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Agression du RER D : toujours pas de témoin

Publie le lundi 12 juillet 2004 par Open-Publishing
3 commentaires

Les enquêteurs sont toujours à la recherche de témoins de l’agression qui aurait eu lieu vendredi et le doute commence à s’instiller. Selon un témoin cité par LCI, la jeune femme aurait porté des vêtements déchirés avant d’entrer dans le RER. D’autre part, les vidéos saisies à Sarcelles, gare où seraient descendus les agresseurs, n’ont pour l’instant rien donné.

Les enquêteurs ont poursuivi lundi 12 juillet leur enquête concernant la jeune femme qui dit avoir été agressée vendredi dans un RER, multipliant les appels à témoin.

Le parquet de Cergy a diffusé dimanche soir un appel à témoin demandant à toute personne pouvant apporter des renseignements de se manifester auprès de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles. "Tout personne qui aurait été témoin des faits et qui pourrait apporter des renseignements de quelque nature que ce soit est priée de se manifester le plus rapidement possible auprès des services de la DRPJ de Versailles au 01.39.24.71.93", a indiqué le parquet dans un communiqué.

La DRPJ recueille par ailleurs auprès de la SNCF tous les enregistrements vidéo des caméras de télésurveillance des gares où se sont déroulés les faits, a précisé le parquet.
Mais les enquêteurs semblent peiner à faire coller les faits avec le témoignage de la jeune femme. Ainsi, la jeune femme a déclaré s’être rendue au guichet de la gare d’Aubervilliers signaler son agression, mais aucun guichetier ne semble se souvenir d’elle.

Ses agresseurs auraient quitté le train à Sarcelles, mais les bandes vidéo relevées n’auraient rien donné. Enfin, un témoin, cité par la chaîne d’information LCI, aurait affirmé que les vêtements de la jeune femme étaient déjà déchirés à son entrée dans le train en gare de Louvres.
En outre, la jeune femme aurait déjà porté plainte pour six agressions, toujours selon LCI.

Le récit de la jeune femme

Entendue samedi après-midi par les hommes de la PJ de Versailles, la jeune femme, sans pouvoir donner un signalement précis de ses agresseurs, avait détaillé son agression. Vendredi, peu avant 09h40, le train où elle se trouve avec sa fillette de 13 mois vient de quitter la gare de Louvres (Val d’Oise), sur la ligne D du RER, quand six jeunes hommes s’approchent d’elle.
Selon ses déclarations, les individus - quatre d’origine maghrébines et les autres africains -, certains armés de couteaux, la bousculent et l’un d’eux s’empare de son sac. C’est en voyant sur une pièce d’identité une adresse dans le XVIe arrondissement de Paris que l’un des jeunes lui aurait lancé "dans le XVIe il y a que des juifs".

"Il faut noter que cette jeune femme n’est pas de confession juive", a souligné le parquet.
Dès lors, ses agresseurs lui tailladent les cheveux, lui lacèrent jean et tee-shirt en lui griffant la peau de leurs lames et dessinent, au marqueur noir, trois croix gammées sur son ventre.
A la gare de Sarcelles, 15 minutes plus tard, les agresseurs quittent la rame en emportant le sac de la victime et en renversant la poussette avec le bébé.
Arrivée à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) où elle réside, la jeune femme dépose plainte au commissariat. Elle laisse une adresse et un téléphone où les enquêteurs de la PJ ne parviendront à la joindre que samedi après-midi.

Appel à témoin

La secrétaire d’Etat aux Droits des victimes Nicole Guedj a appelé à témoigner un jeune homme assis à proximité de au moment des faits, a-t-elle annoncé lundi lors d’un point presse.
Nicole Guedj s’exprimait après un entretien de plus d’une heure au secrétariat d’Etat, au cours duquel la jeune femme lui a relaté les faits, avant de repartir dans une voiture officielle sans faire de déclarations.
"Il y avait une vingtaine de personnes capables de voir la scène, notamment un jeune homme assis à proximité. Elle compte beaucoup sur lui, c’est aussi à lui que je lance un appel en expliquant aussi qu’on peut comprendre ce qu’il a ressenti. Le geste qu’il n’a pas fait vendredi, il doit le faire aujourd’hui", a déclaré Nicole Guedj.
Par ailleurs, la jeune femme "remercie le couple descendu du RER pour attendre auprès d’elle que son conjoint la rejoigne", selon Mme Guedj qui demande à ce couple de venir témoigner.

Patrouilles

Lundi matin, des policiers en tenue circulaient sur la ligne D du RER pour assurer la sécurisation des passagers et recueillir des témoignages. Vingt enquêteurs de la police judiciaire enquêtent sur l’agression, selon le procureur du Val-d’Oise qui a parlé d’une "opération d’envergure".
Outre les 30 agents de la police ferroviaire, des patrouilles de trois personnes de la police nationale et de la gendarmerie circulaient pour interroger les passagers à l’heure de l’agression, survenue peu après 09h30. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20040711.OBS2643.html

Messages

  • Bon, il serait peut-être temps de préciser que cette affaire est donc une incroyable supercherie, et temps de publier des articles sur le déchaînement médiatique et unanime pour dénoncer, sans aucune preuve, l’antisémitisme des jeunes arabes et noirs. Temps de faire des articles sur le silence des médias et des politiques quand il s’agit d’arabes, voire pire, la négation et les fausses informations pour justifier le meurtre et la réelle énorme bavure de la police.
    Des articles pour expliquer pourquoi l’indignation est automatique dans un cas alors les exemples de fausses agressions sont nombreuses, et pourquoi un ministre de l’intérieur va jusqu’à mentir et inventer de faux délits alors que 2 jeunes viennent de mourir et que leur famille est en deuil, et pourquoi, après tant d’années, alors que les preuves sont maintenant irréfutables et nombreuses, rien n’est fait pour réhabiliter leur mémoire et pourquoi aucune excuse ni indignation ne vient des politiques.
    Voilà les articles qu’il serait bon de lire pour expliquer et éclairer en quoi les phrases du type "La France, pays des droits de l’homme et des libertés" et des devises comme "Liberté, Egalité, Fraternité", exaspèrent et pour beaucoup, ne veulent plus rien dire, ne montrent plus qu’une chose : le fossé gigantesque qui se creuse entre ce que la France devrait être d’après ses textes fondateurs et ce qu’elle est réellement.