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Lettre ouverte de Jennar à Mélenchon

Publie le jeudi 13 novembre 2008 par Open-Publishing
17 commentaires

Certains vont finir par croire que je suis le porte parole de Jennar, qu’ils se rassurent il n’en est rien. Cependant ce courrier à Mélechon valant son pesant de cacahouète, je ne résiste pas au plaisir de le faire partager. Michel Mengneau.

Lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon

par Raoul Marc Jennar

Cher Jean-Luc,

Au nom de ce qui nous rapproche, permets-moi de t’écrire avec amitié, mais avec franchise.

Nous fûmes ensemble pour faire campagne contre le Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Nous nous sommes retrouvés à Versailles, le 4 février dernier, pour combattre ce copié-collé du TCE qu’est le Traité de Lisbonne.

Entre-temps, tu avais adopté, après le référendum, la synthèse du Mans du PS qui gommait le « non » et, dans ta réponse à ma « lettre ouverte à un socialiste du non », tu avais alors justifié ta position par l’espoir de faire ainsi désigner, comme candidat PS à la présidence de la République, Laurent Fabius, un des artisans de ce néo-libéralisme que tu dénonces (c’est lui qui, parmi beaucoup d’autres mauvais coups, a fait adopter la loi de déréglementation financière). Entre-temps, après avoir combattu en interne la candidature de Ségolène Royal, tu as fait campagne pour elle l’an passé.

Tu me rappelles ces grognards qui, en bougonnant, finissaient toujours par suivre. Je ne te ferai pas un mauvais procès et je n’insisterai pas sur le fait que tu fus un fidèle du Mitterrand de l’après 1983 et du traité de Maastricht et que tu partages la responsabilité de ce qu’a fait le gouvernement PS-PCF-Verts comme ministre de Jospin. Pour moi, ce qui compte, c’est qu’en 2002, tu as lucidement analysé les raisons de la défaite du social-libéralisme. Maintenant tu viens de rompre. Beaucoup s’en réjouissent. Beaucoup aussi se demandent : pourquoi maintenant ? Et pour faire quoi ?

J’ai lu ton livre « En quête de gauche » avec attention. Comme tout ce que tu écris. Parce que nous avions fait ensemble campagne contre le TCE et qu’un jour, au Forum Social Européen, tu m’as dit que tu t’inscrivais dans la tradition de 1789 et de Jaurès. Des références qui comptent pour moi, même si tu ne m’as pas parlé de 1793 et de 1871 qui comptent encore plus à mes yeux. J’emploie à dessein ces références historiques sachant ton attachement à la République. C’est dans ce livre et tes propos récents que je cherche l’explication de ta démarche nouvelle. Tu ambitionnes de créer un « Die Linke » français. Avec un partenaire privilégié : le PCF. C’est en soi respectable, mais cela ne permet pas l’union de toute la gauche à la gauche du PS.

Parce que l’histoire de la gauche française n’a rien à voir avec celle de la gauche allemande. Les composantes de « Die Linke » n’ont pas le passé de la gauche française. La social-démocratie allemande, qui a fait assassiner Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en 1919, a renié le socialisme, la lutte des classes et la laïcité dès 1959. Le communisme allemand fut stalinien jusqu’à la chute du Mur.

Parce que les objectifs de « Die Linke » - cogérer les institutions avec la social-démocratie, avec les résultats antisociaux déjà visibles à Berlin - ne sont pas ceux de toute la gauche anticapitaliste française.
Parce que les raisons de ta démission du PS justifient pleinement qu’on ne fasse pas alliance avec ce parti que tu viens de quitter.

Parce que, à la gauche du PS, entre le PCF et presque tous les autres, il y a une profonde division non seulement sur la question des rapports avec la social-démocratie, mais sur des questions de fond comme les finalités de la production, de la croissance et de la consommation, les questions énergétiques, les questions écologiques, le réchauffement climatique, le nucléaire civil et militaire, la diversité culturelle, le profil démocratique d’une autre République française et d’une autre Europe, la présence de la France dans l’OTAN. A moins de s’en tenir aux ambiguïtés et aux silences des défuntes 125 propositions, un programme commun précis pour une société post-capitaliste ne paraît guère possible sur ces questions essentielles.

Encore une fois, ton choix est respectable, mais il ne me paraît pas prendre en compte les défis de ce siècle. Il ignore que la question sociale comme la question écologique trouvent leur origine dans le capitalisme et que c’est le capitalisme qu’il faut combattre et non pas seulement sa version néo-libérale actuelle. En outre, en privilégiant un partenaire, tu places ta démarche et ceux qui vont te suivre dans la dépendance d’un PCF crispé sur la survie de son appareil et de ses élus.

Tu conviendras que, sauf à faire du Cohn-Bendit, l’unité sans un accord sur un contenu dépourvu de toute ambiguïté et sur une stratégie pour le mettre en œuvre n’est qu’une opération électoraliste sans lendemain. Or, cet accord-là n’existe pas à la gauche du PS. En dépit des propos incantatoires de ceux qui en rêvent et qui n’en peuvent plus d’attendre au point de s’intoxiquer d’illusions.

Comme j’aurais aimé que, à la manière dont tu as tiré les leçons de la déroute du PS en 2002, tu aies tiré les conséquences de l’échec de 2006, en te souvenant qu’une semaine à peine après notre victoire unitaire au référendum de 2005, la secrétaire nationale du PCF annonçait « mettre sa candidature dans le débat » pour les présidentielles. Ce qui allait déterminer toute la suite.

Comme j’aurais aimé que, bénéficiant de l’impact de ta démission, tu te sois placé à égale distance de toutes les composantes à la gauche du PS. Comme j’aurais aimé que, sans interlocuteur privilégié, tu aies proposé à tous un débat sur le contenu démocratique, social, écologique et culturel d’une vraie alternative au capitalisme et une stratégie cohérente pour ne pas retomber dans les marasmes de la gauche plurielle.

Tu as fait un choix différent. Je le respecte. Mais je le regrette.
Cordialement,

Raoul

mercredi 12 novembre 2008

Messages

  • l’unité sans un accord sur un contenu dépourvu de toute ambiguïté et sur une stratégie pour le mettre en œuvre n’est qu’une opération électoraliste sans lendemain.

    Tout est dit.

    Chico

    • Mais un accord encore faut-il le vouloir et encore faut-il accepter de rencontrer les autres et mettre ses propositions sur la table !

      Et la c’est le refus du facteur:refus de rencontrer le PC,Mélenchon,et toutes les autres composantes de la gauche de la gauche.

    • Et la c’est le refus du facteur:refus de rencontrer le PC,Mélenchon,et toutes les autres composantes de la gauche de la gauche.

      Eh oui, c’est bien la que se situe le problème !...

    • où avez vous vu ou lu que Besancenot (plus exacrtement la LCR ou le NPA) refuse de rencontrer le PC et même Mélenchon ?
      à ma connaissance pour le PC c’est plutôt l’inverse (à ne pas confondre ce type de rencontre souhaitable avec la pathétique participation à des réunions visant à remettre en ordre de marche la défunte gauche plurielle).
      en ce qui concerne mélenchon, il vient de sortir du PS, monte son parti comme un petit chef (il n’y a qu’à lire les contributions de ses ex camarades de la gauche du PS, pour le moins étonnés par cette décision prise sans débat collectif) et aussi sec demande au facteur de faire allégeance à ses propositions.
      premièrement ce n’est certainement pas Besancenot tout seul qui prendra la décision de rencontrer Mélenchon, ou alors on est bien loin d’un fonctionnement réellement démocratique comme souhaite le mettre en application le NPA et ceux qui contribuent à le construire.
      deuxièmement, la réponse de Besancenot ne fait que répondre sur le fond, donc ni n’accepte ni ne refuse cette rencontre, mais se borne à rappeler l’indépendance totale vis à vis du PS pour mener une orientation politique vétitablement anti capitaliste. rien n’est fermé donc.
      et ce sera l’instance collective de décision du NPA qui décidera de la rencontre ou non avec Mélenchon (représentatif de qui, de quoi d’ailleurs pour le moment ?).

    • représentatif de qui, de quoi d’ailleurs pour le moment ?.

      C’est bien la question et Jennar ne s’y est pas trompé dans son analyse. Que Mélenchon quitte un PS complétement à droite, il n’y a rien de plus logique. Mais qu’il soit anticapitaliste sur le fond je n’en suis par absolument persuadé, donc il parait peu réaliste que des accords ce fassent avec ceux qui rejettent complétement le capitalisme et prônent une autre société.

    • Pour un front de lutte, c’est acquis par principe. Le PdG de Mélenchon sera accueilli à bras ouvert par tous, et plus encore par le NPA qui est dans tous les fronts de lutte contre le système, par principe.

      Par contre, ne mélenchons pas tout !

      Pour défendre un même programme électoral que le NPA , il faudra que Mélenchon choisisse entre retaper le capitalisme ou le démolir !

      Au PS, il avait choisi de le défendre. Espérons qu’il se range enfin dans le camp de la révolution et ne fasse pas une fausse sortie de coquette, juste pour un siège à Strasbourg !

    • Bonjour,permettez moi de vous donner mon sentiment sur ce qui est entrain de se passer.Je crois rêver, voir halluciner ! Pourquoi ? Depuis plusieurs mois nous sommes nombreux et nombreuses ( et de plus en plus...) à participer au processus de construction d’un nouveau parti anticapitaliste ( NPA). Nous avons été critiqué ,soupçonné,voir snobé par ceux qui ont fait le choix de ne pas nous suivre pour diverses raisons dont la principale était que la LCR ne pouvait pas rassembler autour d’elle seule.Nous avons dit et répété que ce n’était pas le cas et que le processus se construisait à la base avec des militants et des non militants ect...et cela fonctionne.Certes ce n’est pas simple car l’exigence démocratique impose une construction ou chacun doit pouvoir prendre sa place à l’égal des autres, ou toutes les voix doivent être entendues. A la rentrée, l’appel de Politis( signé par Gayssot quand même et d’autres....) à fait son apparition et là, soudain ,les soit-disant orphelins d’une alternative à gauche( en fait les anti-NPA) nous en ont fait des tonnes sur le thème "enfin une bonne nouvelle !! ".Et puis..et puis, voilà maintenant la vrai, la vrai bonne nouvelle : Melenchon et Dolez quitte le PS ! La belle affaire.Voyons la suite. A peine cette démission annoncée ( on n’y croyait plus depuis le temps) les deux compères nous annoncent ,devinez quoi ?La création d’un nouveau parti à gauche, le site existe déjà, le nom du parti aussi " Le parti de gauche" la date de congrès aussi février 2009( à peu près comme le NPA) avec en guest star Oskar Lafontaine qui représentera Die Linke qui je le rappelle vient de s’unir dans plusieurs Land allemand au SPD ( PS allemand très ,très social-libéral).Alors question, de qui se moque -t-on ? Ceux qui ne voulait pas d’un parti autour de la Ligue accepte sans cligner un rassemblement autour de deux individus ( certes très illustres..) qui ont déjà tout mis en boite et on peut parier qu’ils se réservent d’avance une place de choix. Pour l’initiative démocrtatique ,c’est plutot raté ! Leur appel est en totale contradiction avec celui de Politis mais moi je ne l’ai pas signer, alors que Dolez en est l’un des instigateurs.Bref il est trop tôt pour tirer des conlusions trop hâtives sur les vrais motivations de cette initiative.Ce que je sais c’est que cela passe très mal chez ceux qui luttent et qui cherchent l’unité sur une orientation vraiment anticapitaliste et de transformation sociale( qu’ils soient ou non dans le processus NPA). Comme je ne suis pas parano et que je n’ai pas une vision policière de l’histoire,je crois que tout cela se résume à une question de gros ,gros ego .Mais bon, nous verrons bien l’avenir proche et la façon dont cette nouvelle organisation se positionnera notamment sur les élections européennes,les surprises seront surement au rendez vous, les bonnes, comme les mauvaises.

    • Coucou voilà Melenchon qu refait surface. Depuis plus de deux ans il joue à cache cache : un jour révolutionnaire, un jour au PS, mais surtout a aucun moment ne lâcher le cordon du PS, il est vrai que cela lui assure la douillette retraite, au combien confortable et rentable (du point de vue financier,) et cela mérite bien d’avaler un nombre considérable se couleuvre.

      Jean luc, te voila donc revenu auprès des politiciens arrivistes de feu les CUAL : DOLES, DeBON,COQUEREL,BIOLARUSI’ et pour clore le tableau le CHRITIAN PIQUET traite à la LCR. je pense que tu vas entreprendre le même travail de sape que vous avez fait pendant les présidentielles, mais sans plus de succès soit en sûr.

      De toute façon, comme toujours tu met tous tes espoirs dans de vagues combines électoralistes, mais ces temps là sont finis, la confrontation se feras dans la rue et tout les politiciens de ton espèce, gauche et droite confondu seront emportés sans retour par la colère populaire. Encore une fois mon pauvre Jean Luc tu as choisi le mauvais cheval, mais je ne me fait pas trop de soucis pour ton avenir, tuas sûrement prévu tes arrières.

      De toute façon, ayant fait de toute la population mondiale en 2006 la campagne de Fabuis pour la designation du candidat PS à la présidentielle de 2007 tu est donc solidaire de ses choix politique assumés publiquement (J’ai suivi à la télé les campagnes des trois candidats)

      Donc à partir de ces engagements tu défends entre autre ces choix fondamentaux de société à savoir :

      Election au suffrage universelle pour cinq ans d’un président de la république,concentrant, sans aucun controle tous les pouvoirs,chef des armées,responsables du déclanchement du feu nucléaire ........

      Maintient dans tous les scrutins electoreaus d’un systeme majoritaires à deux tours, éliminant de fait 40% des électeurs contestataires.

      Sur le plan économique maintient de l’économie de marché et du capitalisme
      Qui vient de nous démontrer d’une façon éclatante de son incapacité totale à gerer la planéte au profitde toute la population mondiale.

      Fabius, comme toi même,refusiez toutes propositions de démantélement de la force de frappe nucléaire, ainsi que toutes diminutions de nouvelles mises e chantier de materiel militaire.

      En ne tenant compte, parmis bien d’autre de vos projets, que de ces contradictions les plus ireversibles, il apparait clairement que nous ne nous batons pas pour le même monde et que dans l’etat actuel des choses tout accord de type électoral que tu semble concevoir est totalemant impossible.

      Bien sûr nous pouront toujours, dans larue nous retrouver ensemble contre notre enemi commun, mais ce sera alors pour detruire le capitalisme et imaginer la sociétée idéale .

      Raymond

    • 86**129,le NPA à refuser de rencontrer le PCF et Mélanchon,même si ça te déplait c’est la réalité !C’est le PCF qui refuse alors que c’est lui qui envoie les invitations ?faut arrêter le jaja mon vieux !

      Le PCF à proposer une rencontre au NPA et à toutes les forces du non pour des listes de rassemblement pour les européennes.

      Refus net du NPA qui a des"choses à dire en dehors des autres formations".

      Maintenant pour savoir et pour mettre en place des propositions communes fallait rencontrer les autres et ce n’est pas le cas !

      Arrêtez d’accuser les autres en pensant que ces accusations sans fondements seront relayés par les médias sans aucune possiblité pour les accusées de répondre !

    • Le NPA comme auberge espagnole : la critique m’a fait penser d’un coup à la guerre d’Espagne.

      Après tout, c’est vrai : un afflux de communistes PC, communistes LCR et LO, et des milliers de libertaires, syndicalistes et héros du quotidien. Avec un objectif clair, de la plus grande actualité : faire vite l’outil pour écraser la contre-révolution sarkiste.

      Quant au programme, il s’élabore en commun et est clair sur la stratégie, sans aucune illusion réformiste. Je lis dans ses Principes Fondamentaux : "Une domination de classe ne peut pas être éliminée par voie de réformes. Les luttes peuvent permettre de la contenir, de lui arracher des mesures progressistes pour les classes populaires, pas la supprimer. La domination de la classe privilégiée de l’Ancien Régime n’a pas été abolie par des réformes. Il a fallu une révolution pour l’éliminer. Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme. »

  • Tout est dit de la part de Jennar , ce qui le gêne c’est que JLM choisisse comme partenaire le PCF entre autres actant la résolution du PCF sur les Européennes appelant à un Front Progressiste Européen ......Avec toute la retenue dont il se croit capable il ne peut s’empêcher de laisser suinter une bonne dose d’anticommunisme.

    Le PCF ceci, le PCF cela......jusqu’au cordon sanitaire que Jennar pose entre le PCF et toutes les autres composantes de la gauche du PS !!!la vision du PCF est caricaturale, il ne tient compte d’aucune des évolutions du parti , le voyant encore comme un parti productiviste...a-t-il lu la base commune ?

    Eh bien si Jennar devient une des éminences grises du futur NPA, c’est pas gagné pour les futurs rassemblements.

    Ce sinistre personnage persiffleur, qui aurait peut-être préféré que le rassemblement pour le non en 2005 soit moins large mais dont il aurait été le héraut, n’est heureusement pas représentatif de l’espace politique situé à gauche du PS. Dans son propre parti on préfèrera sans doute Christian Picquet qui a une vision plus juste des positions du PCF !!

    Jean-Philippe VEYTIZOUX

    • Jean-Philippe,

      Je ne pense pas que Jennar est une éminence grise du NPA, il sera comme d’autres personnalités qui sont attirés par ce parti, amené à défendre une orientation et construire un courant apte à défendre ses positions.

      Jennar nous a fourni un arsenal argumentaire impressionnant lors de la bataille sur le référendum de 2005, il faudrait arrêter l’injure brutale.

      Le PCF, dans son texte, est cité deux fois. Il pense qu’en dehors du PS, à gauche , le PCF se distingue de tous les autres par ses positions peu respectueuses de l’environnement. Il s’agit de démontrer que ce n’est pas exactement le cas, et qu’en plus les positions ne sont pas si caricaturales que cela .

      Egalement il pense que le PCF n’a pas aidé à une suite unitaire à 2005 car il était obnubilé par la survie du reste de son appareil.

      Ce n’est pas completement erroné et éclaire les relations avec le PS (du PCF) mais ne permet pas de réduire le PCF à cela.

      Ce qui me semble important (et c’est là que j’ai désaccord ) c’est que Jennar ne parle pas d’autogestion, de pouvoir des travailleurs, peu de la dimension du combat social, dans ce texte. Mais peut-être il pourra nous éclairer sur le fond de ses positions.

      Ca me gène plus.

      Mais je crois qu’il faut argumenter au fond.

      L’axe de l’argumentation sur la question de la sortie de Mélenchon et Dollez n’aurait pas été celui que j’aurai choisi .

      En bref, j’attends que ces camarades sortants du PS nous expliquent en quoi ils ne veulent pas recommencer l’union de la gauche, la gauche unie, la gauche plurielle, qu’ils nous expliquent comment une espérance de gauche à amener des gens à faire une politique violemment anti-sociale.

      Ne pas recommencer les mêmes conneries me semble un point important.

      Ce débat est utile pour nous, Jennar ou pas, Mélenchon ou pas....

    • Le PCF à proposer une rencontre au NPA et à toutes les forces du non pour des listes de rassemblement pour les européennes.

      Ben, je crois que comme quelques millions de Français, sans compter les autres, je voudrait surtout qu’ait lieu une rencontre pour enfin définir comment on va foutre en l’air ce système fasciste et son gouvernement de mes deux.

      Et surtout qu’est-ce qu’on préconise pour "après".

      Et aussi qu’on cesse de créér des Partis et d’animer rassemblements "anti", sans définir en commun ce qu’on veut mettre à la place. Et de préférence pas la même chose un peu retapée. Etre "anti" sans être "pour" autre chose c’est démolir la maison d’un mec, même si c’est un taudis, sans lui dire et lui assurer qu’on va le reloger. Vous voudriez pas qu’il soit content, tout de même ?

      Vous avez pas compris que le citoyen lambda s"en bat complètement des "européennes" comme d’ailleurs de toutes les autres élections qui ne servent qu’à rémunérer le fonctionnement des Partis et à pérenniser la situation ?

      Et qu’il sait de toute façon ne servir à rien. En plus qu’il paye tout çà ?

      Alors que ceux qui sont chargés de proposer une vraie alternative sodomisent les mouches et calment sans arrêt le jeu ? Mais c’est vrai que le système électoral c’est devenu leur fond de commerce.

      Et c’est pas besoin de chercher des "économistes". Le programme peut tenir en 20 points si on veut.

      Et contrairement à ce qu’à dit Sarkoléon, c’est DANS LA RUE que ça doit se passer. Pas dans des instances soi-disant démocratiques qui ne servent que de paravent à un état fasciste.

      G.L.

    • Malheureusement, Mélenchon persiste comme réformiste. Dans Le Monde daté du 11 novembre, il affirme que son problème avec le NPA, c’est la révolution.

      A la veille de la plus grave crise du capitalisme, au moins par son étendue géographique ! Ce dont on est sûr, c’est que parmi ceux qui le suivent, comme parmi les membres du PC, bp préfèreront la révolution à sauver le système. Même chose d’ailleurs pour Die Linke. Sa direction ne sera pas suivie dans la crise pour gérer le système avec les sociaux-libéraux. Donc, attendons deux ou trois mois. Direction PC et Mélenchon se retrouveront sur la même stratégie réformiste, avec ce qui restera du PS !

  • Très déçue que Jennar joue à encourager les divisions mortifères de la gauche.

    En 2005, on a vu qu’unis, on pouvait créer une dynamique, rencontrer un véritable écho.

    Ce genre de réactions est typiquement de celles qui font désespérer de la gauche, bien plus passionnée par des querelles intestines que par la lutte contre le rouleau compresseur des politiques de droite. De ce point de vue, la droite est beaucoup plus douée que nous, capable de s’unir pour que la répartition des richesses devienne de plus en plus injuste. Et face à ça, on se comporte comme des gamins, à ressasser des petites amertumes à la con. Mais quand est-ce qu’on va se réveiller ?

  • Il n’est pas toujours facile(du moins en ce qui me concerne) de bien saisir le sens des dissertations de Jennar...
    Mais ,à Gauche, ça ne va pas fort et la "base"(dont moi) est inquiète !(sommes-nous maso ?)
    Les évènements sont pourtant propices à comprendre que si nous nous "y" mettons ENSEMBLE ,"ça devrait marcher"

  • oui et alors
    les changements pour notre pays, on les obtient comment ?