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José Manuel Barroso rattrappé par Guantanamo

Publie le dimanche 22 février 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Richard Werly

Polémique autour du président de la Commission européenne et des vols secrets de la CIA

Loi du silence au Parlement européen. Alors que les eurodéputés s’enorgueillissent de leurs pouvoirs de codécision dans de nombreux domaines, leur vigilance sur les vols secrets de la CIA et le rôle joué par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, vient d’être gravement prise en défaut.

A la demande du gouvernement portugais, un amendement mentionnant « de nouvelles informations parues dans la presse se rapportant aux vols de la CIA au Portugal transportant des détenus pendant le mandat du gouvernement Barroso (2002-2004) » a été supprimé d’une motion votée cette semaine. Sur pression de Lisbonne, les socialistes portugais ont préféré voter avec la droite plutôt que de suivre le rapporteur PS, l’Italien Claudio Fava. « Garder Barroso à la tête de l’UE est l’obsession de notre exécutif », s’énervait mercredi Anna Gomes, l’une des rares eurodéputés portugaises à s’en prendre au président de la Commission.

Cette affaire d’amendement écarté serait presque anodine dans un Europarlement tiraillé par les intérêts nationaux et par l’alliance de fait entre socialistes et conservateurs pour se répartir les principaux postes. Mais il s’agit de Guantanamo et des transferts de détenus, l’un des dossiers noirs des années Bush, longuement documenté par le parlementaire suisse Dick Marty.

Plus grave : le Portugal a pris l’initiative en décembre d’inviter les pays de l’UE à accueillir des détenus de la prison militaire américaine. Un dossier devenu d’actualité après la décision de fermer Guantanamo prise par Barack Obama. Or la transparence de Lisbonne et de l’Europe, sur les vols secrets qui permirent de remplir les cellules, est loin d’être au rendez-vous. « Nous voulons sans doute faire oublier nos errements européens passés, y compris en haut lieu », déplore Claudio Fava, qui a documenté l’existence de vols secrets, avec l’assentiment tacite des gouvernements européens.

L’affaire est enfin symbolique car elle concerne l’actuel président de la Commission, candidat à sa réélection après les européennes de juin. Or le nouvel Europarlement devra voter en juillet la confiance au futur chef de l’exécutif de l’UE. (...)

 http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d5a...

Messages

  • Euh ! Guantanamo n’est pas encore fermé : On peut peut-être y envoyer BARROSO pour un petit séjour ...

  • L’histoire des prisons clandestines de la CIA, des centres de torture clandestins volants et fixes, dans l’Union Européenne est une des plus épouvantables compromissions de l’exécutif européen.

    Ce que ne pouvaient faire aux USA les agents de la CIA, sous peine d’être jetés en prison comme des mal-propres, ils l’ont fait à Guantanameo, dans les états sous occupation militaire américaine, dans les dictatures alliées ET DANS L’UNION EUROPEENNE.

    Ces actes criminels se sont faits avec l’aval des gouvernements européens et la complicité de l’exécutif européen.

    Tout cela est détaillé et prouvé dans les commissions d’enquête qui ont eu lieu (ce qui leur a valu injures et grossièretés ) .

    Quand la moindre petite barque remplie d’immigrés est interceptée en pleine mer, quand le moindre passager d’un avion est intercepté quand il a à la main une badoit, ou dans ses poches des clés, personne ne peut croire des gouvernants qui affirment qu’ils n’étaient pas informés des centaines de vols d’avions de la CIA, se posant et décollant d’aéroports européens, restant des jours en bout de piste pour que les agents secrets travaillant leurs prisonniers, quand deux centres dans deux états ont été ouverts (ré-ouverts....), etc.

    Ce genre de question est innommable et les responsables de ceux-là, ceux qui ont dirigé et couvert cela ne méritent rien d’autre que la prison pour actes et complicités d’actes de tortures, traitements inhumains, avec utilisation de pouvoirs liés à l’autorité de fonctions les plus hautes.

    Si barroso a su et a couvert alors il importe qu’une procédure soit menée. De même tous les complices et responsables européens et d’autres états, de ces actes délictueux ayant eu lieu dans l’UE et dans des états qui étaient en train d’entrer dans l’UE, doivent être mis en cause.

  • Tous les occidentaux trempent dans ces affaires :
    http://www.spyworld-actu.com/article.php3?id_article=626
    Il ne faut pas oublier d’où vient la menace