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Que s’était-il passé au 33è congrès du PCF ?

Publie le mercredi 24 septembre 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

(Nb : Bien sûr c’est ouiki pédia mais si qqu’un a mieux évidemment nous serons preneurs... c’est néanmoins très intéressant de se rafraichir la mémoire à quelques semaines des votes en section...)

Le XXXIIIe congrès du PCF s’est tenu au Bourget, du 23 au 26 mars 2006.

Préparation du congrès

Le 33e congrès, comme le 32e, fut préparé en fonction des statuts adoptés lors du 31e congrès, qui prévoient le vote par les adhérents cotisant du PCF de « propositions de base commune de discussion » déposées soit par le Conseil national, un conseil départemental ou un collectif de 200 adhérents. La base commune choisie conduit les débats du congrès, qui l’amende puis l’adopte.

Les textes

Pour ce 33e congrès, le CN du PCF a adopté un avant-projet de base commune les 9-10 décembre 2005, qui est divisé en cinq textes : « la visée communiste », « le programme », « Europe, Monde », « stratégie » et « Parti »[1]. Il était accompagné d’un projet de modification des statuts.

Trois propositions alternatives de base commune[2] ont alors été déposés :

 « Colère et espoir », déposé par Maxime Gremetz et ses proches ;

 « Fier(e)s d’être communiste », déposé par Jean-Claude Danglot (secrétaire fédéral du Nord), André Gerin (député), Jacky Hénin (député européen) ou encore Jean-Jacques Karman ;

 « Remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes », texte déposé par la section du 15e arrondissement de Paris.

Deux propositions alternatives partielles ont également été déposées. Ces propositions visaient à ne remplacer qu’un seul des cinq textes :

 La première, sur la visée communiste, visait à remplacer un texte jugé trop « évolutionniste » et pas assez exigeant par un texte qui insiste plus sur la nécessité du dépassement révolutionnaire ;

 La seconde, sur la stratégie, visait à remplacer un texte jugé trop axé sur la stratégie électorale par un texte insistant sur la nécessité de l’action et sur les contenus de projet « réellement transformateurs ».

Ces textes étaient notamment rédigés par des cadres du Action Novation Révolution, dont Yves Dimicoli (économiste), Nicolas Marchand (ancien secrétaire de la fédération du Val-de-Marne), Paul Boccara (économiste), Alain Morin (économiste) et Catherine Mills (universitaire).

Le vote

Les cotisants du PCF ont, lors d’un vote interne, adopté le projet de base commune de discussion proposé par le Conseil national, à une large majorité (63 %), devant les textes alternatifs[3] :

 « Fier(e)s d’être communiste » a recueilli 13 % des suffrages des militants ;

 Les deux propositions partielles ont obtenu 11,44 % des voix ;

 Le texte « Remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes » a obtenu 8 % ;

 Enfin, le texte « Colère et espoir » a été crédité de 4 % des voix.

C’est donc le texte soutenu par la direction qui a servi de base aux textes d’orientation du PCF adoptés au congrès[4].

Enjeux

Un des enjeux clés de ce congrès fut la candidature du PCF à l’élection présidentielle de 2007. L’ensemble des textes alternatifs proposaient d’affirmer la nécessité d’une candidature communiste en 2007, tandis que le texte de la direction nationale mettait en avant la volonté d’établir des candidatures et des programmes communs, en s’appuyant sur les collectifs unitaires issus de la campagne du référendum sur la Constitution européenne.

L’adoption d’un programme par le congrès représentait également un enjeu, puisqu’aucun congrès n’avait adopté de texte programmatique précis depuis le 28e congrès, en 1994. Ce texte, comportant des mesures précises et définies sur un grand nombre de thèmes, devait réaliser un consensus suffisant pour servir de base pour les élections de 2007 et 2008.

Déroulement

Le congrès a mis en avant un double mouvement d’unité et de rupture entre la direction du PCF et son aile gauche[réf. nécessaire], emmenés par les signataires du texte « Fiers d’être communiste ». Les textes de fond, et notamment le programme[5], ont été adoptés avec une très large majorité (95% pour le programme et près 85% pour les autres textes, dont les statuts), regroupant aussi bien buffistes, huistes, refondateurs qu’une partie d’ANR ou de l’aile gauche. En revanche, le texte sur la stratégie du PCF qui a cristallisé l’opposition, puisqu’il a été adopté avec 70% des voix suite au rejet d’un amendement de la fédération du Nord demandant à ce que le PCF rentre en campagne « dès maintenant » et soutenant une « stratégie d’autonomie » qui passerait par une candidature du PCF, via Marie-George Buffet à l’élection présidentielle de 2007.

Les partisans d’André Gerin ont également présenté une liste d’opposition pour l’élection du Conseil national, qui regroupait des signataires des textes « Fiers d’être communiste » comme de celui de la section du 15e, mais en excluait Maxime Gremetz du fait de son comportement pendant le congrès ; cette liste n’a cependant réuni que 8,72% des suffrages, la liste de la direction en remportant, elle, 91,27%.[6]. La stratégie de la direction, autour de Marie-George Buffet, se trouve donc largement confortée au sortir de ce congrès.

Membres de la direction

 Secrétaire nationale : Marie-George Buffet

 Présidente du Conseil national : Joëlle Greder

 Responsable de pôles : Michel Laurent (vie du parti), Olivier Dartigolles (jeunesse), Alain Obadia (Économie, social, emploi), Jean-François Gau (relations extérieures), Manuela Gomez (DOM-TOM), Patrice Cohen-Seat (communication), Francis Parny (culture), Jean-Paul Salon (villes, territoires et développement durable), Nicole Borvo (droits de la personne), Jacques Fath (relations internationales), Daniel Cirera (Europe)

 Porte-parole : Olivier Dartigolles, Éliane Assassi, Stéphane Coloneaux, Patrice Bessac

Sources

Notes et références

1. ↑ Base commune de discussion pour le 33e congrès

2. ↑ Textes alternatifs déposés pour le 33e congrès

3. ↑ Résultat du vote interne sur les projets de base commune de discussion pour le 33e congrès

4. ↑ Textes adoptés par le 33e congrès

5. ↑ Programme du PCF, adopté lors du 33e congrès

6. ↑ CommunisteS n°217 : bilan du 33e congrès

Bibliographie

 CommunisteS, supplément de l’Humanité disponible en ligne.

Notamment les n° 203 (projet de base commune), 205 (propositions alternatives), 216 (préparation du congrès), 217 (bilan) et 219 (élection du comité exécutif national).

http://fr.wikipedia.org/wiki/XXXIIIe_Congr%C3%A8s_du_PCF

Messages

  • Personnellement, je pense que les jeux sont faits.
    La fête de l’huma a été révélateur de la "nouvelle" orientation de
    l’actuelle direction.
    Je mets des "", car je pense que la stratégie d’union privilégiée avec
    le PS a toujours été choisie, sauf peut être par Joëlle GREDER.
    D’où d’ailleurs la tactique de prendre son temps pour faire le congrès
    fort bien expliqué oar Cirera il y a un an dans le Calvados.
    Donc nous allons avoir un semblant de démocratie comme savent le
    faire très bien dans le privé les directions de ressources humaines ou ce
    que savent faire aussi les socialistes dans ce qu’ils appellent la démocratie
    participative.
    Car pour que la démocratie s’applique, il faudrait REELLEMENT des débats
    collectifs contradictoires. Cela aurait pour un temps au moins une ressem-
    blance de tendances mais autait le mérité de politiser les militants(tes).
    La discipline du Parti, la volonté de défendre avant tout la boutique et
    le drapeau réussiront à ne pas poser réellement les enjeux de ce congrès =
    faisons nous toujours référence à des analyses même plurielles mais
    marxistes ? Que veut dire la propriété sociale ou des producteurs associés
    ( alliance entre ceux qui produisent et ceux qui consomment ), quelles
    alliances pour les prochaines échéances électorales et en premier sur
    l’Europe, quelles structures de luttes unitaires mettre en place dès mainte-
    nant, quelles conditions minimum pour faire partie d’un gouvernement de
    gauche.
    Sur toutes ces questions, chacune et chacun pourra s’exprimer.
    Mais quelles rencontres au delà de son pré carré, quelles possibilités
    d’enrichir ses sensibilités sauf si on habite Paris ou éventuellement dans
    le Nord ?
    J’espère me tromper.
    Ce qui est sûr, c’est que si c’est la continuité qui l’emporte, ayant
    toujours considéré qu’une structure n’est qu’un outil et pas un but en soi,
    je ne resterai pas dans un Parti qui continuerai à rouler pour le PS, voir
    plus à droite comme on l’a vu lors des dernières élections municipales !

    • Bonjour René,

      je suis tout à fait d’accord avec tes analyses sur le Parti, que j’ai fais le choix de quitter il y a deux ans. Je pense que le réflexe qui vise à la survie des élus (par alliance avec le PS) est mortifère... Pour quelques élus sauvés, la ligne est de plus en plus floue, et aucune analyse critique du gouvernement de gauche plurielle (1997-2002) ne permet aujourd’hui d’établir la visée politique réelle du Parti. en effet, on parle de "dépassement" du capitalisme, ce qui évite commodément le mot rupture, et la question de la propriété sociale des moyens de productions (autogestion et services publics, seraient par exemple des formes d’entreprises en rupture avec le capitalisme, avec interdiction de reformer des entreprises appartenant à un ou plusieurs individus employant des salariés). Ce sujet -là n’est pas utopique, il est au contraire concret, et doit être traité par un parti qui se dit révolutionnaire.

      Si le choix est de rompre avec ce système, il faut alors privilégier deux axes stratégiques : convaincre les salariés et privés d’emplois que d’autres entreprises sont possibles et souhaitables, et s’allier avec ceux qui dénoncent comme nous ce système : NPA, LO, anarcho-syndicalistes... Le PS est socialement un parti de cadres ; il accepte volontier "l’alliance" avec le PCF pour éviter qu’une alternative n’émerge à gauche.

      Je suis sans parti pour le moment, et j’espère qu’un miracle se produira au PCF : qu’il précise un programme de rupture, une dénonciation de l’entreprise capitaliste, dont la logique abouti à la crise financière actuelle, et à la pressurisation des salariés ; qu’il choisisse de participer, avec d’autres forces dites "d’extrême gauche", à la construction d’une force nouvelle.

      La dénonciation de l’ultralibéralisme ne suffit plus, car trop floue, et manquant son objet d’analyse ; cette rise est dans la logique du système, non une simple exagération de celui-ci. D’ailleurs, si les gouvernements ont rompu avec le compromis keynésien (1945-années 70), c’est parce que ce compromis ne produisait plus les profits escomptés par les capitalistes. La dérégulation est donc venue au secours de ceux-ci, en sacrifiant les salariés. Le système a joué sa survie en cassant la force des salariés et le paritarisme. Ne revendiquons donc pas un renouveau du paritarisme, de la cogestion, mais revendiquons pour les salariés la propriété des moyens de production, à travers de l’autogestion (qui nécessite formations et baisse du temps de travail) et de grands services publics ; des systèmes mutualistes dans le secteur bancaire, assurance et santé pourraient compléter ce panorama.

    • Si les jeux sont faits pour le prochain congrès,alors pourquoi en organiser un ?

      Le travail des militants des cellules et sections ou autres types d’organisations des communistes est trop pyramidale.Les secrètaires de section,surchargés de travail,assurent les assemblées générales et cherchent le plus souvent le consensus.Les "Paroliers" comme moi donnent leur avis et s’en vont en attendant la prochaine réunion .Mon désaccord avec l’union avec le Modem n’a pas été traité et j’ai été mis au pilori par le Maire à cause de ma "grande gueule" d’ex militant parisien .De même je réclame une discussion sur la stratégie d’union avec le PS pour la dénoncer au profit d’une union de tous les révolutionnaires:PCF,LCR,LO,PT,Altermondialistes,socialistes et anarchistes révolutionnaires...J’attends toujours la réponse ....Pourquoi cette situation ???

      Dans notre section nous n’avons pas de permanent car le secrètaire de section travaille,ce qui est bien sûr logique...mais nous avons des permanents élus et collaborateurs du maire et de la communauté de communes.Ces camarades se laissent accaparer par leur fonction municipale ou communautaire et laisse la section se débrouiller comme elle peut.Des camarades souhaiteraient apporter leurs contributions dans diffèrents domaines comme l’information et la formation,l’organisation de débats militants permanents...Mais cela ne s’organise pas.Certains ont mis en place les "amis de l’huma" sans l’aide de la section et ils vendent au Marché chaque semaine une quarantaine de journaux.Bien des initiatives seraient possibles si on appliquait les décisions de congrès avec l’adhérent au centre de notre attention militante,mais c’est un travail de titan pour un secrètaire de section et même de cellule là où il exixte.Certains camarades réclament des cellules d’entreprise,encore faut-il des camarades dans ces entreprises ???Comment s’en sortir pour assurer tout ce travail militant ????Là est la question à l’heure de la médiatisation de la politique..Jamais un militant de base n’est interwievé par une radio ou une télé,les journalistes préfèrent toujours les mêmes personnes dirigeantes avec un vocabulaire formaté sans aucun intérêt pour les gens concernés.

      Nous devons donc nous organiser différemment pour faire vivre la militance communiste et non attendre la direction de section ou fédérale pour nous faire débattre ou agir.L’autogestion des communistes doit se mettre en place comme le programme économique que nous préconisons,car la situation politique évolue de jour en jour et ne peut attendre les réunions dites statutaires ou décidées par "l’élite dirigeante autoproclamée" des apparatchiks et notables élus.Cela risque de perturber les jeux de pouvoir de certains ,mais c’est au profit du peuple qui ne peut attendre les désirs programmés par l’élite révolutionnaire qui pense pour lui .....Ce débat est sur la table du congrès et les textes de Sève et de Brachet restent pour moi une "boussole" d’avenir..

      Espérons que le dogmatisme du rassemblement avec le PS soit dénoncé le plus vite possible pour remettre en route cette soif révolutionnaire qui nous habite tous .Le MUr de Berlin est tombé,nous avons encore d’autres murs à faire tomber comme le capitalisme et ses valets...Nous en sommes capables par notre créativité et notre soif d’action pour les besoins du peuple.

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

  • Bonjour j’étais présent au 32 et 33ème congrès.

    Comment peut-on dire que Maxime de part son comportement a été exclu de la liste alternative !

    Nous avons été agréssés dès notre arrivée au congrés par des gros bras, dans le hall nous étions interdits de circuler, pas le droit de passer, 15 gros bras nous empêchant d’aller au Point Presse pour prendre les journaux, étranglement de Maxime, coups, j’ai libéré Maxime, qui de fait monte à la tribune pour exiger de Marie-Georges qu’elle s’explique, car les gros bras nous précisant que les consignes venait d’elle !

    Honteux, de plus Gerin, Danglot, etc., viennent nous voir après pour dire OK pour le reste de la liste, sauf Maxime, nous avons refusé et ce qui a permis que la direction ferme les yeux sur leurs listes qui comportées des gens non adhérent-e-s, non à jour de cotisations, etc. !

    Comme au 32ème où Karman dans la nuit avait négocié pour faire fondre notre liste alternative passant de 50 à 10 membres !

    Les places, les places, qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour siéger au CN ? !

    Rien ni personne ne pourra me faire oublier ce qu’il s’est vraiment passé lors du 32 et 33ème congrés, je n’ai pas la mêmoire courte et sélective.

    Jean-Luc BELPAUME
    Député suppléant
    Conseiller Régional de Picardie

    Militant à qui depuis plusieurs années Amiens et la FD refuse de donner sa carte du PCF et refuse mon argent, comme plus de 350 autres communistes du Département

    • Nous avons été agressés dès notre arrivée au congrés par des gros bras, dans le hall nous étions interdits de circuler, pas le droit de passer, 15 gros bras nous empêchant d’aller au Point Presse pour prendre les journaux, étranglement de Maxime, coups,

      Camarades, je rebondis sur ce qui est écrit ici ( sans prendre parti sur le fond) il y a une chose que je n comprends pas du tout .

      Pourquoi laissez vous X ou Y libres d’avoir ce type de comportement ?

      Coups et blessures, agressions, menaces, entre camarades, prolétaires, d’un même parti, pour moi ça devrait être direct le passage à la case police sans toucher 20.000 francs.

      On a des comportements de bourgeois entre nous ( c’est à dire la violence pour étouffer la contestation et tuer les débats politiques de fond ? ) ? Et bien donc, le recours aux forces de l’ordre bourgeoises me semble justifié, non ?

      Plus personne en notre sein ne doit utiliser ces méthodes.

      Pourquoi garder tout ça sous silence ? Sous le coude ? POURQUOI ? ( je le sais,mais je voudrais le lire au moins une fois noir sur blanc, car il faut qu’on en parle).

      Et une dernière chose : qu’à la rigueur des "gros bras", des mecs, se sentent assez "fournis" pour répondre "par eux mêmes" aux nervis de untel ou unetelle. Mais PENSEZ AUX FEMMES.

      Le Parti meurt aussi de cela - la dramatique sous représentation des femmes dans la base militante - au sommet tiens "bizarre" tout change il y en a plus ...- Mais comment voulez vous qu’une nana prenne sa place dans un parti comme ça si en dernière extrémité on laisse toujours la possibilité de la réduire au silence par des menaces physiques ?

      Ca c’est un combat au sein de tous les partis communistes, PCF compris. Encore fat il accepter de regarder les choses en face, cette violence. Et certaines, qui ne le mènent pas, ce combat, et pire, qui continuent à fermer les yeux alors qu’elles savent parfaitement "comment ça se passe", et qui sont pourtant à des postes stratégiques du parti, voire, font en plus mine de placer le féminisme au centre de leurs préoccupations, sont encore plus des menteuses et des hypocrites que leurs homologues masculins.

      LL

    • T’as raison Elodie, mais en dehors des coups de gueules, pour règler tout ça, faut en parler. Et en parler en dedans.

      Et personne ne veut le faire. Ceux qui le font sont contraints à partir, et les autres ne disent rien. Soit par lâcheté, soit par intérêt, soit par ignorance.

      De plus c’est pas ici que ça doit se règler. Et pour ceux qui sont encore "dedans", c’est "dedans" que ça doit être dénoncé.

      Le dénoncer à l’extérieur c’est seulement apporter du grain à moudre à ceux qui crient au complot. Alors que le complot anticommuniste il est à l’intérieur. et au sommet.

      Tu vois bien, ici, les réactions lorsqu’on parle de tout ça. Y a toujours quelqu’un qui joue les vierges effarouchées : "Mais non, c’est pas possible dans le PCF. C’est de la calomnie anticommuniste primaire".

      Comme si être membre du PCF c’était une garantie d’intégrité et de capacités d’analyses alors qu’on distribue les cartes depuis 30 ans dans des pochettes surprises et qu’on a fait partir ou fermer leur gueules à toutes formes de contestation.

      G.L.

    • Si en effet, les jeux semblent faits, l’expression très diverse des Communistes ADVERSAIRES de la direction actuelle n’aura jamais pu jamais traverser les filtres mis en place par celle-ci. Comment pourrais-je trouver et par quel moyen les 200 Camarades qui pourraient avec moi élaborer un des nombreux textes alternatifs qui pourraient exister face à cette entreprise de démolition de l’idéal, de l’analyse marxiste et de l’action communiste ? Il n’est qu’à regarder ce qui se passe dans le 64, où le secrétaire fédéral (secrétaire, ça veut dire quoi ?) porte parole de tout et de rien et ses rares alliés ont la main mise sur l’expression des Communistes, au point de s’approprier le PCF, quand des militants comme moi leur demandaient des comptes sur sa démarche de maquignon ambitieux en vue d’obtenir quelques places du PS Combien restera-t-il de Communistes après son passage ?
      Nous attendons le Congrès et une nouvelle fournée quittera le Parti sur la pointe des pieds : rabatteurs du PS ? Jamais. La Lutte continue, cependant.

    • Je pense que le PCF souffre d’un défaut majeur qui tient à sa culture. Les communistes, au nom de l’efficacité, ont opté, par le passé, pour une organisation hiérarchisée où la parole du dirigeant politique compte cent fois plus que celle d’un simple militant. Le parti est en crise à cause de son faible niveau politique car aucun débat réel n’a vraiment lieu. L’utilisation de la violence est un symptôme de la crise. Si on ne pense pas comme le dirigeant, celui-ci se sent agressé. Plutôt que de chercher une réponse argumentée ou de tenir compte de la volonté de la majorité des adhérents, on préfère tenter de contourner la difficulté. Quand l’esquive est impossible, il ne reste plus que l’intimidation...

      Cédric Maisse, conseiller municipal PCF à Amiens.

    • Bjr Cédric.

      Ce que tu dis est tout à fait juste et c’est bien là qu’il faut en venir.

      On y travaille ( mais c’est un long combat)...Il ne faut pas lâcher l’affaire.

      Et au lieu de pouiller des camarades ou disons au pire des semblables avec lesquels on est quand même d’accord sur l’essentiel a priori (même le strict minimum) certain-e-s feraient mieux d’aller jeter toute cette testostérone et cette violence à la face des patrons et des actionnaires...

      Mais bon, moi je dis ça je ne dis rien....Si on trouve que ça fait furieusement viril et carrément prolétaire de menacer, d’intimer, ou d’agresser des communistes (même si on ne partage pas du tout leur avis), c’est juste dramatique.

      Après, peut être que certains ne distinguent plus l’essentiel de l’accessoire... Le communiste je le définis principalement par ses actes en face du patronnat. Mais bon...

      A plus

      La Louve

    • Qui se lève pour parler ou s’assoit pour pianoter un message sur un forum et partager ses pensées, ses idées, pense détenir d’une manière ou d’une autre une vérité, un savoir, un questionnement digne d’intérêt. On peut aller plus loin et se dire que, qui se présente à une élection (ou à un poste « à responsabilités ») pense, au mieux, faire l’affaire, pouvoir s’acquitter de ses tâches et contribuer à faire avancer le schmilblick, au pire, se faire une place au chaud sans forcément avoir envie de faire le taf minimum réclamé par la charge. Il y a aussi ceux qui pensent qu’ils vont sauver les autres, l’organisation, la société, que sais-je encore mais c’est une autre histoire... ou peut-être pas ?

      Bref. Tout ça pour dire quoi déjà ? Ah oui !

      Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un « complot » de l’extérieur ou à l’intérieur mais plutôt de quelque chose de plus diffus, d’une déviance progressive. D’une part, déviance de l’élu-e qui finit par croire incarner le groupe/la section/le parti/le pays. Elle ou il est conduit à faire l’économie de consultations puisque « je sais ce qu’ils veulent : ils m’ont élu-e pour ça après tout » et elle ou il est soutenu-e par des courtisans en mal de poste et de reconnaissance. D’autre part, déviance du corps social qui ne remplit plus son rôle de contrôle et de vigilance. Ce peut être par paresse, façon chèque en blanc — « il est plus facile de se laisser conduire que de devoir argumenter, défendre son point de vue ; en plus on risque moins de prendre de mauvais coups ou de se faire rembarrer » — et/ou par lâcheté — « de toute façon, si on se plante, ce ne sera pas de ma faute puisque je n’ai rien fait ».

      Évidemment c’est faux : on est responsable, et, de ne rien faire pour empêcher que quelque chose de mal ne soit fait, et, de ne rien dire et de consentir par défaut. Et puis, personne ne peut prétendre incarner tous les autres, en se coupant d’eux et en ne s’entourant que de ses soutiens, sans risquer d’appauvrir fortement le discours et de tourner en rond.

      La solution ? Je ne l’ai pas.