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LA CAMPAGNE POUR L’ELECTION DES CONSEILS PRUD’HOMMES EST EN ROUTE !

Publie le mercredi 17 septembre 2008 par Open-Publishing
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Les 226 000 salariés du secteur privé seront appelés à voter au mois de décembre prochain pour renouveler les trois conseils de prud’hommes que compte le Finistère. Aussi les représentations des cinq confédérations syndicales CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC se sont réunis pour la troisième fois avec les représentants des employeurs au siège de la Direction du travail du Finistère.

Sacre bleu ! Après les réunions à « sénateurs » voici venu l’heure des réunions et déplacements pour l’organisation de ces élections en conseil et régulation sociale.

Au vue de la photo publiée pour compléter l’article paru ce jour par Ouest France (17/09/08), je me suis amusé à estimer les kilométrages en réunionites de ces représentants syndicaux et accessoirement grand producteur de CO2.

Partant de ce constat photographique, ainsi les 8 protagonistes syndicaux présents sur la photo et sans compter les patrons ! Car on ne ce mélange pas, dans ce cas là, les syndicats et les patrons surtout et précisément à l’aube d’une nouvelle campagne électorale prud’homale ! Ainsi ces représentants venus de tout le département breton auront parcouru pas moins de 3400 km cumulés sur les chemins finistériens ! Tout ça pour piquer le boulot des secrétaires et autres postiers en attente de privatisation.

Mise à part cette boutade kilométrique, ce qui aura surtout retenu ma lecture de ce papier explicatif en procédure d’organisation électorale prud’homale, c’est avant tout l’intervention du représentant de la CFDT de Morlaix. Car le 3 décembre prochain, l’enjeu sera surtout la représentativité syndicale sachant qu’au dernier scrutin seul 35 % des inscrits avaient daignés ce déplacer pour élire cette élite en conseil de régulation sociale. Car la vitalité nécessaire de cette institution mériterait à ce que les salariés s’y intéressent en premier chef. Je le cite :

« Avec la réforme de la justice, on a été à deux doigts de voir fermer le conseil de Morlaix. Les salariés ont pourtant intérêt à avoir une justice de proximité. La régulation sociale passe par les conseils de prud’hommes »

Bref, que du petit lait, que des vœux pieux ! J’y mettrais tout de même un bémol, qui explique peut être et en partie le peu d’intérêt des salariés à venir voter pour ces représentants gourmands de déplacements pas forcément probants ! En effet, ce même représentant avait déclaré lors du licenciement abusif des 80 salariés du chantier de démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis, et suite à une faute inexcusable du donneur d’ordre et Maitre d’Ouvrage, à savoir EDF et son coactionnaire Etatique, Monsieur Guengant disait à propos de ces licenciements :

« Alors qu’il ne s’agit après tout, que d’un vice de procédure, les conséquences sont disproportionnées …. »

Et suite voir Ouest France du 27/06/2007.

D’ailleurs, ses paroles de conseiller avaient été sanctifiées et confirmées par son chef hiérarchique. Le secrétaire départemental UD CFDT, et suite à ma proposition de faire la démonstration de la vitalité de cette institution, Monsieur le secrétaire avait écrit dans un courrier du 3/07/07.

[De plus, les orienter vers une action juridique est tout aussi surprenant compte tenu de la durée prévisible de celle-ci et des frais que cela engendre. Qui va payer cette procédure prud’homale et qui va leur donner à « bouffer » en attendant l’issue hypothétique d’un jugement]

Glups ! et re Glups !

En définitif, l’entreprise de reclassement CATALYS (partenaire de la CFDT), avait ainsi put obtenir un marché de près de 200 000 euros (estimation) pour le reclassement de ces licenciés abusifs (3000 à 3500 euros par salarié). Cette prestation de service a été payé a 50% par l’Etat et 50% par EDF, ce qui de fait confirme à cent pour cent la responsabilité juridique du Maitre d’Ouvrage qui gère ce chantier.

Sauf a croire aux miracles !

Néanmoins, et pour éventuellement réinjecter un peu de vitalité dans cette institution et pour informer les ouvriers licenciés, il faut aussi rappeler qu’un délai de cinq ans leur permet éventuellement de provoquer une nouvelle procédure ! Procédure dont nos représentants voudront certainement, à la veille de ces élections ce charger de le leur expliquer.

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