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KOSOVO : Trois agents du BND pris sur le fait (video)

Publie le dimanche 30 novembre 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

Tiens, on reparle des Balkans !

Et moi qui croyais que l’Europe jouait les "bons offices" surtout depuis le passage de notre mémorable "Monsieur je soigne tout même les écrouelles" : le camarade Kouchner.

Voilà t-y pas que trois agents du BND se sont fait gauler en pleine opération de provocation under-cover au Kosovo. Bah ouais les caméras de surveillance çà existe même au Kosovo. Tiens une bombe chez les albanais pour déclencher un bon vieux pogrom contre les non-albanais...histoire de renforcer le pouvoir de l’OTAn et de justifier la venue de l’EULEX.

EULEX SED LEX ?

Cet épisode illustre non seulement le type de "bons offices que l’UE" exerce au Kosovo depuis 1997, mais aussi le désamour croissant entre l’UE et les albanophones depuis que la Serbie a réussi le tour magistral de retourner l’ONU en sa faveur sur le statut de l’Eulex et du Kosovo.

Ya de l’eau dans le gaz comme on dit...et les contradictions créees et alimentées par le couple euro-atlantique risquent de péter à la gueule de ceux qui les ont eux mêmes alimentées en essence... depuis 1999.

On notera que les grands donneurs de leçon de la LCR ne se prononcent plus publiquement sur cette question...çà doit un peu les "dépasser".


http://www.rue89.com/2008/11/26/trois-agents-secrets-allemands-accuses-de-terrorisme
Trois agents secrets allemands accusés de terrorisme
Par Stéphanie Pichon | Journaliste | 26/11/2008 | 11H01

Bras de fer diplomatique entre l’Allemagne et le Kosovo, après un attentat à Pristina : trois espions allemands seraient impliqués.

Samedi, l’annonce de la mise en détention de trois ressortissants allemands soupçonnés d’avoir participé à l’attentat à l’explosif survenu le 14 novembre contre des bâtiments de l’Union européenne à Pristina a jeté le trouble dans les relations diplomatiques entre l’Allemagne et le Kosovo. D’autant que les trois hommes appartiendraient aux services de renseignements extérieurs allemands, le BND (Bundesnachrichtendienst).

Jusqu’à vingt ans de prison

"Absurde" rétorque Berlin. "L’idée que le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne puisse être impliqué dans des attentats terroristes est absurde", a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Thomas Steg. Qui plus est, contre un bâtiment de l’Union européenne. Par contre, silence radio sur leur appartenance ou non au BND :

"Nous ne faisons aucune déclaration sur le statut de ces trois personnes."

Pourtant tous les médias kosovars et allemands, Spiegel en tête, s’accordent sur ce fait. Robert C. (47 ans), Andreas D. (41) et Andreas J. (41) arrêtés mercredi dernier par la police kosovare sont bien des agents du renseignement allemand, entrés au Kosovo en tant qu’employés de l’entreprise Logistic Coordination Assessments Services. (Voir la vidéo : le reportage kosovar sur l’arrestation)

N’ayant pas été déclarés officiellement aux autorités kosovars, ils ne bénéficient donc aujourd’hui d’aucune immunité diplomatique et risquent jusqu’à vingt ans de prison pour "action terroriste criminelle". Peu disposé à lâcher du lest, le tribunal de Pristina a même refusé la mise en liberté surveillée demandée par leur avocat.

Une vidéo pour preuve

La police kosovare affirme avoir en sa possession une vidéo qui montre clairement l’un des agents allemands jetant un engin explosif dans la cour du Bureau civil international, siège du représentant spécial de l’Union européenne au Kosovo, Pieter Feith.

Selon une source citée par le Süddeutsche Zeitung, le gouvernement allemand aurait lui aussi pris connaissance de la vidéo, sur laquelle on verrait bien le projectile mais aucun visage. Les trois Allemands ont bien reconnu s’être rendus sur les lieux le jour même de l’attentat mais seulement pour "inspecter" les lieux et prendre des photos.

"Désinformation d’Etat venant des Balkans ou scandale des services secrets allemands ? C’est la seule question", résume le Süddeutsche Zeitung. Dans ce jeu diplomatique aux vérités encore invérifiables, les deux Etats tentent de sauver les apparences.

"Nous avons de bonnes relations de confiance avec le gouvernement kosovar", déclarait le porte parole du ministère des affaires étrangères allemand. "Nos relations avec l’Allemagne, étaient, sont et demeureront excellentes" souligne le premier ministre du Kosovo Hashim Thaci, ajoutant tout de même que l’affaire ne devait pas être "politisée" et qu’il fallait faire confiance à la justice sans préjugés ni déclarations politiques.

Tension autour du déploiement de l’Eulex

Que l’attentat contre le bâtiment de l’Union européenne (qui n’avait fait aucune victime), se soit produit au moment où le gouvernement kosovar rejetait énergiquement le plan de déploiement de la Mission européenne pour la justice et la police (Eulex) présenté par l’ONU, a fait conclure rapidement au quotidien Bild qu’il serait le fait d’extrémistes albanais anti-européens. Une possibilité qu’avaient immédiatement écartée les dirigeants kosovars au lendemain de l’explosion.

Il est vrai cependant que le gouvernement kosovar est en position délicate sur la scène internationale. En décembre, 2000 policiers, juges et douaniers, doivent prendre la relève de la mission de l’ONU (Minuk) qui administre le Kosovo depuis 1999. Suite aux demandes de Belgrade, qui n’a toujours pas reconnu l’indépendance du Kosovo, les zones serbes resteraient sous l’égide de l’ONU pendant que le reste du Kosovo serait placée directement sous l’égide européenne. Un plan jugé "inacceptable" par le premier ministre kosovar, pour qui la souveraineté et l’unité du petit Etat sont en jeu.

L’Allemagne, l’un des meilleurs soutiens du Kosovo

Il semble d’autant plus étrange dans ce contexte que le Kosovo ait intérêt à se mettre l’Allemagne à dos, au regard des liens forts qui s’étaient construits entre les deux pays. L’Allemagne a été l’un des premiers Etats à reconnaître le Kosovo indépendant en février dernier.

Ses services de renseignements se sont implantés très tôt dans la province, notamment en se rapprochant du mouvement armé albanais clandestin, l’UCK. Envoyés en force avant l’indépendance ils ont également formé les futurs services secrets kosovars. Berlin constitue surtout le deuxième soutien économique du Kosovo après les Etats-Unis.

Oui, mais depuis quelque temps, le BND fouillait un peu trop dans l’organisation du crime organisé kosovar. En 2005 le service de renseignement rendait un rapport qui établissait des liens entre la mafia albanaise et hommes politiques. On y retrouvait le nom de Hashim Thaci, décrit comme l’un des chefs de la mafia kosovare. Pour certains observateurs, c’est peut-être là la clé principale de l’histoire rocambolesque qui se déroule en ce moment à Pristina.

Messages

  • hier soir samedi, arte presentait une minute de reportage présentant leurs avocats après un jugement expèditif : ils sont libres de toutes charges....

    le commentaire précisait que le BND reprochait au gouvernement Merckel de ne pas etre intervenu plus médiatiquement...

    http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2318046,scheduleId=2299382.html

  • Les gros titres de la presse allemande

    Trois ressortissants allemands sont soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat du 14 novembre contre des locaux de l’Union européenne à Pristina.

    Les journaux reviennent notamment sur l’arrestation au Kosovo de trois agents secrets allemands, soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat du 14 novembre contre des locaux de l’Union européenne à Pristina.

    Le Kosovo tient tête à Berlin, titre la Süddeutsche Zeitung. Le gouvernement allemand souhaitait une solution discrète, mais les membres du BND, les services secrets allemands, restent en détention. Après l’arrestation de trois agents allemands à Pristina, Berlin est fortement contrarié par les autorités du Kosovo, écrit le journal. L’Allemagne estime que l’aide qu’elle apporte à la construction de structures publiques dans l’ancienne province serbe n’est pas assez reconnue. Les trois hommes devront rester 30 jours en détention provisoire.

    http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,3816895,00.html

  • Les trois agents allemands arrêtés au Kosovo relâchés

    Les trois agents des services de renseignement allemands, accusés d’avoir attaqué à l’explosif un bureau de l’Union européenne dans l’ancienne province serbe devenue indépendante, ont été libérés sur décision d’un tribunal de l’ONU.

    Un tribunal de l’ONU au Kosovo a décidé de libérer les trois Allemands mis en cause dans l’attentat perpétré le 14 novembre contre des locaux de l’Union européenne (UE) à Pristina, ont annoncé vendredi les avocats de la défense.

    "Notre appel a été retenu comme fondé et leur détention a été révoquée", a indiqué aux journalistes un des avocats de la défense, Fehmije Gashi-Bytyci.

    "Selon la décision (du tribunal), ils peuvent rentrer dans leur pays", a déclaré son confrère, Adem Ademi.

    Les trois ressortissants allemands avaient été arrêtés le 19 novembre. Les autorités kosovares les soupçonnaient d’avoir lancé un engin explosif contre le Bureau civil international (BCI) à Pristina dirigé par l’envoyé spécial de l’UE au Kosovo, Pieter Feith.

    Cet incident n’a pas fait de blessés.

    Un tribunal kosovar a demandé jeudi aux juges internationaux, stationnés au Kosovo dans le cadre de la mission de l’ONU (Minuk), de prendre en charge le dossier des trois Allemands, suite à un appel des avocats de la défense contre le mois de détention provisoire qui avait été prononcé à l’encontre de leurs clients.

    Le tribunal de l’ONU a accepté de prendre en compte cet appel de la défense.

    Les trois Allemands, dont l’identité n’a pas été dévoilée, "sont désormais libres et se défendront", a indiqué Mme Gashi-Bytyci.

    M. Ademi a indiqué que les avocats de la défense avaient demandé au tribunal de décharger leurs clients de tout soupçon, mais le tribunal n’a "même pas pris en considération leur demande".

    Peu de temps après la décision du tribunal, un photographe de l’AFP a aperçu un homme, la tête cachée sous une cagoule, quitter la prison de Pristina avant de s’engouffrer dans une voiture à plaque diplomatique, accompagné de représentants de l’ambassade d’Allemagne au Kosovo.

    Les avocats ont précisé que l’un de leurs clients avait été détenu à la prison de Pristina et les deux autres à Lipljan (à 20 km de Pristina).

    Un vol privé en direction de Berlin était prévu vendredi pour 20H30 locales (19H30 GMT) de l’aéroport de Pristina. Il n’était pas possible toutefois dans l’immédiat d’avoir la confirmation que les trois Allemands seraient rapatriés à bord de cet appareil.

    Le gouvernement allemand avait appelé vendredi les autorités de Pristina à libérer ses trois ressortissants.

    "Le gouvernement allemand (...) appelle à la libération sans délai des trois citoyens allemands", avait indiqué le porte-parole du gouvernement, Thomas Steg, lors d’une conférence de presse.

    Il avait refusé de dévoiler leurs identités, malgré des informations parues dans les médias kosovars et allemands selon lesquelles ils appartenaient au services de renseignement allemand BND.

    Berlin avait qualifié lundi dernier d’"absurde" l’idée que l’Allemagne puisse être impliquée dans un attentat à Pristina.

    Les trois personnes arrêtées n’avaient pas de statut d’immunité diplomatique et n’étaient par conséquent pas enregistrées auprès du gouvernement kosovar, selon des informations parues dans la presse kosovare et la presse allemande.

    Les leaders kosovars albanais ont proclamé le 17 février l’indépendance du Kosovo, mais la Serbie s’y oppose avec énergie, considérant le Kosovo comme sa province méridionale.

    Une cinquantaine de pays, dont les Etats Unis et les principaux pays de l’UE, ont reconnu le Kosovo indépendant.

    http://www.france24.com/fr/20081128...

  • Berlin : Le gouvernement allemand menace de supprimer l’aide aux autorités à Pristina

    Après l’arrestation de trois agents du service de renseignement allemand BND à Pristina, les autorités à Berlin examinent le gel ou la suppression de l’aide au Kosovo-Metohija, indique l’agence France Presse se référant aux sources diplomatiques à Berlin.

    Comme il est indiqué, le gouvernement allemand a du exercer une grande pression sur les autorités du Kosovo-Metohija pour que soient remis en liberté les trois agents de BND, accusés de la prétendue attaque sur le bâtiment du Bureau civil international à Pristina. Le journal allemand „Velt am Zontag“ écrit aujourd’hui que le chef du cabinet du chancelier, Thomas De Mesier, a appelé mardi le Premier ministre du Kosovo, Hashim Taqi, et a menacé de supprimer l’aide allemande en raison de cette affaire.

    Les médias à Berlin indiquent que le véritable motif pour l’arrestation des agents de BND est la confiscation du livret avec les informations sur les liens des plus hauts dirigeants du Kosovo et de l’élite politique avec le crime organisé dans la Province.

    http://glassrbije.org/F/index.php?o...

  • Arrestation de 3 Allemands : Berlin envisage de geler des aides au Kosovo

    Le gouvernement allemand a dû faire pression sur Pristina pour faire libérer trois de ses ressortissants au Kosovo et envisage désormais de geler ou supprimer certaines aides à ce pays, a appris l’AFP dimanche de source bien informée.

    "Rien n’est décidé. Mais il est exact qu’une certaine pression a été exercée et que de telles réflexions existent", a déclaré cette source, confirmant ainsi des informations parues dimanche dans le journal Welt am Sonntag (WamS).

    Selon ce dernier, le gouvernement allemand a dû exercer "une pression massive" sur les autorités kosovares pour faire libérer trois agents présumés des services secrets allemands (BND).

    Le chef de la chancellerie Thomas de Maizière a appelé le Premier ministre kosovar Hashim Thaçi mardi et a brandi la menace d’une suppression d’aides en représailles à cette affaire, affirme WamS.

    L’Allemagne est le principal soutien financier du Kosovo après les Etats-Unis. Elle a promis au Kosovo 100 millions d’euros pour 2009 et 2010.

    Selon le journal WamS, des aides concernant "le domaine de la Défense" pourraient en particulier être supprimées.

    Les trois Allemands avaient été arrêtés le 19 novembre et placés en détention, accusés d’être impliqués dans un attentat contre le Bureau civil international (BCI) à Pristina, dirigé par l’envoyé spécial de l’Union européenne au Kosovo, Pieter Feith.

    Un tribunal de l’ONU au Kosovo a finalement ordonné qu’ils soient relâchés, et ils ont quitté le Kosovo samedi.

    Le gouvernement allemand avait appelé les autorités de Pristina à libérer ses trois ressortissants et qualifié "d’absurde" l’idée que l’Allemagne puisse être impliquée dans un attentat contre l’UE à Pristina.

    Mais des critiques ont été émises ces derniers jours à Berlin, émanant notamment du BND et accusant le gouvernement allemand d’avoir tardé à frapper du poing sur la table.

    Certaines voix se sont élevées à gauche pour prôner une révision de la stratégie de Berlin envers le Kosovo, qu’elles accusent d’être un "pôle du crime organisé".

    Les motifs de l’arrestation des trois Allemands restent troubles et ont fait l’objet de maintes spéculations en Allemagne. La thèse d’un avertissement lancé à Berlin et aux services occidentaux en rapport avec des recherches sur des liens présumés du gouvernement kosovar avec le crime organisé a notamment été évoquée.

    Le magazine Focus à paraître lundi évoque comme élément déclencheur de ces arrestations la saisie d’un "bloc-note" contenant des informations sur des contacts entre "l’appareil gouvernemental" et la mafia. Il ajoute que le BND "estime" que ses trois agents avaient réuni des informations "nouvelles" sur Hashim Thaçi. Mais le journal ne donne pas de détails et ne cite aucune source.

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/...