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Mélenchon crée le "Parti de gauche", et vise les échéances européennes

Publie le mercredi 12 novembre 2008 par Open-Publishing
15 commentaires

A peine quelques jours après notre départ du Parti socialiste, nous nous réjouissons du mouvement de soutien qui s’exprime envers notre démarche, aussi bien depuis les rangs socialistes que l’ensemble de la gauche. En à peine 3 jours, nous avons déjà enregistré plus de 3 000 soutiens sur le modeste site www.casuffitcommeca.fr que nous avions ouvert vendredi 7 novembre.

Ces soutiens montrent l’immense énergie disponible dans notre pays pour changer la gauche, affronter la droite et ouvrir une alternative au capitalisme de notre époque. C’est pourquoi nous annonçons la fondation du « Parti de Gauche » avec tous ceux qui partagent ces orientations.

D’ores et déjà Claude Debons, cheville ouvrière des collectifs contre la Constitution européenne participe à notre démarche. Eric Coquerel est également en train de la rejoindre avec ses amis du MARS - Gauche républicaine. Ce n’est qu’un début. D’autres noms seront annoncés dans les jours qui viennent.

Nous voulons que le « Parti de Gauche » soit un parti unitaire à gauche. Nous voulons en faire un trait d’union au service de la constitution d’un front de forces de gauche pour les élections européennes, sur une ligne claire de refus du Traité de Lisbonne et de construction d’une autre Europe. Dans ce but nous avons d’ores et déjà demandé à rencontrer notamment le PCF et le NPA.

Nous voulons aussi que le « Parti de Gauche » soit un parti gouvernemental capable, avec d’autres, d’entraîner la société au service d’un projet majoritaire pour changer la vie du plus grand nombre dans notre pays. Le « Parti de Gauche » sera enfin un parti résolument républicain, défendant sans concession la souveraineté du peuple, la laïcité des institutions et de la société et l’intérêt général contre le productivisme face à la crise écologique.

Nous avons dit que nous mettions nos pas dans ceux d’Oskar Lafontaine. Ce dernier sera présent lors du lancement du « Parti de Gauche ». Nous serons heureux de l’accueillir le samedi 29 novembre lors du meeting de lancement du Parti de Gauche en région parisienne.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=638

Messages

  • Et hop ! Encore une petite chapelle....

    Il fallait oser appeler son parti "la gauche" JLM l’a fait...

    Sans rire. Il nous explique dans cet article que :

    "Quand on a dit gauche on a tout dit".

    Ah bon ? !!??

    Beh dis donc je m’en étais pas aperçu je pensais même que c’était le contraire.... Enfin comme ça on peut noter que MG Buffet et lui ils sont bien en accord " la gauche la gauche la gauche" !!

    M’enfin, c’est une blague cette histoire.

    Quand on a dit gauche on a rien dit. Aujourd’hui, en tout cas, quand on dit "gauche" on ne dit plus rien.

    A moins que JLM se place dans la perspective de revenir aux années 70 où effectivement à la rigueur le concept de "gauche" avait un contenu( déjà trop flou et ambigu mais un pue plus solide reconnaissons le ).

    Mais non donc, AUJOURD’HUI, quand on a dit "gauche", non seulement on n’a pas tout dit, mais encore on n’a rien dit !

    On n’a rien dit sur le rapport capital/travail.

    On n’a rien dit sur la propriété et l’appropriation des moyens de production.

    On n’a rien dit sur ce qu’on pense être une démocratie ni sur ce qu’on pense être un citoyen.

    On n’a rien dit sur l’Etat, la nation, l’Union Européenne.

    On n ’a rien dit sur son projet politique.

    Je vais même aller plus loin - aujourd’hui quand on dit "gauche" il y en a un paquet d’entre nous qui entendent "trahisons", "renoncements", "embourgeoisement", "défaites", "abandons" etc etc.

    Bref, tout ça ça fait donc une chapelle de plus, même si celle là risque d’être assez conséquente pour faire de l’ombre au NPA. Par exemple. Ou pour englober une partie du PCF, autre exemple.

    Peut être que quand tous ces egos dilatés auront leur petite chapelle, leur petit clocher, leur cour, leur moment de gloire, et bien peut être alors qu’ils pourront commencer à travailler au rassemblement ?

    La Louve

    • Salut LA LOUVE
      Un rassemblement avec ces gens là ????? Tu plaisantes j’espère !!!!

      LIBERTAD

    • Peut être que quand tous ces egos dilatés auront leur petite chapelle, leur petit clocher, leur cour, leur moment de gloire, et bien peut être alors qu’ils pourront commencer à travailler au rassemblement ?

      rassemblement ? il n y pense meme pas ,il ne savent pas ce que cela veut dire .
      ils prechent pour "leur" paroisse.et ceux la ,comme beaucoup d autres, j espere sincerement qu ils seront suffisamment dilatés comme tu dis , vu l’endroit ou ils peuvent se le fourrer , leur projet !

      Makhno

    • Et si, beaucoup plus simplement, cette nouvelle structure permettait aux nombreux socialistes fatigués du PS de transiter vers une véritable "gauche", effectivement, celle qui reste à constituer à... rassembler ! Ne croyons pas qu’on passe facilement du PS au NPA ni même au PCF ni encore qu’on s’efface avec légèreté d’une structure militante pour s’enfoncer dans je ne sais quelle absence prolongée...
      L’initiative de Mélenchon et de Dolez est à considérer de près, objectivement, sans a priori, en pensant aux développements possibles plus qu’aux écueils bien sûr inévitables !!!!
      Serait-on à ce point désespéré qu’on devient désespérant ?

    • Evidemment il est de beaucoup préférable qu’on ne se "rassemble" que tout seul ! Mais, dis-nous, Libertad, ce qu’il advient alors de la ...dialectique ???? Je sais bien que le mot lui-même est maintenant ringard, même au sein des actuelles instances dirigeantes de grands partis situés à gauche de l’échiquier politique, mais peut-être serait-il temps de revoir la position !!!!

    • LA LUTTE DES PLACES VOYONS ....

      Notre cher sénateur, bien qu’il ne soit pas le plus mauvais,n’était pas sans savoir ce qui l’attendait en quittant le PS....député européen serait bien non ?
      Suffirait de rassembler un peu de monde, trouver quelques estrades....

      Pour autant, je me garde bien de mettre "dans le meme sac" toutes celles et tous ceux qui quittent le PS, ou vont le quitter, pour d’excellentes raisons : coté PCF je ne crois pas etre le seul à en avoir fait autant.

      Qu’on le veuille ou non, les chapelles existent (et ce n’est sans doute pas fini) et chacune d’elle croit détenir la vérité.
      J’observe cependant qu’il ne manque pas de points communs entre elles, insuffisemment pour créer un seul PARTI DE LA GAUCHE (ou un seul NPA d’ailleurs).
      Mais bien assez pour rassembler celles et ceux qui veulent que ça change vraiment, qu’ils soient dans les chapelles ou en dehors.

      Et ce n’est pas en comptant sur les chefs de file des chapelles en question qu’on y parviendra.

      J-C COUALAN

    • Libre à toi muncerus d’apporter ta caution a ces politicards champions de toutes les trahisons qui sentent n’avoir plus d’avenir au PS tentent de se presenter comme leaders d’une nouvelle organisation.
      Pour moi c’est hors de question !!!!!!!!!!!

      LIBERTAD

    • C’est vrai que la sortie du PS de ces deux petits courants (il n’est pas impossible d’ailleurs qu’ils soient suivis de troupes plus nombreuses si le courant libéral ultra-majoritaire au PS n’a pas l’intelligence de laisser un peu de crème fraiche à la gauche du PS) nous complique un peu la tâche.

      Car soyons clairs, les communistes (de gauche), qu’ils se disent communistes ou pas, n’ont cessé de marquer des points ces derniers temps.

      Que ce soit le PCF en son entier qui a résisté électoralement, des courants de gauche dans ce parti qui se sont renforcés, du NPA qui se renforce, d’initiatives de communistes non encartés vigoureuses et déterminées, du maintien de courants comme LO ou d’autres, de la présence affirmée et maintenue de courants anars même très minoritaires, etc , une recomposition s’était mise en place sur un fond d’immobilisme de la direction du PCF, de social-libéralisme paralysé et explosé du PS, et de vaporisation des dérivés des pro-bovétistes.

      Là, dans un contexte presque inchangé, la tendance un peu plus réformiste et intermédiaire de la gauche s’est un peu ressaisie, des initiateurs de l’appel de Politis à la sortie du PS de Mélenchon-Dollez, il y a comme une bouée de sauvetage divine qui apparait soudain sous les yeux d’une partie des dirigeants du PCF, pendant que le PS est en train de montrer son enracinement dans le libéralisme, son immobilisme, son éclatement , sa paralysie (si il continue ainsi de servir à rien, la bourgeoisie risque de dissoudre le PS).

      Mais cela permettra peut-être d’éclaircir ainsi un peu plus le terrain de jeu , car je ne pense pas que le tandem en sortie croit qu’à lui seul il puisse muter en parti assez important. Il s’agit donc d’une sortie avec un projet d’alliance politique.

      Mais en attendant les propositions concrètes et réelles qui semblent se diriger avec comme échéances principales des élections, mais rien sur le combat social et politique pour faire reculer maintenant Sarko, le terrain est déjà bien occupé.

      A trop tarder, jusqu’au ridicule, la sortie de melenchon et dollez arrive bien tard.

      Nous ne les avons pas attendu, qui des communistes hors parti, qui des communistes de Partis, du PCF à LO, du NPA à bien d’autres, pour avancer.

      Avancer sur les questions politiques, avancer sur les batailles sociales et comment les mener. La détermination sociale croit en même temps qu’elle cherche les chemins pour ne pas se faire baiser par les erreurs du passé. Notamment contre le crétinisme institutionnel.

      Mais finalement la leçon de fond, que je prends avec plaisir, n’est-elle pas que, après avoir attiré des militants de gauche, le PS commence à les perdre sur sa gauche , un à un, une à une, paquets par paquets, du moins ceux qui ne sont pas devenus social-libéraux.

      Le PS n’attire plus , il perd de sa substance sur sa gauche au fur et à mesure qu’il glisse à droite.

      C’est à l’image de ce qui se passe au fond dans la société.

      Une bonne nouvelle.

      Tenir bon le cap à gauche (pas de reprise d’un slogan.....), tenir bon la défense ferme des interets sociaux, des travailleurs, de l’objectif d’abattre le capitalisme et de construire le pouvoir des travailleurs, du refus des compromis affaiblissants avec le PS et on verra que les éclatements du PS s’amplifieront, les révolutionnaires gagneront en puissance même si des courants entre eux et le social-libéralisme apparaissent et se renforcent logiquement par le mouvement même de la lutte des classes.

      la France n’est pas l’Allemagne, l’opération Die Linke n’est pas transposable aisément.

      la bataille pour l"unité, comme disait l’ami Bernard, passe d’abord par mettre ensemble en marche, sur des tâches concrètes, à défaut d’un beau parti, les révolutionnaires.

    • Je suis trés content que JLM quitte le PS, ce n’est pas trop tôt !!!!
      Il cré un nouveau parti ? tant mieux !!!!
      Je pense que l’avenir peut-être là !
      L’avenir le dira !
      Bravo JLM

      unanonyme

  • Faudrait savoir de qu’elle gauche il parle dans la mesure ou il ne fait aucune proposition politique ; on est loin d’un débat de fond, on sent tout de suite la mise en place d’un conglomérat politique dans un but purement électoral ; Je suis peut-être injuste en émettant un jugement si hatif, mais je m’aime pas ce qui est basé sur rien et ressemble à de l’accord circonstanciel.

  • Moi, il y a un truc que je ne pige pas... Ce matin dans mes courriels, JLM et M.Dolez s’adressaient à moi individuellement et me proposaient leur nouvelle soupe (et celle là espérons qu’elle ne sera pas populaire !) Je me pose une question ! Je me pose une question ! Qui leur a refilé mon adresse e-mail ? Etant adhérent (encore pour un mois et demi) du PCF, je n’ose croire que celle-ci a été divulguée pour tenter de fédérer (autour de quoi d’ailleurs ?) ou encore moins vendue... Quoiqu’en y réfléchissant bien, vu l’état de déliquescence de notre parti... SVP donnez-moi une piste... Je ne sais plus où aller, vers qui me tourner pour MILITER... Alol44
    Petite Précision (PP car PS ça fait drôle) : Je suis Marxiste et non "de gauche" !

    • Tu dois être inscrit à pas mal de listes comme la plupart d’entre nous.
      De toute façon, après tout, je trouve que la Mélanche ne figure pas si mal dans ma boîte antispam, entre une offre d’allongement de bite et une promo teutonique (ta reum) de Cialis ou Viagra ! Faites des copies d’écran en souvenir, les gars !!!

       :)

      Brunz

    • Ce qui est intéressant dans la position de Mélenchon-Dolez c’est que le PS va se scinder en deux ou trois...Le groupe Ségolène va jouer avec Bayrou-Modem,le groupe delanoê-Aubry va jouer la tradition SFIO,le groupe Hamon va hésiter quelques temps pour voir l’impact du parti de gauche de Mélenchon-Dolez avant de choisir son camp....

      Pour ce qui nous concerne,en tant que Communistes,nous pouvons prendre notre revanche sur Mitterrand ,qui nous a plumé électoralement dans les années 80 ,en lui rendant la monnaie de sa pièce en retrouvant notre étiage électoral au delà des 20 % en plumant la "volaille Socialiste" compromis avec le capitalisme .En organisant un "Front Commun" entre PCF-NPA-LO-POI et le parti de gauche de Mélenchon,sans tomber dans un DIE LINKE à l’allemande,nous pouvons faire reculer les idées des sociaux-libéraux pour rendre populaire la rupture avec le capitalisme,chaque force amenant ses propositions pour enrichir la nouvelle socièté socialiste et communiste à créer le plus vite possible.

      La crise accélère les prises de position des dirigeants politiques actuels de la mouvance de gauche,car Sarko et son équipe ont récupéré la diatribe sociale-libèrale et rendu le discours de collaboration de classe du PS inaudible dans les masses populaires .......D’où le succès dans les sondages du camarade Besancenot en attendant le congrès du PCF qui sortira des nouveaux dirigeants plus crédibles que les dirigeants actuels.Le capitalisme est très malade,ne lui laissons pas le temps de guérir pour profiter de l’actualité de nos idées de transformation sociale que le peuple attend avec impatience, si ce n’est avec détresse.....

      Soyons optimistes et offensifs,c’est à notre tour de rigoler un peu après tant d’années de vaches maigres .........

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

  • Le baptême du Parti de gauche"

    Article de Rouge n° 2275.

    Le départ de Mélenchon du PS, avant même que ne s’achève le calamiteux congrès de Reims, a surpris tout le monde. Même une grande partie de ses partisans, regroupés au sein de l’association Pour la République sociale (PRS). Et, il faut bien le dire, nous aussi.

    Mélenchon fustige un vote à 80 %, qui consacre « l’évolution du PS vers un parti démocrate »1. Il accuse Royal de se tourner vers Bayrou et souligne qu’à l’exception de la motion Hamon, toutes les autres ont accepté le traité de Lisbonne, l’allongement de la durée des cotisations de retraites, le maintien des troupes en Afghanistan. Nous ne pouvons que partager l’essentiel de ce réquisitoire même si, pour notre part, cela fait belle lurette que nous l’énonçons, car il y a bien continuité entre les motions de congrès Royal/Aubry/Delanoë, les politiques sociales-libérales menées par les gouvernements de gauche successifs, le caractère inaudible de l’opposition socialiste à Sarkozy.

    Le débat s’ouvre avec le Parti de gauche. À peine créé, celui-ci a tendu logiquement la main au PCF. Mais il a aussi demandé à rencontrer le NPA. Cette demande n’est pas motivée par la proposition de fusionner nos deux mouvements dans un même parti. Si tel était le cas, gageons qu’il y aurait eu moins de précipitation pour lancer le parti, choisir le nom, ouvrir le site Internet… Le Parti de gauche sera « un parti gouvernemental capable, avec d’autres, d’entraîner la société au service d’un projet majoritaire »2. Cette définition est floue, mais elle laisse ouverte la possibilité de gouverner demain avec ceux que Mélenchon vient de quitter. Il dit vouloir « mettre ses pas dans ceux d’Oskar Lafontaine [leader de Die Linke, en Allemagne] ». Un chemin qui risque bien de ramener au point de départ : la cogestion des grandes institutions de la bourgeoisie. C’est ce que fait déjà Die Linke à Berlin et le débat qui l’a miné en Hesse3. Le Parti de gauche veut aussi être « un parti résolument républicain, défendant sans concession la souveraineté du peuple, la laïcité des institutions », alors que le NPA souhaite la transformation révolutionnaire de la société.

    Cela fait de solides divergences, que Mélenchon a l’honnêteté de reconnaître en déconnectant la proposition d’une alliance aux élections européennes du reste. La résolution soumise au vote du congrès du NPA prévoit l’ouverture de discussions, sur la base d’un « plan d’urgence », dans le but de « constituer des listes de rassemblement anticapitalistes aux élections européennes, en France » 4. Cela suppose un programme clair et l’indépendance absolue avec toutes les forces qui mettent en œuvre les politiques gouvernementales et européennes de destruction des acquis et des droits sociaux. Le comité d’animation national provisoire du NPA, qui se réunira début décembre, en débattra et mandatera des délégations pour les rencontres unitaires. Fin janvier prochain, le congrès de fondation tranchera.