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Non, Mr. Abbas "Nous ne demandons aucune permission à Israël"

Publie le vendredi 19 décembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Non, Mr. Abbas : Le Free Gaza Movement ne demande pas la permission à Israël

Dans un communiqué daté du 18 décembre 2008, le Mouvement Free Gaza, qui a permis à 4 bateaux d’accoster à Gaza, répond à Mahmoud Abbas qui s’est permis de dénigrer leurs initiatives, les traitant de "jeu stupide", et affirmant que les militants du Free Gaza faisaient leurs traversées, "en accord avec Israël".

COMMUNIQUE DU FREE GAZA MOVEMENT

"Nous ne demandons aucune permission à Israël"

Le Free Gaza Movement va envoyer le bateau "Dignité" à Gaza pour sa 5ème mission avec, à bord, des représentants de la société civile du Qatar, des journalistes, des obervateurs internationaux des droits de l’homme, ainsi que des Palestiniens qui veulent retourner chez eux et qui en ont été empêchés par l’occupation israélienne.

A la veille de ce voyage, le Free Gaza Movement aimerait apporter un rectificatif à certaines déclarations faites par le président palestinien Mahmoud Abbas le 11 décembre dernier, dans une interview au journal Al-Sharq al-Awsat. Dans cette interview, Mahmoud Abbas suggère que nous coordonnions nos efforts avec les Israéliens — que les Israéliens contrôlent les passeports des passagers à bord de notre bateau et que des officiels de l’ambassade d’Israël à Larnaca (Chypre), contrôlent notre bateau avant que nous quittions le port.

Et poursuivant ce raisonnement, le président Abbas, affirme que nous jouons "un jeu stupide" et que nous ne brisons pas réellement le siège.

Nous ne coordonnons aucune de nos actions avec les Israéliens. Israël a grossièrement outrepassé son pouvoir en tant que puissance occupante en infligeant ue punition collective à la population de Gaza et en leur refusant les droits humains les plus fondamentaux. Dans cette mesure, nous n’avons pas à demander de permission à Israël, ni à nous soumettre à leurs fouilles, pour affirmer que les Palestiniens ont le droit d’avoir accès au monde extérieur, de nous inviter et de nous accueillir à Gaza.

Alors, comment se fait-il que nous réussissions à entrer à Gaza alors que d’autres voient leurs efforts stoppés par les autorités israéliennes ?

Parce que nous privons Israël du prétexte "securitaire" par lequel Israël essaie de justifier ses actions brutales et sa politique inhumaine à l’égard du peuple palestinien. Ainsi, nous rendons publique, par exemple, la liste de nos passagers, nous partons de Chypre, un pays européen neutre, et nous nous soumettons à un contrôle des autorités portuaires chypriotes, qui peuvent ainsi vérifier que nous ne transportons rien qui puisse constituer un danger pour la sécurité d’Israël. Nous naviguons à partir des eaux chypriotes vers des eaux internationales , jusqu’au eaux territoriales de Gaza, sans pénétrer dans les eaux israéliennes. Israël se rend compte qu’il ne peut nous arrêter sans avoir recours à la violence contre nous, car nous ne ferons pas demi-tour facilement.

Le président Abbas s’est donc trompé en affirmant que nous agissons en coordination avec les Israéliens. Mais il n’a pas tort quand il dit que nous ne brisons pas réellement le siège de Gaza. Nos bateaux ne peuvent pas briser le siège tout seuls. Nous espèrons avoir lancé quelque chose qui servira de base à d’autres pour construiredans cette direction. Nous avons montré que les efforts concertés de civils ordinaires, oeuvrant ensemble au nom de la justice, peuvent s’opposer avec succès aux exactions israéliennes. Et nous espèrons que nous avons donné envie à d’autres gens de briser le silence concernant les crimes de guerre commis par Israël dans la bande de Gaza et dans l’ensemble des territoires occupés.

En s’attelant de manière continue et accélérée à la judaïsation de Jerusalem, en laissant se déchaîner les violents mouvements de colons, et le racisme de politiciens israéliens, Israël viole massivement les droits de la population de Gaza et de l’ensemble de la Palestine. Le monde doit s’élever contre cela.

Le Free Gaza Movement continuera à envoyer des bateaux à Gaza pour dire NON à l’emprisonnement de 1,5 million de Palestiniens, et continuera à oeuvrer pour la paix et la justice pour tous les Palestiniens. Nous n’avons pas besoin de la permission d’Israël et nous ne la demanderons jamais. En revanche, nous avons besoin que le Président Abbas, le monde arabe, et l’ensemble de la communauté internationale nous rejoignent.

Greta Berlin
Media Team -Free Gaza Movement -357 99 08 17 67

 www.freegaza.org
 www.anis-online.de/office/events/FreeGazaSong.htm
 www.flickr.com/photos/29205195@N02/

Source : Aloha Palestine France

via Paz.

Messages

  • Je suis obligée de revenir" écrire "un commentaire,le premier n’apparaissant pas...

    "Deux Peuples, Deux Etats"...qui me parait toujours LA solution ...serait désormais impossible ...de l’aveu même d’Eric Hazan... c’est dire l’"angoisse"...ainsi pour être "digne" de soutenir le Peuple Palestinien(celui qui souffre le plus) il faudrait détruire Israël... !!!! C’était en 1948 qu’il fallait ( peut-être ) s’opposer à la création d’Israêl...maintenant l’etat d’Israêl existe et doit être respecté,MAIS pas en refusant de reconnaître
    l’Etat Palestinien et en lui volant="annexant" ses terres !

    Moi qui suis taxée tantôt d’"antisémitisme" tantôt d’"islamophobie"(les deux mots n’ont aucun sens à mon avis),je ne suis qu’une Humaniste ..donc LAIQUE ... rigoureuse ,étiquetée"laîcarde" par les adversaires de la Liberté de Conscience qui serait seulement la liberté de culte(s) !.... ça n’a pas de sens non plus !
    La LAICITE implique la SEPARATION des églises et de l’Etat et l’espace pRIVE pour tout ce qui est d’ordre religieux car
     "l’Etat ne reconnait , ne subventionne aucun culte."

    Ce serait à apprendre et appliquer au Moyen Orient aussi !

    EN 2008,pas un SEUL conflit,pas une seule guerre ,qui ne soient d’"origine"(prétexte) religieux !

  • La solution à deux états n’est pas une solution, l’état palestinien qui en resulterait ne serait pas plus indépendant dans les faits que ne le sont la bosnie ou le kossovo actuellement. (par manque de moyens).

    Il faut envisager une recomposition bien plus large, au minimum à l’échelle de tout le "croissant fertile". Mais les bourgeoisies locales s’y opposeront toujours, l’alternative qui se pose c’est soit une domination directe du grand capital par l’intermédiaire de l’armée US et ses alliés européens soit un mouvement ouvrier internationaliste.