maintenant, nous pouvons réagir ! Un « tous ensemble » déterminé et unitaire, la généralisation des luttes et des grèves, voilà ce qu’il faut pour battre le gouvernement et ses contre-réformes !

Pour peser dans ce sens, il faut regrouper nos forces dans un parti qui ne lâche rien, n’abandonne personne. Il n’est pas possible de rassembler dans un même parti ceux qui veulent en finir avec le capitalisme et ceux qui s’en accommodent. Il n’est pas possible de rassembler dans un même gouvernement ceux qui défendent les droits des travailleurs et ceux qui défendent le pouvoir des actionnaires, ceux qui veulent rompre avec les politiques libérales et ceux qui les mettent en pratique, ceux qui veulent construire une Europe des travailleurs et les plus zélés artisans de l’Europe de la libre concurrence et du profit. C’est pourquoi nous voulons un parti totalement indépendant du Parti socialiste, un parti qui défende jusqu’au bout les intérêts de tous les exploité(e)s.

Nous vous appelons à construire toutes et tous ensemble une gauche qui ne renonce pas, une gauche de combat, anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe, révoltée par toutes les discriminations. Pour changer le monde, il nous faut un parti qui se bat jusqu’au bout contre le système, pour la transformation révolutionnaire de la société. La gauche que nous voulons doit s’organiser à l’échelle internationale et notamment européenne, être présente aux élections sans jamais oublier que ce sont les mobilisations sociales, culturelles et écologistes qui imposeront le changement.

Avec la mémoire des expériences passées, nous allons élaborer ensemble, en prenant le temps du débat, une nouvelle perspective socialiste démocratique pour le 21ème siècle. Nous n’avons pas de modèle, et surtout pas les régimes prétendument « communistes » du siècle dernier, mais nous avons des objectifs. En finir avec la dictature que le capital impose à l’économie et à la société toute entière, pour construire la démocratie la plus large que l’humanité ait jamais connu, où la « main invisible du marché » sera remplacée par des décisions collectives.

Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir répondre à ce défi. Individus, équipes militantes, courants politiques révolutionnaires, libertaires, communistes, socialistes, écologistes, antilibéraux, continuons à nous rassembler !… Dans son village, son quartier, son entreprise, son lieu d’étude, chacune, chacun peut et doit apporter, à son rythme, sa pierre à la construction de cet outil pluraliste et démocratique. La réussite est à notre portée.

En avant !

St Denis, le dimanche 29 juin 2008.

Messages

  • L’appel que les délégués des quelques 300 comités d’initiatives ont pondu est très instructif. Seul petit reproche à lui faire : il est un peu long.

    C’est juste pour rebondir sur le commentaire critiquant O. Besancenot sur sa "com". En effet, la communication est très importante dans une campagne mais elle ne résume pas toute la politique d’un parti ou d’un Homme. De nos jours, les politiciens se sont accommodés de la versatilité de la "démocratie d’opinion". Ils changent d’avis et de programme dès que l’opinion commence à s’agiter.

    En ce qui concerne la "com" d’OB, on peut bien sûr lui demander de changer son accent, ses vêtements ou son style littéraire, mais je pense qu’il restera le même. Ensuite, on pourrait aussi imaginer que son franc-parler et son faciès sympathique attire énormément d’électeurs. Un peu comme Coluche en son temps...

    Enfin, O.B l’a déjà annoncé : il est contre une personnalisation du pouvoir du point de vue de l’Etat mais également du point de vue de la démocratie interne du parti. Autrement dit, il a une conception différente du rôle de chef de celle de la majorité de mes concitoyens. L’autoritarisme = bof ; la division du pouvoir = tip top. Il se pourrait bien qu’il cède sa place rapidement (et - j’en ai entendu parler - il se pourrait que ce soit plus tôt qu’on ne le pense).

    Pour ma part, je partage sa conception de l’autorité même si j’estime qu’il faudrait qu’il soit le candidat majeur du nouveau parti au moins jusqu’aux prochaines élections nationales (présidentielles, législatives).

  • Tout seul le NPA n’y arrivera pas. Son coté mouvementiste et romantique est une difficulté majeure. De plus les militants de la lcr auront beaucoup de mal à encadrer tous les gens qui les rejoignent. Pourquoi ? Parce que leurs outils idéologiques ne seront pas suffisants...

    Cela peut avoir deux effets sur le pc

    Soit positif : L’obligation de se recoltiner la réflexion marxiste et de la rediffuser. alors pourquoi pas des alliances avec tous les mouvements petits bourgeois de ce style alternatifs npa. Il n’y a aucun gauchisme dans le NPA vu sous cet angle.

    Soit négatif : Un repli encore plus électoraliste allant même jusqu’à une alliance avec le ps dès le premier tour des présidentielle comme MGB l’aurait lancé à sarkozy lors du retour du liban. Celui çi disant à hollande on a mis vingt ans pour se débarasser du fn. Ca sera pareil pour vous. Et MGB de répondre ceci

    • Soit positif : L’obligation de se recoltiner la réflexion marxiste et de la rediffuser. alors pourquoi pas des alliances avec tous les mouvements petits bourgeois de ce style alternatifs npa. Il n’y a aucun gauchisme dans le NPA vu sous cet angle.

      Please : composition sociale du NPA ?

      Si on traite de petit-bourgeois un parti il faut en apporter la preuve sinon hop, catégorie mensonges.... Ou alors on traite de petit-bourgeois un parti sur son orientation et non sur sa composition sociale. Mais il faut encore bosser sur la démonstration.

      La difficulté d’encadrement et d’aide à la politisation due à l’afflux d’arrivants au NPA est le véritable problème pour l’ex-LCR, d’autant plus qu’ils semblent vraiment vouloir que le processus de constitution soit démocratique.

      Cette difficulté ne vient pas du manque d’outils idéologiques, la LCR est bien armée historiquement, mais vient d’une faiblesse numérique de la LCR au départ de ce processus.

      On verra ce que ça donne.

    • L’appel n’est effectivement pas mauvais en lui-même ; mais après il y a la réalité effective.
      et le traitement réservé à Ch.piquet n’est pas pour rassurer ni l’hypermédiatisation autour d’OB.
      Je m’inscris en contre de plus sur l’affaire du jamais avec la direction du PS.... ;cela revient de facto à décider jamais avec des socialistes.
      En plus le clivage ne passe pas par la fracture direction /base ; un simple militant pro Ségolène est plus dans le social-libéralisme que Mélenchon par exemple qui est à la direction du PS, cela n’a donc pas de sens politique !!
      La critique acerbe des mouvements sociaux et leur éparpillement est mal venue dans une période où les mobilisations sont difficiles mais parfois victorieuses. la critique des syndicats devrait laisser place à une réflexion plus fine et les trotskystes devraient s’interroger par exemple sur la capacité qu’a eu la CGT à faire avancer autant en si peu de temps la question des sans-papiers au travail.

      JP VEYTIZOUX

    • Parce que O.B. est romantique ?

      Drucker aussi, sans doute, est romantique, quand il invite la maffia politico médiatique, et OB ??

      Pedrito

    • Tout seul le NPA n’y arrivera pas.

      A quoi faire ? 5% lors d’une prochaine présidentielle ? pas impossible, Arlette donnée à plus de 8 dans les sondage a dépassé les 5% en 2002 ! Non la vrai question est : pour quoi faire ? Battre la droite, plomber un socialo-libéral, ou bien, plus préoccupant, empècher un autre antilibéral de gauche de doubler un social-libéral ? En tout cas, çà sent sérieusement la manip électoraliste !

      CN46400

    • Il me semble que le blocage de la LCR est dû à la position actuelle du PS et non à un diagnostic définitif sur le PS.

      D’ailleurs besancenot appelle souvent la gauche, PS compris, à se bouger, c’est donc que ..... De même que quand le PS commence à paranoier sur le NPA il leur dit de concentrer le tir sur Sarko et le régime.

      En filigrane il semble bien que la LCR (on verra pour le NPA où apparemment il existe des rejets du PS + violents, mais difficile d’en connaitre l’importance) ne soit pas contre toute alliance avec le PS si celui-ci revire vers la gauche.

      Ce que je pense c’est que c’est si il y avait une intense activité sociale du camp des déshérités qu’on pourrait voir si le PS a de réelles capacités de quitter le camp des partis pro-bourgeois.

      Mais en l’absence d’une activité intense sociale et politique du camp populaire (qui fabriquerait politisation et radicalisation) il y a peu de chance que le PS freine son évolution à droite.

      évidemment si ça bougeait en profondeur , on peut se rappeler 68 et les accents lyriques de Mitterand et de Mendes France , le PS infléchirait sa position . Mais probablement beaucoup moins qu’à cette époque car ce parti a profondément changé, dans ses fondements, sa composition sociale, son appareil et la nomenclatura bourgeoise qui le dirige.

      Pour ce qui est de militants socialistes , ça fait 20 ans que je n’en côtoie plus dans le travail . Ca existe certainement mais....

      Dans l’état actuel toute alliance politique impliquant une discipline majoritaire avec le PS correspond à un suicide pour n’importe quelle force communiste, qu’elle se l’avoue ou non, PCF ou NPA.

      Sur la question de Piquet (qui n’a pas été exclu , le litige portant sur le fait de passer d’un permanent à 1/2 permanent les moyens accordés à son courant, le total de permanents de la LCR étant excessivement faible de 10 à 20 suivant les estimations ) c’est effectivement une bonne question : les permanents sont-ils propriétaires de leur poste ?

      Quel degré de cohésion demander à un parti ?

      Est-ce que une partie d’une minorité menant publiquement une politique opposée à son parti peut demeurer durablement dans celui-ci ?

      Par exemple la minorité de Lutte Ouvrière qui avait large droit d’expression dans ce parti, au point de tenir tribune systématique dans le journal est maintenant sortie/exclue de LO car participant à la construction du NPA. La situation aboutissait logiquement à un divorce . Maintenant on peut rechercher à faire trébucher l’organisation d’origine en poussant à la faute et l’exclusion pour se victimiser. Ca ne semble pas être le cas mais .....

      Autre parti, le PCF, il existe de façon évidente dans ce parti des courants qui sont dans le travail de construction d’une autre force politique (j’en sens au moins 2 courants). Que faire ? Doit-on exclure ? Sans parler qu’au delà de ces courants il y a vraiment des lignes politiques qui me paraissent inconciliables .

      Alors ? Que doit-il se passer ?

  • Nous n’avons pas de modèle, et surtout pas les régimes prétendument « communistes » du siècle dernier

    Le fait de reprendre la terminologie utilisée par la bourgeoisie et les partis socio-démocrates pour désigner des régimes qui, eux ,se désignaient comme "socialistes", n’est pas innocente. Il est désormais clair que la référence "communiste" ne figurera plus dans le langage, et les logos, du futur NPA.

    En finir avec la dictature que le capital impose à l’économie et à la société toute entière, pour construire la démocratie la plus large que l’humanité ait jamais connu, où la « main invisible du marché » sera remplacée par des décisions collectives.

    Exellent, mais qui prendra les décisions collectives, des conseils, des soviets, élus, désignés. Le capital avec le travail ou le travail seul. Bref, à la place de la dictature du capitl on met quoi ?

    CN46400

  • Ne croyez pas, messieurs, qu’en faisant la critique de la liberté commerciale nous ayons l’intention de défendre le système protectionniste.

    On se dit ennemi du régime constitutionnel, on ne se dit pas pour cela ami de l’ancien régime.

    D’ailleurs, le système protectionniste n’est qu’un moyen d’établir chez un peuple la grande industrie, c’est-à-dire de le faire dépendre du marché de l’univers, et du moment qu’on dépend du marché de l’univers on dépend déjà plus ou moins du libre-échange. Outre cela, le système protecteur contribue à développer la libre concurrence dans l’intérieur d’un pays. C’est pourquoi nous voyons que dans les pays où la bourgeoisie commence à se faire valoir comme classe, en Allemagne, par exemple, elle fait de grands efforts pour avoir des droite protecteurs. Ce sont pour elle des armes contre la féodalité et contre le gouvernement absolu, c’est pour elle un moyen de concentrer ses forces, de réaliser le libre-échange dans l’intérieur du même pays.

    Mais en général, de nos jours, le système protecteur est conservateur, tandis que le système du libre-échange est destructeur. Il dissout les anciennes nationalités et pousse à l’extrême l’antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat. En un mot, le système de la liberté commerciale hâte la révolution sociale. C’est seulement dans ce sens révolutionnaire, Messieurs, que je vote en faveur du libre-échange.

    Marx, discour sur le libre échange

    Voilà pour Marx, voyons le NPA !

    on ne peut plus laisser faire un système capitaliste mondialisé qui conduit le monde dans le mur !

    Donc le NPA est pour réduire la voilure, à l’Europe ? à l’exagone ? Comment ?
    Il ne sera donc pas partant pour constituer, dans le cadre du PGE (parti de la gauche européenne), des listes pour l’alignement social par le haut ?

    CN46400

  • Parce qu’il est à la source du problème, le capitalisme, comme tous les systèmes productivistes, est incapable d’y apporter une solution.

    D’accord, mais quels sont les autres systèmes productivistes que le capitalisme ?

    CN46400

  • Il ne faut pas gaspiller les potentialités de cette exaspération en se prêtant au jeu de dupes du « dialogue social » avec le gouvernement,

    OK, on ne discute plus avec le gouvernement et on discute avec les patrons un par un. C’est pas ça que cherche Sarko ? Ou alors on ne discute avec personne, vous êtes sûrs que c’est cela le désir des prolos ?

    CN46400

  • Nous n’avons pas de modèle, et surtout pas les régimes prétendument « communistes » du siècle dernier

    Alors que toute la fin de la vie de Trotski a été consacrée à montrer en quoi l’horreur stalinienne n’était pas la conséquence du communisme mais des arrangements avec le capitalisme commis par une clique qui n’avait jamais assimilé Marx.

    Oui, il y a quelque chose de douteux pour les "trots" de la LCR.

  • y’a des sacrés manipulateurs, et des abrutis qui se font avoir (n’est ce pas Fanch, qui a bien profité de la publicité qu’on lui a fait...)

     http://forum-anticapitaliste.org/co...

    je ne leur ferai plus de cadeau, terminé !

    Thom
    Bellaciao