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LES "NON" GAULLISTES

Publie le lundi 7 juillet 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Voici le texte de l’intervention du président de Debout la République, au rassemblement organisé le 9 mars 2005 à l’espace Charenton, dans le cadre de la campagne du Non au référendum sur le traité constitutionnel européen.

Merci, chers compagnons, chers amis d’être venus si nombreux nous soutenir. Cette réunion marque le lancement de notre campagne pour un NON gaulliste et Républicain.

Les interventions en ont témoigné.

Avec toutes les associations gaullistes, avec nos amis de la Droite Libre, du RIF ou de VLR, nous allons en surprendre plus d’un. Les défenseurs du OUI se croient les plus nombreux. Ils se trompent. Certes, ils tiennent deux des plus gros appareils politiques français : le PS et l’UMP, mais les militants et les électeurs de ces deux grandes formations sont beaucoup plus partagés qu’on ne le dit. Le camp du OUI a la puissance de l’argent, le camp du NON a la force des idées.

Avez-vous remarqué la pauvreté des arguments des défenseurs du OUI ?

Dire NON à cette Constitution ce serait dire NON à l’Europe. Autant supprimer de suite les bulletins NON car heureusement la quasi totalité de nos compatriotes sont attachés à la construction européenne. Dire NON à la Constitution ce serait aussi en vouloir à la paix du Continent. Si vous êtes rassemblés ici, c’est sans doute que vous voulez déclarer la guerre à l’Allemagne !

Dire NON à la Constitution ce serait remettre en cause la prospérité de l’Europe. Valéry Giscard d’Estaing, le père de cette « brillante œuvre », n’a t-il pas osé répondre dans une interview aux « Dernières Nouvelles d’Alsace », que la France, en cas de refus, ne pourrait plus exporter ses produits comme aujourd’hui et que ce serait la fin du programme Airbus...

Assez de ce chantage. Assez de cette caricature. Personne n’a le monopole de l’Europe. Le traité de Rome a presque 50 ans. Les liens entre nos pays, les échanges entre les jeunes générations sont si intenses qu’il serait heureusement impossible de remettre en cause cette belle idée européenne. Ceux qui la menacent le plus d’ailleurs sont sans aucun doute les promoteurs d’une voie unique, supranationale, sans frontières, malthusienne et sous tutelle américaine.

La question n’est plus d’être pour ou contre l’Europe mais de savoir comment on la bâtit. La Constitution, sorte de contrat de mariage entre les peuples est-elle la bonne voie pour renforcer l’Europe dans le monde d’aujourd’hui ? Voilà la vraie question. Nos compatriotes en ont assez d’être pris pour des « C O N S ». Ils veulent connaître le contenu du texte, lire les articles, en comprendre le sens et les conséquences pratiques, entendre tous les points de vue. * Notre rôle est là. Dire la vérité sur cette Constitution, toute la vérité, rien que la vérité. Ne pas exagérer, ne pas polémiquer, il n’y en a pas besoin. Le texte de 448 articles parle de lui-même.

A une condition : le lire. Ne pas en rester aux bons sentiments que nous partageons d’ailleurs et qui sont répandus par les avocats du OUI autour de ce texte, comme un brouillard pour endormir les Français. La Constitution améliorerait les traités précédents. Les auteurs reconnaissent d’ailleurs implicitement que leur œuvre passée était imparfaite. Nice, présenté en son temps comme le moins mauvais des compromis, devient soudain un épouvantail. En vérité, la Constitution, loin de corriger, même à la marge, les dérives de la construction européenne, va largement les aggraver. Loin de tirer les leçons du passé, d’évaluer ce qui a marché comme ce qui n’a pas marché, ce texte participe d’une fuite en avant.

Une fuite en avant Vers une Europe sans frontières Vers une Europe des castes Vers une Europe sous tutelle * L’Europe sans frontières c’est la négation de l’Europe. Plusieurs modèles ont été envisagés. — L’approfondissement sans l’élargissement : depuis mai 2004, c’en est fini ! — L’élargissement sans l’approfondissement : le rêve du grand marché anglais, qui demeure possible. — L’élargissement avec l’approfondissement : la Constitution + la Turquie qu’on nous propose aujourd’hui. Ce modèle est sans aucun doute le plus dangereux car à vouloir faire vivre sous un même toit des pays trop différents, on prend le risque de faire exploser l’Union, de ternir la belle idée européenne. Turquie/Constitution, les deux questions ne seraient pas liées. Mais lorsqu’on se marie, on a quand même le droit de savoir avec qui.

Pourquoi approuver une Constitution qui permet justement cette adhésion ?

Je vous rappelle que le Traité de Nice ne l’autorise pas, puisqu’il répartit entre seulement 27 Etats (les 25 plus la Bulgarie et la Roumanie) les voix au Conseil européen et les sièges au Parlement européen. On nous dit que le pire n’est pas sûr et que la Turquie ne rentrera peut être pas dans l’Union ? Mais comment le refus de la Turquie jugé impossible aujourd’hui deviendrait-il soudain possible dans dix ans ? Le Premier Ministre Erdogan a signé le projet de Constitution à Rome, comme « invité ».

Son parti islamiste, l’AKP, est déjà observateur au sein du groupe PPE du Parlement européen, où siègent nos députés. Nos amis de l’UMP estiment que l’on peut dire NON à la Turquie et OUI à la Constitution. Je ne mets pas en doute leur sincérité mais je constate simplement que le OUI à la Constitution est irréversible alors que le NON à la Turquie est largement hypothétique. Faute de prudence, l’histoire du monde a souvent été tragique.

Et je ne voudrais pas qu’une fois la Turquie entrée dans l’Union, l’on regrette d’avoir adopté une Constitution lui donnant, compte tenu de son poids démographique, un rôle pivot dans les majorités du Conseil européen. C’est pourquoi, pour être sûr de bloquer l’entrée de la Turquie, il faut refuser cette Constitution. L’Europe a besoin de frontières, ce qui n’interdit en rien un vrai partenariat avec ses grands voisins. *

La Constitution nous conduit ensuite tout droit vers l’Europe des castes. Les partisans du OUI se vantent avec ce texte de faire vivre la démocratie. Là est le grand mensonge. La Constitution permettrait la naissance de l’Europe politique, la naissance des « citoyens européens », l’apparition du droit de pétition, une plus grande efficacité du mode de décision publique. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ces grands mots ? En vérité, la dépossession des citoyens de leur pouvoir démocratique par de nouvelles castes, sorte de nouveaux « intouchables » (juges, experts, commissaires, ...).

Suprématie du droit de l’Union sur les droits nationaux, généralisation de la majorité qualifiée dans 55 nouveaux domaines, création d’un ministre des Affaires étrangères de l’Union : on bascule définitivement (même si quelques domaines importants demeurent à l’unanimité) d’un système politique encore national à un système politique explicitement européen. A la différence près que si la démocratie est bien vivante au niveau national, elle demeure au niveau européen largement fictive. Le pouvoir ira donc un peu plus aux technocrates et ce n’est ni le droit de pétition, ni la mesure en faveur des parlements nationaux, concédant de simples avis, qui compenseront la perte de souveraineté des peuples.

Que représente un Parlement dit européen dont les membres sont élus sur des programmes nationaux discordants, et qui se répartissent ensuite à tour de rôle les fonctions ? La France a-t-elle conscience des conséquences de ce passage dans un système supranational où une majorité d’Etats peut imposer sa loi à la minorité ? L’élargissement a changé le rapport de forces et nos positions sont souvent minoritaires : laïcité, PAC, services publics, immigration, la liste est longue des révisions déchirantes qui s’imposeront à nous si nous tombons dans ce piège.

Déjà nous venons d’apprendre que la Commission a décidé de relancer la directive Bolkestein dès le lendemain du référendum français ! Comment les Gaullistes peuvent-il accepter cela ? Le Général de Gaulle a toujours voulu la réconciliation des peuples d’Europe. Le Général de Gaulle a mis en œuvre un partenariat solide avec l’Allemagne. Le Général de Gaulle, de façon prémonitoire, a refusé l’entrée de la Grande-Bretagne. Contrairement à ce qui est dit, il n’a jamais imaginé le partenariat avec la Turquie autrement que comme un partenariat. Le Général de Gaulle a toujours été hostile à la supranationalité qui court-circuite les démocraties nationales et casse donc la légitimité des décisions publiques.

Ce texte des mémoires d’espoir est limpide. « Ainsi commencée, la mise en œuvre du Marché commun va donner lieu à un vaste déploiement d’activités, non seulement techniques, mais aussi diplomatiques. En effet, l’opération, indépendamment de sa très grande portée économique, se trouve enveloppée d’intentions politiques caractérisées et qui tendent à empêcher la France de disposer d’elle-même. C’est pourquoi, tandis que la Communauté de bâtira dans les faits, je serai, à plusieurs reprises, amené à intervenir pour repousser les menaces qui pèsent sur notre cause. La première tient à l’équivoque originelle de l’institution.

Celle-ci vise-t-elle — ce qui serait déjà beaucoup ! — à l’harmonisation des intérêts pratiques des six Etats, à leur solidarité économique vis-à-vis de l’extérieur et, si possible, à leur concertation dans l’action internationale ? Ou bien est-elle destinée à réaliser la fusion totale de leurs économies et de leurs politiques respectives afin qu’ils disparaissent en une entité unique ayant son Gouvernement, son Parlement, ses lois, et qui régira à tous égards ses sujets d’origine française, allemande, italienne, hollandaise, belge ou luxembourgeoise, devenus des concitoyens au sein de la patrie artificielle qu’au enfantée la cervelle des technocrates ?

Il va de soi que, faute de goût pour les chimères, je fais mienne la première conception. Mais la seconde porte tous les espoirs et toutes les illusions de l’école supranationale. Pour ces champions de l’intégration, « l’exécutif » européen existe déjà bel et bien : c’est la Commission de la Communauté économique, formée, il est vrai, de personnalités désignées par les six Etats, mais qui, cela fait, ne dépend d’eux à aucun égard. » On comprend mieux alors sa détermination à défendre le droit de veto lors de la crise de la chaise vide. Sa fermeté était accompagnée de propositions pour bâtir une confédération des Etats nations. Une Europe solide car appuyée sur des réalités et porteuse de projets concrets. Avec la Constitution, les Français ne maîtriseront plus leur destin. Notre démocratie partira un peu plus en lambeaux.

Notre nation, notre peuple très politique, verra nier sa personnalité et finalement son existence même. Cette Constitution est d’autant plus dangereuse qu’elle nous demande d’abandonner notre souveraineté pour acter pour longtemps la mise sous tutelle extérieure de l’Europe. Tutelle économique On nous parle d’« Europe puissance » mais comment la bâtir lorsque la Constitution définit par avance le contenu des politiques à mener. En inscrivant dans le marbre des politiques qui ont échoué depuis 15 ans. (dogme de l’euro fort, démantèlement des barrières douanières extérieures, refus de toute aide publique), on désarme un peu plus l’Europe faisant le jeu des Etats-Unis et de la Chine qui, eux, savent manier à leur convenance le libéralisme pour servir leurs intérêts. Jamais Airbus, ni Ariane, ni le TGV, ni le programme électro nucléaire n’auraient pu être lancés avec de telles dispositions.

Lisez les articles 148, 246 et 279 ! Tutelle diplomatique et militaire De même, il suffit de lire la Constitution, notamment son passage sur la défense ou sur le Conseil de sécurité de l’ONU, pour comprendre que ce texte nous conduit tout droit à l’étouffement insidieux de la voix singulière de la France dans le monde, dont on a récemment constaté l’importance dans le cadre de la crise irakienne. La Constitution est donc un piège mortel pour notre pays. * L’Europe à laquelle nous croyons n’est pas celle là. C’est justement parce que nous sommes attachés à l’extraordinaire travail de réconciliation entre les peuples européens mené depuis 50 ans, que nous devons avoir le courage de dire NON à cette manière insensée de construire aujourd’hui l’Union.

C’est justement parce que nous aimons la diversité de l’Europe que nous la considérons comme la plus grande de sa richesse que nous refusons l’uniformisation en cours contresens historique dans le monde du XXIème siècle, celui des réseaux, des savoirs où l’agilité compte davantage que le seul effet de masse. Une Europe respectueuse de ses racines qui plongent si profond dans des histoires millénaires est un atout exceptionnel pour réussir dans le nouveau monde. Inventer, échanger, dynamiser un continent si exceptionnel.

Or, il est plus facile de renégocier un contrat juste avant de le signer, qu’après. C’est ainsi qu’en 1965 le Général de Gaulle avait pratiqué la politique de la chaise vide permettant la naissance de la politique agricole commune, l’une des plus belles réalisations de l’Europe. Ne pas se résigner, loin de mener au chaos, constitue à notre sens la seule façon aujourd’hui pour la France de peser, avant qu’il ne soit trop tard, pour délimiter les frontières de l’Europe, inventer un système à géométrie variable où chaque pays peut avancer à son rythme, sortir du malthusianisme économique qui nourrit la crise sociale. Dire NON c’est éviter le chaos de la fuite en avant.

Dire NON c’est être raisonnable. Marquer une pause pour réfléchir à une autre Europe. NOTRE NON est fondateur de cette Europe que les peuples attendent : — Une Europe qui les protège. — Une Europe qui laisse vivre les Nations avec leur langue, leur politique. — Une Europe qui s’attache à ne faire que ce que les Etats ne sont plus en mesure de réussir seuls dans un monde de superpuissance. Seule l’Europe à géométrie variable peut fonctionner demain.

Des programmes Airbus, nous pourrions en connaître 5 ou 10 si les Européens avaient compris une seule chose : l’union ne fait la force que lorsqu’on se rassemble au service d’objectifs communs. Tous les marins savent que ce n’est pas en accrochant les uns aux autres les bateaux d’une flottille qu’on les protège de la tempête. C’est au contraire en les laissant libres qu’on les sauvera. Ce qui n’interdit en rien de les coordonner, ni d’aller dans la même direction en s’épaulant. Dans un monde de savoirs et de réseaux, l’Europe qu’on nous propose est dépassée. Le NON permettra une renégociation en profondeur partant enfin des objectifs à atteindre. Le défi démographique, Le défi de la croissance,

Le défi de la science, Le défi de la culture. On s’apercevra alors de l’absolue nécessité de s’appuyer sur les Etats nations pour réussir l’Europe. De l’articulation entre projets nationaux et projet européen dépendra la réussite des uns et de l’autre. Comment voudrait-on que l’Europe ne navigue pas à vue quand beaucoup des Gouvernements qui la composent, flottent comme des bouchons sur la mer ? Seuls les Gouvernements qui savent où ils vont sur le plan national impriment d’ailleurs leur marque au plan européen. C’est le cas de la Grande-Bretagne.

Le NON au référendum des Français aura donc à la fois un sens national et européen. Il affirmera la renaissance d’une France qui enfin veut sortir de la politique d’abandon qui la caractérise, gauche et droite confondue, depuis 30 ans. Il affirmera l’ambition d’une Europe qui ne se plie pas à une mondialisation inhumaine et qui, tout au contraire, reprend le flambeau de l’esprit des Lumières. Quel pays mieux que la France peut incarner cette résistance d’un humanisme face à cette nouvelle jungle ? *

Pour conclure, je ne peux résister à l’envie de vous lire un texte prémonitoire de la fin des années 70. La plupart d’entre vous reconnaîtra son auteur. “L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire. Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement. En ce qui nous concerne, nous devons dire NON. En clair, de quoi s’agit il ?

Les faits sont simples, même si certains ont cru gagner à les obscurcir. Une Europe fédérale ne manquerait pas d’être dominée par les intérêts américains. C’est dire que les votes de majorité, au sein des institutions européennes, en paralysant , la volonté de la France, ne serviront ni les intérêts français, bien entendu, ni les intérêts européens. En d’autres termes, les votes des 81 représentants français pèseront bien peu à l’encontre des 829 représentants de pays eux mêmes excessivement sensibles aux influences d’outre Atlantique. Telle est bien la menace dont l’opinion publique doit être consciente. Il est de fait que cette Communauté en dehors d’une politique agricole d’ailleurs menacée, tend à n’être, aujourd’hui guère plus qu’une zone de libre échange favorable peut être aux intérêts étrangers les plus puissants, mais qui voue au démantèlement des pans entiers de notre industrie laissée sans protection contre des concurrences inégales, sauvages, ou qui se gardent de nous accorder la réciprocité.

On ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage. Dans la mesure où la politique économique propre au gouvernement français contribue pour sa part aux mêmes résultats, on ne saurait davantage lui obtenir l’approbation sous le couvert d’un vote relatif à l’Europe. La politique européenne du gouvernement ne peut, en aucun cas, dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus sur le plan mondial ni autorité, ni idée, ni message, ni visage.

Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international. C’est pourquoi nous disons NON. NON à la politique de supranationalité NON à l’asservissement économique. NON à l’effacement international de la France. Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale clans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain.

Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de son avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tard d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la Patrie. Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.

Mais comme toujours quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence. Avec gravité et résolution, je vous appelle dans, un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours dans l’Europe de demain. Mes amis, il ne dépend plus que de nous de ne pas prononcer de beaux discours ne débouchant sur rien. La tâche ne sera pas aisée mais nous le pouvons.

Nous lançons aujourd’hui la chaîne du NON pour une France qui veut vivre. 5 millions de messages Internet en 3 mois, 1 million de porte-à-porte en 3 mois. Un travail discret, de conviction pour démontrer que l’Europe mérite mieux, que la France veut rester libre.

Vive la République ! Vive la France !

Nicolas DUPONT-AIGNAN Debout la République

Messages

  • Une Europe européenne ? Oui.
    Une Europe américaine ? JAMAIS !

    Une militante antilibérale altermondialiste.

  • Dommage que la mise en page soit pourrie

    C’est hyper dur à lire comme ça et il y a l’air d’y avoir qq choses intéressantes (notamment" nos compatriotes en ont assez d’être pris pour des CONS" —> je confirme...)

     :)

    Et puis si ça peut faire chuter le Minus Magyar de soutenir les gaullistes, les vrais, et béh dis, pourquoi pas ?!! On a le poil à gratter qu’on peut - pour Tiote Mitte, c’était le FN ; le Naoboléon a manifestement opté pour instrumentalisation du NPa...moi je dis que "debout la république", pour des cocos, ça se tient et même, c’est pas si mal...

    LL

  • C’’est sûr que ça n’est pas une analyse anticapitaliste, ni communiste, du rôle que les anglo-saxons veulent attribuer à l’Europe par Traité Giscardien interposé.

    Mais si on la reprend au niveau dialectique marxiste stratégique, l’analyse des conséquences sur les souverainetés nationales et la démocratie républicaine propres à chaque nation est parfaitement argumentée.

    Pour ce qui est de ce qu’est un "vrai gaulliste", ça pourrait être un individu qui préfèrerait être sous tutelle de sa propre bourgeoisie, ou qui est lui même un bourgeois nationaliste, (Je reconnais que c’est de plus en plus rare), que sous celle d’une puissance étrangère qui lui serait imposée au bout du fusil.

    Ca peut se discuter, et on peut préfèrer à juste titre n’être que sous la tutelle des ses propres intérêts prolétariens, (Ce qui est loin d’être le cas actuellement de toute façon), mais si on continue comme ça on risque d’être contraints d’avoir à choisir pour combattre l’"envahisseur" entre la solution "gaulliste" locale et la solution "giscardienne" drivée depuis Wall-street.

    En effet le problème des alternatives est que celles ci ne laissent place qu’à deux solutions possibles. Et que si nos intérêts directs ne sont pas "placés" dans une des deux, il nous faudra un jour combattre pour soutenir la moins mauvaise pour nous et nos proches.

    Ca s’est passé durant l’occupation en France ou un certain nombre de nationalistes d’extrême-droite ont combattu dans la Résistance, (Le Colonel de La Roque, ex-putschiste des Croix de Feu en 34 est mort en captivité à Büchenwald pour fait de Résistance), et on le voit tous les jours en Irak ou au Liban ou des intérêts et des mondes politiques et religieux différents se retrouvent pour combattre face à l’occupant commun.

    De plus, vu le peu d’enthousiasme que mettent nos organisations de contestataires "révolutionnaires" de gauche à lancer des appels aux armes il est normal que l’espace visible soit de plus en plus rempli par d’autres orgas de droite qui ne sont pas satisfaites de voir leurs intérêts et leur image de leur nation bradés à l’étranger. Et il ne faut pas s’étonner que l’intérêt des travailleurs ne figure pas dans le montage direct de leur type de résistance. C’est même ce qui les différencie essentiellement de la vraie gauche.

    De même "voir" les problèmes posés par l’entrée de la Turquie dans l’Union, (Ce que St-Aignan fait explicitement), c’est aussi "voir" les mêmes problèmes au carré qui seront posés par l’entrée d’Israël dans cette même Union.

    Revendication qui sera posée aussi sec par les intérêts sionistes locaux même avant l’entrée de la Turquie. Et qu’il sera légitime de combattre pour des raisons évidentes.

    Donc il n’est pas à mon avis inutile de réfléchir sur les raisons de ces sursauts antiglobalistes et de voir ce qui peut être bon à en tirer pour nous et les travailleurs. Et surtout ce qui peut être utilisable pour contrer par tous les moyens la braderie de nos pays aux intérêts multinationaux du capital.

    G.L.