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Après Edwige, la CAF lance la "méthode" Iggace

Publie le dimanche 21 septembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

les Experts à la CAF : traquer la subversion grâce à la "sémantique stratégique"

Ou comment utiliser des techniques douteuses directement issues de celles de secte pour harceler les chomeurSes et prècaires classè d’emblèe comme des "menteurs" et des "fraudeurs" grace a la "sémantique stratégique" a quand comme en angleterre le "détecteur" de mensonge contre les ChomeurSes

la "sémantique stratégique" Kezaco :

Attendez lisez la suite ca promet :

La fiche technique, censée présenter la méthode est assez imprécise et ressemble fort aux prospectus de la Scientologie sur la Dianétique., p1
Désormais le contrôleur de la CAF ou de la Sécu ne traque plus le mensonge mais « la subversion »., p1
Informations générales , p1

Les pauvres naissent-ils fraudeurs et menteurs ?

Certains individus ont-il une capacité à mentir innée, que l’on pourrait détecter infailliblement, et qui se retrouverait majoritairement chez les "bénéficiaires " de prestations sociales ?

Quel est le rapport entre les contrôleurs CAF, le FBI et les unités d’élite de la police sud africaine, les fameux Scorpions ?

La réponse à cette dernière question est IGACCE : IGACCE , c’est le nom d’une méthode "scientifique ", censée s’appuyer sur la sémantique et permettre de confondre immanquablement les "manipulateurs" grâce à un schéma pour conduire des entretiens. IGACCE est aussi une marque déposée, ce qui signifie notamment que l’enseignement de cette technique est payant.

C’est du moins ce qu’en dit une brochure, diffusée lors d’ une formation destinée aux contrôleurs et aux agents de la CAF, brochure qui nous a été transmise par un salarié, et que nous rendons publique. La direction de la Caisse Nationale des Allocations Familiales, pourtant prompte habituellement à communiquer sur " la fraude" et les outils censés y remédier, s’est bien gardée de rendre publique l’organisation de ces formations.

Et pour cause, les premières lignes de la "fiche d’information générale" donnent le ton.

"Comme l’a souligné le Chef de l’Etat (discours du 03 avril 2007), l’heure de vérité est venue. Chacun, dans ses domaines d’intervention respectifs, va devoir agir pour limiter la fraude : « Je mettrai tout en oeuvre pour combattre la fraude. Ne pas le faire, serait ne pas respecter les français ». Dans ce contexte, s’ouvrir aux techniques modernes de prévention et de détection de la fraude est une nécessité"-sic

Le message est clair.

Les contrôleurs de la CAF ne sont plus des fonctionnaires, astreints à la neutralité politique, mais des militants UMP qu’on somme d’adhérer à un nouveau messianisme.

Qu’on se le dise, l’heure de vérité est venue, et le moment de trier le bon grain de l’ivraie aussi. Qui ne se lance pas de le djihad "anti fraude" est un mécréant qui ne respecte pas les Français.

Et se lancer dans le combat anti fraude, c’est donc s’ouvrir aux techniques modernes de prévention et de détection..

Mais de quoi s’agit-il-t-il, au fait ? Les fidèles qui croyaient dur comme fer qu’"Ensemble tout devient possible" seront déçus ; pas de détecteur de mensonge portatif, avec capteurs infrarouges et outil de calcul de la dilatation des pores, pas de petite mallette avec seringue et penthotal, gracieusement distribués à l’ensemble des agents du service public.

La fiche technique, censée présenter la méthode est assez imprécise et ressemble fort aux prospectus de la Scientologie sur la Dianétique.

Beaucoup de phrases ronflantes, de références à des chercheurs qui feraient autorité, des photos du début du siècle d’historiens aux moustaches respectables qui ont utilisé IGACCE, pour finir sur quelques banalités peu onéreuses : l’observation des gestes qui "font ressortir l’inconscient", et la manière de mener l’interrogatoire.

Si IGACCE est une marque déposée, c’est que ses inventeurs ont fait une découverte extraordinaire qui avait échappé au FBI et aux Scorpions Sud Africains : on obtient plus d’informations en suscitant un récit ouvert chez le présumé "fraudeur" qu’en lui posant des questions fermées qui appellent une réponse par « oui » ou par « non ».

Si c’était tout, on pourrait simplement parler d’un énième gâchis de fric et de temps, propre à écoeurer non seulement les allocataires mais aussi les salariés confrontés à une surcharge de travail, au manque de personnel et à l’accumulation des retards de traitement et de versement des allocations.

Mais la lecture attentive des deux documents de formation fait apparaître l’évidence : cette formation ne vise pas tant à mieux coincer ces petits salauds d’allocataires qu’à formater le contrôleur ou l’agent de la CAF, de façon à standardiser son comportement et son regard sur les allocataires.

Jusqu’ici la mission officielle des contrôleurs CAF était la vérification des déclarations de l’allocataire, afin d’y repérer d’éventuelles décalages avec la réalité, et de réévaluer les droits en conséquence à la hausse ou à la baisse. Donc , éventuellement démasquer les « mensonges » et les « fraudes », concepts assez vagues, totalement subjectifs, et propres à toutes les dérives, comme ce site en fait régulièrement l’écho [1].

Mais nous n’en sommes plus là.

Désormais le contrôleur de la CAF ou de la Sécu ne traque plus le mensonge mais « la subversion ».

Rien de moins, comme nous l’explique la fiche générale :

"L’intelligence sémantique « stratégique » ne se concentre pas uniquement sur la question de la crédibilité ou du mensonge. Elle vise, en effet, bien plus que le mensonge (chercher à discerner le vrai du faux). Elle traque l’intentionnalité : un "modus operandi" significatif de la présence d’une volonté qui cherche, de manière détournée, à en contourner une autre.

L’intelligence sémantique stratégique s’inscrit dans un cadre beaucoup plus large que celui du mensonge : un cadre d’essence subversive. Il existe, en effet, une différence fondamentale entre le mensonge et la subversion. Dans la subversion, il y a toujours quelque chose de vrai. La subversion mêle en proportion calculée, un peu de vrai, mais récupéré au service du faux (c’est l’introduction consciente d’un noyau de réalité, dans un discours conçu à des fins d’influence ou de manipulation)."-re sic

Comme on dit, c’est l’intention qui compte.

Et les salariés de la CAF doivent le savoir, les allocataires, depuis leur naissance, sont plein de mauvaises intentions.

Même quand ils disent la vérité, c’est pour mentir, ou plutôt « pour la récupérer au service du faux ».

D’ailleurs, c’est bien simple :

Le mensonge est partout. Et qu’on le veuille ou non, l’Homme est spontanément menteur.

Et si l’Homme est naturellement menteur (la photo illustrant cette maxime représente d’ailleurs une Femme, pas de hasard si les descendantes de la Voleuse de Pommes sont majoritaires dans les statistiques du chômage), que dire de l’allocataire, ce fourbe d’ « essence subversive » ?

C’est une bien lourde tâche qui attend le contrôleur CAF ; désormais, il ne devra plus seulement être attentif à l’amant fortuné caché dans l’armoire, aux chaussettes bourrées de billets de banques et de bijoux anciens qui dépassent du tiroir. Tel un médium, il va lui falloir développer un sixième sens et repérer les fluides invisibles de la tromperie.

« Il s’agit, en d’autres termes, d’approcher les présupposés, les opinions valorisées ou dépréciées et les intentions sous-jacentes qui circulent à travers eux, afin de voir, dans quelle mesure ces discours servent des intérêts cachés ? »

On imagine l’effet d’une telle formation sur le salarié de la CNAF ou de la CPAM fraîchement émoulu, qui réalise brusquement qu’il lui faudra incarner la figure moderne de l’exorciste face à des possédés, à travers lesquels circulent « intentions sous jacentes » et « intérêts cachés ».

Et même pas le droit d’emmener la fiole d’eau bénite ou la croix aiguisée en forme de pieu.

Si le ridicule ne tue pas, il peut malheureusement conduire au pire dans le cadre actuel de la législation : depuis les récentes réformes et notamment l’application du décret sur le « train de vie » [2], la suspension des prestations est désormais autorisée dès lors qu’il y a « suspicion de fraude ». La privation de revenu n’est plus soumise au rendu préalable du rapport de contrôle et à l’exercice des recours légaux de l’allocataire.
Celui est donc d’office présumé coupable et puni préventivement, sur la base de l’appréciation forcément subjective du seul contrôleur.

Désormais ceux-ci sont donc incités à se fonder sur la détection d’ « intentions sous jacentes », sur l’ « l’expression de l’inconscient » de l’allocataire, étant entendu que celui-ci est « menteur par nature ». On imagine l’avalanche de radiations préventives, à priori un outil peu sophistiqué mais efficace, pour arriver enfin à ce que l’allocataire, hagard et aux abois finisse par avouer les « intérêts cachés », et l’ « intentionnalité frauduleuse » dont il s’est rendu coupable à l’insu de son plein gré.

Selon les informations qui nous ont été transmises par des salariés « qui ne respectent pas les Français », ( la CAF va-t-elle tester IGACCE sur ses agents pour débusquer les « subversifs » infiltrés ?), cette formation a d’ores et déjà été dispensée dans plusieurs départements. Sur Internet, outre son utilisation par des cabinets d’hypnose, on en trouve trace dans le compte rendu d’une réunion de la Caisse régionale d’Assurances Maladie du Poitou Charentes.

De plus amples informations à suivre sur ce site dans quelques jours :
en effet, en tant qu’allocataires particulièrement traversés d’ « intentions subversives », nous comptons bien aller nous proposer collectivement comme cobayes auprès de la direction de la CNAF pour cette expérimentation d’intérêt national. Que vous soyez salarié ou allocataire, si vous aussi vous respectez les Français, contactez-nous pour participer à cette dénonciation volontaire !

Info générale

http://www.collectif-rto.org/IMG/pdf/info_generale.pdf

Info technique

http://www.collectif-rto.org/IMG/pdf/Info_technique.pdf

Réseau Solidaire d’Allocataires

plus d’infos sur

http://www.collectif-rto.org/spip.php?article680

www.collectif-rto.org/

Messages

  • Contrôleurs, flics-maison, miliciens, interrogatoires... collabos.
    Vous savez ce qu’on leur faisait subir, aux collabos, il y a une soixantaine d’années ?
    Il y a de bonnes habitudes à ne pas perdre.

  • Ce serait bien de vérifier D’ABORD sur le terrain si ce délire recouvre un fond de vérité. Je me méfie de ces "collectifs" isolés/autonomes pleins de bonnes intentions qui vous montent une rumeur en épingle pour faire de la contre-propag parano sur fond de misérabilisme. C’est là une vieille pratique de l’extrême-gauche, ça n’a jamais marché mais faute d’activisme il faut bien trouver quelque chose pour se faire croire qu’on existe, et dans ce domaine, les RTO sont les fers de lance.

    Je ne prends la défense de personne, je n’incrimine personne, je dis seulement que les CAF sont une administration comme les autres où on part au taf le matin pour gagner sa vie et pas pour risquer des représailles. Il y a des lois qui sont votées par des salauds, par des malades, ou tout simplement par des irresponsables, ça ne veut pas dire qu’elles soient applicables sur le terrain. Il y a un droit de retrait de la part du salarié lorsqu’on lui demande d’appliquer un dispositif qui l’expose personnellement à un risque, et priver de ressources, comme ça, un allocataire, sans qu’il y ait enquête, démarche préalable, sur de simples soupçons, ou à l’issue d’un vague entretien, c’est prendre à la fois une grosse responsabilité à l’égard de la personne (geste de désespoir, passage à l’acte...) et le risque de trouver la personne devant sa porte, le soir, et de devoir s’expliquer avec.

    C’est ce qui est arrivé à une de mes collègues de la MDPH (Maison des personnes handicapées) où je travaille. Son nom figurait sur les courriers adressés à la personne, dossier suivi par..., et comme ça traînait depuis des mois la collègue a trouvé sur son palier, un soir, les frères de la personne, plutôt remontés. Ils n’avaient eu qu’à consulter l’annuaire. C’aurait pu très mal se terminer, mais la collègue s’en est tirée. Depuis, on traite les dossiers en anonyme, on sait avoir affaire à des publics particuliers, "sur la brèche", ingérables, de toute façon très mal défendus par des associations censées s’occuper d’eux, on a tous les jours des convocations qui frisent l’incident, on a des médecins-conseil qui se prennent des crachats, j’ai eu plusieurs fois mes pneus crevés, on fait ce qu’on peut, on est là pour gagner sa croûte, pas pour le casse-pipe. On n’est pas préparés à répondre à des agressions. Je ne crois pas qu’à la CAF ce soit très différent.

    • Ce serait bien de vérifier D’ABORD sur le terrain si ce délire recouvre un fond de vérité. Je me méfie de ces "collectifs" isolés/autonomes pleins de bonnes intentions qui vous montent une rumeur en épingle pour faire de la contre-propag parano sur fond de misérabilisme. C’est là une vieille pratique de l’extrême-gauche, ça n’a jamais marché mais faute d’activisme il faut bien trouver quelque chose pour se faire croire qu’on existe, et dans ce domaine, les RTO sont les fers de lance.

      le collectif Rto n’avance jamais rien sans preuve, de plus ils font un superbe travail militant sur le terrain mais aussi d’information via leur site internet

      si la C.a.f est tentèe d’utiliser des pseudos sciences pour fliquer les chômeurs et précaires ,n’est pas des plus étonnants quand on voit comment Sarkozy se sers de religieux et de sectes de tout bords pour asseoir son pouvoir, visite du pape, clin d’oeil a la scientologie via l’acteur sciento Tom Cruise etc etc

      Demande toi pourquoi comme par « hasard » les grands médias officiels ne parlent plus de l’affaire d’escroquerie qui a touchè la scientologie les semaines passèe

      un Rmiste copain du collectif Rto

    • Sylvain,

      il y a plusieurs mois, j’ai signalé à l’Ufict-CGT des Organismes Sociaux que la Scientologie était "chargée de formation".

      Ce n’est pas une "rumeur", mais un fait.

      Un autre fait est que les syndicats n’ont pas réussi à empêcher cette implantation.

      Un autre fait est que les personnels auront des "objectifs chiffrés" à remplir, pour obéir aux COG (Conventions d’Objectifs et de Gestion) entre la CNAF et l’Etat de Sarkozy.

      Il faut entendre la souffrance des personnels, certes !

      Mais encore ?

      Celle des assurés sociaux, que massivement on soupçonne de fraude, il faudrait l’ignorer ?

      Comme celle de cette mère de famille qui s’est suicidée ? Combien d’autres ? Combien de familles détruites ? Combien de gosses marqués à jamais ? Comment pouvez vous tolérer, supporter ?

      Cela pose question, non ?

      Les travailleurs sociaux sont le couvercle posé sur la marmite, chargés de maintenir l’Ordre Social.

      Qu’ils soient sincèrement dévoués par la grande majorité ne fait aucun doute, MAIS ILS REMPLISSENT UN ROLE

      Allez-vous cesser un jour de remplir ce rôle ?

      Les assurés sociaux (que dans la nov’ langue de la Sécu, on appele Clients) attendent beaucoup de vous

      Ensemble, vous et eux ( quelle différence ?), vous pouvez gagner :

      REVOLTE !

    • Révolte, je veux bien, sauf que je risque d’être seul à manifester avec ma petite pancarte.

      La question que je me pose c’est sur l’inertie des syndicats, l’inertie de la gauche, l’inertie des associations. On prend le fric des gens et en échange ils n’ont droit qu’à des compte-rendus de réunion.

      Moi, je ne suis plus syndiqué depuis que les syndicats ont démissionné. J’essaie de faire au mieux mon travail dans le contexte d’une ville (que je ne veux pas citer) où le tiers des actifs est au chômage, où le revenu moyen plafonne à 1200 euros et où la droite passe majoritairement à toutes les élections.

      Je vois tous les jours des personnes qui surnagent, d’autres qui s’enfoncent dans leur problème, d’autres quand même qui s’en sortent... et qui ne le doivent en rien, hélas, au service public.

      Ce ne sont pas des profils particulièrement privilégiés, ces personnes-là, dont certaines sont atteintes de handicaps sévères, ont tout simplement pris la décision de se prendre en main, elles vont elles-mêmes frapper aux portes, trouver les employeurs, elles remuent ciel et terre pour se payer les formations qualifiantes que nous sommes incapables de leur offrir (voir la dernière fadaise gouvernementale à propos des crédits retirés à l’AGEFIPH), elles n’obtiennent pas toutes et tout de suite des résultats mais elles restent opiniâtres. Leur point commun est de ne plus rien attendre des associations ni du service public "qui leur font perdre leur temps". Je déplore de devoir dire ça, mais je leur donne entièrement raison. En matière de social, le service public ne peut plus matériellement assurer les missions qu’elle est supposée remplir. Les COG que vous citez, la prochaine généralisation de cette pitrerie qu’est le RSA ne vont rien arrranger du tout. Les personnels ne suivront pas, les suivis vont laisser à désirer, les conflits vont se multiplier, déjà les rapports entre usagers et nous, travailleurs sociaux, ne sont plus que de défiance et de violence rentrée. La révolte est dans beaucoup d’esprits, mais elle n’éclate pas, et tout me porte à croire que si elle éclate un jour, ce sera dans le mauvais sens.

      Comment puis-je faire le boulot que je dois faire si je n’ai pas la confiance de ceux pour qui je le fais ? Et je ne l’ai pas. Eh bien je fais comme si, et je ne me fais aucune illusion sur la suite.

    • d’autres qui s’enfoncent dans LEUR problème

      Ah... c’est "leur" problème, alors...

      tout simplement pris la décision de SE prendre en main,

      Ah ? Alors, c’est simple ? Quand il n’y a pas de travail pour tout le monde, mais seulement pour très peu, et encore, du précaire instable et mal payé, YAKA "tout simplement" "SE prendre en main" au lieu de "s’enfoncer dans son problème" ?

      Merci, gars, je vais y réfléchir... Si ça marche pas, je vais enfoncer les capitalistes dans LEURS problèmes et LES prendre en main. Je vous dis pas comme.

    • J’ai dit leur problème, pour problématique (terme jargonneux qui n’a pas sa place ici). Désolé de ton interprétation.

      J’ai pas dit YAKA, j’ai dit que certains mettaient le paquet pour faire bouger les choses et y arrivaient. D’autres se laissent submerger. Je préfère voir quelqu’un qui a une attitude combative, pas toi ?

      Facile de donner des leçons. Moi, j’essaie d’aider.

      A part ça, ce serait sympa de me donner la date et l’heure fixées pour la Révolution.

      Ah ! Ce n’est qu’un projet ?

      Cent ans bientôt que ce n’est qu’un projet. Je suis peut-être un modeste gratte-papier, mais j’aide, et crois-moi, c’est moins facile que d’invoquer une révolution dont on attend désespérément de voir la couleur.

      Bonsoir camarade (tu vois, je travaille tard).

    • Moi perso y a environ 11 ans j’ai expérimenté la méthode radicale des contrôleurs de la CAF.

      J’ai été contraint de reprendre te boulot avec deux béquilles, une algodystrophie galopante, l’obligation de conduire pour aller bosser, avec les risques que ça entraînait, puis lorsque sur injonction de mon chirurgien je me suis arrêté à nouveau et je me suis retrouvé sans salaire ni indemnités durant trois mois jusqu’à ce qu’une expertise nouvelle et impartiale me donne raison.

      Mais entre temps les traites tombaient et heureusement que j’ai beaucoup d’amis et relations, sans compter la détermination de les niquer, à ces enc....s.

      Ca m’a valu, outre la perte de 1 cm de ma jambe, la certitude que y a des personnes qui pour faire du chiffre de l’avancement, ou des primes, ou pour des sourires du chef, sont prêtes à envoyer des pauvres mecs au suicide ou sous les ponts.

      Et même pas un mot d’excuse ou de regret.

      Je suis pas "pauvre", je suis éduqué politiquement, et j’irais jamais sous un pont, du moins tout seul. Ou bien celui qui m’y enverra je le noierai avec moi.

      C’est, hélas, pas le cas de tout un chacun.

      Mais faudrait que certains prennent en compte que si ça continue faudra que les fameux "contrôleurs" fassent état d’une garde rapprochée pour pouvoir "bosser". Surtout si la crise s’amplifie.

      Je ne dis pas qu’il n’y a pas de fraudeurs, mais qu’à priori tant que le fraudeur n’est pas convaincu de l’être le bénéfice du doute devrait être appliqué. Alors que dans ces cas c’est le chiffre qui rentre en ligne, pas l’humanisme ou la justice.

      Ici, sur BC, il y a un cas d’un mec, un Américain, qui était harcelé par l’IRS, (L’impôt Fédéral (illégal) sur le revenu aux USA).

      [-<http://bellaciao.org/fr/spip.php?article98739]

      Il a règlé le cas radicalement et son témoignage posthume est en train de faire le tour de la Planète. Il a au moins réussi ça, et c’est pas rien.

      Ici même, en France, y en a qui devraient réfléchir avant de faire n’importe quoi, et comprendre que le désespoir c’est pas l’apanage des petits blancs yankees et des kamikazes palestiniens.

      Je sais que les Français sont un peu "endormis" en ce moment, mais le réveil risque d’être brutal...

      G.L.