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A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h à proximité de l’Assemblée nationale.

Publie le mercredi 23 juin 2004 par Open-Publishing

A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h
à proximité de l’Assemblée nationale.

EDF - GDF : Journée de mobilisation jeudi 24 juin 2004

Le bras de fer continue. Les fédérations CGT, FO, CFDT et CFTC d’EDF et de GDF appellent les électriciens et les gaziers à un nouveau "temps fort" de mobilisation et à une grève, jeudi dans toute la France, pour exiger le retrait du projet de loi modifiant le statut des deux entreprises publiques, discuté depuis le 15 juin à l’Assemblée nationale.

A cette occasion, soucieuse d’axer la mobilisation sur des actions populaires, la Fédération nationale des mines et de l’énergie-CGT (FNME-CGT) demande aux électriciens de procéder à la "mise en gratuité" des compteurs, ou à leur basculement en tarif de nuit (30% moins cher), pour tous les hôpitaux et organismes de santé publique.

Baisses de charges, coupures "ciblées", notamment en direction des parlementaires et des préfectures, occupations de sites de production d’électricité et de locaux d’EDF et de GDF, rétablissement du courant à des familles démunies en situation d’impayés, les actions engagées depuis le 8 avril et intensifiées ces deux dernières semaines vont également se poursuivre.

La CGT-Energie promet des actions qui "visent à ne pas gêner les usagers chez eux", selon son secrétaire général Frédéric Imbrecht.

"Nous ne sommes pas du tout des illuminés ou des terroristes. Nous sommes des gens déterminés mais aussi très responsables. Nous savons ce que signifie l’électricité pour les gens dans ce pays et partout dans le monde pour (...) respecter l’outil de travail et les usagers", a-t-il déclaré mercredi matin sur Europe-1.

Des rassemblements et des défilés sont aussi prévus un peu partout en France. A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h à proximité de l’Assemblée nationale.

Le gouvernement, de son côté, reste déterminé à mener à bien le changement de statut. "La détermination reste la même : mettre en oeuvre ce projet que nous considérons comme indispensable pour la préservation et le développement de cette grande entreprise", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé à l’issue du conseil des ministres.

"L’affaire est loin d’être réglée, vue l’adhésion très importante des salariés à la mobilisation, les actions quotidiennes menées et la bataille engagée au Parlement et qui rend les choses difficiles pour le gouvernement", a répondu l’un des porte-parole de la FNME-CGT, Gérard Rodriguez, interrogé mercredi par l’Associated Press.

Selon lui, "les déclarations du gouvernement et de la direction relèvent de la méthode coué. En fait, ils sont très inquiets".

Les syndicats n’entendent d’ailleurs pas cesser leurs actions si le texte est voté, comme prévu, mardi prochain.

A la CGT, on explique en effet qu’"après, il y aura le Sénat et la mobilisation va continuer. Et nous sommes déjà entrain de prendre des dispositions pour inviter les députés à saisir le Conseil constitutionnel afin de faire annuler le texte". PARIS (AP)