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VACHE FOLLE

Publie le samedi 17 janvier 2009 par Open-Publishing

117 morts sur ordonnance et bientôt 136.000 autres !

MALADIE de Creutzfeldt-Jacob (MCJ), encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jacob (vMCJ), nouvelle variante de la Maladie de Creutzfeldt-Jacob (nvMCJ)... tous cousins. La liste s’arrêtera-t-elle là ? Quand on voit qu’elles sont dues à l’appât du gain, nous sommes en droit d’en douter.

Aujourd’hui, c’est le procès de l’hormone de croissance, panacée susceptible de faire grandir les jeunes enfants atteints de nanisme. Pour extraire cette hormone, on a prélevé des hypophyses de cadavres humains parfois malades, parfois fous. Le résultat ne s’est pas fait attendre : on a créé un produit contaminé causant une encéphalopathie à prion, autrement dit la maladie de Creutzfeldt-Jacob, cousine de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESM) due, elle, au farines animales contaminées.

L’ESM a tué des millions de vaches dans toute l’Europe et a coûté des centaines de millions d’euros. Il a fallu mettre en place des " fours crématoires " à vaches pour éliminer les carcasses et les farines contaminées. Les premiers cas ont été connus dès 1970 en Angleterre et, bien entendu, afin d’écouler les stocks les éleveurs ont continué d’utiliser ces farines empoisonnées bien après leur interdiction.

Et bis repetita ! Dis ans après le premiers cas d’ESB, on renouvelle la même erreur avec les hypophyses humaines qu’on savait contaminées, créant en cela des prions malades. Cette protéine (le prion) existe naturellement dans le cerveau ; mais lorsqu’il est malade il est porteur de l’encéphalopathie spongiforme subaiguë, autrement dit la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Mais le terrain n’est plus le même : on joue sur l’homme…

Et voici que l’on acquitte ceux qui sont à l’origine de la mort de 116 enfants ! Comme vous, nous avons pu voir à la TV ces mères pleurer parce que l’on n’a pas voulu reconnaître que le corps médical ait pu faire des erreurs. Les juges ont estimé que les témoignages d’experts n’ont pas permis de déterminer qu’ils " avaient conscience à partir de 1980… d’exposer les malades traités par ce médicament au risque de la contamination par la maladie de Creutzfeldt-Jacob ".

Et allons donc ! Où est, dans ce cas-là, le fameux principe de précaution dont on nous rebat les oreilles ? Et si les experts n’ont pas trouvé c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas cherché là où il fallait. Facile, bien trop facile réponse que donne la Justice aux parents des 116 petites victimes et à la nation tout entière. Justice, nous ne te comprenons plus.

Six responsables du domaine pharmaceutique et médical comparaissaient pour " négligence " dans la collecte, l’extraction et le conditionnement d’une hormone qui était fabriquée à partit de l’hypophyse, une glande crânienne prélevée sur des cadavres humains. Certains lots étaient infectés et c’est parce qu’ils étaient trop petits (atteints de nanisme), que 116 jeunes sont morts de la maladie de Creutzfeldt-Jacob, dite maladie de la vache folle, après une longue et terrible agonie.

Quand même, le Ministère publique, devant ce jugement incompréhensible, fait appel de cette décision de justice et va poursuivre à nouveau trois des six responsables. Pourquoi trois et pas six ? La Justice nous éclairera certainement sur ce point.

La maladie de Creutzfeldt-Jacob c’est quoi ?

C’est une dégénérescence du système nerveux central qui est caractérisée par l’accumulation d’un prion. La période d’incubation se compte en années ; elle touche en général des personnes de 70 ans et plus. L’issue est fatale à échéance d’un an. Les premiers symptômes sont des troubles de l’équilibre et de la sensibilité puis une démence.

Elle débute par des troubles psychiques qui évoluent rapidement vers la démence. La détérioration intellectuelle est rapide, irréversibles et globale avec atteinte de la capacité de jugement, de raisonnement, de la mémoire et des fonctions symboliques :

 des signes pyramidaux : signe de babinski, parésie, amyotrophies

 des signes extrapyramidaux : rigidité plastique, mouvements anormaux…

 des troubles de la parole : voix lente, explosive, mal scandée, mal articulée, monotone.

Le pronostic est mauvais : l’évolution se fait vers la mort en quelques mois par atteinte des grandes fonctions vitales et complications de l’état grabataire. Cette évolution si rapide est le caractère clinique le plus important qui la différencie avec la maladie d’Alzheimer.

On connaît plusieurs causes de la maladie : la plupart des cas sont dits sporadiques car on n’a pas pu en trouver l’origine. Dans 10 % des cas, il existe une transmission héréditaire et l’on relève aussi des contaminations dues à un processus opératoire (iatrogénique) liées à l’utilisation d’hormone, notamment l’hormone de croissance en France, ou de greffes de tissus cérébraux (dure mère) issus de cadavres de malades, ou encore par l’utilisation d’instruments de chirurgie mal décontaminés.

On appelle aussi cette maladie encéphalopathie spongiforme transmissible (EST). Pourquoi spongiforme ? Parce que le cerveau atteint par cette maladie ressemble à une éponge. Le kuru, bien que distinct de la maladie de Creutzfeldt-Jacob, est aussi une EST.

Une nouvelle variante de la maladie

de Creutzfeldt-Jacob (vMCJ)

Depuis 1995 sont apparus des cas touchant des personnes plus jeunes (moins de quarante ans). L’évolution est un peu plus lente que dans la maladie classique. Les lésions ressemblent à celles de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et un lien entre les deux existerait. La propagation se ferait par la consommation de viande de bovins atteints par cette maladie.

Elle est apparue en Angleterre en 1985, l’épidémie d’ESB, d’abord britannique puis continentale, est le résultat d’une amplification de la transmission d’un agent pathogène avec le recyclage des déchets d’abattoir au sein de l’alimentation animale. L’origine est due à une modification du procédé de fabrication des farines de viande et d’os animales au Royaume Uni à la fin des années 1970.

De très nombreux agriculteurs en Europe ont nourri leurs vaches avec ces farines issues des centres d’équarrissage, même après qu’elles ont été interdites pour les ruminants en 1970. L’ESB s’attaque au cerveau des bovins : c’est une maladie incurable.

Elle s’attaque aussi au cerveau de certains primates et a fortiori au cerveau des hommes. La maladie peut être transmise à l’homme s’il consomme de la viande ou des tissus issus d’animaux contaminés. Cette ESB est alors appelée variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob et, comme chez les bovins, elle s’attaque aussi au système nerveux central (cerveau et moelle épinière).

De 80.000 à 136.000 morts d’ici à 2020 !

En mai 2007, on compte 164 cas du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jacob dont 158 décès en Grande-Bretagne et 22 en France. Au moins trois cas, en Grande-Bretagne, auraient été transmis par les transfusions.

Personne n’a une idée précise de la durée d’incubation car le profil génétique des individus joue un rôle fondamental dans l’infection par voie alimentaire ; on ne sait pas si certains seraient mieux protégés ou si la durée d’incubation et simplement plus longue. Dans ce dernier cas, on aurait alors une nouvelle épidémie dans les années à venir.

D’après beaucoup d’estimations divergentes, le nombre de personnes atteintes, donc futures victimes, serait compris entre 80.000 et 136.000 d’ici à 2020. C’est sans appel car il n’existe aucun traitement efficace.

DEHELVET pour :http://evolutionnaire.free.fr/vache...