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FAIRE VIVRE ET RENFORCER LE PCF, UNE EXIGENCE DE NOTRE TEMPS

Publie le mardi 7 octobre 2008 par Open-Publishing
32 commentaires

Texte définitif ici

Voici le projet quasi définitif de texte alternatif à la base commune de discussion de la direction sortante.

Il est légitime que toutes les approches communistes puissent être valablement représentées au Congrès , (et puisque celles qui veulent la liquidation du parti, plus ou moins ouvertement, ont la part belle, y compris dans le supplément "Communistes" de l’Humanité et y compris de la part de personnes qui ont adhéré au Parti il y a deux mois, on voit mal comment celles qui défendent une conception attachée au marxisme et ancrée dans la lutte des classes, pourraient être absentes de ce congrès...)

Pour que ce texte puisse voir le jour et être débattu en congrès, il faut que le projet recueille 200 signatures provenant de 10 fédérations au moins, donc ,envoyer vos signatures et à faire signer autour de vous avec nom prénom section fédération et éventuellement numéro de carte avant le 10 octobre aux adresses mails suivantes :

soit à : melinamiche@orange.fr

ou à : caroline.andreani@wanadoo.fr

ou à : pcf.venissieux@wanadoo.fr

ou à : pcf15@wanadoo.fr


Texte définitif ici

Préambule

Nous avons une conviction : faire vivre et renforcer le PCF est une exigence de notre temps.

C’est le mandat clair que se sont donnés les adhérents du Parti lors de l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007.

Ils ont rejeté l’hypothèse de remettre en cause l’existence du PCF, de le transformer jusqu’à le dépasser, choix stratégique des derniers congrès.
L’avenir du PCF est aussi la préoccupation d’un très grand nombre de communistes qui se retrouvent aujourd’hui sans carte, de salariés, de jeunes, acteurs des luttes et des affrontements de classe.

Les ravages de la mondialisation et de la crise du capitalisme, l’accélération de la politique de casse sociale et démocratique dans notre pays, la menace renouvelée de guerre impérialiste, renforcent la raison d’être de notre parti.

Les crises financières répétées éclairent les contradictions d’intérêts entre les détenteurs du capital du capital et les salariés.

Oui, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes !

A tous les communistes, au monde du travail, à tout le pays, le 34ème congrès doit donner un signal fort : celui de la reconquête idéologique et organisationnelle du PCF.

Le texte de base commune proposé par la direction sortante du parti ne répond pas à ces exigences.

Il acte la volonté des communistes de continuer le PCF mais n’engage pas les ruptures avec les stratégies des précédents congrès nécessaire à ce projet, au risque de faire du PCF une coquille vide.

Nous récusons la fatalité de l’affaiblissement. Les élections municipales et cantonales de 2008 ont montré les capacités de résistance et de reconquête des communistes.

Le rôle du PCF dans la campagne pour le NON au traité constitutionnel ou dans la lutte contre le CPE montre son importance militante.

Mais sortir des 1,93 % des présidentielles, reconquérir l’influence du PCF, c’est accepter de faire le bilan des stratégies suivies depuis Martigues, de la mutation aux collectifs antilibéraux en passant par la gauche plurielle.

C’est accepter notre filiation marxiste, toujours pertinente, pour comprendre le monde et le transformer.

C’est lever toute hypothèque d’une nouvelle force politique, nous engager sans ambiguïté pour continuer le PCF dans les conditions présentes et le renforcer.

C’est sortir d’une alliance obligée avec le Parti socialiste qui nous tient lieu depuis trop longtemps de stratégie et de projet et qui nous enferme dans l’alternance et le renoncement.

C’est assumer notre originalité, notre identité communiste, notre caractère révolutionnaire et populaire.

C’est le pari de la révolution dans un pays capitaliste développé.

C’est se libérer du piège d’une construction européenne supra-nationale, renouer avec l’internationalisme en rencontrant et travaillant avec les partis communistes et progressistes du monde entier.

C’est reconstruire nos organisations de proximité, cellules et sections, prioritairement dans les quartiers populaires et les entreprises, privilégier le potentiel humain et politique des militants qui doivent avoir le dernier mot.

Sur toutes ces questions, le 34ème congrès doit permettre la confrontation d’idées et que les communistes se prononcent.

Impérialismes destructeurs
et résistances des peuples


Un capitalisme guerrier

Depuis la chute des pays socialistes au début des années 90, les Etats-Unis ont cherché à imposer leur hégémonie à l’ensemble de la planète : première guerre du Golfe, guerres de Yougoslavie…

Il ne s’agissait pas seulement de calculs géopolitiques, mais d’un nouvel essor du capitalisme, basé sur des guerres localisées, en vue de capter de nouvelles sources de matières premières et de nouveaux marchés.

Après les événements du 11 Septembre, les Etats-Unis et leurs alliés ont franchi une nouvelle étape en prétendant mener une " guerre de civilisation " contre le " terrorisme " (Afghanistan, Irak).

A l’ennemi communiste d’hier, ils substituent l’islamisme. L’objectif reste identique : renforcer la mainmise de l’impérialisme partout dans le monde.


Mondialisation ou exploiter plus pour accroître les profits

Le capitalisme a su profiter du développement des nouvelles technologies pour augmenter ses capacités d’exploitation.

La " mondialisation " n’est qu’une phase d’approfondissement et d’aggravation de l’impérialisme. Le progrès des modes d’exploitation ne doit pas masquer l’essentiel : la baisse tendancielle du taux de profit, qui force le capitalisme à intensifier l’exploitation du travail pour dégager une plus-value toujours plus importante.

L’augmentation numérique constante de la classe ouvrière au plan international en est la preuve.

Le capitalisme en crise

La crise financière qui vient d’éclater n’arrive pas dans un ciel serein.

Depuis un an, des émeutes de la faim éclatent partout dans le monde à cause de la spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaires. La crise est due à la déconnexion entre un système financier et boursier qui s’est emballé (au profit des détenteurs du capital) et l’économie réelle. Cette crise montre que le socialisme comme perspective politique et le marxisme n’ont jamais été autant d’actualité. Ils sont la seule alternative au capitalisme qui, par nature, est un système prédateur.

Notre rôle de communistes n’est pas de créer l’illusion qu’un monde nouveau est en train de se construire grâce au développement des nouvelles technologies, mais de pointer la logique du système capitaliste, qui survit en mondialisant ses crises structurelles.

Notre rôle est aussi de convaincre qu’un autre monde est possible, à condition d’une rupture radicale avec le capitalisme.


Les résistances à l’oeuvre pour un autre monde

Après l’effondrement de l’Union soviétique, beaucoup ont cru au triomphe définitif du capitalisme.

Pourtant depuis quelques années, le socialisme refait sur face dans différents points du globe.

Ainsi, plusieurs pays d’Amérique Latine qui se sont engagés dans des expériences progressistes. Elles reposent toutes sur la reconquête de la souveraineté nationale grâce à la nationalisation des banques et des grands secteurs de l’économie, et la reconstruction de sociétés visant à garantir l’accès à l’alimentation, la santé, l’éducation au plus grand nombre.

Cuba qui fêtera l’an prochain ses cinquante ans de socialisme malgré le blocus, a servi de point d’appui aux pays d’Amérique latine écrasés par l’impérialisme américain.

Dans plusieurs pays (Chypre, Grèce, Inde, Népal), des partis communistes renaissent ou regagnent en influence.

La Chine, grand pays dirigé par un parti communiste, a été capable de s’imposer sur la scène internationale comme puissance de premier plan.

Même si l’on peut avoir des appréciations divergentes sur l’évolution du régime et sur les conséquences du développement économique pour le peuple chinois, la montée en puissance de la Chine recréé un début d’équilibre international.

L’appréciation très positive des pays sous-développés, notamment des pays africains, sur leur coopération avec la Chine, montre que ce pays poursuit une véritable politique de coopération et de solidarité internationales.

La situation actuelle ouvre au PCF la possibilité de retrouver une solidarité internationale active dans le respect des expériences de chaque peuple et en combattant les ingérences impérialistes qu’elles soient militaires ou dites " humanitaires ".

L’Union Européenne : un outil de domination des peuples pour le capital

Machine de guerre contre l’emploi, les services publics, les droits des salariés et les acquis populaires, l’Union européenne révèle cruellement aux peuples sa véritable nature : permettre aux capitalistes de réaliser le maximum de profits dans le cadre d’une concurrence sans limite.

Structure supra-étatique, elle impose ses choix économiques commerciaux et politiques aux Etats membres.

Le passage à l’euro, outil de contrainte monétaire au service du capital, a encore accru la pression sur les peuples.

Mais ceux-ci ne sont pas dupes. Ainsi en France, l’euro est largement identifié comme responsable de hausse des prix et de la baisse du pouvoir d’achat.

A trois reprises, en 2005 pour la France et les Pays-Bas et en 2008 pour l’Irlande, des peuples ont refusé de perdre leur souveraineté nationale au profit d’un processus constituant qui vise à les priver de toute décision et ont ainsi exprimé leur colère et le rejet de ce cadre européen maastrichtien.

Ils ont aussi fait La démonstration que le cadre national reste le plus favorable à l’expression de la souveraineté populaire alors que la construction européenne en éloignant les citoyens des décisions, casse les résistances.

Dans ce contexte, il est impensable qu’après avoir constaté l’échec de sa propre stratégie en France, la direction nationale veuille nous faire croire que la seule solution à la situation serait de se projeter à l’échelle de l’Union Européenne dans le PGE en agitant le leurre de "l’Europe sociale".

La crise de la France

La revanche de la bourgeoisie

Nicolas Sarkozy a clairement annoncé que son élection sonnait comme une revanche sur le programme du Conseil National de la Résistance et Mai 68 et le patronat est plus déterminé que jamais à récupérer ce qu’il avait du lâcher depuis le Front populaire.

Les Français constatent tous les jours la dégradation de leurs conditions de vie et la baisse de leur pouvoir d’achat.

Ils subissent un véritable recul de civilisation, touchant les besoins de base ; le logement, la santé, l’éducation.

Les chômeurs sont culpabilisés et la pauvreté criminalisée. La précarité de l’emploi devient la règle. La guerre menée contre les salaires freine l’activité, fait exploser les besoins d’assistance et creuse une dette qui engraisse les spéculateurs au profit du capitalisme financier. Les entreprises maintiennent leurs profits à coup de restructurations, chômage technique, délocalisations.

Le code du travail censé protéger les travailleurs est gravement remis en cause.

Les libertés fondamentales sont attaquées frontalement.

Tous les grands secteurs publics sont privatisés ou en passe de l’être : l’eau, le gaz, l’électricité, les transports, la Poste. Les inégalités d’accès aux services se creusent et génèrent une véritable ségrégation sociale parce que les tarifs flambent.

L’industrie française est sacrifiée sur l’autel des profits : puisqu’il est plus profitable de produire là où les salaires ne coûtent rien, les industriels ferment allègrement les sites de production pour délocaliser, sans que les gouvernements successifs y trouvent rien à redire.

Quant à l’agriculture et à la pêche, elles sont sacrifiées sur l’autel de l’Union européenne, qui détruit les producteurs locaux pour permettre aux industriels de l’agriculture et de la pêche de faire main basse sur les ressources et les marchés.

La guerre menée contre les salaires freine l’activité, fait exploser les besoins d’assistance et creuse une dette qui engraisse les spéculateurs au profit du capitalisme financier. Les entreprises maintiennent leurs profits à coup de restructurations, chômage technique, délocalisations…

Le gouvernement en rajoute à chaque occasion, du paquet fiscal pour les plus riches, au rachat des dettes bancaires de la crise financière.

Entre 1983 et 2006, la part des salaires dans le PIB a chuté de 9,3 %, soit entre 120 et 170 milliards qui sont passés du travail vers le capital chaque année !

Le renoncement de la gauche

La politique de Sarkozy n’a pas rencontré de réelle opposition de la part d’une gauche réformiste, déconsidérée par ses renoncements gouvernementaux et prisonnière du carcan économique de la banque centrale européenne et de l’union européenne.

Ce n’est pas d’une crise de la gauche qu’il faut parler mais bien de l’abandon par le PS du combat contre le capitalisme, du renoncement du PCF à porter un projet communiste.

Fracture sociale et politique

Malgré des luttes importantes des travailleurs, malgré les combats des communistes (CPE, retraites en 95, référendum sur la constitution européenne, actions contre les fermetures d’entreprises, pour la défense des services publics…), le monde du travail ne voit pas d’alternative politique crédible. Sarkozy surfe habilement sur des décennies de compromis d’une " gauche de droite ", semant la confusion dans les discours, débauchant sans vergogne symboles et dirigeants…

Cette crise politique est une véritable fracture sociale, les milieux populaires étant enfermés dans l’abstention ou le vote plébiscitaire. Les ségrégations urbaines, sociales, économiques renforcées sont le creuset des replis identitaires et intégristes. Des forces antirépublicaines de toutes origines jouent à la guerre des civilisations.

L’urgence : construire et renforcer les résistances, rassembler les exploités

Aidons les résistances populaires à grandir et à retrouver leur capacité politique !

Pour cela, il faut sortir de la confusion des idées et aider à reconstruire l’unité populaire au coeur des luttes et des difficultés quotidiennes.

Pour y parvenir, le Parti Communiste doit faire un bilan de sa stratégie et assumer sa part de responsabilité dans la situation.

On ne peut pas se contenter de dire " pour la gauche plurielle nous avons fait preuve de surdité ", " pour le rassemblement anti-libéral, la dynamique populaire à largement fait défaut ".

Le " nous avons fait des erreurs " n’est pas acceptable. Qui est ce Nous ? Sûrement pas la majorité des communistes qui se sont écartés du parti, non pas parce qu’ils se sentaient moins communistes, mais parce que leur parti leur semblait s’en éloigner. Ce sont les militants qui ont réaffirmé en décembre leur choix de continuer le PCF quand tant d’appels les poussaient à le diluer dans un parti de gauche.

Communistes : assumer notre histoire
et continuer le combat aujourd’hui

En 1920, au Congrès de Tours, le courant révolutionnaire a adhéré à la troisième internationale et a créé le PCF tandis que le courant réformiste minoritaire restait à la SFIO.

Cette division entre ceux qui veulent changer radicalement la société et ceux qui veulent l’améliorer par des réformes reste d’actualité.

Dès sa création, le Parti communiste s’est organisé dans les entreprises et s’est doté de cadres ouvriers. Il est devenu un outil d’expression politique du monde du travail indépendant, en lien avec les milieux intellectuels, artistiques, scientifiques.

Un parti à l’apport incomparable

Son apport dans la société française est d’une richesse incomparable. Il est le premier parti anticolonialiste de France, appelant dès 1924 à l’arrêt de la guerre du Rif. Il a été de tous les combats anticolonialistes : contre les guerres d’Indochine, d’Algérie, la répression coloniale dans les pays d’Afrique du Nord et d’Afrique Noire… et de tous les combats anti-impérialistes : contre l’occupation de la Ruhr en 1923, la guerre d’Espagne en 1936-1938, contre la guerre du Viêt-nam, le régime d’apartheid, le régime sioniste, la première guerre d’Irak en 1991…

Il est le seul parti à s’être immédiatement dressé contre l’envahisseur nazi dès 1940, le premier à avoir organisé la lutte armée, en la combinant à l’action politique. Le courage de ses militants, son rôle de premier plan, expliquent qu’il ait été le premier parti après la guerre.

Le Parti communiste est le parti des grandes victoires ouvrières : le Front populaire, les acquis de la Libération - nationalisations de 1945 dans le secteur industriel et bancaire, instauration de la Sécurité sociale, statut de la fonction publique -, ceux de 1968, ceux de 1981-1983 ...

Il a été le parti du courage politique, refusant la constitution de la 5ème République en 1958, le Traité Maastricht, ou le Traité constitutionnel européen en 2005.

Il a connu pourtant un affaissement électoral continu, accéléré après 1995. L’effondrement des pays de l’Est a ébranlé de nombreux communistes, l’arrogance idéologique de la droite et de la nouvelle gauche depuis le célèbre " vive la crise " a désarmé les militants progressistes.

Rompre avec l’histoire communiste et le marxisme ?

La guerre sociale menée par le patronat dans l’entreprise, par la bourgeoisie dans les quartiers populaires, contre les services publics, nous a fortement affaiblis, écartelés entre une insertion institutionnelle encore forte mais de plus en plus isolée de son enracinement populaire, et une absence de perspective politique.

Avec la mutation, puis les collectifs antilibéraux, la direction a cherché des réponses dans la rupture avec l’histoire communiste et le marxisme. Le résultat est l’émiettement des communistes égarés par des décisions de congrès qui les laissent sans armes idéologiques et sans organisation.

La période 1997-2002, avec la participation du Pcf au gouvernement de la gauche plurielle, a renforcé la marginalisation politique.

Au lieu d’être une force de contestation, le Parti communiste a avalisé graves mesures anti-sociales (" réforme " de la sécurité sociale, Traité de Lisbonne avec l’ouverture des services publics à la " concurrence "…)

Le Pcf vit une véritable crise de crédibilité.

Mais les communistes ont affirmé à plusieurs reprises, dans la diversité de leurs approches, leur choix de continuer le PCF.

Le 34e congrès doit tirer les leçons des échecs de ces dernières années, de l’urgence d’une réponse communiste à la crise du capitalisme, de la renaissance d’un point de vue communiste dans différents pays du monde, il peut être le congrès historique qui renouvelle le choix de 1920 dans les conditions du XXIème siècle.


Reconstruire l’organisation du PCF

L’aspiration de notre peuple, particulièrement des classes sociales les plus victimes de l’exploitation, à intervenir dans la vie politique s’exprime fortement. Les luttes qui se développent, pour les salaires, les retraites et la sécurité sociale, les services publics… revêtent de plus en plus nettement un caractère d’intérêt général. Elles portent une contestation du capitalisme de même que le vote du 29 mai 2005 contre le projet de " constitution " européenne.

Dans le même temps, une " crise de la politique " se manifeste bien : celle de la politique politicienne, des formations qui enferment la vie politique dans le jeu de l’alternance institutionnelle pour mettre en œuvre à tour de rôle des choix allant dans le sens des mêmes intérêts. Après le quinquennat, la dernière réforme des institutions a accentué la dérive vers la personnification du pouvoir, allant jusqu’au développement d’une politique spectacle malsaine.


L’organisation originale du PCF

La forme d’organisation originale du PCF apparaît plus valide que jamais, donnant la priorité à l’action politique dans les luttes, à l’intervention directe des travailleurs, sans se détourner des institutions.

Le choix de la direction depuis le 30éme congrès de délaisser la vie des cellules, d’abandonner leurs activités structurantes jusqu’à la remise de la carte, puis de les supprimer au 31ème congrès.

Ce choix a fortement contribué à un affaiblissement sans précédent des effectifs du parti, particulièrement dans les quartiers populaires et les entreprises, conduisant contrairement à l’objectif annoncé à un recul de l’ouverture et de la diversité dans notre organisation.

Nous réaffirmons que la cellule est comme le coeur de la vie du PCF, le lieu où les militants seront maîtres de leurs choix et de leurs initiatives.

La cellule permet à chaque adhérent d’être impliqué dans l’action et l’élaboration de la politique de l’ensemble du parti. C’est aussi un lieu d’échanges humains et de fraternité qui met au centre l’épanouissement de la personne humaine, la réflexion politique et la formation.

Le congrès doit de fixer l’objectif de recréer des cellules, en priorité dans les quartiers populaires et les entreprises.

La section doit retrouver son rôle d’impulsion de la vie des cellules. Le retour de l’autonomie financière des cellules et des sections est une condition de la souveraineté des communistes.

L’expérience depuis les derniers congrès révèle un déficit démocratique croissant. Avec la perte de souveraineté et le recul des organisations de base, l’abandon du centralisme démocratique a laissé place à un renforcement du centralisme tout court.

Des choix fondamentaux comme celui de s’inscrire dans les " collectifs antilibéraux " pour l’élection présidentielle ont été imposés d’en haut.

Le Conseil national ne reflète pas la diversité militante et les processus conduisant aux décisions restent opaques.

Des débats nécessaires au congrès

Concernant l’organisation du parti, le congrès devra débattre des points suivants :

 L’autonomie des organisations du parti par rapport aux institutions

 La nécessité de la formation idéologique des communistes

 La bataille pour une presse communiste indépendante

 le bilan de l’adhésion du PCF au PGE et l’absences de contacts avec de nombreux partis communistes

Dans la suite du mandat de l’Assemblée extraordinaire de décembre 2007, notre 34ème congrès doit sortir avec un large appel au renforcement du PCF, une campagne d’adhésion ancrée sur le mouvement des luttes.

Il faut des communistes plus nombreux et pleinement communistes, c’est-à-dire organisés !

Notre stratégie de rassemblement
populaire et électoral

La stratégie de " sommet " à gauche pour battre la droite s’est traduite par deux participations gouvernementales en vingt-cinq ans et par deux échecs. Celles-ci se sont soldées par :

 Un affaiblissement considérable du mouvement ouvrier et revendicatif

 Une montée en puissance du Front National dès 1984 et de l’abstention dans les milieux populaires

 Un recul électoral du PCF jusqu’à l’effondrement du 22 avril 2007

La direction du Parti communiste s’obstine néanmoins à poursuivre cette stratégie suicidaire qui a conduit, entre autres, à gommer l’identité communiste et à lier notre sort au PS, au prix du renoncement à tout ce qui fait l’apport original du courant révolutionnaire dans la société et la vie politique française.

Cette stratégie a fait son temps. Elle divise plus qu’elle ne rassemble, décourage les milieux populaires, les forces militantes, accentue la délégation de pouvoir et finit par désespérer le peuple de la politique.

Soyons clairs, ce n’est pas la question de notre éventuelle " participation " à un gouvernement de gauche qui doit être systématiquement remise en cause mais le fait que celle-ci découle d’un choix stratégique qui conditionne les orientations politiques du PCF.

Le PCF n’a pas disparu du paysage politique. A preuve les 10 % de voix que ses candidats ont obtenus aux élections cantonales, en 2008. Mais son image et sa lisibilité nationale ne cessent de s’étioler.

La crise financière qui s’ouvre, nouvelle phase gravissime de la crise du capitalisme, pose la question du rassemblement populaire, du rassemblement du peuple de France, avec une acuité nouvelle.

Cette volonté de rassemblement s’exprime localement dans des luttes plus nombreuses, plus opiniâtres et plus diversifiées. Elle s’était exprimée nationalement lors du vote NON à la constitution européenne. Mais elle se heurte à la fin de non recevoir du Parti socialiste, tout entier orienté vers une politique de gestion du capitalisme.

L’expérience des collectifs antilibéraux a été menée par certains avec l’espoir de substituer à l’alliance avec le PS une alliance à la gauche de la gauche, par d’autres par opportunisme électoral.

Coupés des préoccupations des classes populaires et incapables de rassembler au-delà de quelques groupes restreints, l’expérience s’est terminée par un échec.

De fait, dissoudre le PCF dans une gauche de la gauche est un leurre.

Toutes les expériences menées jusqu’à présent -Gauche unie espagnole, gauche arc en ciel en Italie, ont démontré leur nocivité.

La responsabilité historique du Parti communiste n’en est que plus importante. Il est grand temps d’opérer un changement radical pour mettre en oeuvre une stratégie qui repose sur la conscience politique du mouvement populaire.

Cela nécessite que le PCF présente ses propres candidats aux élections sur la base d’un projet de société et d’un programme populaire qui rompe avec le système capitalisme et qu’il se démarque de ceux qui veulent composer avec le capital.

Cela ne remet pas en cause les éventuelles alliances électorales nécessaires, y compris avec le PS, à condition qu’elles nous aident dans le rapport de forces, qu’elles ne nous détournent ni de nos orientations fondamentales, ni du rassemblement populaire et que notre parti préserve toujours son entière indépendance politique.

Plus que jamais, le Pcf doit mettre en œuvre un rassemblement populaire anticapitaliste, avec l’objectif d’unir les travailleurs autour d’un projet de société remettant en cause les fondements du système capitaliste, c’est à dire une stratégie d’union à la base qui s’appuie sur les luttes, avec pour perspective politique la rupture avec le capitalisme.

Un congrès pour décider
de luttes et d’actions


Un projet pour la France

Par ses propositions, ses actions, sa bataille idéologique, le PCF peut contribuer à faire grandir et converger les luttes, à faire reculer la droite et le patronat sans attendre 2012.

Il peut ainsi faire vivre au quotidien dans les quartiers populaires et les entreprises son programme de transformation sociale en rupture avec le capitalisme.

Le PCF s’engage pour :

 Défendre, développer, améliorer tout ce qui est facteur d’égalité, de justice sociale et de démocratie : services publics, sécurité sociale,
éducation nationale, logement social, énergies. Nous devons disputer sur ce terrain des services publics et de la solidarité la modernité et l’efficacité face au chacun pour soi, aux fonds de pension américains et au boursicotage.

 Combattre la pauvreté et la précarité en augmentant substantiellement les salaires, les minima sociaux, pensions, retraites et indemnités chômage. C’est urgent pour des millions de femmes et d’hommes qui ne s’en sortent plus, c’est faire reculer le capital.

 Arrêter la casse de l’emploi en empêchant les licenciements et les délocalisations

 Obtenir de nouvelles conquêtes sociales et démocratiques qui s’en prennent directement aux pouvoirs du capital et de la grande bourgeoisie dans les entreprises, la finance et les institutions : appropriation sociale des moyens de production et financiers, droits nouveaux pour les salariés, transformation des institutions ;

Se libérer du carcan de l’Union Européenne, affirmer la souveraineté nationale, développer les coopérations

Alors que la possibilité de transformer l’union européenne apparaît de plus en plus impossible au peuples, ne faut il pas se poser la question d’en sortir pour en faire éclater le cadre impérialiste et travailler à de véritables coopérations entre pays basées sur le respect des souverainetés populaires ?

Le 34ème congrès devrait en tous cas engager le débat sur cette question qui devra être tranché par un référendum populaire.

Il est urgent d’arrêter le processus de construction d’une entité européenne supranationale entièrement dévouée aux marchés et sur laquelle les peuples n’auraient pas de prise.

Pour le droit des peuples contre l’empire européen, nous disons :

 Non application des directives européennes qui entravent la liberté de la France

 Abrogation des traités européens, notamment Maastricht et traité constitutionnel simplifié

 Affirmation de la primauté de la souveraineté nationale

 Refus de tout élargissement de l’Union Européenne

Le Parti Communiste doit présenter aux élections européennes de 2009 des listes porteuses de la colère contre l’Union européenne et de la volonté de coopérations nouvelles entre pays européens à partir du cadre national.

Arrêtons de nous fondre et nous confondre dans les institutions européennes et tournons nous vers les partis communistes européens !

Solidaires des peuples, actifs pour la paix

L’internationalisme est au coeur de nos engagements et nous sommes solidaires des combats de libération nationale, des luttes et résistances des peuples qui se sont libérés du capitalisme et sont assaillis par l’impérialisme.

Le PCF doit reprendre le drapeau de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix. Nous nous battons pour :

 le respect des souverainetés nationales tant économiques que politiques

 la construction d’un nouvel ordre international basé sur la justice sociale et le respect du droit international

 des coopérations avantageuses pour les pays en voie de développement qui leur permettent de sortir de la misère et de la soumission

 le refus des ingérences impérialistes militaires ou dites humanistes

 Non intégration de la France dans l’OTAN

 le retrait des troupes françaises d’Afghanistan

Le PCF doit renouer avec les partis communistes du monde, dont certains ont connu récemment un progrès de leur influence. Nous proposons de travailler à la construction d’un nouveau cadre international d’échange et de coopération entre les peuples outil indispensable à une solidarité communiste active.

Messages

  • Ah, c’est pas mal... surtout à propos de l’Union Européenne, et des contacts avec les autres PC ...

    Dommage que s’inscrire le 8 pour envoyer une signature pour le 10, ça fasse un peu juste, merde !

  • Ce texte n’est pas parfait. Ses conditions d’élaboration non plus (je l’ai assez dit ici et là).

    Je ne partage pas tout ce qui est écrit ( notamment le passage sur la "souveraineté nationale" même si je crois comprendre ce qui est visé).

    Oui, ce texte arrive tard. Mais pas "trop tard". Celles et ceux qui le veulent VRAIMENT ont jusqu’au 10 octobre pour envoyer leur signature, afin que ce texte puisse exister en tant que tel au Congrès.

    Ca me semble la moindre des choses qu’une sensibilité qui se revendique ouvertement communiste ait un texte alternatif au congrès.

    Cependant, nous sommes à un moment crucial non seulement de la vie du PCF, mais aussi du mouvement communiste, et du communisme. Au delà ,nous sommes à un moment crucial de la vie du mouvement ouvrier, un moment où se repose l’éternelle question "parti de masse vs parti de classe". Et évidemment, un moment crucial dans l’histoire de notre pays mais au delà de l’Europe (politique) et du monde.

    Les cartes sont en train d’être rebattues à vitesse grand V et bien malin qui peut prédire avec certitude de quoi sera fait demain.

    Je crois et j’ai toujours cru à l’engagement individuel et collectif comme force pour changer de société.

    C’est devant le péril qu’on se compte.

    Et je le dis clairement , comme je l’ai toujours dit, le péril aujourd’hui est non pas tant la disparition du PCf en tant que tel mais ce que peut provoquer la disparition du PCF dans de telles conditions.

    La disparition du PCF aujourd’hui, soit par dissolution dans "un parti de gauche" soit par "aspiration" du peu de substance qui lui reste, de l’intérieur etc, serait dramatique pour le monde du travail au sens large, cela j’en ai la conviction, et c’est pour ça que finalement malgré tout je suis encore au PCf ce soir et que malgré tout je me bats avec les autres camarades même si "tout n’est pas rose bonbon".

    Mais ce texte laisse bcp de portes ouvertes et il ne fait qu’initier le combat que nous devons mener en interne. C’est un début et pas une fin !

    C’est la raison pour laquelle je déplore aussi que la LCR prenne fin et que j ’espère qu’elle prend fin pour les bonnes raisons et qu’il sortira une force de cela.

    C’est aussi pour cela que je travaille à chaque fois que je le peux avec tout les "groupes" ou "groupuscules" ou associations ou collectifs qui se revendiquent du communisme et du marxisme, qui n’ont pas abandonné la lutte des classes, et qui rassemblent de nombreux communistes qui ne sont plus encartés nulle part.
    Tout cela pour moi c’est le mouvement communiste.

    C’est à préserver quelles que soient nos divergences. Il y a autant de communismes que de communistes, si on commence à "couper les cheveux en quatre".

    J’ai dit plusieurs fois mon rêve qui est in fine la création d’un grand parti des communistes en France et sur quelles bases, notamment celle de la démocratie prolétarienne.

    Nous n’en sommes pas (encore) là.

    Nous en sommes à sauver impérativement tout ce qui peut être sauvé de ce mouvement communiste et il y a des gens et des idées qui participent de ce mouvement dans le PCf comme dans la LCR, comme dans "les limbes" et tous les "groupes" communistes.

    C’est cela qui m’intéresse pour l’heure. Rassembler, unir, et pas diviser.

    Offrir un outil de combat, même minoritaire, mais soudé, solide, actif, aux militant-e-s. Car on ne doit pas oublier ce que signifie un engagement communiste dans une vie (c à d souvent de grosses difficultés , des risques, des emmerdes etc) et un parti qui est en retard sur les engagements de terrain de ses membres , qui les freine, qui contredit leur action ,ne sert à rien. Ou presque. Cela aussi explique la désaffection. Un parti qui promet d’être communiste et s’avère simplement social démocrate ne sert à rien non plus et ne peut que décevoir, rendre amer, aigri, haineux.

    Unir les communistes du PCf aujourd’hui, dans de telles conditions, c’est un devoir, tout simplement, pour les adhérent-e-s du PCF.

    Et c’est pour cela que j’ai donné ma signature à ce texte, en espérant que ce mouvement d’opposition va prendre de l’ampleur, et sera porté jusqu’à son terme. Que nous irons au Congrès avec ce texte alternatif, que nous ferons taire les querelles de chapelles, d’egos, que nous montrerons la voie entre nous ,chez nous, pour commencer, la voie de l’unité, du combat collectif.

    "A cœur vaillant rien d’impossible" (même si c’est difficile)

    Fraternellement

    La Louve

    • J’ai aussi signé ce texte bien que je sois en désaccord quasi complet sur sa vision européenne.

      Je pense que le déficit sur ce sujet provient d’un défaut d’analyse des institutions européennes qui, à leur niveaux, ne sont que la partie de l’Etat nécessaire au fonctionnement du capitalisme sur cette zone. Tout comme le FMI, l’OMC, G8 etc.. ne sont que les ambryons de l’Etat que le capitalisme élabore pour fonctionner au niveau planétaire. Le capitalisme n’a pas besoin de plusieurs Etats, il utilise pour sa domination sur le prolétariat un Etat qui fonctionne sur plusieurs niveaux, local, national, européen et mondial. En limitant leur intervention à deux niveaux (local et national) les communistes laisseraient les mains libres au capital sur les deux autres niveaux qui, du fait des progrès continus des sciences, techniques et communications ne peuvent que prendre de l’importance dans l’avenir. Pour illustrer ce propos je dirais que, pour des communistes, l’avenir n’est ni dans le franc, ni dans l’euros, mais dans une monnaie universelle contrôlée par une ONU démocratisée.

      De même que des progrès sociaux non négligeables ont pu être arrachés à l’Etat local ou national, on peut, par la lutte sociale, obtenir des avancées sur les deux autres niveaux.

      Ceci ne veut évidemment pas dire que le sentiment national doive être négligé. Notamment sur la culture, l’indépendance de nos armées, de notre diplomatie etc...

      Autre pb, la relation au stalinisme qui, dans ce texte, est totalement négligée alors qu’il est sûr que les critique les moins "honnêtes" vont passer par ce découvert.

      Des formulations sont malheureuses, par exemple : Mais elle se heurte à la fin de non recevoir du Parti socialiste, tout entier orienté vers une politique de gestion du capitalisme. que je rapprocherais de celle-ci, extraite du "programme de Gotha" : La (classe ouvrière) en face de laquelle toutes les autres classes ne forment qu’une masse réactionnaire à laquelle Marx répond : Lors des dernières élection, a-t-on crié aux artisans, aux petits industriels, aux paysans : "Vis à vis de nous vous ne formez, avec les bourgeois et les féodaux qu’une seule masse réactionnaire" ?

      A-t-on intérêt, et est-il juste de mettre tous les socialistes dans le même sac ?

      Par contre je note, et c’est pour cela que l’ai signé, les références à la lutte des classes, au marxisme, à l’impérialisme...etc même si le contour de la définition des classes en présence n’aurait, à mon sens, pas été superflu.

      CN46400

    • Je pense que cette contribution au congrès est de bonne facture...Il faut simplement améliorer la partie européenne du projet et la stratégie d’alliance des forces révolutionnaires sur le plan national et international .D’autre part il est nécessaire de décentraliser le PCF sur un plan collègial pour faciliter l’autogestion des adhérents des organisations de base (cellule,section ou groupement d’idée) pour éviter le poids idéologique et organisationnel des apparatchiks permanents ou élus.

      La dénonciation ouverte et publique de notre stratégie d’alliance électorale avec le PS depuis la période Mitterrandienne doit s’exprimer poliquement devant les masses populaires par une autocritique franche et honnête.Suite à cette autocritique nous pourrons appeller tous les communistes (PCF-LO-LCR-POI et autres révolutionnaires socialisants et écologistes à une réunion stratégique d’alliance sur un plan fédéral pour combattre le capitalisme et ses valets qui ravage tout sur son passage avec la crise actuelle .Plus que jamais l’actualité du Communisme est à l’ordre du jour...Ceux qui traînent les pieds aujourd’hui seront balayés par l’histoire.Après bien des déboires liés aux erreurs de nos camarades militants du 20ème siècle qui n’ont pas pris les bonnes décisions au bon moment (36-47-68-Programme commun dévastateur pour le mouvement ouvrier avec la promotion Mitterrandienne de 81 qui nous poursuit encore aujourd’hui et nous plombe dans notre influence).Les communistes militants d’aujourd’hui ne doivent pas faire d’erreur par une stratégie "gagnante" dans l’intérêt des exploités .

      Plus que jamais la révolution pour abattre définitivement le capitalisme est à l’ordre du jour ....Si nous loupons ce tournant historique,c’est la preuve que nous ne sommes pas doués pour mener les peuples à la victoire contre la misère et la domination des nantis.Le rêve peut devenir réalité grâce à notre intelligence marxiste et non-dogmatique.

      bernard SARTON,section d’Aubagne

    • A-t-on intérêt, et est-il juste de mettre tous les socialistes dans le même sac ?

      Salut CN - qui a dit qu’on parlait de socialistes quand on parlait du PS ? :-) Bon ok il reste quelques socialistes au PS mais t’avoueras qu’il n’en reste pas bcp. Combien dans la nature aussi, derrière les chiffres ronflants du PS (très éloignés de la réalité).

      Ca fait longtemps que le courant socialiste du PS est minoritaire....quant au courant marxiste n’en parlons pas.

      D’autre part le sujet des alliances ÉLECTORALES n’est vraiment pas mon souci ( et c’est une autre chose qui me dérange un peu c’est que je trouve qu’il lui est accordé un peu trop de place mais bon, les chiens ne font pas des chats...)

      Mais bon, je pense bien (je COMPTE bien) que nous aurons l’occasion de discuter et de voter sur tout cela car sur ce sujet de la démocratie interne le texte semble prometteur. Là ce n’est pas l’heure ....Faute de grives on mange des merles n’est ce pas ?

      L’essentiel maintenant c’est de réunir et de solidifier les communistes, les révolutionnaires, et les marxistes du PCF. A l’évidence il n’y a que très peu de membres de la direction nationale qui puissent faire la preuve qu’ils se sentent effectivement non seulement communistes ( ça oui bcp le prétendent) mais aussi marxistes et n’ayant pas renié la possibilité révolutionnaire.

      Alors, non seulement on se compte comme on dit, mais surtout, on s’unit pour travailler et changer de société. Ca commence par changer le PC - les propositions ci dessus me semblent en gros sur la bonne voie.

      La Louve

    • Les propos de La Louve m’ont fait réfléchir...

      Pas encore fait le tour de la question : vaut-il mieux un PCF tel qu’il est, hélas, ou pas de PCF du tout... ?

      Il est évident que, si, par bonheur, ce texte arrivait "au sommet", je prendrais ma carte. Mais, s’il n’y parvient pas ? Peut-être, alors, me sentirai-je solidaire de tous ceux qui sont encore communistes, et encore inscrits à ce parti et qui, eux, peuvent signer...

      Mille merci pour le travail que représente ce texte, mille merci à ceux qui l’ont signé. Pour nous tous, les déboussolés, les sans carte nulle part, les marxistes sauvages, les laïques, les révolutionnaires quelle que soit la bannière, les militants au coup par coup, organisés sur chaque "coup", mais pas globalement. Fidel n’avait pas lu Marx et Lénine quand il a fait la Révolution à Cuba ! C’est venu après, et, sans doute, a permis de tenir jusque maintenant. Les Révolutionnaires de 1789 en France, non plus... !!! Ca devrait théoriquement aider, une orga et une culture... Or, on dirait que c’est le contraire...?

      Le système d’alliances avec le PS est envisagé dans ce texte, mais rien sur le système d’alliance avec un "NPA" éventuel, quand il soutient des causes "justes" (pas le Dalaï ! ). Or, nous ne sommes pas pas trop nombreux à vouloir que cesse l’exploitation actuelle, déguisée en bondieuserie curetone, avec des vierges-mères et des dieux-le-père à tous les coins de pouvoir, ce me semble.

    • Des formulations sont malheureuses, par exemple : Mais elle se heurte à la fin de non recevoir du Parti socialiste, tout entier orienté vers une politique de gestion du capitalisme. que je rapprocherais de celle-ci, extraite du "programme de Gotha" : La (classe ouvrière) en face de laquelle toutes les autres classes ne forment qu’une masse réactionnaire à laquelle Marx répond : Lors des dernières élection, a-t-on crié aux artisans, aux petits industriels, aux paysans : "Vis à vis de nous vous ne formez, avec les bourgeois et les féodaux qu’une seule masse réactionnaire" ?

      A-t-on intérêt, et est-il juste de mettre tous les socialistes dans le même sac ?

      En effet non, pas plus que les différents groupes qui composent l’extrème-gauche ne sont pas tous représentatifs des gens qui s’y retrouvent, ils ne sont pas tous des bobos sociaux démocrates déguisés en révolutionnaires ;)

      Signons rapidement ce texte pour regagner notre parti.

      Salut fraternel.

      le Renard Rouge

    • arrrmmmppfff..... Ni que les adhérents du PCF seraient tous d’horribles staliniens dogmatiques sectaires et sclérosés ayant dépassé une moyenne d’âge de 70 ans hein Rouge gorge :-)

      Bon, trêve de plaisanteries, et surtout d’occasions de digressions inopportunes, l’heure est à l’union dans le PC et au dehors , bientôt, vite, vite.

      Alors laissons les crapules staliniennes, hyènes dactylographes et autres sycophantes stipendiés aux oubliettes de l’histoire.

      Plus personne ne peut se prétendre plus "légitime" ou "éclairé" que les autres dans le mouvement communiste au 21ème siècle. Léon et Joseph , ces deux faces de la même médaille, ont été tous les deux renvoyés dos à dos ou presque, y compris pour des raisons différentes !

      Alors, on dépose les piolets, on respire, on se concentre et on se serre les coudes (eh oui :-))

      vive la révolution vive le communisme et vive NOUS les travailleurs.

      A plus , La Louve

    • Slt

      Fidel n’avait pas lu Marx et Lénine quand il a fait la Révolution à Cuba !

      Je n’ai pas cette version des choses....!!! Mais bon. Anecdote à ce stade aujourd’hui maintenant ! Cela étant dit je peux comprendre ce qu’elle recouvre. Je en suis pas complètement en désaccord.

      Pas encore fait le tour de la question : vaut-il mieux un PCF tel qu’il est, hélas, ou pas de PCF du tout... ?

      Tu poses mal la question si je puis me permettre, car tu oublies une variable de taille : les circonstances historiques actuelles en France, en Europe, dans le monde.

      C’est la crise (peut être finale mais pas sûr du tout car pour faire la révolution il faut être plus de 200 ;-)) oui mais , c’est aussi le durcissement des bourgeois, la remontée d’un vrai fascisme ( l’exemple italien est absolument consternant...mais l’extrême droite vient de remonter en flèche en Autriche par exemple....chez nous, les tags de l’Action Française refleurissent - de lys bien sûr - sur les murs du quartier latin....) la militarisation de la police civile etc....

      Je suis ok avec ta remarque sur le NPA mais je te dirais deux choses :

      si ce n’est pas écrit c’est peut être que ce n’est pas problématique. En tout cas, bien moins problématique que celle avec le PS !

      Si ce n’est pas écrit c’est peut être aussi que l’alliance existe déjà dans les luttes de terrain entre militants-e-s PCF et LCR/ NPA ( pour ma part je la pratique quasi quotidiennement et depuis longtemps, avec bcp de faciliét depuis que je suis au PCF que lorsque j’étais au PS....).

      Les alliances de lutte et de combat, ce sont les seules qui comptent pour moi. Ce texte n’y ferme pas la porte, au contraire, enfin il me semble !

      Mais si c’est pour se disputer sur des alliances 1° électorales 2 ° hypothétiques, pardon faudra trouver quelqu’un d’autre... que moi ... car moi, à ce stade, je l’ai dit , je veux viser l’essentiel qui rassemble et pas le "détail" ( détail au regard de l’ampleur de la tache à accomplir) qui divise.

      A moins bien sûr qu’au regard de la problèmatique de fond évoquée en effet pour toi ceci ne soit pas "un détail" mais un vrai pb de "principe" alors là....

      La Louve

    • vaut-il mieux un PCF tel qu’il est, hélas, ou pas de PCF du tout... ?

      J’ajoute que si nous avons la force, le courage, la volonté de faire (re)monter la ligne communiste dans le PCF, celui-ci ne sera plus demain tout à fait comme il était hier.

      Des petits pas valent parfois mieux qu’une grosse tornade. L’exemple récent du renversement complet de majorité dans Rifondazione Comunista et l’élection de Paolo Ferrerro me semblent très encourageants.

      Et encore une fois, je pense qu’il faut voir ce texte comme un début et non comme une fin.

      La Lutte des classes DANS le parti est permanente, aiguë, c’est nous, notre propre ennemi intérieur (comme disait Lénine).

      Nous, nos renoncements, nos facilités, nos expédients, nos lâchetés, nos aveuglements, nos appétits..."N’oublie pas que tu es humain et que l’humain est faillible".

      LL

    • Pour des alliances avec le NPA... je suis pour : je les aime bien aussi ! Et nous nous retrouvons souvent !

      Il était seulement à craindre que descendre le NPA, au vu de certaines interventions sur ce forum, soit devenu l’objectif principal pour certains. Je suis content qu’il soit dit que ce n’est pas le cas : je le pensais, mais ça va mieux en le disant.

      En ce qui concerne Fidel, j’ai entendu la même chose à Cuba : d’abord, se libérer de l’opression mafieuse (une boutique pour drogue, armes et sexe, c’est qu’était Cuba avant la Révolution). Pas besoin d’être cultivé pour ça. Et c’est peut-être pour cette raison que Fidel parle du "cheminement" de Hugo Chavez : parti de sa révolte, la nourissant ensuite de savoirs. Le contraire peut être intéressant, mais risque d’être un peu "mou"...

    • Léon et Joseph , ces deux faces de la même médaille,

      .........(sans commentaires)

      Chico

    • Désolée Chico, mais je le pense profondément, sur certains points précis en tout cas.

      Si certain-e-s "oublient" fort opportunément que les deux frères ennemis de la succession léniniste avaient tous les deux un goût prononcé pour l’ordre, l’autoritarisme, le règlement de compte "radical" etc , pas moi.

      Si certain-e-s "oublient" que Trotski a été un grand maître d’oeuvre de la liquidation anarchiste par l’armée rouge (dont il a été le deus ex machina)par exemple, il me semble quasi qu’il proposa en 1920 la militarisation du travail, et on peut aussi parler de Kronstat...et quelles que furent les justifications apportées, les légitimations politiques évoquées etc...je n’oublie pas.

      Ceci pour dire simplement, et c’était là le sens de mon propos, pas plus que Staline, Trotski n’était un doux agneau, une blanche colombe pacifiste. Il se trouve que dans leur guerre fratricide le moustachu a été plus retors, plus rapide que le barbichu. Et il a "attrapé le pompon" avant lui. Ce qui n’enlève rien au poids des "errements" du moustachu, note bien...

      Cela n’enlève rien non plus à l’intérêt de certaines théories ou de certains écrits de Lev Bronstein, de mon point de vue.

      Mais je ne crois pas que ce soit tant que ça de la politique fiction que de dire que Trotski aurait aussi bien pu exiler Staline et le faire assassiner "si, si, si".

      Enfin je te signale que ma conclusion est surtout que le communisme est à construire et que ni le stalinisme ni le trotskisme ne peuvent , historiquement, à mon sens, se revendiquer aujourd’hui la légitimité "communiste". Et c’est pas plus mal. ( ce qui n’exclut nullement une critique du léninisme de ma part d’ailleurs, mais là n’est pas le sujet !).

      Le but c’était de dire : l’anathème de part et d’autre peut être mérité ( ou estimé être mérité), et en même temps, et surtout, il est totalement ridicule et contre-productif par les temps qui courent.

      Voilà. Donc poussons les forces communistes partout où elles se trouvent , y compris dans le NPA, y compris dans le PCF.

      "L’ennemi s’avance, armons nous".

      LL

    • Chère,

      Je pense que léon se trompait et Joseph non.

      Ou, autrement dit Joseph était l’expression d’une couche sociale en ascension, la bureaucratie, alors que Léon qui a eu au moins deux ou 3 fois le prestige, l’autorité et la renommée en URSS pour se saisir du pouvoir ne l’a pas fait parce qu’il pensait que les forces sociales en présence, l’état de la classe ouvrière et la paysannerie, ne permettaient plus de renverser ainsi la bureaucratie (autrement dit, il pensait qu’il aurait pu devenir un Joseph en prenant le "pouvoir"). Il y a des paroles explicites là dessus .

      Il a fait des conneries, sous-estimer le processus bureaucratique , mais il ne l’a pas été et n’a pas tenté de l’être. Dans la tourmente il est pendant 7 ans dans la direction du processus révolutionnaire.

      Je vais faire frémir mais le virage pour moi n’est pas le crime d’avoir fait tirer sur Cronstadt, mais bien la question des libertés politiques et le dessaisissement du pouvoir soviétique au profit de l’appareil du PC.

      Ceci étant, même ainsi, il n’est pas sur que les soviets auraient pu rester émanations démocratiques des travailleurs et des paysans pauvres, il n’est pas sur, vu l’immense destruction subie par l’URSS dans la guerre de 14 puis la guerre civile, que la classe ouvrière (1% de la société à la fin du processus révolutionnaire) aurait eu la moelle pour ne pas se faire faire aux pattes par la nomenclatura capitaliste.

      Ce que je veux dire par là c’est qu’il faut se méfier d’un volontarisme qui va au dela de ce qui est possible. Ou, autrement dit, les forces fondamentales des classes sociales sont bien ce qui fait l’histoire.

      Le meilleur des révolutionnaires est baisé si il a une classe ouvrière à genoux , fracassée. Ce n’est pas Fidel qui me contredira malgré un volontarisme exceptionnel.

      Pour ce qui du destin des hommes , je ne pense pas qu’il soit comparable. Staline est devenu rapidement expression de la bureaucratie et Leon n’a pas choisi ce destin.

      Sa pensée après a évolué rapidement jusqu’en 1940, jour de son assassinat, mais il a défendu les communistes russes tous liquidés par la bureaucratie, jusqu’à sa mort.

      L’autre n’était qu’une créature d’une couche sociale capitaliste d’état.

      Quand on lit Trotsky, ce que je conseille, on se rend compte qu’il a une pensée en évolution jusqu’à sa mort.

      Quelques années de + et bien des Trotskystes auraient dû changer de disque et manger leur chapeau (je pense là aux billevesées sur les états ouvriers dégénérés, déformés, et à moitié enceintes de 25 mois....).

      Mais tout cela est entré maintenant dans l’histoire.

      Et je pense qu’il faut tirer conclusions du 20eme siècle et de ses tentatives ou non tentatives, l’existence de couches sociales nomenclaturistes tant sous le règne bourgeois (en ce cas elles sont soient en deal entre bourgeoisie et prolétariat pour vivre matériellement , soient elles sont tout simplement le haut personnel de la bourgeoisie pour diriger ses états, planifier la production de ses groupes économiques géants et planétaires) ou dirigeant directement et n’aspirant qu’à rejoindre l’ordre capitaliste dont elles partagent l’autoritarisme , la violence anti-ouvrière et des rapports de production qui écartent la classe ouvrière du pouvoir.

      La lamentation de notre ami iranien qui indique sa désespérance de voir les communistes se faire barrer la route au nord par un capitalisme d’état, au sud par des nationalistes bourgeois et à l’ouest par des social-démocraties, en se demandant "quand donc les communistes travailleront pour le communisme" demeure d’actualité.

      Et c’est de là qu’il faut partir à mon sens .

    • LL, s’il te plait fait un peu plus de recherches historiques : Trotsky a bien pris en charge la militarisation de l’économie en 1920 mais c’était après qu’il ait proposé une sorte de NEP de courte durée, malheureusement les autres ont refusés parce qu’ils se sont dis que c’était une tactique de méchéviques.

      Résultat, Trotski n’avait d’autre choix que la manière forte pour traverser la crise. Et comme cette manière marchait moins bien il y a quand même eu une NEP (trop prolongée) après.

      http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv40.htm

    • Excuse moi mais la NEP c’est pas moi qui l’ai mise sur le tapis....

      LL

    • Re -(Excuse moi j’avais mal lu ton post à ma précédente réponse)

      Bon, ok, mais je ne vois pas en quoi ce que tu dis "lave" trotski de ce qu’il a réellement fait. Je ne vois pas en quoi ça efface la militarisation du travail. Qui est une idée qui me glace le sang...

      Je rejoins Copas sur une bonne partie de ce qu’il écrit (et il connaît sans doute mieux la pensée de Trotski ou Staline que moi vu ses connaissances théoriques et historiques). Et également sur le fait qu’il ne faut jamais oublier que nous sommes le produit de circonstances historiques. L’état de la Russie , de l’après guerre en est une composante fondamentale.

      Mais l’un n’empêche pas l’autre.

      C’est si difficile pour certains d’admettre que Staline comme Trotski étaient tous les deux des hommes de pouvoir dont aucun n’était "blanc bleu" ? Parfois chez les "trotskistes" ou chez les "stalinistes" on se demande s’il n’y a pas une part de quasi-sacré, de religieux.

      Je maintiens que ce n’est pas parce que Trotski a été assassiné par Staline que ce coup de piolet à Mexico l’a transmuté comme par magie en un homme de paix ,d’amour et d’empathie...

      Pour CN je dirais que Trotski est à l’évidence victime d’un assassinat mais certainement pas victime de Staline. Il y avait un combat "à la régulière" et pleinement consenti et je pense, tout àa fait assumé et voulu, tant par l’un que par l’autre, entre les deux hommes. Il y a à la rigueur eu un "perdant" et un "gagnant" mais de victime au sens où on l’entend habituellement.

      Pourquoi est ce que ça vous pose autant de problème ? D’où vient cette difficulté à faire "la part des choses "dans le mouvement communiste sur les bons et les mauvais côtés des uns ou des autres ?

      Ca c’est quelque chose que je rencontre fréquemment et j’aimerais bien en connaître l’origine - je trouve que c’est particulièrement flagrant chez nous.

      En quoi reconnaître que Trotsky n’était pas du tout un saint, pire, "une victime" comme dit CN, empêcherait il de reconnaître par ailleurs son apport incomparable au mouvement révolutionnaire , au développement de la pensée communiste etc ?

      Même Lénine dont j’apprécie énormément de textes, de critiques, d’analyses, est critiquable ! Par exemple, sur la conception de révolution bolchévique ; par exemple dans son articulation nationalisme/impérialisme...Sans que ça lui retire pour autant tout ce que ce génie a pu écrire, mettre en œuvre ou théoriser de fabuleux par ailleurs.

      On a quand même le droit de vouloir faire la part des choses et de demander des débats dépersonnifiés, dépassionnés sur certains sujets non ? Non seulemen il me semble u’on en. Trotski/Staline me semble être un débat à vider un jour proche vu que l’unité de TOUS LES COMMUNISTES s’impose de plus en plus à moi comme une évidencE dans le combat à livrer.

      La critique, même sévère, c’est aussi une preuve de reconnaissance de l’autre , de l’intérêt de ses hypothèses, et de ses qualités il me semble. Et c’est même je dirais une preuve d’amour même si elle n’est pas consciente, même si l’intention de base est méchante, car la critique seule permet de progresser.

      Je ne compte plus les volées de bois vert que je me prends ici ou là et qui, avec un goût parfois amer (ne le cachons pas, certaines sont dures à l’ego et on en a toutes et tous un), ne me laissent cependant jamais au repos, jamais sans réflexion a posteriori.

      LL

    • Oui au débat serein, pas de pb là dessus, on peut critiquer qui tu veut tant qu’on a des éléments de fait et qu’on arrive à proposer une alternative à ce que cette personne a fait, l’idéal étant d’apporter aussi des éléments qui éxpliqueraient pourquoi il y eu plantage.

      Comme critiques sur Trotsky, je pense qu’entre 1905 et 1912 trotsky à trop cru à la possibilité de ramener les menchéviques dans le droit chemin, qu’il aurait peutêtre pu mettre le débat contre staline et la droite du PC sur la place publique dès 1924, ou qu’il avait un gout un peu trop prononcé pour les belles phrases...

      Reste que, pour répondre à ta principale question : si tout ce que la révolution communiste de 1917 a pu produire après lénine c’est une alternative entre staline et un trotsky tel que la littérature bourgeoise le décrit (un genre de psychorigide qui aurait été encore plus totalitaire s’il avait pris le pouvoir) alors à quoi bon ? Autant laisser Kerensky au pouvoir et faire des communistes un simple groupe de pression dans un contexte démocratique bourgeois.

      Trotsky n’était pas seul, avec lunacharsky, vitgotsky, d’autres ils représentaient la continuité. En face, Vichinski était un ancien menchévique, d’autres staliniens venaient même du camp tsariste...
      Donc c’est pas le personnage trotsky que je veux défendre mais un ensemble de choix politiques qui me semble dans la continuité du manifeste communiste et des positions prises par lénine, par opposition aux multiples retournements de veste de staline et ceux qui ont pris sa suite.

      Il y a surement des choses à critiquer ici où là, mais quand on lis les positions sur la politique étrangère notament, je crois que ca ne fait pas un plis : il y avait un camp marxiste (les trotskystes) et un camp opportuniste qui n’a ammené que des échecs et a ouvert la voie à la seconde guerre mondiale.

      Pour finir, c’est bien beau de dire qu’il y avait une lutte à égalité, sauf que les trotskystes refusaient par principe l’assassinat politique , donc le mot victime me semble parfaitement adapté.

      PZ : après 1945, vu le cirque que ca a été chez les trotskyste, je vais pas essayer de te faire adhérer à un parti, mais la lecture directe de Trotsky et de ceux qui ont partagés son combat (james cannon, pouliopoulos...) me semble fondamentale.

    • après 1945, vu le cirque que ca a été chez les trotskyste, je vais pas essayer de te faire adhérer à un parti, mais la lecture directe de Trotsky et de ceux qui ont partagés son combat (james cannon, pouliopoulos...) me semble fondamentale.

      Merci pour tes analyses.

      Bon, qui te dit que ça ne fait pas déjà partie de mes lectures ? Et qui te dit que je tire mes appréciations de la littérature bourgeoise ?!! Sans être trotskiste ni une spécialiste des idées marxistes, quand même, tu devrais te douter que c’est pas sur que je me contente du Larousse Illustré ;) On n’a peut être juste pas la même appréciation de certaines choses toi et moi ... et je suis peut être dans l’erreur du coup.

      Quant à dire que les trotskistes refusaient l’assassinat politique, soit, mais je te dirais volontiers que certains stalinistes le refusaient aussi ... si tu vois où je veux en venir et sans faire de provocation....

      Et encore uen fois tout ça pour moi n’implique nullement de désavouer ou de décrédibiliser ce que Trotski a pu apporter au mouvement tant je rejoins Copas sur un point très précis : il n’y a pas photo entre la pensée trotskiste et l’idéologie staliniste.

      Sinon, on a justement réouvert un autre fil de discussion sur ce sujet précis (révolution violence assassinat politique justice etc) sur le site - si tu veux te joindre à nous....histoire de laisser ce fil au texte alternatif au congrès du PCF si possible :-)

      La Louve

    • Ok, et toutes mes excuses pour ce que j’impliquais (par maladresse) sur tes lectures.

  • Je n’ai pas encore tout lu mais je vais signer le texte, et le populariser autour de moi, car j’ai confiance dans ses initiateurs. Nous les communistes avons une culture de textes, d’amendements, de virgules et de choix des conjonctions de coordination, ce qui est d’ailleurs une bonne chose ; mais s’il y a beaucoup de faisans qui sont capables d’écrire de beaux textes, il y a peu de camarades dont toute la vie militante et les engagements soient en mesure d’inspirer une confiance spontanée. Ce texte, cette équipe, ce qu’ils peuvent faire bouger, c’est vraiment la dernière chance.

  • Beaucoup de choses me plaisent là-dedans, notamment sur le rôle des cellules
    mais je ne peux signer car j’ai quitté le Parti depuis quelques années
    Bonne chance

  • globalement je partage le contenu de ce texte , il va a l’essentiel. ceci dit en admettant qu’il soit retenu , il sera soumis aux amendements , et de ce fait très certainement vidé d’une parti de son contenu de classe , car la lutte des classes traverse également le PCF . alors bon a voir . sam 82 .

    • Je télécharge le formulaire et je signe : ne laissons pas la direction actuelle nous priver de la chance de sauver le PCF et de le mettre en position de combattre efficacement la peste capitaliste et ses variantes plus ou moins brunes qui nous guettent : "dépasser le capitalisme" prétendent-ils, alors qu’il est en train de nous entraîner dans sa chute en nous faisant payer le prix fort de son exploitation et de sa domination. JdesP

    • en même temps sam, si tu ne tentes rien tu n’auras rien :-)

      et en outre, c’est à nous de faire en sorte que ce txt ne sombre pas dans une énième mascarade qui le vide comme tu dis de sa substance.

      Mais chaque chose en son temps
      faisons lui déjà sauter cette première barre. Ensuite on verra...

    • J’avais quitté le Parti il y a trois ans . Je viens de réadhérer : NOUS avons signé, ma femme et moi.

    • que ce soit clair , je suis en phase avec le contenu du texte , et soutiens sans réserve l’initiative . mais comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur le site , ayant quitté le PCF depuis une bonne dizaine d’années je ne peut pas signer . ce qui est normal , même si je ne suis plus adhérent il est normal que l ’avenir du PCF soit décidé par les seuls adhérents . c’est a eux de prendre leur responsabilité , car c’est un combat de classe a mener a l’intérieur du parti , a tous les niveaux , qui espérons le se fera majoritaire . nous avons été quelques uns a avoir essayé mais nous étions très minoritaires . il semble ,que comte tenu du contexte cela évolue positivement . je n’en continue pas moins a militer politiquement et syndicalement .il y a pas mal de camarades ex adhérents qui seraient comme moi prés a reprendre leurs cartes , mais évidemment nous serions très exigeant quand au contenu de classe , pas de demies mesures pour satisfaire les uns et les autres . il faut reprendre clairement la direction du combat de classe , en lien avec la perspective du socialisme qui est plus que jamais a l’ordre du jour , vu le contexte . sam 82 .

    • COMMENT NE PAS SE SENTIR CONCERNE PAR CE TEXTE ALTERNATIF
      A LA PROSE "POLITIQUEMENT CORRECTE" DU CONSEIL NATIONAL DU pcf
      JE LE SIGNE TANT QUE J’AI ENCORE MA CARTE DANS CE PARTI OU JE MILITAIS DEPUIS 1984. QUELLE INDECENCE QUE DE PRENDRE DES PINCETTES AVEC CE SYSTEME CAPITALISTE QU’ILS N’OSENT PLUS APPELLER PAR SON NOM ! BIEN SUR CE TEXTE ALTERNATIF NE REPOND PAS AUX NORMES DES CLASSES MOYENNES LARGEMENT REPRESENTEES A LA TETE DU pcf ET C’EST TANT MIEUX
      JE SOUTIENS CE TEXTE DE TOUTES LES FORCES QUI ME RESTENT !

      PATRICK BERIT DEBAT 64140

  • Les crises financières répétées éclairent les contradictions d’intérêts entre les détenteurs du capital du capital et les salariés.

    Permettez-moi de poser une question quant à l’éclaircissement que m’inspire la dernière crise financière : il me semble avoir vu passer récemment sur ses pages une contribution assez intéressante, intitulée : l’argent-dette. Il y était question de la formation de la bulle spéculative, et de tous ceux qui participent à entretenir ce phénomène, par le simple fait d’emprunter de l’argent à la banque et en passant la question de l’argent-dette sous silence.
    Et je me demandais quelle forme prenait la contradiction d’intérêts évoquée plus haut dans le cas pas si improbable que un tel emprunteur était en même temps ET salarié ET communiste-adhérent au PCF ?
    Dans ce cas-là, la contradiction d’intérêts, au lieu de constituer une contradiction d’intérêts de deux personnes étrangères l’une à l’autre, issues l’une du prolétariat et l’autre de la bourgeoisie, ne constituerait-elle pas plutôt une contradiction d’intérêts déplacée au sein d’une seule et même personne ? Et est-ce que l’on n’appellerait pas cette contradiction d’intérêts ainsi intériorisée une "aliénation", voire une "schizophrénie" ??
    angela anaconda