Gare de Gourdon. Deux élus en garde à vue

’’Convoqués hier à la gendarmerie de Cahors pour « entrave à la circulation des trains ».
Serge Laybros et Marie Piqué ont franchi hier les grilles de la gendarmerie de Cahors pour leur audition.’’.

La présence de la neige sur les routes, vendredi dernier, avait « gelé » l’audition à la gendarmerie de Cahors de Marie Piqué, adjointe au maire de Cahors et Serge Laybros, adjoint et conseiller régional.

Les deux élus communistes, qui soutiennent l’association « Tous ensemble pour les gares », avaient été convoqués pour « entrave à la circulation des trains ».

’’Hier, c’est sous un soleil aussi radieux que le sourire d’une Marie Piqué très détendue que les deux compagnons de lutte ont répondu à une nouvelle convocation à la gendarmerie. Les deux élus ont été placés en garde à vue, puis déférés au parquet où le procureur de la république leur a annoncé leur convocation au tribunal correctionnel de Cahors le 6 février prochain à 8 h 30. La garde à vue a été levée aussitôt après cette annonce.’’

Soutenus par des délégués de la CGT, dont l’emblématique postier Jean-Claude Sauvier, Serge Laybros et Marie Piqué s’étonnaient du traitement différent dont faisaient l’objet les différents protagonistes du long feuilleton des gares de Gourdon et Souillac. « Moi, j’ai été convoqué seulement par téléphone, nous allons peut-être simplement partager une galette des rois avec les gendarmes.

Mais je ne pense pas ressortir avec la couronne », plaisantait Serge Laybros avant de franchir les grilles de la gendarmerie. Marie Piqué, convoquée quant à elle par le biais d’un courrier officiel, exhibait une affichette portant la mention « Mise en garde à vue et appelée à comparaître devant la justice. Mon crime : défendre les services publics ».

L’élue a indiqué au procureur que « la SNCF est la seule à devoir être mise en accusation, car elle ne remplit pas sa mission de service public ». Serge Laybros estime servir la cause des administrés : « Un élu intervient dans un cadre institutionnel, certes, mais doit aussi être présent sur les lieux des combats qu’il mène », dit-il. Dans l’épineux dossier des gares, où d’autres élus locaux motivés réclament le maintien des arrêts à Gourdon et Souillac, l’épisode judiciaire avait débuté par le placement en garde à vue de Jean-Michel Vignot, vice-président de « Tous ensemble pour les gares ».

Il comparaîtra le 15 janvier au tribunal de Cahors avec Merzouk Sider, président de l’association. Ce dernier, présent hier à Cahors, n’hésite pas à parler de « convocation sélective. En toute objectivité, il faudrait placer en garde à vue les 1 800 membres de l’association », souligne-t-il avant de rappeler le jour du prochain rassemblement : « Lundi à 18 heures à la gare de Gourdon ». Tribunal ou pas, la mobilisation reste massive et active.

Jean Luc Garcia in La Dépêche du Midi

Note complémentaire :

Lundi 5 janvier 2009 une nouvelle manifestation aura lieu à la gare de Gourdon à 18h, soyons nombreux à la fois pour montrer à la SNCF que nous ne céderons pas sur le sujet des 15 arrêts supprimés en gares de Gourdon et Souillac , que la manœuvre qui consiste à assigner en justice nominativement et de façon sélective un nombre important de manifestants et d’élus ne nous ne nous divisera pas. Nous sommes tous des citoyens membres de l’association Tous Ensemble Pour Les Gares et à ce titre c’est toute l’association qui est citée à comparaitre.
Si la SNCF continue dans cette voie ce procès pourrait être retentissant dans la région, voire plus loin.
Cet appel doit être relayé partout entre Brive et Toulouse pour faire en sorte que nous soyons encore plus nombreux à agir ensemble, à agir pour un vrai service public de transport collectif à la hauteur des besoins de notre région....

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