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LA FIN DU PÉTROLE N’AURA PAS LIEU (Je demande ici l’avis d’un scientifique pour savoir ce qu’il y a de vrai)

Publie le vendredi 11 juillet 2008 par Open-Publishing
39 commentaires

Bonjour,

J’ai reçu aujourd’hui un eMail avec un contenu qui se limitait à une adresse internet que voici :

http://www.karmapolis.be/pipeline/p...

Et que je reproduis ici (Ce texte bouleverse totalement ce que je pensais jusqu’à présent à propos de l’origine du pétrole. Si ce qu’il raconte est vrai, il faut que tout le monde le sache. C’est pourquoi je demande ici aux scientifiques d’avoir l’amabilité de dire ce qu’ils pensent de la thèse sur l’origine du pétrole présentée ci-dessous. Merci.) :


NO PETROL
La fin du pétrole n’aura pas lieu

Depuis janvier 2008, le prix du baril crève les plafonds. En mai, il avait atteint 135 $, un cours spectaculaire qui, selon les spécialistes de la banque d’investissement Goldman Sachs[1], pourrait atteindre les 200 $ d’ici 6 mois à deux ans. Cette flambée des prix présage-t-elle la fin du pétrole ? C’est ce que pensent les géologues de l’Association pour l’étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel (Aspo) qui prêchent l’avènement d’une crise majeure des hydrocarbures en mesure de provoquer l’effondrement de l’économie mondiale. Cependant, l’éventualité d’un pic pétrolier ne fédère pas toute la communauté scientifique qui compte au contraire des détracteurs convaincus que le pétrole existe en quantités abondantes dans les entrailles de la terre. Vu sous cet angle, nous pourrions bien être victime d’un mensonge destiné à nous manipuler, mais dans quel but ?

Depuis plusieurs années, les spécialistes nous signalent une diminution irréversible de la quantité des ressources pétrolières mondiales et annoncent un pic imminent dont les conséquences économiques et sociales pourraient se révéler catastrophiques. Beaucoup d’entre eux se sont réunis au sein de l’Aspo, une association qui fut fondée en 2000 par Colin Campbell, ancien géologue de prospection chez Texaco, British Petroleum, et Fina, et Jean Laherrère, ancien ingénieur chez Total. Leurs arguments reposent sur la théorie du pic pétrolier qui fut inventée dans les années cinquante par Marion King Hubbert. Le modèle élaboré par ce géophysicien américain et ancien expert chez Shell retrace l’évolution de la production d’un champ pétrolifère en fonction de ses conditions géologiques et des techniques de forage. Dans un premier temps, la production de pétrole y est représentée comme exponentielle, facile et rentable, pour ensuite atteindre un maximum -le pic- qui correspond au stade où la moitié des réserves récupérables[2] a été produite. Une fois le pic franchi, la poche souterraine se vide progressivement ; il faut forer plus profondément, ce qui nécessite une plus grande consommation d’énergie et davantage d’outillage et rend par conséquent le pétrole moins rentable et plus cher. Finalement, le déclin de la production conjuguée à l’augmentation de la demande mondiale provenant, entre autres, des pays émergents tels que la Chine et l’Inde entraîne pénurie et hausse des prix.

Modèle d’évolution de la production et de la demande mondiale de pétrole aux alentours du pic de production (situé en 2015 pour les besoins de l’illustration).(Source : Aspo belgique

Dans ces conditions, l’Aspo estime que le pic pétrolier a été franchi en 2007[3] et nous prévient de l’urgence de changer notre mode de vie si l’on souhaite passer en douceur dans une ère post pétrolière : « Compte tenu de l’importance du pétrole dans le fonctionnement de nos sociétés industrialisées aussi bien pour les transports, le fioul de chauffage, la pétrochimie ou l’agriculture... la diminution des quantités de pétrole disponible va entraîner des bouleversements importants qu’il est nécessaire d’anticiper. Or ce n’est pas réellement le cas actuellement. Nous pensons que la diffusion d’une information la plus réaliste possible à un large public est de nature à enclencher une prise de conscience et une réflexion sur nos modes de vie actuels, en vue notamment d’imaginer des alternatives[4] ». D’autres scientifiques tirent les mêmes conclusions. Commandé en 2005 par le Département de l’Energie américain, le rapport Hirsh, rédigé par une firme spécialisée dans la recherche et l’ingénierie, la Science Applications International Corporation, se révèle également très alarmiste : « On estime que la demande mondiale en pétrole va croître de 50% d’ici 2025. Pour satisfaire cette demande, des volumes de pétrole plus larges que jamais vont devoir être produits. Etant donné que la production de pétrole provenant de chaque champ pétrolifère est exponentielle jusqu’à un pic pour ensuite décliner, de nouveaux champs doivent continuellement être découverts et le pétrole produit pour compenser l’épuisement des anciens champs et pour satisfaire la demande mondiale sans cesse croissante.

Si de grandes quantités de nouveau pétrole ne sont pas découvertes et produites quelque part dans le monde, alors la production mondiale de pétrole ne satisfera plus la demande (…) Les compagnies pétrolières et les gouvernements ont conduits des recherches étendues à travers le monde, mais les résultats ont été décevants durant des décennies. Sur cette base, il y a très peu de raison de s’attendre à ce que les découvertes futures de pétrole augmentent de façon importante. (…) Durant le siècle dernier, le développement économique mondial a fondamentalement été façonné par la disponibilité et l’abondance du pétrole bon marché. Les transitions énergétiques précédentes (du bois au charbon, du charbon au pétrole, etc.) furent progressives et évolutives ; le pic pétrolier sera abrupte et révolutionnaire. Le monde n’a jamais fait face à un problème comme celui-ci. Sans une préparation massive au moins 10 ans avant les faits, le problème sera omniprésent et durable[5]".

File devant une station service de Los Angeles en anticipation d’un rationnement, 11 mai 1979_KPA/dpa (Source : http://www.egodesign.ca)

Face à ces annonces apocalyptiques, le mouvement des survivalistes se popularise d’ailleurs de plus en plus. Le raisonnement est simple, logique et sans équivoque : la société telle que nous la connaissons ne peut subsister sans pétrole. L’or noir est le pilier de l’économie du monde industrialisé car notre système industriel fonctionne essentiellement grâce aux hydrocarbures : nos modes de transports, le chauffage de nos maisons, l’eau chaude, l’électricité, les matières plastiques, les produits de beauté, les vêtements, mais aussi et surtout l’agriculture devenue intensive et qui grâce -ou à cause, selon le point de vue- aux engrais chimiques, aux traitements herbicides, fongicides et insecticides à permis durant le 20e siècle de multiplier la population mondiale par trois. Notre confort, nos loisir, notre sécurité alimentaire et sanitaire, les moindres de nos habitudes sont conditionnées et intégralement alimentées par le pétrole.

Sa disparition équivaudrait par conséquent à une décroissance économique, à l’explosion du chômage massif et à la réduction drastique du niveau de vie dans les pays industrialisés. Une vision qui laisse en somme très peu d’espoir à notre civilisation puisque que ce sont la famine, la désolation urbaine, l’exode voire la mort qui nous attendent. De plus en plus d’individus, essentiellement aux Etats-Unis, se préparent à une rupture économique et sociale d’envergure : des chefs d’entreprise, des commerciaux, des employés, des journalistes, professeurs et écrivains. Au programme, kits de survie, stocks de nourriture, installations autosuffisantes voire même pour certains un entraînement physique adapté et la sécurisation du domicile par tous les moyens, y compris les armes.

Schéma représentant la théorie d’Olduvaï (Duncan 1989)- théorie de type survivaliste selon laquelle la phase industrielle sera suivie d’une phase caractérisée par un retour à l’âge des cavernes. Nous serions actuellement au point G, juste avant le point H, caractérisé par une consommation énergétique valant 37% de la valeur du pic (F).

Allons-nous donc bientôt entrer dans une ère post-pétrole précédée d’une période transitoire, marquée par le déclin de la société industrielle et la difficile survie de notre espèce ?

Ce n’est pas l’avis de Daniel Yergin, spécialiste américain de l’énergie qui réfute la théorie du pic pétrolier : "C’est la cinquième fois depuis les années 1880 que l’on nous prédit une telle fin. En 1970, on utilisait déjà l’image du sommet de la montagne dont on allait tomber. Il faut analyser les réserves, les projets mais aussi l’évolution technologique. En prenant en compte tous ces éléments, nous estimons que les capacités mondiales de production de brut vont augmenter de 20% au cours des dix prochaines années. Il y a d’un côté un élargissement de la notion de « pétrole » avec les nouveaux gisements issus des sables bitumineux[6] ou des eaux très profondes par exemple. De l’autre, il ne faut pas sous-estimer le progrès technologique. Certains parlent de « pic » depuis plus de trente ans mais ne cessent, année après année, de repousser la date du début du déclin annoncé (…) Il ne faut pas perdre de vue que les ressources naturelles sont là et que la technologie n’a jamais cessé de progresser. Ce n’est ni la fin de l’histoire, ni la fin de la technologie." [7]

Peut-être Daniel Yergin a-t-il raison ? L’histoire pourrait bien être plus longue que le laisse supposer l’Aspo et tous les prêcheurs de la fin du monde. C’est du moins ce qu’avancent des géologues russes ayant examiné le pétrole sous toutes ses coutures.

Le pétrole coule à flots dans les abysses de la terre

Le modèle de Hubbert prend pour acquis l’origine fossile du pétrole. En Occident, il est en effet communément admis depuis le 18e siècle que les hydrocarbures se seraient formés à partir de résidus de matières organiques végétales et animales enfouies sous des couches de sédiments depuis des millions d’années. En d’autres termes, au cours des millénaires, les fossiles se seraient transformés en hydrocarbures dans des conditions bien précises de température et de pression dans la roche-mère. La quantité de végétaux et d’animaux fossilisés étant forcément limitée, les experts en ont déduit que le pétrole l’était aussi. Reconnue par la majorité de géologues occidentaux, cette théorie dirige depuis deux siècles la prospection et les politiques menées par les compagnies pétrolières et les gouvernements américains et européens.

Cependant, il existe une autre théorie sur l’origine du pétrole. Elle n’est pas occulte, juste largement ignorée par l’establishment. Développée dans les années cinquante par des géologues russes et ukrainiens, la théorie « abiotique », en opposition au terme « biologique », réfute l’hypothèse selon laquelle le pétrole provient de détritus biologiques fossilisés et affirme qu’il dérive de molécules hydrocarbonées qui furent emprisonnées dans la croûte terrestre lors de la formation de la terre, il y a 4,5 milliards d’années. Le pétrole se serait donc formé à partir de la roche cristalline précambrienne et non de fossiles.

Cette hypothèse ne date pas d’hier, au contraire, durant tout le 19e siècle et le début du 20e siècle, plusieurs scientifiques ont réfuté l’origine fossile des hydrocarbures : le naturaliste et géologue Alexandre von Humboldt, le chimiste et thermodynamicien français Louis Joseph Gay-Lussac, ainsi que le chimiste français Marcellin Berthelot, connu pour avoir mené une expérience qui lui a permit de démontrer la possibilité de générer du pétrole dans des conditions abiotiques. Enfin, le chimiste russe Dmitri Ivanovitch Mendeleïev a également repris les travaux de ses prédécesseurs et énoncé le postulat du pétrole en tant que matière primaire émergeant des structures géologiques d’origine. Mais c’est surtout après la Seconde Guerre Mondiale que le postulat abiotique prend de l’ampleur. L’Union soviétique ne dispose alors pas d’énormes ressources pétrolières et, n’ayant pas accès aux régions riches en or noir, est contrainte d’en trouver sur son sol.

Le gouvernement russe décide donc de lancer un vaste projet visant l’examen de tous les aspects du pétrole : son origine, sa formation, et l’étude des meilleurs moyens de prospection et d’extraction. Il réuni les plus grands scientifiques soviétiques : géologues, chimistes, pétrochimistes, physiciens et thermodynamiciens qui dénombrent de nombreuses erreurs et incohérences dans la théorie conventionnelle que leur science permet de corriger. Une fois les recherches effectuées et sa crédibilité assise, l’équipe de scientifiques menée par les professeurs Nikolai Krudyavtsev et Vladimir Porfir’yev présente ses travaux au gouvernement russe qui les valide. C’est sur ces bases que l’Union soviétique découvrira plus tard de nombreux gisements sur son territoire.

A la suite du projet, une quantité impressionnante d’études fut publiée par le corps scientifique dans les journaux soviétiques, mais aucune ne fut traduite en anglais. Seul Thomas Gold, un astronome américain d’origine autrichienne qui parlait couramment russe s’intéressa à la théorie abiotique jusqu’à en devenir l’un des adeptes les plus fervents. Cependant, malgré les années de travaux menés pour vérifier son postulat et malgré les résultats probants rapportés par les scientifiques, elle reste encore aujourd’hui impopulaire et dénigrée. Les arguments implacables semblent, sous plus d’un aspect, déranger le jeu stratégique et financier qui s’opère actuellement à l’échelle mondiale.

Aux Etats-Unis, un ancien « croyant » du pic pétrolier « reconverti » à la science abiotique, F. William Engdahl, économiste et auteur de nombreux livres dont Anglo-American Oil Politics explique[8] : "S’ils (NDA : les scientifiques russo-ukrainiens) avaient raison, les réserves de pétrole sur terre ne seraient limitées que par la quantité de constituants d’hydrocarbures présents dans les entrailles de la Terre au moment de sa formation. La disponibilité du pétrole dépendrait uniquement de la technologie pour forer des puits ultra profonds et pour explorer dans les régions intérieures de la terre. Ils ont également réalisé que d’anciens gisements pourraient être restaurés et continuer à produire, à la manière de gisements qui se rempliraient à nouveau par eux-mêmes. (…). La nouvelle théorie sur le pétrole a été utilisée au début des années 90 pour rechercher du pétrole et du gaz dans le bassin Dnieper-Donets, région située entre la Russie et l’Ukraine et considérée pendant plus de quarante-cinq ans comme un bassin géologiquement stérile. Suivant leur théorie (…), les géophysiciens et les chimistes pétroliers russes et ukrainiens ont commencé par une analyse détaillée du passé tectonique et de la structure géologique du sous-sol cristallin du bassin de Dnieper-Donets.

Après des analyses tectoniques et des analyses de la structure profonde du secteur, ils ont mené des investigations géophysiques et géochimiques. Un total de 61 puits a été foré, dont 37 étaient commercialement productifs, ce qui représentait un taux de succès d’exploration extrêmement impressionnant de près de 60%. La taille du champ découvert était comparable à celle du North Slope en Alaska. En revanche, le forage sauvage des États-Unis a été considéré un succès avec un taux de réussite de 10%. Neuf des dix puits sont pour ainsi dire des trous secs. (…) L’expertise géophysique russe permettant de trouver du pétrole et du gaz a été hermétiquement enveloppée dans le traditionnel voile soviétique de la sécurité d’état pendant l’ère de la Guerre Froide et elle est demeurée en grande partie inconnue des géophysiciens occidentaux, qui ont continué à enseigner les origines fossiles et par conséquent, les sévères limites des réserves de pétrole".

Les russes ont effectivement trouvé du pétrole dans le secteur de la mer caspienne, à partir de roches cristallines (des roches issues du magma). Or, la théorie fossile affirme que seuls les terrains sédimentaires sont susceptibles de contenir du pétrole. Pourtant, beaucoup de gisements présentent cette géologie : celui du bassin de Dnieper-Donets et celui du Tigre Blanc, au Vietnam (une région qui fut longtemps considérée comme stérile par les Etats-Unis). En Sibérie occidentale, 90 % des champs qui ont été découverts produisent leur pétrole partiellement ou complètement à partir de la roche cristalline. Actuellement des projets de prospection sont menés en Azerbaïdjan, au Tatarstan et en Sibérie orientale dans des régions géologiquement similaires.

Afin de prouver l’origine abiotique du pétrole, Thomas Gold est parvenu, il y a 20 ans, à convaincre le gouvernement suédois de forer à plus de 5 km de profondeur dans le granite cristallin du cratère qui fut formé par l’impact de la météorite Siljan. Le forage, réalisé entre 1986 et 1993, a révélé la présence de pétrole brut, plus précisément, 80 barils furent extraits. Cependant, l’expérience se révéla très coûteuse et peu rentable et s’acheva à ce stade bien que Gold fut certain d’y trouver davantage de pétrole, plus en profondeur. Très controversée, cette tentative est encore partiellement, mais fortement dénigrée et réfutée par les défenseurs de la théorie fossile qui expliquent l’existence de pétrole brut dans la roche cristalline par la présence de terrains sédimentaires à quelques kilomètres des gisements.

Impact de la météorite Siljan, Suède (Source : NASA)

De nombreuses expériences réalisées en laboratoire ont confirmé qu’il est possible de produire du pétrole à partir des minéraux. Par contre, pas une seule n’est parvenue à en créer à partir des matières végétales et animales. C’est un fait connu des scientifiques et, pourtant, la théorie abiotique reste systématiquement dépréciée bien que des incohérences majeures persistent chez sa rivale. L’une d’elles se rapporte aux conditions dans lesquelles le pétrole est sensé s’être formé. Selon la théorie officielle, le phénomène de sédimentation des restes biologiques aurait provoqué l’augmentation de la température et de la pression dans la roche-mère, ce qui aurait permit à la matière organique de se transformer en kérogène. La roche aurait ensuite atteint au minimum 50°C pour que du pétrole puisse être produit. Les géologues soviétiques affirment que ce processus est absolument absurde car il est formellement impossible que le pétrole se soit formé dans les couches sédimentaires puisque celles-ci se situent entre 500m et 4 km de profondeur et, à cette distance, les conditions de pression et de température ne permettent pas aux restes de plantes et d’animaux fossilisés de se transformer. Du pétrole a d’ailleurs été retrouvé à plus de 6 km de profondeur, c’est-à-dire là où il n’y aurait pas dû y en avoir si l’on s’en tient à la version communément admise.

Une étude[9] probante fut d’ailleurs menée en 2002 par J. F. Kenney, un scientifique américain membre de l’Académie russe des sciences et Président-Directeur-Général de la Gas Resources Corporation. En recréant en laboratoire les conditions de température et de pression de la croûte terrestre, 100 km au-dessous de la surface, l’équipe de Kenney a mimé les conditions de formation du pétrole et obtenu des résultats qui ont soulevés une controverse retentissante au sein de la communauté des géologues et pétrochimistes. Le modèle mathématique conçu à la suite de cette étude a effectivement démontré que, mis à part du méthane, il est impossible que du pétrole se soit formé à moins de 100 km de profondeur et que, par conséquent, il se serait formé entièrement à partir de sources inorganiques et dans des conditions abiotiques. A défaut de pouvoir réfuter ce modèle, les défenseurs de la théorie fossile ont reconnu que le pétrole pouvait effectivement s’être formé à partir de minéraux, mais en insistant sur le fait que cela ne prouvait pas qu’il soit exclusivement produit chimiquement, et qu’au contraire, il restait majoritairement d’origine fossile.

En somme, deux processus de formation coexisteraient. Pour reprendre les termes[10] de Dave Mc Gowan, auteur du site the Centre for an Informed America : "Ce à quoi nous faisons face ici, est une situation claire dans laquelle les géochimistes occidentaux ne peuvent contester la validité de l’invulnérable modèle mathématique de Kenney, et ils ont donc par conséquent, assez remarquablement, adopté une stratégie inhabituelle qui consiste à prétendre qu’il y a en fait plus d’une façon de produire du pétrole. Il peut se former dans des conditions de température et de pression extrêmes, ou il peut se former dans des conditions de température et de pression relativement basses. Il peut se former biologiquement ou il peut se former chimiquement. Il peut se créer au fond de la terre, ou proche de la surface de la terre. Vous pouvez le faire à partir de la roche, comme vous pouvez le faire dans une poche. Vous pouvez le faire ci et là. Vous pouvez le faire partout. (…) Ce dont nous prenons connaissance, ne nous méprenons pas, c’est que le pétrole que nous extrayons des poches souterraines situées proches de la surface de la terre, et le pétrole qui se génère spontanément et continuellement dans les abysses de la terre, pourrait très bien être le même pétrole."

Kenney explique, dans un article publié sur le site de la Gas Resources Corporation[11], le raisonnement qui le mène à penser que la théorie abiotique prévaut sur celle de l’origine fossile du pétrole : "Il n’y a pas réellement eu de débat sur l’origine des hydrocarbures depuis plus d’un siècle. Les physiciens, chimistes et ingénieurs chimistes compétents ainsi que les meilleurs experts en thermodynamique savent depuis le dernier quart du 19e siècle que le pétrole naturel n’évolue pas à partir de matière biologique. (…) A travers l’histoire de l’industrie pétrolière, il y a eu une quantité d’articles ou de rapports prédisant sa fin imminente, tous ont fait ces prédictions sur base d’hypothèses selon lesquelles l’approvisionnement en pétrole brut dans le monde était (prétendument) rapidement en train de décliner, et que bientôt il serait (donc) épuisé. En bref, que le monde était en train de "manquer de pétrole". Heureusement, toutes ces prédictions ont été, sans aucune exception, prouvées fausses.

Bien au contraire, les statistiques de l’industrie pétrolière internationale prouvent que, loin de diminuer, les réserves pétrolières prouvées ont augmenté de façon constante durant les 50 dernières années. Ces statistiques montre que, chaque année depuis 1946, l’industrie pétrolière internationale a découvert au moins 5 nouvelles tonnes de pétrole récupérable pour 3 tonnes de consommées. Comme le Professeur Peter Odell (NDA : P. Odell est Professeur Emérite de l’Université Erasmus de Rotterdam) le souligne, au lieu de « manquer de pétrole », la race humaine semble plutôt (…) "nager dans le pétrole". (…) En éliminant le postulat selon lequel le pétrole serait une sorte de manifestation de matières organiques transformées, mais limitées provenant de la surface de la Terre, les erreurs résultant des soi-disant limites en quantités et en habitats disparaissent. Par conséquent, toutes les prédictions de "fin du monde" liées à la déplétion du pétrole, qui ne se sont en réalité jamais produites, sont expliquées, - ou, plus simplement, éliminées. (…) Non seulement les prédictions qui annoncent la "fin du pétrole" sont invalides, mais le sont aussi les hypothèses selon lesquelles la prospection et la production pétrolières sont "matures" ou "en déclin"."

Mais les arguments ne s’arrêtent pas là, car, de preuves, la théorie abiotique en regorge. Des applications récentes du postulat abiotique mènent à penser que les champs du Moyen-Orient seraient en mesure de produire du pétrole pour toujours et que les champs pétrolifères et gazeux dans le golf du Mexique seraient également en mesure de se reconstituer naturellement. Il a effectivement été constaté que des puits forés en grandes profondeurs s’étaient totalement reconstitués car le pétrole situé dans les abysses était appelé à remonter là où la pression était moindre. Il y aurait donc une migration du pétrole des abysses à la surface terrestre. Le gisement de l’île d’Eugène située au large des côtes de Louisiane, figure parmi les cas observés. Dans un article paru sur World Net Daily[12], le journaliste Chris Bennett relate les faits : "A environ 130 km au large des côtes de la Louisiane se situe une montagne pratiquement submergée, son sommet est connu sous le nom de l’île d’Eugène. (…) A la fin des années 60, un réservoir important de pétrole brut fut découvert près de l’île. Et dès 1970, un gisement nommé "Eugene 330" produisait activement près de 15.000 barils par jour de pétrole de grande qualité.

Et dès la fin des années 80, la production du gisement avait chutée à moins de 4000 barils par jour et fut considérée comme vidée. Soudainement, en 1990, la production revînt à 15.000 barils par jours, et les réserves qui avaient été estimées à 60 millions de barils dans les années 70 furent recalculées à près de 400 millions de barils. Etonnement, l’estimation de l’âge géologique du "nouveau" pétrole fut considérablement différent du pétrole extrait dans les années 70. L’analyse des enregistrements sismiques révéla la présence d’une brèche profonde au fond de la poche souterraine de l’île d’Eugène, d’où jaillissait une rivière de pétrole provenant d’une source plus profonde et préalablement inconnue. Des résultats similaires furent remarqués dans d’autres puits de pétrole du Golfe du Mexique, ainsi que dans les champs pétrolifères Cook Inlet d’Alaska et ceux d’Ouzbékistan. Au Moyen-Orient, où la prospection et l’extraction de pétrole étaient en route depuis 20 ans, des réserves connues ont doublé. Aujourd’hui, il y a près de 680 milliards de barils de réserves de pétrole au Moyen-Orient. Produire tant de pétrole nécessiterait un énorme tas de dinosaures morts et de plantes préhistoriques sédimentées. Pourrait-il donc y avoir une autre origine au pétrole brut ?".

Pour Larry Cathles[13], une chimiste géologue en charge de l’étude de ces gisements, le phénomène est bel et bien réel : " Au-dessous du Golfe du Mexique, les hydrocarbures coulent vers le haut par un réseau complexe des conduits et des réservoirs. Ils partent des couches minces de la roche et, à partir de là, montent légèrement à la surface. En montant, les hydrocarbures se rassemblent en petits ruisseaux, et créent des poches provisoires comparables à un étang qui serait rempli par la pluie. Finalement, la plupart fuit vers l’océan. Et, tout ceci se produit maintenant, non pas il y a des millions et des millions d’années (…) Nous avons affaire à un immense système d’écoulement où les hydrocarbures se produisent maintenant, circulent maintenant à travers les strates supérieures, construisent maintenant des réservoirs et s’échappent maintenant dans l’océan."

Forage Eugene 330 (Source : PrisonPlanet.com)

De plus, un simple calcul de la quantité totale potentielle d’hydrocarbures contenu dans les couches sédimentaires de la surface terrestre montre qu’il y eu trop peu de matériel fossile pour fournir les volumes de pétrole extraits durant tout le 19e et le 20e siècle. Un biologiste de l’Université américaine de Utah, Jeffrey S. Dukes[14] a calculé que produire 1 litre de pétrole nécessitait 23,5 tonnes de détritus organiques. Le chercheur a également établi qu’il aurait fallu 400 fois la biomasse présente en 1997 sur la terre pour satisfaire la consommation mondiale d’hydrocarbures cette année là. Multiplié par le nombre d’années de production pétrolière, le volume devient incroyablement immense, une année équivalant à 4 siècles de déchets de plantes et d’animaux. Conjugués à d’autres éléments de la science moderne, les probabilités pour que le pétrole soit d’origine fossile s’amenuisent : l’atmosphère contenait plus d’oxygène à l’époque des dinosaures, ce qui implique une décomposition beaucoup plus rapide des organismes morts tandis que le processus de sédimentation se faisait de façon extrêmement lente. En d’autres termes, les plantes et les animaux morts restaient soumis aux conditions atmosphériques pendant une longue période. Or, s’il l’on se réfère au cycle du carbone, cela suppose que si les végétaux et animaux n’étaient pas rapidement enterrés sous les couches de sédiments, leurs restes étaient soit ingérés par des organismes vivants plus petits, soit évacués sous forme de gaz dans l’atmosphère. Seule une minuscule quantité de résidus a donc pu être transformée en hydrocarbures. L’origine fossile du pétrole semble dorénavant tenir beaucoup plus du miracle que du postulat scientifique.

La sacrosainte vérité de l’origine fossile du pétrole. Intouchable paradigme ? Peut-être pas, car malgré l’indifférence visible des compagnies pétrolières à l’égard de la science abiotique, il semblerait qu’elles la reconnaissent officieusement. Cette information nous provient d’un internaute se présentant comme un ancien employé de la société Schlumberger, une multinationale dans les services pétroliers. Sur un forum de discussion de Futura Science[15], il témoigne : "J’ai travaillé pendant plusieurs années pour la société Schlumberger, leader mondial de la prospection pétrolière (et de très loin) auquel font appel la plupart des compagnies pétrolières pour leur exploration et leur forages. Bien qu’électronicien ne travaillant pas à proprement parler dans la division pétrole, j’ai pu à de nombreuses occasions discuter de cela avec des géophysiciens de la compagnie.

Et je vous assure qu’en interne la question du pétrole abiotique est largement admise. Je vous parle d’un sujet concret, vécu, donc ne généralisez pas tout de suite en théorie du complot. Mais la doctrine de la société est "No-comment" car cela ne correspond pas aux intérêt économiques à court/moyen terme.". En effet, on peut aisément imaginer que le pétrole perdrait totalement sa valeur s’il l’on venait à apprendre qu’il existe en réalité en énormes quantités disponibles sur la quasi-totalité du globe, sans restrictions régionales et ce pour des centaines de milliers d’années. Les compagnies pétrolières ont donc tout intérêt à faire du pétrole une denrée rare, car la seule façon de rester maître des profits que leur procurent le pétrole est d’éviter la concurrence dans ce domaine.

Un autre témoignage[16] mérite que l’on s’y attarde, celui de Leroy Fletcher Prouty[17], un ancien colonel de l’Air Force : "Mon expérience sur le sujet remonte à 1943. J’étais le pilote qui menait une équipe d’inspection géologique américaine de Casablanca à Dhahran, en Arabie saoudite. (…)Nous sommes ensuite allés au Caire pour rencontrer le président Roosevelt pendant la "Conférence du Caire" en Novembre 1943 avec Churchill et Chiang Kai Shek, et Roosevelt y a ordonné la construction immédiate d’une raffinerie de pétrole à cet endroit pour les besoins de la Seconde Guerre mondiale. Ceci a mené vers ARAMCO[18]. Pendant la crise énergétique des années 70, je représentais l’industrie du transport américain dans le cadre du programme "Federal Staff Energy Seminar", une initiative du Centre des études stratégiques et internationales, sponsorisé par l’université de Georgetown. Cela a commencé en Janvier 1974 et a continué pendant 4 ans. C’était conçu pour discuter du "fonctionnement du système national américain d’énergie, et les nouveaux horizons de la recherche en matière d’énergie". Parmi les membres réguliers, il y avait des hommes tels qu’ Henry Kissinger and James Schlesinger (…).

Pendant l’une de ces réunions, nous avons eu une pause pour déjeuner et j’étais assis avec Arthur Kantrowitz[19] de la Société AVCO… les "laboratoires Kantrowitz" près de Boston. A nos côtés, il y avait quatre jeunes géologues occupés à discuter du pétrole quand l’un d’entre eux fit référence au pétrole "en tant que matière organique et combustible fossile". (…) Kantrowitz se tourna vers le géologue qui était à coté de lui et lui demanda "Croyez-vous vraiment que le pétrole est un combustible fossile" L’homme dit : "Certainement" et tous les quatre étaient d’accord. Kantrowitz écouta calmement et dit : "les fossiles les plus profondément enfouis jamais trouvés l’ont été environ à 16.000 pieds (+/- 5 km) sous le niveau de l’océan, alors que nous forons déjà à plus de 30.000 pieds (+/- 9 km). Comment du combustible fossile a-t-il bien pu atterrir là ? Si ce fut un jour du combustible fossile, cela devait être à la surface à un moment donné. Si cela s’est effectivement transformé en pétrole, à la surface ou proche de la surface, comment est-ce que cela a-t-il pu arriver à une telle profondeur ? Qu’est-ce qui est le plus lourd ? L’eau ou le pétrole ? L’eau : donc elle irait vers le bas, pas le pétrole. Le pétrole serait à la surface, si cela était "organique" ou "plus léger"".

Le pétrole n’est pas "organique" ou "plus léger". Ils étaient tous d’accord que l’eau était plus lourde et que, par conséquent, s’il y avait du avoir une fêlure ou un autre espace ouvert pour que cette "matière organique" puisse passer profondément dans le magma de la Terre, l’eau se serait écoulée en premier, et le pétrole serait resté en surface. C’est logique. Même si nous sommes d’accord que le "magma" est un "mélange brut de minéraux et de matière organique dans un état de mince pâte", cela n’en fait pas du pétrole, et si c’était du pétrole, ce serait resté en surface (…). Le pétrole doit provenir depuis les profondeurs et graduellement faire son chemin vers la surface, accessible aux forages. Par conséquent, le pétrole n’est pas un combustible "fossile" qui trouve son origine sous la surface de la terre. C’est une hypothèse émise par les producteur de pétrole du 19e siècle afin de faire du pétrole une ressource limitée et donc extrêmement précieuse."

Si les dirigeants et les scientifiques occidentaux ont bâti un consensus autour de la théorie fossile, cela sous-entend qu’ils sont tous d’accord sur le caractère fini du pétrole. Le pouvoir en place a donc toujours eu toutes les cartes en main pour raisonner de façon préventive. Pourtant, depuis le début, les dirigeants et les compagnies pétrolières agissent comme s’ils savaient que le pétrole existait en abondance. Mais si les compagnies pétrolières et les dirigeants politiques sont au courant, pourquoi continuer à garder le silence sur le pétrole abiotique ? La situation mondiale est explosive et nous vivons déjà les prémisses d’une crise économique planétaire. Dans ces conditions, pourquoi ne pas profiter de ces ressources, certes polluantes, mais actuellement irremplaçables ? Pourquoi sommes-nous manipulés et à qui profite le mensonge ?

La menace du pic pétrolier, une des nombreuses composantes au service du Nouvel Ordre Mondial

En faisant du pétrole un bien précieux, les riches familles du secteur, les compagnies pétrolières et les gouvernements des pays exportateurs de pétrole se sont assuré l’argent et donc le pouvoir durant près de deux siècles. Rien ne leur pourrait être plus défavorable que d’admettre l’abondance du pétrole. Parallèlement, les élites ont laissé les géologues tels que ceux de l’Aspo diffuser leur message apocalyptique sans pour autant y faire obstacle. Ils ont sciemment laissé cette théorie se développer et aujourd’hui, la pomme est mûre et s’inscrit dans une logique propagandiste. En effet, depuis le début du 21e siècle, le changement climatique presse les gouvernements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, essentiellement produits par les hydrocarbures. Jusqu’ici, les énergies alternatives étaient considérées comme une fantaisie d’écologiste et furent longtemps ignorées afin de pouvoir préserver la préciosité de l’or noir, mais aujourd’hui, l’argument écologique s’avère de plus en plus rentable.

En effet, les nations industrielles, pic ou pas, vont bientôt devoir passer à de nouvelles énergies et, alors que mentir sur l’origine du pétrole en a fait une valeur sûre sur le long terme durant le 19e et le 20e siècle, le système stable sur lequel s’est basée la richesse des élites au pouvoir est aujourd’hui défié par le challenge écologique. Comment dès lors s’assurer un gros coup financier, celui de la dernière chance, si ce n’est en alimentant la propagande du pic, en nourrissant l’idée que la société sera vidée de sa source d’énergie principale ? Certainement en exacerbant le mythe de la rareté, histoire d’en profiter avant que le pétrole ne perde complètement sa popularité et sa valeur.

Par ailleurs, le profit n’est sans doute pas le seul moteur de la duperie. La théorie du pic pétrolier présente de nombreux avantages dans une stratégie plus complexe visant, sur le long terme, la mise en place de nouvelles structures de pouvoir. Paul Joseph Watson de Prison Planet, dénonce une manipulation[20] orchestrée au sein du club Bilderberg, un groupe informel et secret comptant parmi ses membres tous les puissants de la planète. Selon les sources de ce journaliste, ce groupe qui se réunit chaque année aurait décidé en mai 2005 de faire doubler le prix du baril (alors à 40$) au plus tard dans les deux années suivant sa rencontre. En 2006, il aurait été ensuite décidé de le faire monter à plus de 100$ avant la fin de l’année 2008, et ce dans le but de provoquer un crash économique mondial dont l’objectif final serait l’élimination de la classe moyenne et corrélativement un élargissement du fossé entre pauvres et riches accentuant l’asservissement des premiers aux seconds.

La fin du pétrole est associée, comme l’est aussi le changement climatique d’ailleurs, à la fin de notre monde. Ce message permet de véhiculer une paranoïa aussi forte que celle qu’a suscitée la menace nucléaire en son temps. Au-delà du pic, il s’agit donc d’analyser ce à quoi l’idée de fin du monde contribue. La société de consommation est construite sur le désir de ses membres d’atteindre un standard de vie toujours plus élevé, permettant de consommer toujours plus de produits et de loisirs. Qui dit :"fin du pétrole", dit :"fin du confort". Mus par leurs intérêts et la préservation de leurs acquis, les individus consommateurs seront amenés par la propagande à tolérer de grands bouleversements tels que l’agriculture massive visant la production de biocarburants ; la prolifération de l’énergie nucléaire à des fins civiles (il a d’ailleurs été récemment constaté que le nucléaire était aujourd’hui plébiscité alors qu’il y a à peine une décennie, on ne voulait pas en entendre parler) et la multiplication des manipulations génétiques.

En effet, en alimentant la psychose, les élites façonnent les mentalités afin de les préparer à accueillir tous leurs programmes de domination du monde. Dans un premier temps, les biocarburants sont présentés comme l’issue aux problèmes du pétrole et du changement climatique. Lorsqu’une grande partie de notre nourriture sera ensuite convertie en piles, une famine généralisée s’ensuivra. Pour survivre, les populations seront amenées à accepter les cultures OGM en tant que solution palliant le manque. Bientôt, l’agriculture sera entièrement biotechnologique. L’alimentation sera alors contrôlée au même titre que l’énergie par de grosses sociétés spécialisées dans la biotechnologie. Ceux qui détiendront le pouvoir sur les récoltes seront les maîtres de la société de demain. Le plan est en marche. Déjà Monsanto, leader sur le marché OGM, a développé un programme de brevetage des graines qu’elle commercialise.

Le contrôle de la population par le contrôle de l’alimentation
(Source : www.educate-yourself.org)

Le futur qui nous attend n’est peut-être pas celui que les survivalistes envisagent, néanmoins, il sera probablement fait d’un nouvel ordre mondial constitué uniquement de deux classes sociales : l’une extrêmement riche et l’autre extrêmement pauvre. La seconde sera complètement dépendante et asservie à la première, la classe moyenne étant vouée à disparaître.

Kali

Kali © Karmapolis - Juin 2008

Sources

[1] Créée en 1869, cette banque d’investissement est couramment appelée "The Firm" dans le milieu financier. Elle conseille les gouvernements du monde entier et les familles les plus riches de la planète. Ses conseils font office de référence en la matière. Le pétrole bientôt à 200 dollars le baril : tel est l’avertissement qu’a lancé Goldman Sachs la semaine dernière : http://www.ft.com/cms/s/0/70b4ef0a-...

[2] Un champ peut "mourir" alors qu’il contient encore du pétrole car il peut rester de 20 à 40% de réserves non récupérées faute de rentabilité.

[3] Source : http://www.aspo-ireland.org/index.c...

[4] Source : http://aspofrance.org/news/le-pic-d...

[5] Source, résumé du rapport rédigé par Robert Hirsch (en anglais) : http://www.acus.org/docs/051007-Hir...

[6] Les sables bitumineux dont parle Daniel Yergin sont d’ors et déjà exploités, essentiellement au Canada sur le site de l’Alberta et dans le bassin du fleuve d’Orénoque, au Venezuela. Le pétrole issu du sable bitumineux est ce qu’on appelle une source de pétrole non-conventionnelle. Il ne s’agit pas à proprement parler de pétrole, mais de bitume visqueux et dense difficile et très coûteux à extraire. Par ailleurs le coût écologique est énorme car cela demande des quantités d’eau colossales pour séparer le sable du bitume tandis que les déjections dans l’eau et l’air sont ultra-polluantes : "Puisqu’il faut environ quatre tonnes de sables bitumineux pour fabriquer un baril de pétrole de synthèse, on comprendra sans peine que les conséquences environnementales qui découlent du procédé d’extraction sont colossaux : Les sables bitumineux engendrent cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole ordinaire parce que les techniques d’extraction employées nécessitent de grandes quantités d’énergie, d’immenses quantités de gaz naturel étant nécessaires pour isoler et traiter le bitume, il faut se servir de quatre barils d’eau prélevée en surface ou sous terre pour obtenir un baril de pétrole brut synthétique à partir des sables bitumineux.

On prélève dans ce but d’immenses masses d’eau dans la rivière Athabasca. L’eau toxique contaminée résultant des opérations est rejetée dans d’immenses bassins de rétention, parmi les polluants atmosphériques engendrés par le processus d’extraction on observe non seulement des gaz à effet de serre, mais aussi des émissions importantes d’oxydes d’azote, de dioxyde de soufre, des composés organiques volatiles et des particules, dont la présence entraîne du smog, des pluies acides et toute une série de problèmes de santé publique, les sables bitumineux couvrent au moins 4,3 millions d’hectares situés entièrement au sein de la forêt boréale canadienne. Il ne sera pas possible de restaurer l’écosystème forestier dans son état originel, les efforts de mise en valeur des forêts et des milieux humides s’avéreront ici insuffisants. On s’attend à ce que l’exploitation des sables bitumineux représente une proportion de plus en plus considérable des émissions de gaz à effet de serre au Canada.

Le développement de ces gisements traverse présentement une période comparable à celle de la ruée vers l’or, la production ayant doublé au cours de la décennie précédente pour atteindre un million de barils par jour (soit la moitié de la production totale canadienne)[6]" explique Greenpeace Canada sur son site web. (Voir également l’émission française Envoyé spécial qui diffusait le 17 avril 2008 un reportage éloquent sur le sujet : Pour quelques barils de plus, de Patrice Lorton et Elodie Metge, disponible sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/x5...
"C’est la dernière frontière du pétrole, le dernier eldorado pour les géants Total ou Exxon. La province de l’Alberta est assise sur des réserves colossales, les deuxièmes au monde après l’Arabie Saoudite. Envoyé spécial a enquêté sur ce “Texas canadien”, où les pétrodollars coulent à flot et les villes-champignons sortent de terre. Grands espaces, 4 X 4 et population essentiellement masculine : ces régions reculées rappellent le Far West. Ici, ce sont les compagnies pétrolières qui s’affrontent, à coups de milliards. A elle seule, la française Total va investir dix milliards de dollars dans les dix années à venir. En Alberta, il faut payer cher pour que le pétrole coule. Englué dans des couches de sables, il se présente sous la forme d’un bitume lourd, impossible à pomper.

Les pétroliers rivalisent d’ingéniosité pour l’extirper, mais quelle que soit la technologie, ils consomment de grosses quantités d’eau, et d’énergie. L’équation revient à brûler l’équivalent d’un baril, pour en extraire deux, avec au passage une émission massive de gaz à effet de serre. Il a fallu que le prix du baril de brut s’envole, dans les années 90, pour que l’exploitation de ces sables bitumineux devienne rentable. Aujourd’hui, à plus de quatre-vingt dollars, c’est la ruée, et l’environnement passe en second. Les mines à ciel ouvert dévorent la forêt boréale et les raffineries rejettent une eau polluée. En aval, les Indiens du lac Athabasca sont frappés de cancers rares. L’équipe d’Envoyé spécial a recueilli leur témoignage. L’eldorado attire des travailleurs venus de l’autre bout du pays. Fort Mac Murray, la Mecque des sables bitumineux voit sa population doubler tous les dix ans. Ici, un soudeur débutant gagne cinq milles euros par mois, mais la vie est rude et la protection sociale réduite. Plusieurs centaines de sans-abris errent dans les rues, victimes pour certains de leur addiction au crack. La ruée vers l’or noir est cruelle."(Résumé FR2 de l’émission).

[7] Source : http://www2.cera.com/multimedia/yer...

[8] Source : http://www.mondialisation.ca/index....

Article original en anglais, War and "Peak Oil", publié le 26 septembre 2007 sur le site en anglais, F. William Engdahl

[9] Etude : http://www.gasresources.net/AlkaneGenesis.htm

[10] Source : http://educate-yourself.org/cn/dave...

[11] Source : http://www.gasresources.net/energy_resources.htm

[12] Source : http://www.wnd.com/news/article.asp...

[13] http://www.geotimes.org/june03/NN_gulf.html

[14] Source : http://www.eurekalert.org/pub_relea... ; http://www.monbiot.com/archives/200... ; http://www.velorution.org/articles/...

[15] Source : http://forums.futura-sciences.com/t..., 14/04/2005, pseudo "Click"

[16] Source : http://www.prouty.org/oil.html

[17] After he left the military, Col. Prouty was vice president for general operations of General Aircraft Corp., vice president and Pentagon branch manager of First National Bank of Arlington and vice president of marketing at Madison National Bank.

[18] Saudi Aramco est la compagnie nationale saudienne d’hydrocarbures (son nom est la contraction de Arabian American Oil Company). Elle possède la quasi intégralité des ressources en hydrocarbures du royaume et, du point de vue de ses réserves comme de celui de sa production, c’est de loin la première compagnie pétrolière mondiale. Son siège se trouve à Dhahran, dans l’est du pays. Le centre de son principal gisement pétrolier est Abqayq. (Source : Wikipedia)

[19] Arthur R. Kantrowitz est un scientifique américain. Il a fondé les laboratoires de recherche Avco-Everett.

[20] Sources : http://www.alterinfo.net,
http://www.danielestulin.com/?op=no...

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