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Darcos recule : POUSSONS L’AVANTAGE !

Publie le lundi 15 décembre 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

Source : NPA

La mobilisation lycéenne, et plus largement le mouvement social de défense de l’école qui monte en puissance depuis plusieurs semaines, ont obligé le ministère à un recul.

La réforme de la seconde prévue pour entrer en application dès septembre 2009, est repoussée d’un an. Ce gouvernement est tellement sujet aux manœuvres et aux faux reculs que la prudence s’impose.

Mais c’est bien la rue qui vient de faire reculer un pouvoir arrogant qui proclamait par la bouche de Sarkozy ou de Darcos lui même, la fin des grèves et des manifestations dans ce pays.

Les organisations lycéennes maintiennent à cette heure leur appel à la mobilisation et nous les soutenons. Lycéens, enseignants et parents viennent de montrer que l’on peut infliger des défaites à ce gouvernement et l’obliger à renoncer même momentanément.

C’est un formidable encouragement pour tous et celles qui veulent défendre l’Ecole menacée par les destructions de postes et les réformes du pouvoir de la maternelle à l’université.

C’est bien le moment d’un « tous ensemble » pour faire céder globalement le gouvernement sur ce terrain. Sans se substituer aux mouvements de grèves, aux occupations d’écoles et d’établissements, à l’auto-organisation des parents d’élèves qui se multiplient, à toutes les initiatives sur le terrain, une manifestation nationale de toute la gauche pour défendre le service public d’éducation est de la responsabilité de toutes les forces de la gauche sociale et politique

Paris, le 15 décembre 13H

Messages

  • ce n’est pas un recul !!! il reporte c’est tout, juste dans l’espoir de démobiliser

    ATTENTION le recul c’est l’abondon de ses réformes et des suppressions de postes !!

  • « La réforme » reportée prévoyait des économies de postes de profs via diminution des horaires aux élèves : Darcos va-t-il s’en sortir avec les 13500 suppressions prévues au budget ? Ou va-t-il pressurer encore un peu plus ailleurs pour assurer le statu quo en seconde en 2009 ?
    Non, la lutte n’est pas finie.
    chb

  • Darcos reporte !!avec la lutte de la jeunnesse creca il craigne que notre jeunnesse aussi combative at determiné que la greca faise brulér a nuovo les viotures de petits burguais,bien assis dans ses acquis !!!
    Il craigne !!que le exemple se contage,,,
    Ne pas avoir peur !!!continuer jusque a les dernier consecuences !!!la VICTOIRE est à nous !!!

    • Déclaration d’Olivier Besancenot.

      Après des mois de forfanterie et de provocation, de mépris des organisations syndicales enseignantes et des mobilisations lycéennes, de dénigrement des grèves dans l’éducation nationale, X. Darcos qui, il y a peu, déclarait qu’il n’était pas le ministre de l’hésitation, vient de caler : il reporte sa réforme des lycées. C’est un premier recul du gouvernement qui souligne sa faiblesse devant les mobilisations répétées des personnels de l’éducation et des lycéens depuis septembre 2008, et qui, dans de nombreuses villes, ces derniers jours, manifestaient contre la réforme de la seconde prévue à la rentrée 2009.

      C’est un encouragement à poursuivre les mobilisations et la LCR apporte tout son soutien aux manifestations lycéennes prévus cette semaine ainsi qu’aux initiatives prises par les personnels de l’éducation. Le report de la réforme du lycée doit devenir un retrait définitif. C’est toute la politique scolaire de X. Darcos qu’il faut remettre en cause : tous ensemble, mobilisation nationale pour la défense de l’école, contre les réformes comptables de l’éducation qui détruisent des postes et révisent à la baisse les objectifs de la formation. Le 15 décembre 2008.

  • Mais c’est bien la rue qui vient de faire reculer un pouvoir arrogant qui proclamait par la bouche de Sarkozy ou de Darcos lui même, la fin des grèves et des manifestations dans ce pays.

    Rappelez-vous quand Sarkozy ricanait à propos de nos manifs, nous rabaissant, nous humiliant, déployant un cynisme indigne d’un chef d’état.

    Heureusement que les Grecs sont là pour démontrer qu’un chef d’état ne doit jamais ricaner devant l’ampleur d’une manif, de grèves, car c’est toujours l’expression d’un malaise, d’une souffrance.

    Sarkozy vient de comprendre que malgré ses tentatives de nous intimider par tous les moyens, enfants de 12 ans jetés en prison, diminution de juridictions, de profs, de privatisations de l’école et de l’université, de la précarisation généralisée des citoyens, eh bien le peuple tabassé, martyrisé, dans un dernier sursaut est capable de réagir pour défendre sa dignité, son honneur et ses intérêts.

    Sarkozy sent bien qu’il est affaibli grâce à ses réformes à la c., dans un pareil moment de "crise du libéralisme", et qu’en continuant dans cette voie, c’est offrir aux citoyens l’étincelle qui fera sauter tout son dispositif. Lui comme nous, ne savons pas jusqu’où ça peut aller, et pourquoi pas être balayé par la remise en cause de son élection fondée sur le mensonge et le baratin du camelot.

    • Extrait pertinent d’un article de l’économiste Michel Husson

      Puisque la mode est aux docu-fictions, voici un autre scénario possible, celui de l’explosion sociale. Il suffit de s’inspirer des angoisses de Sarkozy : « Nous allons vers une série d’affrontements sociaux, voire vers un affrontement social » ou de son conseiller social, Raymond Soubie (2) : « En quarante ans de carrière, j’ai toujours refusé d’annoncer que le printemps ou l’automne sera chaud. Mais aujourd’hui, je pense que tout peut être chaud » (Le Canard enchaîné du 3/12/2008).

      La raison : ce pays est mûr pour un nouveau Mai 68. La première raison est que la majorité de la population est littéralement encerclée par les offensives du gouvernement : de la naissance (la remise en cause des maternelles) à la mort (les retraites) en passant par l’emploi, le pouvoir d’achat, le logement, les services publics et la santé, etc. Un nombre croissant de professions, des gardiens de prison aux hospitaliers, des magistrats aux enseignants, se trouvent dans l’incapacité d’exercer leur métier correctement.Il n’y a alors que deux issues : soit la résignation à vie, soit la révolte. Et, paradoxalement, le vide intersidéral de l’opposition officielle - et l’absence de débouché politique « crédible » - pourraient bien se transformer en motif supplémentaire pour choisir la voie de l’« affrontement social » plutôt que de vouloir en faire l’économie.

      La seconde raison est que toutes les « réformes » déjà faites vont apparaître comme autant de mécanismes diaboliques venant durcir les effets sociaux de la crise. Le nouveau régime des heures supplémentaires est une incitation à dégraisser un bon coup, en ajustant les effectifs au-delà de ce qui serait « nécessaire ». La suppression des dispenses de recherche d’emplois, le recours facilité aux CDD, le durcissement du suivi des chômeurs, les aides distribuées à l’aveuglette vont fragiliser encore plus une grande partie du salariat. Il ne sera pas possible alors de dire : « c’est la crise qui vient d’ailleurs, on n’y peut rien » et c’est toute la logique des politiques néo-libérales qui apparaîtra dans sa cohérence anti-sociale. Le spectacle des sommes généreusement déversées sans condition sur les banques et les entreprises et celui des dividendes toujours aussi peu imposés seront perçues comme une provocation insupportable.