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aux guichets de La Poste : rénovations = pièges à pognon !

Publie le jeudi 30 octobre 2008 par Open-Publishing

Il existe des moments jouissifs dans la vie d’un postier, des paroles d’anthologie qui ne s’oublient pas. Souvenez vous de ce moment lyrique exceptionnel de cet ex-DG de La Poste Grand Public...

RÉNOVATIONS : PIÈGES À POGNON !

Il existe des moments jouissifs dans la vie d’un postier, des paroles d’anthologie qui ne s’oublient pas. Souvenez vous de ce moment lyrique exceptionnel de cet ex-DG de La Poste Grand Public : M Christian Kozar : "Alors maintenant les postiers : les postiers ont toujours fait ça, ils ont toujours vendu des choses, ils ont bien sûr vendu des timbres, ils ont vendu des choses, donc pour le postier il n’y a pas de difficulté entre les services marchands et le service public ; il y a complémentarité..." Cette prose est exceptionnelle, mais il y a mieux : "Nous sommes fiers de servir toutes les populations , donc nos clients. Nos usagers aussi pourquoi pas ! On a le service public aussi, le mot usager n’a rien de choquant. Eh bien ! on a défini un autre concept : c’est les gens. Les gens qui viennent à la Poste, voilà nos clients, nos usagers, les français, les étrangers, les riches, les moins riches ; les gens, voilà notre clientèle..." Nos patrons n’ont aucune limite dans le sarcasme et encore moins de retenue face aux médias. Pour plagier un fameux usager de La Poste, tout en s’accommodant d’égarements littéraires, "qui fait de la prose sans le vouloir est un c... sans le savoir".

"Ces gens là" ?

Nous connaissons tous l’adage "on ne prête qu’aux riches". La Poste l’applique plus qu’à la lettre en ne prêtant d’attention qu’aux riches. Les rénovations de bureaux décidées et réalisées tambour battant par La Poste ne sont destinées qu’à éblouir les usagers, "les gens" comme dit Christian Kozar. En effet, la "norme" des bureaux rénovés c’est dorénavant : une grosse boutique qui délivre aussi les instances, des automates, 2 (dans le meilleur des cas 3) guichets toutes opérations. Des présentoirs de produits à valeur ajoutée tous plus rutilants les uns que les autres, sont éparpillés dans la salle du public afin de masquer le peu de guichets toutes opérations restants, obligeant ainsi les usagers à un véritable jeu de piste afin de les ramener vers le "comptoir rapide" avec la main déjà au porte-monnaie. On saisit bien la nuance quand C.K affirme que "parmi les gens, il y a les riches et les moins riches". Il a donc déjà éliminé les pauvres de son vocabulaire. Et on comprend d’autant mieux , que La Poste, Service Public par excellence, donc au service de tous les publics, a fait le choix aujourd’hui d’agrandir la fracture sociale en discriminant les populations. Le riche passe avant le pauvre. Si les populations les plus aisées peuvent avoir accès à tout ce qui peut leur faire gagner du temps (le temps c’est de l’argent), les plus défavorisées quant à elles n’auront qu’à subir les affres de l’attente entre des écrans vantant des destinations de vacances, des recettes de cuisine équilibrée à l’attention de ceux qui auront le loisir d’en profiter, à savoir une fois de plus les plus aisés. Le pauvre lui n’a que le droit d’essayer de rêver ! Les directeurs nous rétorquent qu’ils ne font pas de discrimination. Alors pourquoi par exemple veulent-ils équiper à tout prix les plus démunis de carte de retrait (et avec un Génius ou une assurance vie c’est encore mieux) si ce n’est pour ne plus les voir retirer 10 euros au guichet. La rentabilité des opérations est ainsi pesée. Ejecter les pauvres des bureaux voilà la nouvelle orientation de l’Enseigne, s’ils persistent alors qu’ils patientent.

Une nouvelle page de la ségrégation sociale est en train de s’écrire.
Refusons d’être les complices de cette lecture immonde le la société !

La fierté du service public est de servir tout le monde sans exception !

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