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Le dépeçage du CNRS commence

Publie le mercredi 17 septembre 2008 par Open-Publishing
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SNTRS(CGT), SNCS(FSU), SNPREES(FO), SNESUP(FSU)-Nancy2
Sections de Nancy

Adresse aux personnels de la Délégation Centre Est CNRS

Adresse à tous les personnels de la recherche publique

Le dépeçage du CNRS commence par le démantèlement d’Unités de la vague C sans réelles raisons scientifiques :

Ce plan de casse du service public de recherche est inacceptable.

Les projets de désassociations d’UMR comme ceux de deux unités connues de la DR6 pourtant bien évaluées par les instances scientifiques, révèlent la réalité des contre réformes en cours dans la recherche (LRU, plan stratégique du CNRS adopté au CA du 1/07/08) qui consistent à organiser un pilotage serré des unités par les Instituts dans le cadre du plan stratégique et de la politique du gouvernement. Ces projets de « désassociations-restructurations » se basent sur les fiches de caractérisation élaborées par la Direction des Partenariats du CNRS à la demande de la Direction Générale du CNRS.

Il devient évident que tout laboratoire qui n’est pas au sein d’une Université bénéficiant du plan Campus ou qui ne s’inscrit pas dans les priorités définies par le gouvernement (déclaration de la ministre Pécresse du 03/09/08) est appelé à disparaître. Le DG du CNRS, Mr. Migus a annoncé que le tiers des unités devraient disparaitre (réunion syndicats-Direction en mai 2008).

De plus, le limogeage spectaculaire de la directrice du département SHS est intervenu juste avant qu’elle signe le renouvellement des labos SHS de la vague "C" car, bien que préparant le projet d’un Institut SHS, elle avait prévu de ne délaisser aucune discipline ! Ces « restructurations-fusions-disparitions » programmées par la Direction du CNRS sont la négation du principe de la liberté de constituer des laboratoires autour de projets validés scientifiquement.

Encore récemment, Mr. Migus a déclaré le 10 septembre lors de la réunion des directeurs d’unités SHS que « la Direction du CNRS s’inscrit dans la perspective du renforcement du rôle des Universités dans le domaine de la recherche. Pour la gestion, cela signifie un mandat de gestion à l’hébergeur. A terme, la fonction d’opérateur de recherche du CNRS va aller en diminuant au fur et à mesure de la montée en puissance des universités », c’est-à dire dans le cadre de la mise en œuvre de l’autonomie des universités : LRU. Après la vague C, c’est le tour annuel des 3 autres vagues.

C’est la disparition à brèves échéances du CNRS.
Il est encore temps d’arrêter ces destructions :

Nous nous adressons à tous nos collègues du CNRS, de l’enseignement supérieur et de la recherche) car ce qui se passe à Nancy et Metz va se passer partout, d’abord pour les labos de la vague "C" (Est de la France et une partie de la région parisienne).

L’heure est à l’action unitaire pour
obtenir le retrait de ce plan de démantèlement des laboratoires

Les personnels et les organisations syndicales sont révoltés. Nous n’acceptons pas ces décisions de la Direction du CNRS.
Le Conseil scientifique du CNRS des 21 et 22 octobre va donner son avis sur la liste des UMR à désassocier. N’est-ce pas l’occasion d’une montée en masse à Paris des personnels avec les organisations syndicales pour montrer notre détermination à refuser ce plan massif de désassociations-restructurations du CNRS ?

PREMIER ROUND A NANCY :

Sachant que nous n’avons pas encore obtenu (le 15/09/08) la liste des unités concernées alors que les négociations entre le CNRS et les universités commencent début octobre, nous appelons à un

RASSEMBLEMENT DEVANT LA DELEGATION REGIONALE
JEUDI 18 SEPTEMBRE A 14H00

=> POUR OBTENIR LA LISTE DES UNITES CONCERNEES

=> POUR RAPPELER NOTRE EXIGENCE :

NON A CE DEMANTELEMENT DES LABORATOIRES

CE QUI BAFOUE L’INDEPENDANCE SCIENTIFIQUE

Les conséquences de ces mesures seraient dramatiques pour la recherche publique, pour les personnels chercheurs et ITA, thésards de ces laboratoires contraints à des mobilités forcées et soumis à des déqualifications. De plus dans le cadre de la RGPP, les licenciements de personnels ne trouvant pas de laboratoires seraient possibles juridiquement. Nous avons encore un statut de fonctionnaire de la FP d’Etat. Mais notre statut est également menacé par les recommandations des rapports Schwartz et Hoffmann que la ministre Pécresse entend suivre pour de nouveaux statuts (individualisation des rémunérations, augmentation de CDD, CDI de droit privé, remettre en cause le statut de chercheurs à temps plein). Le 18 septembre, la ministre V. Pécresse reçoit les organisations syndicales sur ces deux rapports et voudrait conclure par une remise en cause de notre statut de fonctionnaire enlevant toute protection à la recherche et à l’enseignement face aux pressions économiques et politiques.

Nous ne sommes pas taillables et corvéables à merci !

Notre statut est le dernier rempart qui nous protège.

Exigeons aussi ce 18 septembre :

· Le maintien de toutes les dispositions du statut de titulaire,

· La restitution des 900 postes supprimés,

· Le rejet des rapports Schwarz et Hoffman pour le maintien de notre statut

· L’ouverture de négociations sur la base des revendications (augmentation des salaires par la revalorisation du point d’indices, déblocage des carrières, recrutement de jeunes pour tous les départs à la retraite).

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