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Grève des urgences : le bras de fer avec le ministère se poursuit

Publie le dimanche 7 décembre 2008 par Open-Publishing

Grève des urgences : le bras de fer avec le ministère se poursuit La grève continuera en l’absence de réponse du ministère de la Santé, prévient l’AMUF, alors que d’autres syndicats apportent leur soutien aux urgentistes ou s’apprêtent à leur emboîter le pas.

Les urgentistes, à l’appel de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), sont donc en grève depuis lundi dernier. Ils demandent le paiement de leurs heures supplémentaires, et dénoncent les fermetures de lits à l’approche des fêtes de fin d’année. L’ampleur de la mobilisation est sujette à controverse : l’AMUF et le ministère de la Santé ne délivrent pas les mêmes chiffres.

Le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF et urgentiste en Seine-Saint-Denis, demande à ce que cette querelle n’éclipse pas l’essentiel à ses yeux : « Cela craque à tous les niveaux dans les hôpitaux publics, dit-il. Notre mouvement se poursuit et s’élargit, de nouveaux sites se mettent en grève. Les urgentistes de Montargis, par exemple, viennent de nous rejoindre car ils ont appris qu’une liste de garde va être supprimée faute d’argent. On ne les voit nulle part, ces centaines de millions d’euros promis aux urgences. Cet argent est dilué dans les déficits. Tout ce qu’on fait, c’est gérer la pénurie au quotidien. »

La grève, précise l’AMUF, se poursuivra en l’absence de réponse du ministère de la Santé. « Les urgentistes sont partis les premiers, d’autres spécialités et d’autres syndicats vont nous emboîter le pas dès le mois de janvier », prévient le Dr Christophe Prudhomme. Le Syndicat national des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires (SMARNU) a apporté son soutien au mouvement de l’AMUF. « Dès aujourd’hui », le SMARNU appelle les praticiens hospitaliers « à ne plus dépasser les 48 heures hebdomadaires ».

De son côté, le Syndicat des médecins des hôpitaux et établissements privés (SYMHOSPRIV) appelle les médecins salariés de droit privé à s’associer au mouvement de grève initié par les médecins urgentistes à partir de mardi 8 décembre. « Nous sommes scandalisés par le mépris affiché par ce gouvernement pour les professionnels de la permanence des soins hospitaliers », déclare le président du SYMHOSPRIV, le Dr Philippe Aillères.

> D. CH.Quotidien du Médecin