Accueil > Grèce : mercredi 7 janvier. Débats autour d’un attentat

Grèce : mercredi 7 janvier. Débats autour d’un attentat

Publie le mercredi 7 janvier 2009 par Open-Publishing

Il semble que la thèse de la provocation policière concernant l’attentat contre un policier semble prise en considération dans les milieux anarchistes grecs.

Un texte paru sur indymedia Athène remarque la disproportion entre les moyens, décrits par la police, de l’attaque (20 balles, des obus et une grenade à main) et le résultat : le policier seulement blessé et sauvé par son tel mobile qui a ralenti la balle ! ¨Par ailleurs, dit ce texte, on voit mal l’un des nôtres (anarchiste) choisir, à l’appui d’une tactique de guérilla urbaine de ce genre, le quartier d’Eksarhia quadrillé par la police dont difficile à s’en échapper. [ndt : on peut aussi penser que cette difficulté pouvait être, aux yeux des auteurs, une manière de montrer que l’Etat n’était nulle part invulnérable]

Le texte remarque en outre que l’attentat a eu lieu dans un climat où la presse préparait l’opinion à de telles actions en les déclarant « imminentes ». Par ailleurs cela ressemble à l’attentat qq jours plus tôt contre un fourgon de police dans le campus de l’université de Zografou, qui lui aussi s’est produit dans une zon très surveillée et cernée.

Selon le texte ces événements visent à créer un retour de sympatie vis-à-vis de la police.

Bref difficile à savoir et, encore une fois, ce n’est sans doute pas la question principale.

En revanche le texte prévoit une radicalisation à droite du pouvoir qui durcit encore sa « réthorique de la répression » : il y eu 75 arrestations à Eksarhia, des tabassages dans les bistrots, la police est laissée libre d’agir.

Nous devons, ajoute le texte : « faire des textes qui parle des personnes et de leurs besoins, de la façon dont ils sont maîtres d’eux-mêmes, de la nécessité de s’éloigner de l’autoritarisme des dirigeants des partis politiques qui ignorent le besoin de se libérer de l’Etat, de la patrie et du capitalisme. Sans précipitation, mais avec des actions en faveur de notre vision de l’avenir immédiat, nous avons besoin de produire des idées et des propositions par le biais de nos réunions publiques, afin que l’auto-organisation du peuple d’en bas puisse devenir visible, viable et possible, comme il le fut pour un grand nombre en ces jours de la révolte de Décembre. Il n’y a pas d’autres moyens. »

Par ailleurs, le mouvement dans son ensemble semble particulièrement actif dans le soutien aux Palestiniens (même le PSOK en partie, ce qui n’est pas sans créer de tensions) Samedi soir, les manifestants ont marché le long de rues, rendant des arrêts à la place Syntagma et l’ambassade d’Egypte, ainsi qu’à l’ambassade des États-Unis, où ils ont tenté de rompre un barrage routier mis en place par la police anti-émeute avec MAT MAT camionnettes en lançant des pierres dans la direction de la police. Le MAT a répondu avec les reflets et de gaz lacrymogènes et des grenades sonores, ce qui oblige les manifestants de se retirer et de casser en petits groupes de position dans plusieurs directions, ce qui a provoqué le chaos du trafic sur plusieurs rues d’Athènes. Les manifestants ont mis le feu aux poubelles alors que, auparavant, ils ont brûlé des drapeaux israéliens et américains (Athena new agency)