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Déclaration unitaire : CE N’EST PAS A LA POPULATION DE PAYER LA CRISE

Publie le vendredi 23 janvier 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

DECLARATION unitaire de :
AlterEkolo (AE), Alternative démocratie Socialisme (ADS), Alternative Libertaire, Association des communistes unitaires (ACU), Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), Les Alternatifs, Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG),

CE N’EST PAS A LA POPULATION DE PAYER LA CRISE

Les classes populaires sont durement touchées par la crise. L’inquiétude pour l’avenir grandit. La politique du pouvoir est plus que jamais au service des privilégiés. L’heure est à la riposte. Les organisations signataires de cet appel défendent des propositions pour une autre politique, et s’engagent dans le soutien et la participation aux mobilisations, notamment à la journée interprofessionnelle de grèves et manifestations du 29 janvier.

En deux mois, le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 100 000. Dans les entreprises privées, sous couvert de crise, les plans de licenciements se multiplient et le chômage partiel touche des secteurs entiers. Les intérimaires et l’ensemble des précaires sont touchés de plein fouet. La remise en cause des droits des chômeurs continue. Au nom de la lutte contre « les déficits », le pouvoir a réduit les budgets publics, a privatisé, mis en concurrence « libre et non faussée » les services publics. C’est un véritable plan de mutation libérale et de privatisation qui s’accentue avec les suppressions d’emplois publics.

Le gouvernement, il y à encore quelques mois nous annonçait que « les caisses sont vides ». Depuis il a trouvé des centaines de milliards (plus de 428 milliards d’euros) pour sauver les banques, assurances et autres organismes financiers. Les divers « plans de relance » ici et là dans le monde n’ont qu’un seul objectif : maintenir les profits des grands groupes capitalistes. La crise est une crise européenne et mondiale. Dans ce contexte, nous devons également nous mobiliser pour une Europe sociale, écologique, démocratique, féministe.

Des résistances existent ! Des salarié-e-s se mobilisent contre les licenciements, organisent des manifestations avec le soutien de la population. Les mouvements dans l’Education Nationale, notamment des lycéen-ne-s et de leurs professeur-e-s montrent qu’il est possible de faire reculer ce gouvernement. Des familles mal logées ou sans logis se battent pour l’application de la loi de réquisition des logements vides. Les salarié-e-s sans papiers poursuivent la lutte pour leur régularisation. Nous sommes parties prenantes de toutes ces résistances et nous nous inscrivons dans les prochaines mobilisations de janvier, Education Nationale le 17, Santé et Hôpital Public le 24, grève interprofessionnelle et manifestations de masse du 29 janvier.

Une autre politique est possible, en s’attaquant aux profits et à la spéculation financière, en remettant en cause la rémunération du capital. . Il faut donner la priorité aux salaires et aux droits sociaux, mettre à contribution les profits et les dividendes versés aux actionnaires, en remplaçant le « bouclier fiscal » pour les privilégié-e-s et les spéculateurs par le bouclier social permettant au plus grand nombre de vivre mieux.
Nous exigeons l’augmentation des salaires, du SMIC, du minimum vieillesse et des minimas sociaux. Nous proposons l’annulation du paquet fiscal de l’été 2007 ; une redistribution du budget de l’Etat pour répondre aux besoins sociaux et développer les services publics à tous les niveaux ; une réforme de la fiscalité afin que les entreprises ne puissent plus, comme aujourd’hui, privilégier la spéculation au détriment de l’emploi et des conditions de travail.

Nous nous opposons aux licenciements, exigeons le droit de veto suspensif des salarié-e-s sur les licenciements. Nous exigeons le maintien du contrat de travail, le maintien de l’intégralité des revenus et des droits des salariés mis au chômage technique.
Nous réaffirmons le principe du CDI comme référence du contrat de travail dans le privé et de l’emploi statutaire dans le public. Nous défendons les reprises autogestionnaires d’entreprises par les salarié-e-s. Nous refusons toute aide publique aux entreprises qui licencient.

Nous agissons pour la suppression des paradis fiscaux, pour une appropriation publique du système de crédit permettant une autre politique d’investissement au service de l’emploi, du logement social, des services publics et de projets prenant en compte l’urgence écologique.

Nous voulons remettre en cause le pacte de stabilité et les directives européennes de privatisation ; agir pour un nouveau type de développement ; pour combattre toutes les formes de discriminations qui affectent le champ social ; pour créer des emplois utiles sur le plan social et écologique. Nous proposons de dégager les moyens nécessaires à des objectifs de production économes en termes d’énergie et producteurs d’emplois notamment dans le domaine de l’environnement, des transports collectifs, du secteur des énergies renouvelables et du soutien à l’agriculture paysanne.

Nous voulons rompre avec les logiques financières développées par l’Union européennes et ses institutions, en particulier la Banque centrale européenne.

Nous refusons les suppressions d’emplois dans le secteur public, exigeons l’annulation des 30.000 suppressions de postes décidés, le retrait de la privatisation de la santé (loi Bachelot), la création d’emplois socialement utiles (Santé, l’Ecole, Poste, Recherche, et de nouveaux services publics, du logement, de la petite enfance, etc.) Nous agissons pour la réduction du temps de travail sans flexibilité ni annualisation avec embauches correspondantes.

Les grèves et manifestations comme celle du 29 janvier expriment les colères et amplifient les luttes. Une riposte populaire d’ensemble est urgente. Nous nous engageons à mettre toutes nos forces au service de la convergence des luttes contre les licenciements, la vie chère, le chômage et la précarité, et pour la défense et l’élargissement des services publics. C’est le moment !

Messages

  • C’est cet appel qu’il faut populariser et certes pas celui à minima des syndicats .

    Damien

  • Nous voulons remettre en cause le pacte de stabilité et les directives européennes de privatisation

    Nous voulons rompre avec les logiques financières développées par l’Union européennes et ses institutions, en particulier la Banque centrale européenne.

    Une riposte populaire d’ensemble est urgente.

    Nous nous engageons à mettre toutes nos forces au service de la convergence des luttes contre les licenciements, la vie chère, le chômage et la précarité, et pour la défense et l’élargissement des services publics.

    C’est le moment !

    Le premier qui quitte le bateau et refuse des listes unitaires pour les élections européennes aura les félicitations conjointes de Sarko, Bayrou et Martine Royal !

    • Des listes unitaires sur ce contenu de mobilisation oui.

      Mais si c’est pour des listes unitaires sans aide à la mobilisation sociale, seulement sur des catalogues, c’est non !

      Désolé, l’unité pour l"unité ce n’est pas l’objectif car cela a été fait.

      Il ne faut pas nous prendre pour des débiles sans histoire qu’on amènerai à chaque fois vers l’abattoir comme des veaux aux cris d’unité ! unité ! sans vérifier que celle-ci a un contenu qui évite de recommencer sans cesse et sans cesse les mêmes saloperies du passé.

      Même les catalogues sont des conneries insuffisantes. On a déjà eu cela. C’est l’engagement à soutenir un combat qui est plus large et sortant du cadre des européennes mêmes qui importe :

      Une bataille électorale en soutien aux luttes sociales et à l’aide à l’organisation du mouvement social, voila qui permettrait d’unifier.

      C’est à dire une campagne électorale qui n’écarte pas des batailles sociales contre Sarko et les capitalistes, qui ne crée pas de trêve électorale, mais qui met en son centre et en maitres d’œuvre les batailles des travailleurs et de la jeunesse (et alors nous aurons des meetings de campagne électorale avec des dizaines de milliers de personnes).

      Par contre, si c’est élisez-nous et on fera à votre place, ce n’est pas la peine, si c’est pour avoir 3 élus dans un parlement sans pouvoirs ce n’est pas la peine....

      Utiliser cette base, dans laquelle chacun a fait de belles concessions, pour aller aux européennes unis, oui.

      Si c’est pour d’autres conneries et catalogues non !

      L’unité doit être utile et pas un coupe-gorge comme cela se fit à plusieurs reprises ses dernières décennies, malgré des catalogues mirobolants .

      Ce contenu est acceptable pour une bataille électorale . Il lui manque certes un peu de tour de taille sur la crise en parlant mieux et plus de l’internationalisme, mais c’est déjà une bonne base.

      Je crains ceux qui enlèveraient de ce contenu mobilisateur pour faire une campagne électorale traditionnelle faite de l’usage de la duperie et du substitutisme béa de l’électoralisme bêlant.

      Unité pour nos revendications
      Unité pour la mobilisation contre Sarko
      Unité contre le capitalisme
      Unité pour les organisations de lutte et de défense des travailleurs
      Unité contre l’Union Européenne des banquiers et des patrons

  • Mobilisation du 29 janvier : soutien des trois-quarts des Français (sondages)

    PARIS, 25 jan 2009

    La mobilisation prévue le 29 janvier prochain afin d’obtenir des mesures en faveur de l’emploi et des salaires rencontre le soutien d’environ les trois quarts de la population selon deux sondages à paraître dimanche, le premier dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, le second dans Sud-Ouest.

    Près de 70% des Français soutiennent ou "ont de la sympathie" pour la journée de grèves et de manifestations du 29 janvier à l’appel de l’ensemble des syndicats, selon un sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd’hui en France.

    Interrogées sur leur "attitude à l’égard de cette journée d’actions" organisée "afin d’exiger notamment des mesures pour la sauvegarde de l’emploi et la hausse du pouvoir d’achat", 46% des personnes interrogées ont dit la "soutenir" et 23% "avoir de la sympathie" pour elle, soit 69% d’opinions positives.

    Le sondage CSA compare ces 69% de "soutien/sympathie" pour la journée du 29 janvier à un taux moyen de 65% de "soutien/sympathie" observé depuis 1995 à l’égard de "l’ensemble des mouvements sociaux".

    De la même manière, 75% des personnes interrogées par l’Ifop pour Sud-Ouest ont répondu trouver ce mouvement justifié, 34% l’estimant "tout à fait justifié" et 41% "plutôt justifié".

    Cet appui massif s’inscrit dans la droite ligne du fort soutien des Français aux deux grands mouvements sociaux de 2008. A l’époque 71% des sondés estimaient justifié le mouvement des marins-pêcheurs et 69% la grève des enseignants d’octobre.

    Le sondage CSA a été réalisé par téléphone les 21 et 22 janvier 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 1.007 personnes âgées de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas.

    Celui de l’IFOP, utilisant la même méthodologie, a été réalisé le 22 et 23 janvier auprès de 956 personnes.

    http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=210546&PHPSESSID=6b6f5d53d16342fff5a6fa1334f7d9ae

  • c’est la crise ,bon ;et bien aidons les banques:c’est fait.aidons les entreprises ;c’est en cours.et puis aidons les travailleurs victimes de cette crise,suspendons leurs charges(loyers,impots,par exemple)le temps de passer ce cap difficile.comment ?non,non c’est pas pareil ?comment cela,expliquez nous.