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Tollé à Marciac depuis une "opération de prévention antidrogue"... (video + audio)

Publie le jeudi 4 décembre 2008 par Open-Publishing
20 commentaires


La "presse institutionnelle" commence à en parler ces derniers jours... sur internet (et sur notre site) l’info est là depuis déjà plus de deux semaines... Bizarre non ???


Stupéfiante descente au collège. Tollé à Marciac depuis une "opération de prévention antidrogue" dans une classe de troisième. Avec chien et fouilles au corps.

de VÉRONIQUE SOULÉ

Le mercredi 19 novembre, Zoé, 14 ans, et ses camarades de troisième du collège de Marciac, dans le Gers, entrent en classe à 8 h 30, comme d’habitude. La CPE (conseillère principale d’éducation) les a juste prévenus qu’il y aurait une "opération de prévention antidrogue". Dix minutes s’écoulent à peine, et la porte s’ouvre. Sans frapper, deux gendarmes font leur entrée. "On va revenir avec un chien, mettez vos mains sur la table, ne le regardez pas. Quand il mord, ça pique !", lance l’un d’eux. Le chien renifleur déboule, sans muselière. Il renifle des élèves, s’acharne sur plusieurs cartables. "Apparemment, il y avait une odeur de réglisse", expliquera plus tard le principal Christian Pethieu, sur Libelabo.fr (1).

Chou blanc. Des élèves que le chien a "marqués" sont extraits de la classe. Dans le couloir, des gendarmes les interrogent, d’autres fouillent les trousses, dévissent les stylos… Zoé raconte : "La fouilleuse me fit enlever mon sweat sous le regard des deux autres gendarmes. Ne trouvant rien dans ma veste, elle me fit enlever mes chaussures et déplier mes ourlets de pantalon. "On dirait qu’elle n’a pas de hasch mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier", dit un gendarme. La fouilleuse cherche alors dans les replis de mon pantalon, dans les doublures de mon tee-shirt sans rien trouver, bien sûr. Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte."

Le vendredi soir, Zoé, qui est interne, raconte tout à son père. Choqué, il décide de diffuser son témoignage écrit sur le Net. La polémique prend d’autant plus vite que deux jours auparavant le même scénario s’est déroulé au centre de formation des apprentis (CFA) de Pavie, également dans le Gers. Les gendarmes déboulent en plein cours. Ils rabrouent un prof qui demande des explications, vident des sacs, etc. En quittant une classe de BTS froid-climatisation qui ne compte que des garçons, ils lancent : « Salut les filles. » Bilan de l’opération : 32 grammes de shit trouvé sur un élève et 7 grammes au total sur trois autres.

A Marciac, ils ont fait chou blanc. Le collège est réputé tranquille : il a une section jazz très recherchée et jusqu’en octobre, il était encore dirigé par le fondateur du festival de jazz de Marciac. Devant l’émotion suscitée, le principal paraît gêné. « L’intervention s’est déroulée dans un climat que j’ai jugé serein et sans excès », dit-il. Mais il reconnaît son « caractère un peu impressionnant » et regrette d’avoir fait les choses à l’envers : il avait prévu une séance explicative sur les méfaits de la drogue, mais plus tard.

S’agit-il d’un dérapage local ? Ou du signe d’une dérive sécuritaire qui saisit la France ? Sans doute la réponse est-elle quelque part entre les deux. Tous les collèges invitent des policiers - ou des gendarmes à la campagne - à parler devant les élèves dans le cadre de la prévention antidrogue. Ils ont aussi des correspondants dans les commissariats, et peuvent demander une intervention s’ils ont par exemple repéré un trafic. Mais il leur faut une réquisition du procureur. Le parquet peut aussi décider seul d’une opération, mais dans le cadre d’une enquête précise. Ce genre d’actions musclées, avec chiens renifleurs, est en tout cas très rare.

Zélée. Dans le Gers, il semble que la procureure de la République, Chantal Firmigier-Michel, injoignable hier, soit particulièrement zélée dans la lutte contre le shit, et une adepte de la répression. « Les élèves ont peur de ces contrôles : ça crée de la bonne insécurité, satisfaisante à terme en matière de prévention », a-t-elle confié à la Dépêche du Midi. Elle s’est aussi félicitée du fait qu’il y ait eu 25 opérations antidrogue depuis début 2008. « La plupart ont eu lieu aux abords des établissements, par exemple sur des parkings où l’on sait qu’il y a un trafic », tempérait hier l’inspecteur d’académie (IA) Jean-René Louvet.

Ces derniers temps, la gendarmerie locale propose en tout cas systématiquement ses services aux établissements. Certains principaux refusent. Celui de Marciac a accepté, apparemment sans trop demander de détails. Il a alors formellement fait une demande, et la procureure a délivré une réquisition - ce qu’elle ne refuse jamais, s’est-elle vantée.

Du côté de l’Education nationale, on tentait hier d’aplanir la polémique. « Pour nous, l’affaire est close, explique Franck Gombaud, le représentant du Snes (premier syndicat du secondaire), il y a eu un accord entre l’IA et le colonel de gendarmerie stipulant que l’on arrête ce mélange des genres, que l’on en revienne à des opérations de prévention mieux préparées, et que, si les gendarmes font venir des chiens, ils soient muselés. » La FCPE (première fédération de parents d’élèves) et le père de Zoé appellent à une manifestation vendredi devant le collège pour dénoncer la « terrorisation » des élèves et des « méthodes indignes d’un pays de droit ».

(1) www.libelabo.fr

http://www.liberation.fr/societe/01...

Messages

  • Le principal du collège est un irresponsable, un sale type.
    Je ne souhaiterais pas qu’on intervienne comme cela dans le collège de mon fils car je ne sais pas comment je réagirais. C’est inadmissible !

    Il n’a pas trop l’air de savoir de quoi il parle. Il évoque "une procédure habituelle" : il y aurait donc une procédure qui consiste à débouler dans les salles de classe avec des chiens ? Quand on connaît le zêle des gendarmes dès qu’ils ont l’occasion de jouer les Rambos, c’est effrayant ! Quand ils sont cautionnés par un magistrat et un principal, ça devient de la provocation et ça suffit !

    S’il s’agit de déclaration de guerre, il faut le dire. Ces magistrats, ces flics, ce principal, ils appartiennent à l’ULTRA QUOI ????

    • Ce qui est aboslument incoryable c’est que dans un pays où le viol est chose courante notamment dans les lycées y compris les lycées du centre de Paris, loin de le combattre la ministre de la justice, une femme, livre de fait de très jeunes filles à la fouille corpporellle qu, drogue ou pas,i est une préaparation au viol — à accepter le viol.

      Il faut virer cette femme, Rachida Dati et le ministre de l’Education nationale qui est un type indigne mais elle mérite la sanction définitive des féministes, et même les plus libérales.

      Ce sont des ministres gravement toxiques : mortifères de stupidité.

    • Oui c’est ce qui m’a choqué quand le père de Zoé a dit à la radio (RMC) que le gendarme avait passé sa main sous le tee-shirt de sa fille, plongeant dans le soutif de sa fille et sur sa culotte. Ca ressemble fortement à un attouchement sexuel sur mineur.

      Ensuite lacher comme ça un chien sans sa muselière, c’est un peu risqué non ? Qui peut dire si ce genre de chien n’aurait pas bouffé le visage de l’enfant ? Surtout "mains sur la table, et pas regarder le chien", ce qui veut dire qu’à le regarder il y avait du danger d’être mordu ? Putain, j’en tremble. Il suffit de voir le chien sur la photo en haut et son maître de le tirer. Au fait il avait quoi dans sa poche ce policier, de la drogue ?

    • Et la procureure elle est responsable ?

      Déclaration de la proc sur RTL"des actions comme celle çi,il est bon que les enfants aient peur ça crée de la bonne insécurité"

      Que pensez vous de cette déclaration publique

      http://www.rtl.fr

  • Ce qui est incroyable c’est que l’on peut faire faire n’importe quoi aux gendarmes ... ils obéissent sans se poser de question !!

    De plus il me parait incroyable que le prof n’ait pas réagit !!! Où ils sont tous ces profs résistants !! ils a fermé sa gueule ...même avec des gendarmes on doit se faire respecter ...

    • Je ne vois pas ce qu’aurait pu faire le prof !se rebeller contre les gendarmes qui représentent qu’on le veuille ou non l’autorité de l’Etat ? Aggraver le problème car se sentant repris dans l’excercise de leur "disfontion" ils auraient pu aussi bien lâcher les chiens,ils n’en était plus à une C....prêt

      .Dans une politique de tout répression plutôt que prévention il faut s’attendre
      à des dérapages.Vous avez dit "opération de prévention anti drogue" ? Qu’auraient-ils fait alors en cas de vrai descente de police ?. Quand on décide d’enfermer des gamins de 12 ans,de supprimer des enseignants et des éducateurs,quand seul les gamins ayant affaire avec la justice ont droit à un suivi éducatif,( si on peut parler de suivi !)quand les enfants en danger moral ne peuvent pas être pris en compte faute d’éducateur,que pouvons nous faire ? Se révolter ?Comment ?S’indigner ?Bien sur que pendant qu’on parle d’un fait divers on ne parle pas de gros problèmes de socièté !Mais ça commence par là les gros problèmes de sociétè !

    • _Je trouve interressant le commentaire précédent du fait qu’il pose la question de notre réaction face à la force publique en théorie garante de nos droits et libertés.
      _Dans cette affaire en plus du caractère odieux de l’usage de la force légale pour impressionner des mineurs, il y a la réaction, ou plutôt la non réaction des adultes qui semblent -au mieux- choqués par la brutalité et la soudaineté des méthodes, au point d’être imcapables d’en discuter avec les élèves après coup. Après avoir lu cette histoire dans la presse, j’en ai parlé avec ma chérie qui est prof en colège pour lui demander comment elle pense qu’elle aurait réagit en pareil situation. Elle m’avoue qu’elle n’aurait pas su comment réagir. Me vient alors l’impression suivante : lorsque l’on vit sous un régime de plus en plus policier -il est de plus en plus banal de croiser des flics n’importe où, dans les trains, dans les stades, sur toutes les places vivantes des grandes villes, dans les supermarchés...- il semble de plus en plus difficile au citoyen lambda de savoir comment s’adresser à un flic sans faire acte d’outrage, et ne se pose même plus la question de la ligitimité, de l’utilité, du sens de leur action et de leur présence. Beaucoup de mes amis rigolent (ma chérie y compris) de mon allergie vicérale à l’uniforme armé et de mes réactions parfois juvéniles faces aux pandores et aux militaires, mais je continue de penser que cela est primordial de nous préserver de ces méthodes qui ont contribuées à écrire quelques pages sombres de notre histoire. Quel intéret à afficher ostensiblement des flics à la geule des gens si ce n’est celui d’un pouvoir qui flippe face à la moindre véléité d’expression autonome de liberté de ses administrés.
      _Un dernier point me parait montrer dans cette affaire le glissement qui s’opère vers une société liberticide et policière. Il n’est pas annodin que cela ce passe dans des salles de cours. L’école est pour la république, le premier lieu où s’applique l’idée égalitère. La salle de classe est donc un lieu sacré pour la république dans le sens où il est le lieu où s’efface toute considérations sociale, familliale, religieuse, etc. afin de permettre à chacun de bénéficier des mêmes chances. Qu’en est-il de la serénité d’étude de gamins qui peuvent s’attendre à voir débarquer dans la classe des chiens et des flics suceptibles des les terroriser et de les humilier pour des prétextes aussi futiles qu’une barette de shit ?

    • trois fois d’accord avec vous ... il ne faut pas se laisser abuser, plus on laissera les choses se faire sans réagir (au risque de s’en prendre une, mais tant pis), plus on se fera marcher sur les pieds . Le prof aurait du REAGIR, les élève ont non seulement été agressé par la milice, mais ils ont aussi vu un prof accepter cela et la fermer !!

    • Je partage votre analyse. Tout ça est encouragé pour apeurer les enfants. Ce gouvernement et ses "sbires" confondent "dressage" avec "éducation". Ils veulent des citoyens dociles et aveuglément obeissants au lieu de tout mettre en place pour faire des hommes et des femmes libres, des citoyens avec un sens critique. Ils baffouent la république tous les jours, par derrière et par devant. Tout est possible, en respectant les procédures, comme à la grande époque de Vichy ... Sûr qu’on ne verra jamais ces gens envoyer leurs chiens dans une Eglise : les chiens trouveront peut-être de la drogue à l’heure de la messe.

  • Ha ha ha ! un chien de flic...qui bouffe un flic !

    C’est un signe ! ( qu’un chien c’est pas con )

    LE REBOURSIER

  • Messieurs de la police , si vous voulez de la drogue : un conseil ,allez sur les cotés du Centre "halle" à Strasbourg . Les dealers y ont pignons sur rue ,d ’ d’ailleurs dois je vous rappeler qu’un des responsables locale ,viens de tomber pour trafic ainsi qu’une greffière !( c’est les Dernières Nouvelles et non pas un obscure journal qui l’a annoncé)
    Donc un conseil pour le papa de la petite Zoé : porter plainte par principe !

    Question : pour la fouille au corps, la personne avait-elle des gants blancs ? Si non , c’est une infraction et y avait-il deux femmes étant donné l’âge et le sexe de votre enfant ? Si non une infraction grave , vu les dispositions pour la protection de l’enfance contre les attouchements sexuels !!!!
    Bien sûre , je suis extrême mais la loi est la même pour tous et personne n’est censé ignorer la loi marie.lina

  • Cela a été exprimé clairement:faire peurt aux enfants..un peuple appeuré est un peuple soumis ! Nous avons trop bien appris nos leçons d’histoire et ne sommes pa dupes des sombres desseins de l’équipe gouvernementale ;mais cette fois-ci,ça ne passera pas !!

  • Et SI les Magistrats ,en appliquant STRICTEMENT les nouvelles façons de rendre la Justice, voulaient(pour certain(e)s ?)en démontrer l’iniquité(=exactement le contraire de l’Equité) ? ...

    Car c’est tellement gros !

    Mais c’est quand même "cher payer" pour les cobayes(comment dire autrement ?) !