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Affrontements très violents à Saint-Nazaire (videos)

Publie le jeudi 29 janvier 2009 par Open-Publishing
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La mobilisation sur la région de Saint-Nazaire a commencé très top le matin avec des blocages des ronds-points sur la zone portuaire et les chantiers navals. Plusieurs centaines de salariés des chantiers navals, de la sous-traitance, de Airbus, Port Autonome, EDF, SNCF, la raffinerie de Donges, la Poste, MAN Diesel, etc... ont bloqué la circulation à tout transport de marchandises. A 14 h 00 un rassemblement a réuni plus de 25.000 personnes et la manifestation s’est déroulé dans le calme jusqu’à la Sous-préfecture.

C’est une fois que la tête de manif est arrivée que des affrontements violents ont éclaté lorsque une section de CRS a déboulé par une rue adjacente en lançant des lacrymo sur les personnes rassemblées. Les manifestants dont de nombreux ouvriers encore en bleu de travail mais aussi des jeunes, ont riposté en prenant en tenaille les CRS.

Des corps à corps extrêmement violents ont eu lieu devant la grille de la sous-préfecture lorsque la section de CRS qui se trouvait à l’intérieur a tenté de faire une sortie musclée pour secourir leurs collègues. Dans ces premiers "contacts" plusieurs salariés dont des délégués CGT et policiers ont été blessés. Les affrontements se sont étendus sur plusieurs rues adjacentes et les barricades de feu ainsi que les échanges de tir de lacrymo, grenades offensives, canettes et projectiles divers ont duré plusieurs heures.

Les CRS ont reçu le renfort des gendarmes mobiles et plusieurs charges se sont soldées avec des blessés dont un grave à cause d’une grenade offensive qui lui a éclaté le pied.

C’est à 20 h que la charge la plus violente a eu lieu. On reporte des dizaines d’arrestations.


civil blessé à la manif 29 janvier 2009 à saint nazaire



Messages

  • Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont continué jusqu’en début de nuit, rue Henri Gautier et à proximité du Ruban Bleu. Le calme est finalement revenu vers 20h30. Plusieurs dizaines de CRS sont toujours sur place. Côté bilan, au moins cinq blessés à déplorer, dont un sérieuse:ment ainsi qu’une quinzaine d’interpellations.

     http://www.saint-nazaire.maville.com/actu/filinfo.php

    • Dernière minute Saint-Nazaire

      12:36 - vendredi 30 janvier 2009

      Echauffourées à Saint-Nazaire : 13 personnes toujours en garde à vue

      Les manifestants interpellés hier à Saint-Nazaire lors des affrontements devant la sous-préfecture sont toujours en garde à vue au commissariat. Treize personnes, toutes majeures, sont retenues pour outrages, violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique et participation à un attroupement armé. Les incidents qui ont lieu à la fin du défilé ont fait, de source policière, seize blessés parmi les forces de l’ordre. Quatre manifestants ont été blessés, dont un grave toujours hospitalisé.

       http://www.saint-nazaire.maville.com/actu/filinfo.php

    • REVENDIQUER ET MANIFESTER ce sont des droits dans le collimateur du narkozisme, nazizme version parizo, nazisme à venir :

      que les syndicats mettent en préalable à une éventuelle rencontre avec Narko la démission du prefet et tout et tout, comme il s’est permis de le faire à st Lô pour la cause contraire !

  • Dernière minute Saint-Nazaire

    19:35 - vendredi 30 janvier 2009

    Manifestants interpellés à Saint-Nazaire : deux hommes convoqués sous deux mois, six encore en garde à vue

    Six hommes sont encore en garde à vue, ce soir, au commissariat de Saint-Nazaire, 24 heures après leur interpellation durant les échauffourées qui ont suivi la manifestation d’hier. Ils devraient être déférés demain et pourraient faire l’objet d’un jugement en comparution immédiate lundi. Deux hommes dont un militant syndical ont été déférés cet après-midi et ont fait l’objet d’une convocation devant le tribunal pour outrages, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Cinq autres ont été libérés.

     http://www.saint-nazaire.maville.com/actu/filinfo.php

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  • 8 000 personnes, un record, mais aussi une fin de manifestation entachée d’affrontements. La journée du 29 janvier fera date.

    Questions-réponses

    Le nombre de manifestants est-il un record à Saint-Nazaire ?

    Evaluée à 18 000 personnes, la manifestation a semblé dépasser les rendez-vous sociaux des dernières années. Pourtant les manifestations anti-CPE avaient attiré de 15 000 à 20 000 personnes en 2006. Comme les mobilisations contre la réforme des retraites en 2003. Cette fois, le cortège a toutefois paru plus long, certains manifestants partant du Ruban Bleu alors que les premiers étaient déjà arrivés à la sous-préfecture.

    Des affrontements du même type avaient-ils déjà eu lieu ?

    Parmi les habitués des manifestations, la réponse est la même. Jamais un défilé n’avait débouché sur des tirs de lacrymogènes si rapides et des affrontements si violents aussi longtemps. A la mairie, Charles Nicol directeur de la communication et historien local se souvient « de grèves des chantiers de 1988 qui s’étaient terminées par quelques échauffourées », toujours devant la sous-préfecture. Mai 68 en revanche avait été assez calme à Saint-Nazaire. Il faut revenir aux grèves de 1955 à Penhoët pour connaître des batailles rangées. Mais en centre-ville c’était une première.

    Comment l’affaire a-t-elle dégénéré ?

    Evidemment deux thèses s’affrontent sur qui a déclenché les hostilités. Il peut y avoir des perceptions différentes, mais les observateurs nombreux et neutres ont vu une dizaine de manifestants s’approcher des grilles de la sous-préfecture où étaient stationnés une dizaine de policiers. La réponse a semblé trop spontanée à certains tandis que les policiers se sont sentis menacés, essuyant des premiers jets de bouteilles, mais aussi lors du corps à corps, « des giclées de white-spirit ». La première grenade a été lancée, puis les renforts de CRS « cachés » dans la rue du Traict se sont fait prendre en étau. La colère a fait contagion à partir de ce moment.

    Les forces de l’ordre étaient-elles trop visibles, pas assez nombreuses ?

    Dans un communiqué, l’intersyndicale demande « pourquoi l’ordre est-il donné d’exhiber une quinzaine de CRS aux portes de la sous-préfecture quand l’habitude était de ne pas les exposer, dans le souci d’éviter provocation et crispation ? » « Pourquoi l’ordre a-t-il été donné de lancer les gaz lacrymogènes sur l’ensemble des manifestants présents sur les lieux alors qu’aucun incident majeur n’est constaté ? »

    Toujours est-il que les forces de l’ordre étaient en nombre assez comparable au dispositif habituel, sachant que le point de chute de la manifestation n’était pas la mairie mais la sous-préfecture. La police avait le renfort de 40 CRS. Il a fallu rappeler la compagnie de gendarmerie de Saint-Nazaire et un escadron de gendarmes mobiles pour mettre fin aux échauffourées.

    Quelles sont les nouvelles des blessés et des personnes interpellés ?

    De source policière, il y aurait 16 blessés côté force de l’ordre, avec un CRS touché au crâne. Les autorités comptabilisent quatre manifestants blessés, dont un grave. Il s’agit d’un homme de 42 ans touché au pied par l’explosion d’une grenade offensive, une arme qui peut être très dangereuse. Yves Tual, de la CGT du port a lui même reçu un éclat qui lui a laissé une brûlure. Plaie qu’il dit avoir montrée « au préfet en personne », vendredi, lors d’une réunion.

    Six hommes restaient en garde à vue, hier soir. Ils devraient être déférés demain et pourraient faire l’objet d’un jugement en comparution immédiate lundi. Deux hommes ont été déférés cet après-midi et ont fait l’objet d’une convocation devant le tribunal pour outrages, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Cinq autres ont été libérés.

    Y a-t-il beaucoup de dégâts ?

    Dès jeudi soir, l’équipe d’astreinte de la mairie, aidée des pompiers, a nettoyé la chaussée parsemée de débris des incendies. Le nettoyage autour de la sous-préfecture a repris au petit matin vendredi. Il ne restait presque plus de traces des affrontements, mis à part de nombreux palets de grenades lacrymogènes. Autour de l’église une équipe de bénévoles a remis en état le chantier de démolition où étaient allés se servir les manifestants en grillages et projectiles. La mairie n’avait pas chiffré les dégâts, mais ils sont peu importants. Quelques pavés à resceller et du bitume à repriser.

    Frédéric SALLE.

     Ouest-France du samedi 31 janvier 2009