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L’ARNAQUE DES FONDS DE PENSION RETRAITES

Publie le vendredi 10 octobre 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

L’ARNAQUE DES FONDS DE PENSION RETRAITES

Une chose est certaine, Denis Kessler, ancien vice président du MEDEF et grand ponte des assurances privées aura du mal à nous expliquer, avec ce qui se passe aux Etats-Unis, qu’il faut mettre un terme aux retraites par répartition, système hérité des marxistes à la libération et dont il demandait à Sarkozy sa disparition..

Pauvre Kessler, encore une fois l’histoire t’aura fait un beau pied de nez.

Cette crise financière et ses répercussions sur les retraites par capitalisation aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons auront eu comme résultante d’apporter la preuve qu’avec des régimes par répartition le risque est quasiment nul.

Ambroise Croizat, Ministre communiste et créateur de la sécurité sociale et des régimes de retraites solidaires a donc eu raison de ne pas céder et d’imposer en 1945 un système garanti avec cotisations de l’entreprise et des salariés et de mettre un terme à la capitalisation qui existait avant guerre.

Merci, encore une fois Ambroise de ne pas avoir céder et d’avoir appliqué les dispositions du conseil national de la résistance.

La crise financière est entrain de toucher de plein fouet, dans le monde, tous ceux qui ont cru que leur retraite pouvait se jouer à la bourse en encaissant des dividendes et en oubliant que la bourse c’était jouer sa retraite au casino.

Dans la presse américaine, le débat n’est plus seulement circonscrit à ces américains qui ont empruntés pour construire leur logement et qui ont dû quitter de gré ou de force leur logement, la controverse est maintenant vers la grande masse des travailleurs américains au sujet de l’avenir de leur retraite dans des fonds de pension où ils sont entrain de perdre gros.

Des articles de la presse américaine présentent comme une catastrophe ce qui est entrain de se produire pour les futurs retraités et les retraités : les fonds auxquels ils ont souscrit ont déjà perdu plus de 30% de leur valeur.

Cette presse spécialisée souligne que d’or et déjà certains de ces fonds, très connus, seront mis en faillite avant peu.

Des millions de retraités américains et anglais vont donc se retrouver « gros-jean comme devant » et sans le sou.

Ces fonds de pensions, depuis les années Reagan et Thatcher, se sont développés et répandus dans toute l’Europe et notamment dans les anciens pays socialistes.

Il serait salutaire d’en savoir un peu plus sur l’état de ces fonds et si le virus des actions véreuses ne les a pas atteint comme aux Etats-Unis.

Cette remarque vaut aussi pour la France où le fond de réserve, mis en place par Jospin, aurait perdu déjà plus de 20 % de sa valeur.

Vous remarquerez la discrétion à ce sujet autant à gauche qu’à droite.

Concernant les retraites complémentaires, il serait utile de vérifier où notre argent est placé. Il y a plus de 50 milliards d’euros en fonds de réserve à l’Arcoo ; une étude de 2006 faisait état d’un placement en obligations de 60% et en actions de 40 %.

Ce dernier chiffre est inquiétant, et pour l’instant, aucune indication n’est donnée sur la valeur des actions souscrites. Or, la bourse de Paris, le CAC 40, ont décroché autant sinon plus que les autres places boursières.

Quelle est la valeur actuelle de nos réserves AGIRC et ARCOO, voilà une question iconoclaste.

Une question à poser au Medef et aux syndicalistes réformistes qui gèrent ces caisses depuis plus le début et ont organisé la baisse des prestations à travers des accords Arcoo et Agirc.

Les 50 milliards d’euros accumulés sont le fruit amer de ces reculades en niveau de retraites complémentaires pour les retraités qui perdent chaque année du pouvoir d’achat.

Oui, il y a des moments où il faut se rappeler des batailles menées par la classe ouvrière pour imposer des garanties.

La sécurité sociale, heureusement que nous l’avons en ce moment, malgré les coupes sombres et les attaques qu’elle subit, nous devrions ériger en héros ces hommes et ces femmes qui ont imposés à la libération la plus belle conquête du monde du travail.

Ce bien précieux, défendons-le, face à ces requins de la finance.

Les travailleurs américains, aujourd’hui, nous l’envie.

Alors le 16 octobre soyons nombreux dans toutes les grandes villes de France avec les retraités car ce gouvernement est toujours décidé à s’attaquer à nos retraites et à renflouer les actionnaires en diminuant le niveau des retraites et en retardant l’âge de la retraite.

Vive la répartition, à bas la capitalisation.

Messages

  • « Fonds de pension, pièges à cons ? » c’était la question posée il y a déjà 8 ans par Frédéric Lordon économiste au CNRS (ancien élève de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées) dans un petit livre très précurseur (Fonds de pension, pièges à cons ? aux Editions Raisons d’Agir). Il mérite désormais de troquer son point d’interrogation par une virulente exclamation.

    Ce qui va remettre le sujet au goût du jour c’est le coup de canon tiré opportunément par le membre Force Ouvrière du conseil de surveillance du FRR (le Fonds de Réserve des Retraites). Selon La Tribune du mardi 23 septembre le fameux fonds aurait perdu près de 25% de sa valeur depuis le début de l’année (-10% selon un communiqué du FRR qu’il va falloir surveiller de près car elle vient de confier un mandat de gestion sur des actifs de matières premières à Lehman Brothers)

    lire la suite

    et un autre article du Figaro qui en dit long

    extrait

    De son côté, Jean-Christophe Le Duigou, vice-président du conseil de surveillance, a estimé que la performance du fonds pourrait « peut-être » être néga­tive cette année. Ce dernier a toutefois relativisé la portée d’une éventuelle mauvaise performance. « Le FRR a pris de la valeur ces dernières années grâce à la surévaluation de la Bourse. Une correction était à prévoir », a-t-il assuré.

    Le FRR a par ailleurs indiqué que la banque américaine en quasi-faillite Lehman Brothers, à laquelle il avait confié un mandat de gestion en juillet 2007, avait investi en son nom 195 millions d’euros sur des titres non cotés sur le marché américain. « Étant la propriété du FRR, ces actifs ne sont en aucun cas susceptibles d’être inclus dans le champ des actifs mis en liquidation dans le cadre de la faillite » de Lehman Brothers, avance-t-on au FRR.

    Je rappelle que Le Duigou est n°2 de la CGT : quelle sera la "correction" qu’il va recevoir ?

    Et ce ne sont pas seulement les retraites des salariés du régime général qui sont menacées, c’est aussi vrai pour les caisses de retraite complémentaires, mutuelles maladie, les caisses d’invalidité que Bruxelles (applaudi par tous les régimes socialistes) a obligé de constituer des "réserves"

    Et les couillons que nous sommes, tranquilisés par le CIES (auquel la CGT a adhéré sans consultation des militants) :

    Comité Intersyndical de l’Epargne Salariale : ne communique rien. Étonnant, non ?

    C’est le Capitalisme qui est en faillite ! Ceux qui vont passer à la caisse, ce sont comme d’habitude ... les prolétaires

    • Qui en France a créé ce fonds de réserve ?

    • Dans les fonds de réserve c’est comme partout, c’est plutôt les présidents qui gouvernent que les vice présidents ! non ?

    • non, le vice-président, ainsi que l’ensemble du bureau, partage les décisions et la responsabilité

      Sauf erreur, je n’ai pas lu de critique féroce, ni virulente, ni combattive de Le Duigou sur ce sujet

    • Nous avons tous des comptes dans les banques et nous ne maitrisons pas la destination de nos fonds.

      Une banque populaire sous le contrôle des travailleurs serait utile.
      Le fonds de réserves (FFR) a été créé par la gauche plurielle pour parer à l’importance démographique du nombre de retraités d’ici 2040.

      C’était la réponse de la gauche à un vrai problème : celui du financement des retraites à moyen et long terme.

      Mais c’est une fausse réponse car elle vise à faire tout le contraire de ce qu’Ambroise Croizat avait prévu à la création en 1945 en préférant un système de cotisations salariés et entreprises et en rejetant ce que les anglais et Bevedridge ont institué dans leurs pays : une retraite par la fiscalité ignorante de faire payer l’entreprise en prenant sur la création des richesses.

      Ce fonds de réserves était donc voué à ce jeu de placement par actions comme il est préconisé dans leur règlement.

      Ce fond de réserve ne règlera pas la question du financement des retraites ; ce qu’il faut, c’est de revoir la cotisation dite patronale et les exonérations qui sont inadmissibles.

      Si un fond devrait être créé, il devrait regroupé toutes les réserves y compris celle de l’arcoo et de l’agirc et être intégré dans une banque populaire qui maitriserait alors les disponibilités en vue de l’investissement pour les hommes.
      Cet argent placé ne devrait en aucun cas servir pour détruire de l’emploi à travers des fonds de pension américains que nous retrouvons actuellement dans les groupes français.

      Ces fonds utilisés doivent seulement garder leur valeur et être prêtées avec des indexations sur l’évolution des salaires pour ne pas pas perdre de valeur.
      Ce n’est pas cela qui se passe avec un gouvernement qui fixe à ce fond de réserve des règles qui sont celles des fonds de pension capitalisés.
      Je me demande quel pouvoir a ce directoire.
      Babeuf42

  • Vive la répartition, à bas les actions bis...........et encore plus, c’est la réponse a donner à ceux qui bêlent à la télé," mais comment sortir de la crise",mais en liquidant les intermédiaires côtés en bourse. En récupérant nos biens publiques et cerise sur le gâteau, en confisquant les biens et les machines de tous les sauveurs d’entreprises, qui ont reçu des sommes considérables pour les dépecer,trois ans après. L’action ,c’est la mort de l’espoir,le" sable de mer "dans le béton d’une société.
    No future to me, in the U.K cela vous rappelle surement quelque chose !
    marie.lina