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Ex-Clemenceau. Pas sûr que la Marine gagne au grattage (video)

Publie le vendredi 9 janvier 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

de Stéphane Jézéquel

Légende : Les travaux de grattage devraient durer une bonne semaine sous le Clemenceau. Les plongeurs de la Marine sont aidés depuis hier par les hommes et les moyens d’une société spécialisée.

Exemplaire jusqu’au bout sur le plan écologique ? À voir. Le grattage de la coque de l’ex-Clemenceau en milieu naturel, par des plongeurs, n’a pas tardé à susciter des réactions.

Alors que les plaisanciers ou les marins-pêcheurs doivent faire caréner leur bateau sur des cales à récupération pour eaux souillées, la Marine nationale gratte la coque d’un de ses anciens plus gros navires (260 m) au cœur de sa rade-abri, à Brest, sans mesures de protection particulière. Une rade-abri directement reliée au fragile écosystème de la rade de Brest, les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques en savent quelque chose.

AE2D : « Inacceptable »

L’association brestoise Agir pour l’environnement et le développement durable, opposée au départ de la coque a découvert avec stupeur la technique utilisée par la Marine.

« Un véritable cas d’exception pour un navire qui se doit (se devait ?) de la plus grande exemplarité sur le plan écologique », commente le membre fondateur de l’association, Christian Bucher. « Ce grattage est inacceptable. Ce sont plusieurs kilos ou dizaines de kilos de peinture au tributyl étain (TBT) qui vont venir se déposer sur le fond ».

Les travaux de grattage devraient durer une bonne semaine sous le Clemenceau. Les plongeurs de la Marine sont aidés depuis hier par les hommes et les moyens d’une société spécialisée.

Mor-Glaz : « Du bricolage »

Le toujours très mordant Jean-Paul Hellequin de Mor-Glaz estime que ce « grattage » s’apparente à du « bricolage ». « L’ancien porte-avions devait passer en cale sèche ! On aurait ainsi montré qu’on avait les moyens de le démanteler à Brest. Comment expliquer ce que fait la Marine nationale aujourd’hui quand on poursuit et fait payer des capitaines de cargo ou de bateau de pêche pris à polluer en mer ? Et que fera-t-on des tonnes d’eau contenues dans les ballasts de ce vieux Clem’ ? ».

Robin des Bois : « Il faut vérifier l’impact »

Jacky Bonnemains, porte-parole de l’association Robin des Bois, pourtant grand supporter du dossier porté par la Marine, aimerait que soit comparée la qualité de l’eau et des boues de la zone d’amarrage du bateau, avant et après cette opération de nettoyage. La Marine est connue pour avoir utilisé par le passé des peintures antifouling aussi radicales que polluantes. « Il faut vérifier l’impact de cette opération de dernière minute. Si les analyses ne sont pas satisfaisantes, il faut espérer que la Marine se donne les moyens de draguer la zone polluée ». Le porte-parole de l’association connaît bien le problème des résidus portuaires. Son organisation avait, notamment, pointé les fortes teneurs en métaux, TBT et hydrocarbures des boues récupérées lors du creusement du nouveau port de plaisance brestois.

Ça ne s’améliore pas à Landévennec

L’état des navires amarrés au cimetière de bateaux de Landévennec, à l’embouchure de l’Aulne, ne cesse de se détériorer. Saison après saison, les navires en attente de démolition subissent de plein fouet l’usure du temps. Des morceaux de peinture et de coque se détachent régulièrement pour finir au fond d’un estuaire brassé par les marées. Le site remarquable de par sa situation et son écosystème est situé à l’entrée du plus grand fleuve breton connu pour la richesse de sa faune et de sa flore.

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En rappel une p’tite Vidéo :

Ex Clemenceau :

Un démantèlement de la 4éme dimension !


Ex Clem’ : Un démantèlement de 4éme dimension !

Messages

  • Là encore, cet article n’est pas clair. Ce navire n’a pas été caréné depuis au moins dix ans, sinon plus. Ce qui signifie que tout l’antifooling (le produit qui empêche les molusques et algues marins de se couler, par empoisonnement, sur la coque du navire) est obsolète ; je veux dire : il a perdu au moins 95% de son efficacité.

    Que vient-on, dans ce cas, nous seriner les oreilles sur le fait qu’on GRATTE la coque de ces aspérités pour permettre que le navire ne soit pas ralenti par les animacules qui lui colle dessus ? Quel est l’intérêt de se positionner (et de demander que le lecteur se positionne) sur un fait aussi anodin ? Sur quel "scandale" devrait-on se mobiliser ?

    Il est notable, c’est sûr, que la peinture sur lesquels ces animacules se sont collés s’en va avec eux au grattage. Et que cette peinture est nocive. Mais ne l’est-elle pas en d’autres endroits, plus directement accessibles et immédiats qu’un navire en épave ? Et, pour fait de polluion, que ne parle-t-on pas des PNEUS des voitures (par exemple ! quatre fois 45 millions de voitures) qui s’usent sur les routes et que les pluies emportent à la mer ? De cet ensemble de "plaisanciers" qui carènent une fois tous les deux ans pour sortir une semaine chaque paire d’ans ?

    Si notre énergie se doit de choisir son pôle fédérateur, ne nous éparpillons pas sur des détails qui sont VÉRITABLEMENT insignifiants par rapport à notre objectif : la FORME de l’organisation que nous adoptons pour nous correspondre et faire que le monde corresponde à cette organisation. Nous sombrons, sinon, dans du travail de syndicaliste.

    • Nous sombrons, sinon, dans du travail de syndicaliste.

      C’est quoi ça du "travail de syndicaliste" ?

      Faut-il aussi préciser de quel syndicat il s’agit ?

      La Marine a du pognon. Le nôtre, faut-il le préciser.

      Et je ne vois pas pourquoi elle ne se plierai pas à la législation française en cours.

      Quand on est contraint, con de plaisancier ou marin-pêcheur, à carèner sur des aires aménagées pour récupèrer les effluents on ne nous demande pas depuis combien de temps on a refait l’antifouling, et/ou s’il est "obsolète".

      Et c’est très bien ainsi.

      Alors les quelques dizaines de tonnes de merde du "Clem" y pas de raison qu’elles ne méritent pas le même traitement afin quelles n’aillent pas faire chier les coquilles St-Jacques ou ceux qui les consomment.

      Non, mais !!!!

      G.L.

    • « il a perdu au moins 95% de son efficacité. »

      et des 5 % restant, tu pense que les coquilles st-jacques de la baie de brest, elles vont appréciées ?

      Un porte avion qui n’a rien à faire à etre traité par nos britanniques voisins, si le donneur d’ordres étatique parisien n’est pas foutu de ramasser et de traiter ses poubelles , pourquoi voudrais tu, jeune Goret que les plaisanciers fassent leur boulot correctement, j’ai jamais lu un tas conneries aussi débiles.