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Effacer la Palestine ? cela à commencé...

Publie le mardi 30 décembre 2008 par Open-Publishing

Effacer la Palestine ?
Cela a vraiment commencé avec le partage de la Palestine par l’ONU le 29 novembre 1947.

« une nation a solennellement promis à une seconde le territoire d’une troisième » .
Arthur Koesler.

Cela a commencé avant le massacre de DEÏR YASSIN le 10 avril 1948 et la création le même mois d’un « comité de transfert » et enfin la naissance de l’état d’Israël, le 14 mai 1948.

« Début mai 1948, atteste l’historien Benny Morris, ordre est donné aux agriculteurs juifs de reprendre la culture des terres appartenant à des réfugiés (Palestiniens expulsés) suit : les soldats israéliens peuvent tirer sur les Palestiniens tentant de revenir sur leurs terres. »

Cela a commencé avant les expulsions et les exodes en masse (80% de la population), avant les camps dans les pays où on les a dispersés, beaucoup de ceux qui restèrent subirent d’autres transferts vers d’autres lieux, d’autres camps dans leur propre pays, avant qu’ils ne deviennent pour l’essentiel, des étrangers sur la terre qui les avait vu naître.

« Il doit être clair qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans ce pays [ ... ] et la seule solution, c’est la terre d’Israël sans arabes. [...] Il n’y a pas d’autres moyens que de transférer les arabes d’ici vers les pays voisins.. ] Pas un village ne doit rester, pas une tribu bédouine »
Yosef Weitz alors directeur du Fonds National Juif.

Dans La guerre de Palestine, l’historien Israélien Benny Morris évoque les archives « les nouveaux documents ont révélé des atrocités dont je n’avais pas eu connaissance quand j’ai écrit The Birth [ ... ]. Les atrocités sont importantes pour qui veut comprendre pourquoi les diverses phases de l’exode arabe se sont précipitées. »

Jacques Kupfer Président depuis Juin 2002 du Likoud mondial « les squatters arabes en Eretz Israël capables de produire autant d’assassins prêts à tout détruire et partout. » « Peut-être faut-il se rendre à la seule évidence : on ne peut plus vivre avec eux si tant est qu’ils aient le droit de vivre. Ce sera donc eux ou nous. La solution tellement regrettable et irréaliste du transfert risque de devenir la seule solution praticable capable de nous apporter la sécurité et plus tard la paix. L’histoire offre toujours les opportunités pour réaliser les rêves d’une nation. Encore faut-il savoir les saisir et ne pas rater les occasions comme nous l’avons malheureusement fait en 1948 ou 1967. »

En un demi-siècle le seul dirigeant d’Israël, Itzhat Rabin, a vraiment essayé de faire la paix. Il fut assassiné victime d’une campagne orchestrée par la droite et l’extrême droite.

Parce qu’il a promis qu’il finirait le travail qui a été commencé en 1948, Sharon est sans conteste le vainqueur. Il incarne mieux que personne le sionisme inquisiteur et colonial. Il est clair qu’il ne s’embarrasse pas des artifices de liberté et de justice dont le sionisme aimait à se parer. Le 11 septembre 2001 est une date lourde de conséquence pour les espoirs de paix en Palestine. Le 11 septembre tout ce que compte le monde en moyens d’information se sont mis à battre au rythme de la Maison Blanche. Saint George Bush, en parfait prédicateur, prend Dieu à témoin pour fustiger le Mal et c’est avec sa dichotomie haineuse du monde du bien et du Mal qu’il désigne à la vindicte de ceux qui l’entendent l’Islam terroriste arabe.

Il nous fait faire un bond en arrière d’un demi-siècle ?

Sous le Mc Carthysme aux Etats Unis on exhortait les communistes avec la même véhémence (la chasse aux sorcières).

Bush en jetant l’opprobre sur les Musulmans (c’est ce que tout le monde retient) trouve en Sharon le meilleur des alliés. Tout sera désormais instrumentalisé pour aider Israël dans son entreprise de démolition de tout ce qui est vital pour l’économie (de survie) palestinienne : Culture, puits, maisons, santé. Et avec la construction du mur. Les médias pour en parler se contentent de murmures.

Un demi-siècle en arrière, la France innovait dans l’art de la stratégie militaire ; l’idée nouvelle c’est le « maintien de l’ordre ». La France ne fait pas la guerre en Algérie, du moins officiellement la guerre d’Algérie n’en a jamais été une. Le déplacement de 3 millions de soldats du contingent, la politique de la terre brûlée, les tortures, les viols, les maisons et puits dynamités, le napalm, c’était du maintien de l’ordre, et non de la terreur. Les terroristes, c’étaient les autres, le million de morts algériens (lire La Question d’Henri Alleg).

Aujourd’hui cette méthode est poussée au paroxysme de la supercherie. Elle fonctionne à l’identique dans cette guerre qui n’en est pas une en Palestine.

Israël avec sa puissante armée fait du « maintien de l’ordre », avec une méthode qui continue à faire école et qui a été exporté au Chili, en Argentine à l’époque de la dictature dans ces deux pays.

En un demi-siècle, tout a été tenté pour effacer la Palestine sur les cartes, les livres d’histoire, un jeu vendu il y a quelques années par Toys’rUs montre Jérusalem comme la capitale d’Israël avec des frontières de la Méditerranée au Jourdain), villages rasés pour en gommer les traces, les expulsions, les transferts, les guerres.
Depuis un demi-siècle, Israël jure à qui veut bien l’entendre qu’il désire par dessus tout la paix. Les Palestiniens ont compris à leurs dépends que c’est une paix sans eux.

Une devise chère au fondateur Ben Gourion explique cette ignominie ; « qu’importe ce que l’on dira de nous l’important c’est ce que nous nous ferons »

Luis Lera,