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La forêt aquitaine, un atout pour l’avenir

Publie le jeudi 29 janvier 2009 par Open-Publishing

Michel Peyret
29 janvier 2009

LA FORET AQUITAINE
UN ATOUT POUR l’AVENIR

Après lecture des deux textes (voir ci-dessous) , il me semble que deux idées fortes devraient être développées en plus de ce qui y est déjà exprimé :

1 - Les forêts sont des éléments très importants de l’avenir de nos sociétés , pas seulement du point de vue économique , bien que cet aspect soit très important pour l’économie régionale : rechercher nombre d’emplois concernés en Aquitaine , directs ou indirects , avec travail forestier , industries du sciage , du bois meuble , du bois charpente , du bois de construction... , l’industrie papetière et cellulosique...
 
Egalement du point de vue environnemental : l’arbre , dans sa croissance , absorbe quantité de gaz carbonique qu’il restitue lors de sa combustion . Le bilan est nul du point de vue des gaz à effets de serre et ce n’est pas inintéressant du point de vue de la recherche d’énergies propres . L’utilisation du bois comme moyen de chauffage sous différentes formes connait un emploi qui se développe , y compris pour les chauffages collectifs , forme de valorisation à ne pas négliger à condition de reconstituer le massif aquitain , le plus important d’Europe , ainsi atout d’avenir incontestable .
 
Il convient d’y ajouter l’atout qu’il constitue également pour le tourisme, certaines formes d’élevage-bio ...
 
Les études devraient être développées pour étudier la production d’hydrogène , énergie d’avenir , avec tous les déchets végétaux de la forêt , voire de l’agriculture .... Celles relatives à la gemme et au gemmage devraient être reprises .
 
2 - Les habitants des villes , villages et forêts du Sud-Ouest , tous solidaires et concernés par l’avenir de la forêt , du bois et de leur utilisation , doivent se rassembler pour donner force à leurs revendications , qui sont à la fois d’intérêt local , régional , national et mondial .
 
Par exemple , constitution de comités locaux de lutte , de sauvegarde , de défense , de reconquête... qui doivent décider , indépendamment de toutes les forces politiques de leurs revendications et des formes d’action pour les faire aboutir , ces comités locaux pouvant se fédérer pour les actions dont ils décideraient ...
 
Michel Peyret .

PCF : DES MOYENS POUR SAUVER LA FORET

Mis en ligne : 28 janvier

La tempête qui a balayé le sud ouest a déchiqueté près de trois millions d’hectares de forêt dont cinq cent mille appartiennent au domaine public. Le massif landais et détruit à plus de 60%.
C’est une catastrophe pour l’environnement et pour l’ensemble de l’activité économique liée à la forêt.

L’élan de solidarité des populations, l’investissement des maires et élus, est à saluer. La démonstration de réactivité des services publics de l’État et des collectivités territoriales, notamment en direction des ruraux est aujourd’hui une réponse d’efficacité. Le démantèlement des services publics est lui une catastrophe au passif du gouvernement.
Les déclarations empressées du président de la République, à peine 19 millions d’euros pour les communes sinistrées, les promesses d’un retour à la normale avant la fin de semaine, tout cela ne saurait masquer l’insuffisance des moyens financiers mobilisés : la forêt, ses communes et ses populations valent-elles moins que quelques banquiers ? Le parti communiste français demande solennellement au gouvernement de débloquer les fonds nécessaires à la hauteur des dégâts subis. L’Union européenne ne peut s’exonérer d’abonder le fonds d’indemnisation non couvert par les assurances.

Les cinq millions annoncés par le ministre de l’agriculture, de la pêche et de la forêt Michel Barnier ne peuvent être la seule accalmie lâchée au coeur de la tempête.

Des mesures d’urgence s’imposent pour la valorisation du bois. Des centres de stockage doivent être réactivés et créés. Des moyens de transport efficaces doivent être mis en place par la SNCF. Le prix du bois doit être garanti : cette catastrophe ne peut s’ajouter à celle du tout marché, le prix du stère de bois ayant chuté de 7 à 3 euros la semaine précédant la tempête !

Le Parti communiste français pose d’ores et déjà la question du devenir de la forêt française : ce sont les moyens de son développement pour plusieurs décennies qui sont aujourd’hui posés. Les conditions de la replante doivent être immédiatement envisagées, pour une relance d’une filière bois française, rémunératrice, durable, enracinée dans son savoir faire.

Parti communiste français
Paris, le 28 janvier 2009

Le PCF et l’Association des élus communistes et républicains organiseront, le jeudi 5 février prochain une initiative sur le thème « Services publics, territoires et solidarité, filière bois », en présence d’Olivier Dartigolles (porte-parole du PCF), d’André Chassaigne (député et président de l’ANECR) et Xavier Compain (responsable national agriculture et ruralité au PCF). Après une visite – état des lieux et une rencontre avec la population, les élus, les responsables syndicaux et les acteurs de l’économie locale, un point presse sera organisé à 12h30.

COMMUNIQUE DU BUREAU DEPARTEMENTAL DE GIRONDE DU POI

La tempête qui vient de s’abattre sur les départements du Sud-Ouest a vu, à l’instar de 1999, la solidarité spontanée de la population pour faire face et la mobilisation, le dévouement, exceptionnels, des élus locaux, des employés des services de secours d’urgence, des services publics.
Mais aujourd’hui, 180 000 foyers en Gironde (600 000 en Aquitaine) restent sans électricité. Outre l’absence de lumière, l’électricité conditionne souvent le chauffage, le téléphone, l’eau potable, les congélateurs…

Certes la tempête est une calamité naturelle.

Mais comment accepter les propos du Président de la République Sarkozy, qui s’est déplacé dimanche en Gironde, faire part de sa compassion et se féliciter que « les leçons ont été tirée de 1999 » !
Ce n’est pas nous qui le disons, c’est le maire de Soulac Xavier Pintat, sénateur UMP, président du syndicat départemental d’énergie électrique de la Gironde qui pointe dans Sud-Ouest (lundi 26/01/09) : « Je ne suis pas sûr que l’on ait tiré toutes les leçons de 1999.

J’observe que ma commune a été moins frappée qu’il y a dix ans où c’était l’horreur et où nous étions coupés du monde. Or les coupures d’électricité n’ont pas ralenti, un quart de la ville au moment où je vous parle est éclairé, le reste est dans le noir (…) « Nous avons un réseau qui est vieux, qui a besoin d’être renouvelé et pour cela, il faut investir davantage. Les chiffres parlent d’eux même l’investissement d’EDF dans les années 1990 était presque le double de celui d’ERDF aujourd’hui. Nous avons pris du retard sur l’enfouissement des lignes, nous avons trop de fils nus non isolés. Tout cela explique la mise à mal du réseau. Nous en sommes, nous, les communes, les propriétaires ; nous attendons de l’exploitant qu’il fasse mieux et plus, c’est exigence qui parait normale.(…) la bonne stratégie, encore une fois, c’est l’enfouissement des lignes ».

L’enfouissement des lignes électriques promis en 1999 n’a pas été tenu. Pourquoi ? Tous les gouvernements successifs, de gauche et de droite, se sont soumis aux critères de Maastricht, n’exécutant pas ces dépenses publiques nécessaires d’enfouissement de lignes électriques. Au nom des diktats de l’UE de la concurrence libre et non faussée, ils ont conduit le désengagement accru de l’Etat, la privatisation, le démembrements des service publics, la suppression de services et d’emplois à EDF, DDE, SNCF…

L’enfouissement des lignes aurait coûté 100 milliards d’euros depuis 10 ans… Mais rien que depuis octobre 2008, en quatre mois, 428 milliards d’euros ont été officiellement mis à disposition des capitalistes et des spéculateurs. 80 % de ces milliards sont réservés aux banques privées.
Quant au massif forestier dévasté à plus de 60% aujourd’hui, chacun sait que 35 000 ha dévastés restaient encore dans le même état depuis 10 ans… faute d’intervention suffisante des pouvoirs publics. A l’inverse l’Office national des eaux et forêts (ONF) a été remis en cause …

Le rejet de ces contre-réformes, de la privatisation, des licenciements, suppressions d’emplois et de services, n’est-ce pas la source de la légitime mobilisation des salariés avec leurs organisations syndicales pour la grève nationale interprofessionnelle du 29 janvier ?

Pour sa part, au plan politique, le POI met en accusation la responsabilités des gouvernements exécutants des directives et traités de l’Union européennes, le POI combat pour sortir de l’Union européenne, pour la rupture avec les directives et traités de régression permanente.

Quel que soit l’analyse qu’on en a, les faits sont là : les 428 milliards versés par l’État aux capitalistes et aux spéculateurs ne sont que des armes de destruction des emplois (KENNAMETAL fermé, 1800 salariés de FORD-Blanquefort menacés après 10 semaines de chômage technique, de même les 300 salariés des Fonderies du Bélier à Vérac ...). Dans le même temps, le gouvernement Sarkozy multiplie les plans de suppressions d’emplois dans tous les secteurs des services publics… avec les conséquences que l’on voit aujourd’hui…

Le Bureau départemental du Parti ouvrier indépendant appelle à amplifier la campagne pour l’organisation d’une marche unie sur Paris pour l’interdiction de tous les licenciements, la défense et la reconquête des services publics, pour un plan d’urgence de sauvegarde et de salut public. S’il faut pour cela décréter les nationalisations pour imposer ces décisions, alors cela doit être fait.

Sauver les travailleurs, pas les spéculateurs, est une urgence vitale.

Bordeaux le 26 janvier 2009