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Dolez seul pour le socialisme au sein du PS !

Publie le dimanche 2 novembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Quid de l’économie de marché au PS (au 30/10/2008) ?

Je propose ici un extrait du texte de Laure Jinquot postée sur LGS le 30/10/2008 sur le statut de l’économie de marché au sein de la gauche du PS. C’est une question théorique cruciale - on repère qui a un profil social-démocrate et nons socialiste - qui n’empêche nullement de considérer qu’’il y a un intérêt stratégique majeur à l’union des courants gauches à l’intérieur du PS . Vouloir aller vers le socialisme (1) un néo-socialisme (2) me semble positif ; beaucoup plus que les redites floues sur l’économie-mixte ou la redistribution des richesses. Et j’epère que Marc Dolez animateur de Forces militantes ( http://www.forces-militantes.org/ ) n’est pas le seul à conserver la perspective d’un socialisme du XXI ème siècle ! Mais il y a évidemment bien d’autres enjeux que cette question : l’union de la "gauche critique" du PS va peut-être permettre d’empêcher une nouvelle dégénérescence droitière, déjà bien prononcée (3) au grand malheur de certains communistes et certains écologistes, ceux qui lorgnent sur les "strapontins" laissés par le PS.

Donc de bonnes raisons de ne pas se contenter de la lecture de l’extrait de "Où est et où va la « gauche socialiste" ? par Laure Jinquot

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7355

En défense de l’économie de marché

Du point de vue économique, la motion C reprend dans la contribution de Hamon l’étonnante affirmation : « on voudrait nous faire croire que s’opposent, au Parti socialiste, partisans et adversaires de l’économie de marché. Pas de collectivisme chez les socialistes. Pour nous, la question n’est pas celle de l’acceptation ou non de l’existence du marché, mais celle des réponses politiques proposées pour réguler et redistribuer les richesses », « il faut en passer par un rééquilibrage entre le marché et la puissance publique » ... Affirmation étonnante car Dolez, contributeur de la motion C et militant de longue date du parti socialiste, expliquait pourtant : « nous refusons de considérer le capitalisme comme un horizon indépassable et nous ne renonçons pas à un autre moyen d’organisation sociale, fondé sur la socialisation des moyens de production et d’échange ». Pour lui, le socialisme « reste cette idée neuve ».

La contribution de Dolez était en outre la seule à rejeter la nouvelle « déclaration de principes » du PS, « déclaration qui entérine le ralliement des socialistes français au capitalisme et leur alignement forcé sur la social-démocratie européenne ». Ces deux pensées politiques résument ainsi les deux pôles au sein de la gauche du PS, l’un pour une économie capitaliste, l’autre pour une économie socialiste.

Entre le pôle Hamon et le pôle Dolez, on trouve les trois autres contributions : Mélenchon mettait en avant le mot d’ordre de « planification écologique » qui permettait de « donner du sens concret au système de l’économie mixte auquel se réfère désormais la déclaration de principe du Parti socialiste » et sera « un levier pour la mise en place de l’économie mixte » ; Filoche était « pour une économie mixte de développement durable (...) avec un fort secteur public, élargi, en complémentarité avec un secteur privé démocratiquement régulé, stimulé et dynamique », et pour Lienneman « les socialistes doivent prendre appui sur les failles du système, sur les mutations en cours pour l’orienter dans une direction radicalement différente, se fixant comme priorité la lutte contre les inégalités, la juste répartition des richesses et le progrès social ».

Merci Laure Jinquot pour ces précisions.

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7355

Christian Delarue

1) En finir avec ce capitalisme, ouvrir des perspectives vers le socialisme - C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article434

2) Vers un néosocialisme vert : Etendre le marché ou le circonscrire ? - C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article354

3) Critiques du PS sur ces points :

*"Démocratie socialiste" le dernier combat avant de rejoindre la gauche ? Le courant "Démocratie socialiste" va-t-il quitter le PS et rejoindre la gauche ?

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article66701

*Deux critiques de la "société de marché" :

http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article58371

Ma ligne politique :
le Jeudi 15 mai 2008 (17h37) :

Le peuple a besoin d’une gauche unie et offensive

http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article66141

un ligne différente, sauf erreur, de celle de Laure Jinquot qui semble s’accommoder d’un retour de la "gauche plurielle" avec le PCF .
Le PS et l’élection présidentielle : Bilan et perspectives

http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1165

Messages

  • "Filoche était « pour une économie mixte de développement durable (...) avec un fort secteur public, élargi, en complémentarité avec un secteur privé démocratiquement régulé, stimulé et dynamique"

    Je ne pensais pas Filoche aussi naïf. En effet, garder quelques espoirs dans un secteur privé que l’on réussirai à maintenir démocratiquement régulé est de la plus pur fantaisie, une sorte d’utopie frôlant l’inconscience. Doit être croyant Filoche ! il est persuadé que les miracles sont monnaie courante et réels.

  • Entre la propagande éhontée de la télé qui nous vend Delanoe-Aubry, comme elle nous a vendu Sarko par Ségo sondagièrement propulsée, et la composition du PS qui ralie le troisième âge aisé, le patronat "gentil", l’élu droitisant "compassionnel" et les opportunistes de tout bord en mal de carnet d’adresses, il est clair que le prochain secrétaire sera à droite, comme sa politique.

    Sauf surprise les tendances de gauche de Hamon à Filoche n’infléchiront pas la dérive, car le PS est à l’image des soutiens objectifs du Marché que sont Hollande et Royal, qui n’ont jamais dénoncé la parenthèse Jospin, caractérisée par une adhésion active et honteuse au marché, mais on continué à tenir une opposition tout à fait invertébrée, en signant les points cruciaux de la droite : le rejet du référendum, la LOPP, enfin tous les textes qui structurent l’action de cette droite extrème au pouvoir, ou en refusant le combat, comme Moscovici qui s’est permis de théoriser l’abstention.

    En personnalisant le volet population, on peut signaler également que Hollande et Royal finissent tous deux en flirtant avec l’ISF. Ce n’est pas rien en termes de trajectoire sociale et de signification symbolique, devant la masse des travailleurs pour qui la décennie qui vient de s’écouler représente un recul social sans précédent, un siphonnage des ressources inouï par les forces capitalistes et leurs mercenaires politiques.

    Il faut que les geux, les militants de base vraiment à gauche, les sans-papiers, les déshérités, les exploités de partout se calent bien dans leur tête que le PS n’est plus à gauche, en tant qu’appareil et en tant que population, Y subsistent des ilots, des indivividualités qui ne pèsent pas sur le cours de ce parti. C’est tout le malheur de la gauche aujourd’hui, qui doit absolument écarter et/ou siphonner les militants sincères pour qu’ils quittent le Titanic PS qui nous entraine au fond, par son immobilisme soumis au marché, sa fausse opposition qui valide les coups de hache que nous assène la Lepénie honteuse.

    Soleil Sombre

    • Revenir sur le congrès de l’Arche de 1991 !

      Chers camarades du PS, la conjoncture vous pousse à revisiter votre passé et les politiques menées depuis plus de 25 ans. Revenir sur votre congrès de l’Arche et sur les propose de Huchon ou Rocard du début des années 90 serait déjà un geste symbolique fort pour donner de l’espoir à gauche. Nous n’y croyons plus. Mais puisque vous avez une gauche interne qui se bouge, alors il y a peut-être y avoir des changements internes. Mais ce n’est pas un petit bougé qui est attendu, c’est un séisme !

       Le karcher contre les voyous de la finance pour nettoyer la city ne suffira pas.

      On se souvient des termes forts employés par Sarkozy contre la colère
      des jeunes des banlieues délaissées Il n’avait pas hésité comme ministre
      de l’Intérieur de prometttre de « nettoyer au Karcher » la cité des 4
      000 de La Courneuve. « Les voyous vont disparaître, on va nettoyer la
      cité des 4 000. » Ces propos musclés peuvent-ils être tenu contre les
      voyous de la finance ? Pas par Sarkozy. A la rigueur contre quelques traders
      afin de refonder le capitalisme.

       Le système capitalisme ne borne plus l’horizon de la gauche !

      Si le PS à l’occasion de cette crise systèmique ne revient pas sur le
      congrès de l’Arche de 1991 ou a été affirmé que le "capitalisme borne notre
      horizon pour longtemps" alors il y a tout lieu de penser qu’il va participer
      d’une façon ou d’une autre, seul ou avec d’autres sur strapontins, à la
      refondation du capitalisme.

      Christian Delarue

      Deux poids, deux mesures.
      Le 31 octobre 2008.

      http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2607