Accueil > Lettre ouverte à Vincent PEILLON et autres bavards socialistes

Lettre ouverte à Vincent PEILLON et autres bavards socialistes

Publie le mardi 2 septembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

de Slovar

Il s’en passe toujours de belles au Parti Socialiste. Ainsi, il n’est pas de jour ou un des membres importants du parti ne se jette devant les micros pour, comme le disait Desproges, "montrer son ... émotion aux passants"

Le dernier en date à avoir placé son couplet se nome Vincent PEILLON. Extrait de ses déclarations à RMC

Question "le PS peut-il se réconcilier et l’emporter à la prochaine Présidentielle ?"

"Je pense qu’on y arrivera, si on fait attention à sortir une dizaine d’individus qui sont éternellement malfaisants, qu’on connaît, qui ont été de toutes les combines, et qui sont d’ailleurs assis au secrétariat national depuis 25 ans. Je pense que ces quelques malfaisants doivent maintenant gentiment prendre leur retraite. Ça fait 25 ans qu’ils pourrissent la situation, ça fait 25 ans qu’ils font des combinaisons, 25 ans qu’ils trahissent leurs propres amis. Et je pense que l’on peut faire sans eux.

Après, il y a dans ce parti beaucoup de gens respectables ; donc on peut respecter une minorité : il y a une façon de vivre ensemble, même quand on ne pense pas la même chose sur tout. Mais il y a des gens qui pourrissent cette situation, qui ne respectent pas les règles collectives, qui font toujours des combines.

J’ai quitté François Hollande en 2002, parce qu’il n’a pas voulu, après pourtant ce choc du 21 avril, faire la refondation nécessaire. Il a refait des vieilles alliances - Fabius, Strauss-Kahn, etc. Ils l’ont tué, comme ils tuent tout le monde, comme ils se tuent eux-mêmes d’ailleurs. Mais ils s’obstinent. Et ils peuvent nous tuer collectivement. Donc je dis basta ! Que tous ceux qui veulent vraiment du neuf, que l’espoir trouve son chemin, s’associent dans ce Congrès et qu’on ouvre un nouveau cycle politique. »

Moins joli que "aimez-vous les uns les autres ou disparaissez" mais plus significatif de ce que traverse actuellement le premier parti d’opposition français.

Mais au fait, qui est Vincent PEILLON ?

Agrégé et docteur en philosophie, Vincent Peillon est professeur de 1984 à 1997, quand il est élu député de la Somme.

Il entre en 1992 au cabinet d’Henri Emmanuelli alors Président de l’Assemblée nationale puis devient secrétaire du groupe des experts du PS l’année suivante.

Il présente la motion 2 au congrès de Liévin en 1994, au côté de Christophe Clergeau mais perd contre la motion d’Henri Emmanuelli, soutenue par la quasi totalité des hiérarques du parti. Il devient cependant membre du bureau national et délégué auprès du premier secrétaire, Lionel Jospin de 1995 à 1997.

En 1997, il est élu député de la Somme, dans la troisième circonscription (région du Vimeu). Pendant son mandat législatif, il est notamment président avec Arnaud Montebourg de la mission parlementaire d’enquête sur le blanchiment d’argent en Europe. Il devient parallèlement secrétaire national aux études du Parti Socialiste de 1997 à 2000, date à laquelle il devient porte-parole du Parti sous la direction de François Hollande.

Tirant les leçons du 21 avril 2002 et de l’élimination au premier tour de l’élection présidentielle de Lionel Jospin, il démissionne du poste de porte-parole pour créer un courant rénovateur au sein du PS, le Nouveau Parti socialiste NPS.

En octobre 2002, le quotidien Libération publie ainsi une tribune intitulée Pour un nouveau parti socialiste signée par Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Julien Dray. C’est le titre de cette tribune qui donnera son nom au courant Nouveau parti socialiste qui présentera une motion au congrès de Dijon (2003) et à celui du Mans (2005).

Il est élu en 2003, premier secrétaire de la fédération socialiste de la Somme, fonction qu’il avait déjà occupée de 1997 à 2000.

Député européen depuis juin 2004 - En 2005, il défend le Non au TCE.

Le 20 novembre 2005, durant le congrès du Parti socialiste au Mans, il vote avec Benoît Hamon et Henri Emmanuelli l’approbation de la synthèse générale au nom de la motion 5 du Nouveau parti socialiste, l’autre chef de file de son courant, Arnaud Montebourg, s’abstenant.

Alors que s’ouvre l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle fin août 2006, il exprime son soutien personnel pour Ségolène Royal à l’investiture du Parti pour la présidentielle ; une position qui divise les membres du courant Nouveau Parti socialiste dont il est le co-aminateur avec Benoît Hamon et Henri Emmanuelli.

Il est durant la campagne présidentielle de 2007, l’un des trois porte-parole de Ségolène Royal.

Il est battu (49,89%) par son opposant lors des élections législatives de juin 2007 dans la troisième circonscription de la Somme.

Dans le cadre des différents débats sur la rénovation du Parti socialiste lancés depuis juin 2007, Vincent Peillon crée l’institut Edgar Quinet en septembre 2007, afin de se doter d’un outil de réflexion et de débat. http://www.edgarquinet.fr/

Fonction Politique

* Secrétaire du groupe des experts du PS 1993 -1994 .
* Membre du bureau national du PS depuis 1994 .
* Délégué auprès du premier secrétaire du PS 1995 -1997 .
* Secrétaire national aux études du PS 1997 -2000 .
* Porte-parole national du PS 2000-2002.

Source Wikipedia

"qui ont été de toutes les combines" déclare" M. PEILLON ?

Je serais tenté de dire que son (jeune) parcours est également émaillé de nombreux accords assez opportunistes ... M. PEILLON, vous n’êtes pas au bureau national depuis 25 ans mais votre "jeunisme" proclamé ne prouve rien et vos aller et retour entre Henri Emmanuelli, Lionel Jospin, François Hollande, Arnaud Montebourg et Ségolène ROYAL sont tout aussi attaquables.

Traiter de malfaisants ses opposants en interne n’apporte que miel et délices à la majorité présidentielle qui n’a même plus à mobiliser son service communication pour enfoncer un peu plus le PS et surtout militants et sympathisants. Mais vous n’en avez cure ...

Que vous vous détestiez les uns et les autres est une chose au demeurant regrettable et navrante, mais que vous ayez l’indécence de "vider les poubelles" devant les média est intolérable. Insultez vous si vous le souhaitez mais hors des caméras et micros. Un parti démocratique est aussi un parti qui sait gérer ses différences sans pour cela tomber dans la vulgarité.

Or M. PEILLON votre déclaration est vulgaire.

Vulgaire parce qu’elle jette à la face de ceux qui ont voté pour des candidats socialistes aux législatives et aux municipales une vision de la médiocrité. Qui êtes vous pour croire que vous portez la "parole divine" et être capable de savoir ce qui est bon pour les socialistes ?

Pourquoi en ce cas n’avez vous pas lors des dernières législatives élevé la voix pour fustiger les "malfaisants" qui ne méritaient certainement pas à vos yeux un mandat des électeurs ?

Quand vous a t-on entendu saisir les micros pour expliquer ce que vous feriez en cas de retour du PS aux affaires sur :

Le temps de travail (déplafonné alors que les entreprises continuent à toucher les aides 35H00)
Le forfait jours des cadres
Les franchises de santé
Le détricotage du code du travail
La dépénalisation du droit des affaires
L’augmentation du temps partiel
L’allongement du temps de cotisation pour une retraite incertaine

Non, on vous a vu essentiellement dans un rôle de procureur au "petit pied" harassant le Premier Secrétaire actuel et dénonçant des "malfaisants" dont vous ne citez d’ailleurs pas les noms.

A tous les mauvais coups porté aux français, vous avez préféré "faire la star" dans les media.

J’ai honte pour vous et pour tous ceux qui continuent inlassablement à désespérer ceux qui défendent les idéaux de gauche et se foutent totalement de votre modernisme et de vos états d’âme. Les militants et les sympathisants continuent, de leur côté, à dialoguer et se révolter sur le Net. Les forums bruissent d’idées et d’envie d’en découdre avec les mesures gouvernementales et vous, vous nous offrez ce triste spectacle.

Jaurès que, semble t-il, vous aimez citer disait : "Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots" n’est ce pas ce que vous avez fait dans ce micro si plaisamment tendu ...

Vous déclarez : "Ils l’ont tué, comme ils tuent tout le monde, comme ils se tuent eux-mêmes d’ailleurs. Mais ils s’obstinent. Et ils peuvent nous tuer collectivement. Donc je dis basta !"

Nous aussi !!!

Slovar les Nouvelles

http://slovar.blogspot.com

Messages