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Solidarité nationale : Sauvons les très riches !!!

Publie le mercredi 3 septembre 2008 par Open-Publishing
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de Slovar

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé mardi qu’il serait "sain" de supprimer l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qu’elle considère comme une "catastrophe économique".

"Plus j’observe ce qui se passe dans notre pays, plus je vois que cet impôt, qui a une valeur symbolique très forte, est en réalité une catastrophe économique. Je le dis très clairement aujourd’hui, oui il serait sain de supprimer l’ISF", a-t-elle dit sur RMC.

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, avait évoqué lundi une possible réforme de l’ISF dans un entretien à la Tribune mais le Premier ministre François Fillon avait aussitôt affirmé qu’une telle réforme n’était "pas à l’ordre du jour". La suppression de l’ISF serait, pour Mme Parisot, "la meilleure façon de conserver des investisseurs dans notre pays et la meilleure façon de faire venir d’autres investisseurs qui avaient quitté notre pays".

"Comment voulez-vous qu’on puisse continuer à créer des entreprises, à investir dans des entreprises si nous n’avons plus le capitaliste prêt à risquer son argent dans une entreprise ?", a-t-elle lancé. "L’ISF nous a abimé de ce point de vue là de façon catastrophique", a-t-elle jugé. Source AFP

Et pourtant, on peut lire sur le site Web de l’Express le constat suivant :

"... / ... Quel est le profil de ces exilés fiscaux ?

Ils sont de plus en plus jeunes : 53 ans en moyenne, alors que l’âge moyen des redevables à l’ISF est de 66 ans. Surtout, ils sont de moins en moins riches, si j’ose dire. La valeur moyenne du patrimoine qui se délocalise est de 3 millions d’euros. Un sur cinq n’était même pas redevable de l’ISF l’année précédent son départ. Les gens qui partent sont des gens en phase de réussite, des entrepreneurs, pour lesquels l’ISF joue un rôle psychologique considérable. Ils paient peu d’impôt au titre même de l’ISF, mais il y a dans leur conduite une part d’irrationnel.

Quelle solution, alors ? Supprimer l’ISF ?

Politiquement, cela ne me paraît pas possible. Mais on peut encore inverser la tendance, avec des mesures intelligentes. Le gouvernement a commencé. La loi Dutreil permet d’exonérer d’ISF 50%, et même 75% depuis 2006, des parts détenues dans une société, à condition qu’on s’engage à les conserver au moins six ans.

On compte plus de 7000 engagements de cette nature, portant sur 6,4 milliards d’euros. On peut penser qu’une partie de cette somme se serait elle aussi retrouvée à l’étranger si cette mesure n’avait pas été prise.

Cette mécanique d’"impôt choisi" est une bonne chose, même si elle n’est pas suffisante. Le bouclier fiscal aussi est une mesure importante. Mais les gens n’y croient pas encore, car ils savent qu’il peut être remis en cause si les socialistes arrivent au pouvoir" ... / ... L’ISF est un impôt déclaratif dû par les personnes physiques domiciliées en France dont le patrimoine privé excédait 770.000 euros au 1er janvier 2008.

Quant aux dernières mesures fiscales décidées par le gouvernement, Madame Parisot hurle au scandale :

Mme Parisot s’est par ailleurs dite "assez surprise" face aux récentes annonces du gouvernement de hausses de taxes. Elle a rappelé que le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait promis de ne pas augmenter les charges des entreprises . Or, "en ce moment ce qui se passe c’est qu’on les augmente, on met la France dans une situation très délicate", a-t-elle estimé.

Interrogée notamment sur le projet de taxer la participation et l’intéressement pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale, elle l’a jugé "incompréhensible". "C’est contradictoire avec l’idée d’augmenter le pouvoir d’achat net des salariés", a-t-elle estimé. Source AFP

Or les initiés n’ont pas oublié que ce sont les syndicats d’employeurs qui ont combattu le projet de loi Borloo Larcher sur la participation dans TOUTES les entreprises

Un pur scandale c’est vrai !! Nous le prouvons ci-dessous :

La logique qui prévalait lors de l’élaboration du paquet fiscal du 21 août 2007 est donc in fine respectée. Principaux bénéficiaires de l’allégement des droits de succession et de la mise en place du bouclier fiscal à 50 % prévu dans la loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (TEPA), les hauts revenus seront exonérés du dernier-né des impôts présidentiels.

La taxation accrue des revenus de placement et du patrimoine frappera d’abord les classes moyennes. "C’est un des effets pervers du bouclier fiscal, analyse l’économiste Jacques Le Cacheux (OFCE), que d’exonérer les détenteurs de patrimoines élevés et, d’une manière générale, les plus riches de toutes les hausses à venir de la fiscalité. C’est un mécanisme très dangereux, qui a été accentué par la décision prise par Nicolas Sarkozy d’étendre le plafonnement des impôts aux contributions sociales." Source Le Monde

Alors tout est au mieux dans le meilleurs des mondes ?

Et bien non, comme nous l’expliquent les Echos

Nicolas Sarkozy veut simplifier le bouclier fiscal. Le plafonnement des impôts à 50% des revenus pourrait devenir déclaratif : le contribuable déduirait lui-même le trop-versé de l’année précédente, plutôt que d’avoir à faire, comme c’est le cas actuellement, une réclamation contentieuse ... / ...

Aujourd’hui, les contribuables qui constatent que les impôts versés une année donnée dépassent la moitié de leurs revenus ne peuvent exercer leur " droit à restitution " qu’à partir du 1er janvier de l’année suivante, après avoir acquitté tous leurs impôts et par le biais d’une réclamation contentieuse, dont nombre de contribuables craignent qu’elle ouvre la voie à un contrôle fiscal. Ce qui expliquerait en partie le faible nombre de bénéficiaires par rapport au public potentiel. Source Les Echos

Ce que vient confirmer ce que les même Echos écrivaient Le 9/11/2007 : Pour 2008 , le nouveau droit (bouclier à 60 %) est susceptible de bénéficier " à près de 100.000 foyers fiscaux ", selon le ministère du Budget. Pourtant, les demandes de plafonnement restent en nombre limité : " au 30 septembre par exemple, 2.722 remboursements avaient été réalisés, et 394 étaient en cours d’études avec les demandeurs ", selon Bercy, qui du coup s’est engagé dans une campagne de relance.

Le passage du bouclier à 50 % pourrait aussi accélérer le mouvement. " Les chiffres dont vous faites état sont relatifs au bouclier mis en oeuvre en 2007, soit celui qui a été voté par surprise fin 2005 dans le cadre de la loi de Finances pour 2006. Les contribuables n’ont pas eu le temps d’agir sur la composition de leurs revenus pour en profiter. Mais, depuis début 2006, ils ont pu s’organiser ... / ... "

Et bien non !!!

Trop pudiques certainement les titulaires du bouclier fiscal (qui a quasiment fait disparaître l’ISF) semblent tétanisés à l’idée de réclamer les "sommes dues" Un tel traumatisme doit être réparé immédiatement par la suppression de l’ISF même si l’état des finances de la nation sont au bord du gouffre.

Ajoutons que l’humoriste français qui déclarait : "il est toujours plus facile de taxer les petites gens, ils sont tellement plus nombreux" avait tord !!! La richesse est une souffrance.

Les contribuables qui ne sont concernés ni par le bouclier fiscal ni par l’ISF, eux, par contre, ont eu droit ce matin à une information capitale en ce qui concerne leurs finances. cette information qui a fait le tour des rédactions (alors que selon elles aucune communication n’avait été organisée autour de l’EVENEMENT) marque un renouveau évident dans la lutte contre la dégradation du pouvoir d’achat.

"Le géant Danone a décidé de lancer à la rentrée un pack de 6 yaourts à moins d’1 euro pour se positionner sur le marché des marques de distributeurs et le hard-discount.

Danone va lancer prochainement un yaourt low-cost. Le géant de l’agroalimentaire a prévu de commercialiser à l’automne un pack de six yaourts à moins d’un euro. Si le groupe, leader mondial des yaourts, annonce d’importants bénéfices au niveau international, il est par contre en recul en France. Un marché stratégique puisqu’il représente 14 % de son chiffre d’affaire.... / ... Ces yaourts à bas coût seront entièrement à base de lait et aromatisés. Comprenez que vous ne retrouverez pas dedans des morceaux de fruits. Ce produit sera fabriqué en France et devrait être lancé à l’automne, probablement au mois d’octobre, selon Danone. Chacun de ces yaourts pèsera 115 grammes alors que la plupart de ceux qui sont actuellement commercialisés ont un poids net de 125 grammes ... / ... " Source RMC

Alors, après un telle nouvelle, nous ne pouvons qu’être tous solidaires et mettre fin à cette "catastrophe économique" si bien expliquée par Madame Parisot

Slovar les Nouvelles

http://slovar.blogspot.com

Crédit montage

Huriauactu

Messages

  • Face à la casse généralisée des acquis populaires, seule la construction d’une action déterminée « tous ensemble et en même temps » permettra de stopper la rupture sarkozyste et de remettre la France sur la voie des libertés démocratiques et du progrès social !

    Blocage de fait des salaires et pensions, démantèlement de la Fonction publique, de l’Education nationale, et des autres services publics (hôpital, SNCF, EDF-GDF, poste, F.T., impôts…), casse et délocalisation de l’emploi industriel, démolition des conventions collectives, du droit du travail, des statuts publics, étranglement des retraites à répartition et de la Sécu, traque des chômeurs, harcèlement contre les ouvriers sans papiers tout juste bons à payer des impôts, destruction du CNRS, privatisation rampante de l’Université… la « rupture » sarkozyste s’attaque avec brutalité à l’ensemble des acquis sociaux, républicains, laïques et démocratiques du peuple français sous l’impulsion du MEDEF et de l’Union européenne, qui ne cesse de sommer la France de réduire dépenses publiques et sociales. En ce début d’été 2008, la France subit une contre-révolution euro-libérale de grande ampleur et une régression sociale sans précédent depuis 70 ans.

    Face à cette offensive mortelle, les Français rejettent massivement la politique socio-économique du gouvernement. Une large majorité de salariés se dit prête à participer à un mouvement d’ensemble pour arrêter le rouleau compresseur de l’UMP et du MEDEF. Des luttes nombreuses et résolues ont lieu (salariés du public et du privé, chômeurs, lycéens, retraités et assurés sociaux, mais aussi travailleurs indépendants écrasés par une politique entièrement au service des grands actionnaires). Notre peuple, sa jeunesse et ses travailleurs, ne se résigne à devenir un peuple d’esclaves !

    Pourtant la plupart des états-majors syndicaux continuent d’accompagner la « rupture ». Au lieu de dénoncer l’ensemble de la politique antipopulaire d’un gouvernement qui s’attaque au droit de grève et refuse tout compromis, ils entretiennent la fiction de « négociations » sujet par sujet et signent des accords régressifs, sous prétexte d’obtenir un « moindre mal »... qui débouche toujours sur le pire. Car signer avec Sarkozy, c’est lui donner de l’oxygène pour continuer à casser ensuite (le dernier épisode en date étant la signature du désastreux accord sur la « représentativité syndicale » par les directions CGT et CFDT, sur laquelle le gouvernement s’est immédiatement appuyé pour annoncer que le temps de travail serait désormais « discuté » par entreprise).

    Parallèlement, les directions confédérales, pourtant censées coordonner les luttes et les revendications à l’échelle inter-pro, s’appliquent à multiplier les ripostes dispersées, chaque secteur étant appelé à son tour à de grandes journées d’actions isolées et sans perspective. S’agirait-il alors d’organiser des barouds d’honneur à la seule fin de donner des gages à une base combative ? En tout cas, le chef de la CFDT vendait récemment la mèche, en s’inquiétant dans le Monde de ce que le gouvernement « nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté, y compris dans la CFDT » ...

    Dans ces conditions, le choix est aujourd’hui plus que jamais pour chaque profession de perdre séparément en plongeant pour longtemps dans l’enfer de l’exploitation sans limite, ou de construire démocratiquement et d’urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes.

    Les signataires de cette lettre s’engagent à tout faire pour faire monter cette exigence dans leur entreprise, leur quartier, leur syndicat. La balle est dans le camp des directions syndicales nationales qui doivent cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse.

    TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS, C’EST CE QUE NOUS VOULONS ! REJOIGNONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS POUR METTRE UN COUP D’ARRET A LA POLITIQUE LA PLUS ANTI-SOCIALE QUE LA FRANCE AIT CONNU DEPUIS LES ANNEES TRENTE !

    ET POURQUOI PAS LE 10 NOVEMBRE ?

    http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/

    • "Comment voulez-vous qu’on puisse continuer à créer des entreprises, à investir dans des entreprises si nous n’avons plus le capitaliste prêt à risquer son argent dans une entreprise ?", a-t-elle lancé. "L’ISF nous a abimé de ce point de vue là de façon catastrophique", a-t-elle jugé. Source AFP

      Qu’est-ce qu’elle raconte la Parisot : c’est l’argent des autres que l’entrepreneur risque et pas le sien ! De plus, cet argent "risqué" est assez vite amorti grâce au travail sérieux et compétent des salariés.

      Et ensuite quand un entrepreneur aime son pays, apprécie ses concitoyens sans lesquels il ne serait pas grand chose, eh bien il ne quitte pas son pays ! Quand le patronat à la sauce médef nous aura tous mis en situation d’esclavage sans le sous, je ne vois pas comment ils pourront être plus riches, faute de consommateurs, qui sont avant tout les salariés.

      Comme tout le monde a besoin de tout le monde, il faudrait que Parisot arrête son jeu stupide et niais. J’avoue que plus je la vois plus je la vomis ! Elle creuse notre tombe !

      Alors, que les salariés, les chômeurs arrêtent de se dénigrer entre eux, il est temps de s’unir fermement pour une même cause : avoir le droit de vivre de notre travail.