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Reportage France 2 : Quand deux « messies » humanitaires sauvent des nègres incultes

Publie le mardi 15 juillet 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Télévision - Bénin : Quand les envoyés très spéciaux de France 2 se penchent sur des nègres incultes sauvés des eaux par deux « messies » humanitaires

La belle émission qu’Envoyé spécial ! Surtout celle du 10 juillet 2008, où l’on a pu apprécier un reportage intitulé « Des vacances pas comme les autres ». Soyons précis : c’était un reportage signé Jérémie Drieu et Zidene Berkous. De bien hardis journalistes aux commentaires pointus.

Le sujet ? : « Ils en avaient assez des voyages organisés et de la plage. Ils ont tenté l’aventure du “tourisme solidaire”, une nouvelle façon de voyager qui combine découverte et solidarité. (…) Nous en avons suivi plusieurs en Afrique, au Bénin, afin de comprendre leurs motivations. Delphine et Soizic ont passé deux semaines dans la brousse pour enseigner le Français à des gamins de six ans. »

Les voici, les voilà nos belles institutrices qui n’ont jamais enseigné quoi que ce soit de leur vie. Pas grave, on est au Bénin, alors vous pensez ma chère dame. Ça ira bien comme ça ! Le pourvoyeur de cette main d’œuvre incompétente, c’est une association dénommée Planète-Urgence, qui fait dans le pathos d’abord, puis dans le business humanitaire ensuite. Elle arrose le continent africain de braves soldats sans armes mais au grand cœur, le tout payé par des crédits d’impôts dont bénéficient les entreprises qui envoient leurs employés en « congés solidaires ». On atteint là le summum de l’inutile, voire du nuisible.

Merci à France 2 d’avoir pointer du doigt, sans le vouloir, une telle aberration !

Le reportage commence très fort. L’arrivée à l’aéroport de Cotonou où les porteurs de valises se bousculent pour tirer cinq euros des nouvelles arrivantes. Ah, ça non ! Pas question, faudrait pas nous prendre pour des idiotes, font-elles comprendre d’entrée. Et puis direction la brousse et l’école.

Là, le journaliste nous explique tout de suite l’enjeu gigantesque de cette mission importante : « Les enseignants ont le niveau BEPC au Bénin », assène-t-il péremptoire. Ah bon ? D’où tire-t-il cet aphorisme ? Lui seul le sait. N’existe-t-il pas au Bénin, des Ecoles normales d’Instituteurs ou même un Institut national de formation et de la recherche en éducation qui délivrent des Certificats d’aptitude pédagogique ? Peut-être, mais pas le temps de chercher tout ça. Ça intéresserait qui ? Et puis on est « envoyé spécial », pas raconteur d’histoires qui ennuieraient le téléspectateur.

Mais tout ceci n’est pas bien grave, car nos deux braves dames sont « attendues comme le Messie », nous assure encore le commentaire made in France 2.

La preuve ? « Pour elles, on refait la classe ». Il y a d’ordinaire 73 élèves dans une classe de CP ! Pas grave, pour elles encore, nos deux « Messies », on dégraisse. Elles auront droit à une classe de 12 élèves seulement.

Et dès qu’elles arrivent nos braves « instits », qui n’ont sans doute jamais eu connaissance du moindre programme scolaire, qu’est-ce qu’elles font ? Spontanées comme pas deux, « elles organisent un sprint », nous dit encore le commentateur qui en plus nous montre les images. C’est FOR-MI-DABLE. Il fallait vraiment qu’elles arrivent nos deux « messies ». Pensez : « organiser un sprint » dans la cour d’une école ! Pas un seul instituteur du Bénin n’y aurait pensé avant elles. Un peu normal, direz-vous : ils n’ont que le « niveau BEPC », ces ploucs !

Un « Sprint », donc. Formidable ! Bon, certes, le sprint se passe mal, les mômes courent dans tous les sens, mais pas grave, ce qui compte c’est la spontanéité. Et puis, elles passent très vite aux choses sérieuses, nos institutrices en vadrouille.

Très « pros », elles organisent un rapide test du niveau des élèves. Là, c’est la ca-ta-strophe. Pensez donc ! Elles sortent une grande carte d’Afrique et demandent aux élèves de leur montrer où se trouve le Bénin sur la carte.

Le Bénin ! Leur cher et beau pays ! Et aucun n’y arrive. Tous des débiles mentaux sûrement. « Elles ont du pain sur la planche. Elles ne s’attendaient pas à de telles difficultés », résume, la voix peinée, le Monsieur de France 2. Mais elles ont la volonté, c’est ce qui compte.

On signale simplement au Monsieur de France 2 et aux institutrices en herbe que même en France, l’apprentissage de la lecture des cartes ne s’enseigne pas au cours préparatoire où les élèves sont censés ne pas savoir encore lire. Mais passons.

Savent pas lire une carte au CP, sont donc tous incultes ces enfants béninois ! D’ailleurs, la conclusion du Monsieur de France 2 est sans appel après ce test : « Avec eux, il va falloir tout reprendre depuis le début ». Bigre ! « Tout » et « depuis le début ». Ce n’est pas un mois de vacances qu’il va leur falloir à nos deux « messies » mais dix ans de congés sans solde …

Ce reportage sur nos institutrices bénévoles est malheureusement - ou fort heureusement si l’on en rit - mixé avec un autre reportage d’autres « envoyés spéciaux » ; Il fallait au moins ça, des « envoyés spéciaux » tant la zone est ardue et sauvage. Car le reportage sur Pierre, un brave garçon qui est parti aider des gardes-chasse dans une réserve animalière, est ébouriffant.

Qu’est-ce qu’il fait notre brave Pierre ?

Asseyez-vous tant c’est beau, tant c’est noble, tant c’est généreux, tant c’est HU-MA-NI-TAIRE ! Respirez à petites doses, tant le choc peut être violent. Qu’est-ce qu’il fait Pierre ? Vous aurez peine à deviner : il compte. Il compte quoi ? Les animaux du parc qui passent devant lui. Encore une fois FOR-MI-DABLE !

Au risque de sa vie, notre brave Pierre « compte les animaux qui passent devant lui ». Et notre « Envoyé Spécial » de France 2 nous explique encore bien, et tout de suite après les images de ce comptage, l’utilité de cette mission limite Indiana Jones : « grâce au travail de Pierre, les gardes-chasse protègent mieux les animaux ».

Ouf ! On respire. On peut même bomber un peu le torse, fiers d’être Français en mission civilisatrice. Ces débiles de gardes-chasse béninois, ils n’avaient jamais pensé à compter les animaux ! D’ailleurs, l’auraient-il pu même s’ils l’eussent voulu ? Là, rien n’est sûr. Le reportage ne va pas jusqu’à nous dire si les gardes béninois savent compter. Dommage. Un manque ou un oubli peut-être. Voire une coupure au montage. On a un gros regret.

On arrête-là pour les détails sur ce reportage pour ne pas être trop cruel. On espère simplement que l’ambassadeur du Bénin en France prendra sa plus belle plume pour élever une protestation sur la façon dont son pays, le Bénin, a pu être caricaturé dans ce reportage d’envoyés effectivement très « spéciaux ».

Mais une question nous tourmente : son excellence Monsieur l’ambassadeur du Bénin en France sait-il seulement écrire, lui qui est né dans un pays que l’on appelait autrefois le « quartier latin » de l’Afrique parce qu’il était grand pourvoyeur d’agents administratifs lettrés, que l’Empire français envoyait servir dans ses colonies ?

Pourvu qu’avec Monsieur l’ambassadeur, il ne faille pas aussi « tout reprendre depuis le début » : la colonisation, l’école des missionnaires, l’appel de la patrie, le service sous les drapeaux, et peut-être même l’indépendance.

Si seulement le Bénin avait les moyens d’envoyer des équipes d’humanitaires pour, par exemple, venir apprendre à nos SDF qui engorgent les trottoirs comment se laver. Ou comment ne pas trop boire à la bouteille. Comment chercher du travail. Pas trouver, seulement chercher. Comment ne pas mourir de froid l’hiver. Ça en ferait des beaux reportages. Un Béninois qui apprendrait à un clochard puant comment bien replier son carton pour pouvoir s’en resservir le soir.

En voilà une bonne idée pour Planète-Urgence ! Pourquoi ne paierait-elle pas des vacances à des instituteurs béninois au grand cœur pour qu’ils viennent apprendre aux paumés de France comment survivre avec moins d’un euro par jour ? Et ça en ferait des beaux reportages pour les « envoyés spéciaux » de France 2.

J.F. ADOUKONOU (Metz, 57)
Lecteur du journal BA SANGO : http://www.basango-lesnouvelles.com/spip.php?article903

Messages

  • Et bien, on dirait que Mr ADOUKONOU est trés remonté contre cette ONG Planète Urgence... C’est bien dommage !
    Pensez-vous qu’une professeur béninois qui doit gérer 70 élèves dans une classe de primaire n’est pas ravi de voir arriver un peu d’aide, même s’il s’agit de l’aide d’une secrétaire et d’une banquière française ? Pensez-vous que ces enfants, dont certains ont 14 ans et ne savent pas lire, ne sont pas ravis de recevoir des beaux livres de lecture pour apprendre et prendre plaisir alors qu’ils en ont 1 pour 10 habituellement en classe ? Pensez-vous que le conservateur du parc national de la Penjari n’est pas ravi d’avoir de la main d’oeuvre gratuite pour faire le recensement de la faune du parc et évaluer l’évolution des espèces du parc ? Pensez-vous que ces adultes ne sont pas intéressés pour avoir des ordinateurs et des cours de bureautique gratuits dans ce cyber-café de l’arrière pays béninois ?
    Certes, toutes ces missions sont un peu courtes, toutes ces actions demandent peut-être améliorations... Mais croyez-vous que c’est MSF qui irait donner des cours de bureautique à une petite association au Bénin ? Pensez-vous qu’il faut avoir l’étiquette "humanitaire depuis 10 ans" pour faire ces petites actions locales ? Pourquoi critiquer une association qui essaie d’aider les plus petits ?
    Vous pouvez critiquer le reportage, la façon dont c’est présenté, France2 pour dire les choses maladroitement... Mais essayons de penser "positif" avant de critiquer sans cesse ceux qui se bougent un peu... Et si Planete Urgence arrive en plus à bien vivre de tout cela, et bien tant mieux ! Que tout le monde s’y retrouve ! Le correspondant local reçoit un coup de main... Le volontaire vit une expérience humaine... L’association développe un concept et arrive à rentabiliser... Pourquoi ne pas ouvrir l’aide humanitaire à tout le monde ? Utiliser les compétences de la société civile pour aider les pays d’Afrique, que peut-on reprocher à une telle action ?!...
    Alors, Mr ADOUKONOU, dites-nous, que faites-vous pour aider un peu autrui ? Certainement plein de choses trés bien puisque vous semblez dire que ce que propose Planete Urgence ne vaut pas grand chose...
    Personnellement, je trouve ce concept intelligent et utile !

    • Vous autorisez l’auteur à critiquer France 2 pour "dire les choses maladroitement". Perso je le remercie de mettre les pieds dans les plats.
      Faire passer les gens censés recevoir de l’aide pour des incultes totalement dépendants de l’intervention des héros occidentaux, c’est du colonialisme pur et dur. Pas de la maladresse.

      L’association qui accepte de mettre en scène de tels bénévoles a sa part de responsabilité : non, n’importe quel bac+3 français n’est pas forcément "assez bien" pour faire la classe.
      L’interroger sur cette promotion de l’amateurisme, et souligner que cette asso n’est pas représentative des exigences du secteur humanitaire en général, c’était le boulot des journalistes.

      Si vous tolérez n’importe quoi sous prétexte que les intentions sont bonnes, vous savez où ça finira : en enfer ! car ce qui est merveilleux dans le cas des instits, c’est que le bilan de leur aventure est nul.
      Un reportage de bon sens aurait montré qu’elles ne servent à rien ; mais non, c’est + valorisant pour le public français de retenir leur générosité à elle, et la nullité des élèves béninois. Quelle consolation pour l’Afrique !

    • Est-ce, que vous avez vous vu le reportage en question ? On peut faire de l’humanitaire sans être blessant ! Les commentaires de France 2 sont odieux. Je suis totalement pour l’humanitaire et complètement contre le n’importe quoi. Il y a deux poids et deux mesures.

  • La vision assez rigolotte de Mr J.F. ADOUKONOU reflette le sentiment que j’ai tiré de ce reportage.

    Au final, les aspirants à l’aventure s’y retrouvent en ayant la certitude d’être utile. Planète Urgence s’empoche le pognon et toute cette activité amuse les béninois. C’est pas si mal. Sauf, que je me suis dit, qu’il faut sacrément être con pour payer pour travailler.
    C’est beaucoup fort que « Travailler Plus Pour Gagner Plus ».
    A côté de Planète Urgence N.Sarcosie est un enfant de choeur.

    En Madagascar, on trouve à la pelle des français qui adossent leur petite entreprise touristique à des actions dites humanitaires laissant planer l’idée qu’une partie du prix payé va à ces actions. C’est évidemment du bidon.

    J’en veux pour preuve une entreprise qui s’appelle ZOB pour Zébu Overseas Bank (Bank ou autre chose). Tous les gens qui donnent du fric pour financer qui un Zébu, qui un cochon etc, sont persuadés de financer une association à but NON lucrative. Eh bien non ! C’est une entreprise commerciale qui achète par ex un zébu à 100€ sur place pour le “vendre” à un pigeon de France au grand coeur à 600€ qui sera confié en location-vente à un paysan malgache. Le plus souvent le généreux “donateur” abandonne ce “don” qui fait les choux gras de cette entreprise française.

    Je dis CHAPEAU, c’est du grand art ! C’est plus fort que SARCOSY !

  • Bonjour Franck François Biyele, vous avez coordonné le livre "Nouvelles approches des problématiques de communication sur l’Afrique subsaharienne". Pouvez-vous nous dire quel est le fil conducteur du livre ?

    Le point de départ c’est le manque de travaux en matière de communication sur l’Afrique subsaharienne. Avec quelques amis on voulait apporter notre pierre à l’édifice. On a tous fait le constat qu’ici dans les médias, lorsqu’on parle de l’Afrique et des Africains ce sont souvent des clichés datant de l’époque de la traite négrière, de la colonisation qui sont colportés. Entre autres, les Africains sont paresseux, lymphatiques, le mot est de Vinay-Postel dans le journal "Dynasteurs", mensuel du quotidien "Les Echos", de décembre 1989, un journal qui n’existe plus d’ailleurs.

    Et ces clichés sont en partie responsables du "cutanisme" dont sont victimes les Noirs, en France ou ailleurs dans le monde. Nous utilisons cutanisme, dans le livre, à la place de racisme qui est inapproprié à l’espèce humaine qui constitue une race unique ; et aussi parce qu’à chaque fois qu’on parle de racisme, c’est bien à la couleur de la peau qu’on fait allusion, à rien d’autre. On a donc voulu montrer qu’il y avait une certaine dynamique en Afrique, et que ces clichés et ces représentations n’ont plus lieu d’être car les choses bougent sur le continent.

    Pourquoi selon vous les gens ne sont pas conscients que les choses bougent en Afrique ? Le déséquilibre des moyens de communication et des moyens financiers n’explique t-il pas cette vision biaisée ?

    C’est vrai que les Africains n’ont pas beaucoup de moyens de savoir ce qui se passe chez eux, mais il y a aussi le rôle des médias internationaux car comme le montre le texte d’Ibrahim Seaga, le journaliste occidental vit dans un environnement où il a acquis une certaine culture, et même si le métier de journaliste comporte un certain nombre de règles, on ne se départit pas du milieu dans lequel on vit.

    Quand il va en reportage en Afrique, il recherche d’abord ce qui intéresse le public occidental, et ce qui intéresse ce public ce n’est pas de voir les buildings du quartier du Plateau à Abidjan, en Côte d’Ivoire, mais la misère, les images sordides de gens mourant de faim, les catastrophes naturelles, les guerres, etc. Lorsque j’étais étudiant à la Sorbonne, on avait fait un exercice demandant aux étudiants ce qui leur venait à l’esprit quand on parlait d’un pays, la France, l’Allemagne, etc.

    Quand les journalistes occidentaux vont en Afrique, ils recherchent avant tout ce qui intéresse le public occidental

    F.F Biyele

    Quand on est arrivé au continent africain, ce qui revenait le plus souvent c’était la violence, la pauvreté, la misère, la maladie, la dictature. Ces clichés, ces préjugés perdurent jusqu’aujourd’hui. Quand vous discutez avec des Français, l’Afrique c’est avant tout cela. **

    Si le journaliste prenait le temps de s’intéresser à la vie quotidienne des gens comme l’a fait un journaliste du "Washington Post" (Cf. "Courrier International", n°762 du 9 au 15 juin 2005), il se rendrait compte que la bourse du Ghana a été la bourse la plus dynamique du monde en 2003. Une telle info aurait pu permettre au boursicoteur français, s’il l’avait, de gagner de l’argent.

    Dans le livre, on souligne que la formation initiale des journalistes et des élites africaines compte aussi car ils ont tendance à reproduire les techniques et les schémas qu’ils ont appris en Occident même si culturellement ils conservent leurs différences...

    Il y a eu un colloque, l’été dernier, organisé par les éditions Menaibuc et le site africamaat, au cours duquel un intervenant a dit que les Africains ne devaient plus venir se former dans les universités occidentales. Non seulement le contenu des programmes ne correspond pas à nos réalités mais en plus, après la formation, on cherche à appliquer sans nuances, en Afrique, ce qu’on a appris ici. Je ne suis pas d’accord avec cette vision. Eux qui font la promotion des travaux de Cheikh Anta Diop savent très bien que Cheikh Anta Diop a étudié ici en Occident, notamment à la Sorbonne, et ça ne l’a pas empêché de faire l’excellent travail qu’il a fait. A chaque fois qu’ils font des colloques, ils invitent Théophile Obenga, qui a fait toutes ses études universitaires en Occident, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir un autre point de vue.

    C’est à nous de faire cet effort là, c’est un défi qui nous est lancé à nous. Quelque soit l’endroit où on est formé c’est à nous de trouver le modèle qui nous convient. Regardez le développement de l’Inde. Les Indiens ont étudié en Occident et sont rentrés chez eux développer leur pays. Les Grecs sont allés en Egypte, ont appris, sont revenus et ont proposé un autre modèle. C’est à nous de pouvoir proposer quelque chose pour que l’Afrique se développe.

    Franck François Biyele

  • Joli débat sur l’article France 2 : quand deux messies etc.
    mais l’article n’est malheureusement pas de M. J .B. Fidèle ADOUKONOU qui l’a publié sur son site BA SANGO.

    Cet article a été pubié sur notre site : afrique-express.com à la rubrique "HUm…hum !".

    Vous pouvez donc consulter à loisir la version originale à cette adresse :
    http://www.afrique-express.com/liens-une/afrique-humeur/afrique-humeur.html

    Et nous sommes bien peinés : va-t-il falloir envoyer une équipe de garagistes de Planète Urgence pour enseigner la déontologie à M J .B. Fidèle ADOUKONOU ? On espère sincèrement que non.

    RJ LIque

    Directeur de publication
    afrique-express.com

  • Ce que je trouve dommage pour l’action d’assistance et de partage qui motive les programmes de coopération, c’est cette manière de presenter ce qui se fait sur le terrain. La majeure partie des journalistes qui veulent, ou que l’on demande d’écrire sur le thème de la coorpération n’y connaisse rien et n’ont même pas l’humilité de se renseigner. Il y a tout un travail à faire à ce niveau.

    Je suis africain et j’ai été coopérant en Afrique et j’avoue que du bon travail est fait. Mais il y a tellement de préjugées et de refus de se comprendre que c’a en devient inquiétant.

    Il faut vraimemnt être un idiot pour penser que dans l’époque actuelle, nous en sommes encore à se torcher avec des feuilles, excusez moi l’expression. la capacité de jugement est bien loin de bien des personnes.

    Seulement, nous ne devons pas oublier que ces journalistes qui font des reportages répondent à des objectifs bien précis et l’afrique étant un bassin de prétextes, personne ne se gène. Il ne sont pas les seuls à utiliser les programmes de congé solidaire et ici au canada (j’y vis depuis un an maintenant), l’approche est très louable. C’est un rapport honnête de partenariat qui est monté à travers ce programme et les journaliste qui veulent faire des acticles autour de ce sujet se doivent de se rencseigner en profondeur et de motiver des regard croisés, mais cela cadre t-il avec les objectifs du programme télé qu’ils veulent vendre ? Tout est commercial dans cette affaire.

    Mais je dis et redis que c’est à nous africains de dissiper ces malentendus, en expliquant ce qu’il en est au lieu de laisser aux autre le soin de le faire. Il ne pourront que le donner dans l’angle de leur vision et de leur ambition. Il n’y a que des naifs pour croire ce qu’ils montrent à la télé et Dieu sait qu’il y en a dans ce monde. Comprenons qu’il faut d’un tout pour faire un monde et les niaiseux en font partie. MALHEUREUSEMENT !!!!

    La vie continue mon frère et saluons au moins l’éffort que ces deux coopérantes ont fait en donnant de leur temps, de leur capacités et de l’argent de leurs impôts pour apporter du nouveau dans les vie de ces enfants au bénin. Toute expérience d’échange est bonne et se doit d’être encourager. Il ne faudrait surtout pas que le ton hautain et nul des journalistes nous fasse oublier cela.