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La crise en 2009 sonnera la mort de l’Industrie en France, Sarkozy ne l’a pas annoncé !

Publie le jeudi 19 mars 2009 par Open-Publishing
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par christian

Pourquoi ce titre péremptoire !

Deux constats :
Le premier est la carte de la crise publiée par Médiapart, avec toutes les fermetures d’usine, et les licenciements en France.

L’autre est très terrain, comme j’ai déjà eu le loisir de l’expliquer, je fais partie et j’anime une équipe de cadres, chargée de faire la promotion du temps partagé dans les entreprises, dans notre beau département de la Loire.

A ce titre nous rencontrons chaque semaine des dizaines d’entreprises.

Le constat est simple, pour toutes celles qui sont liées de près ou de loin à l’industrie et au BTP, tout s’est arrété depuis octobre novembre 2008, voire septembre pour certaines.

Beaucoup n’ont pas encore compris pourquoi tout s’arrête, ne comprennent pas ce qui se passe, ils sont sidérés.

Département industriel s’il en est (+ de 35% de l’effectif salarié du département), avec une majorité de sous-traitant, c’est un coup de massue que viennent de recevoir toutes ces petites entreprises de la Loire (comme ailleurs sur la carte de Médiapart).

Notre département a traversé de multiples crises et s’est avec courage relevé chaque fois, mais cette fois-ci, il est évident que si les carnets de commande ne reprennent qu’en 2010, comme au minimum, les gens "avertis" le prévoient (FMI Troskan sur France Inter le 17/02/09), ce sera la grande casse.

Toutes ces petites entreprises, de 10, 20, 30 ou 50 salariés n’ont ni la trésorerie, ni la capacité de rebondir à court terme, elles vont tirer le diable par la queue car ce sont des entrepreurs courageux, inventifs, ils vont réduire la voilure, certains l’ont déjà fait.

Mais les banques vont-elles les soutenir 6 mois un an, avec 40, 50 voir 70% de chute de CA, Sarkozy, Total ou Parisot viendront-ils à leur secours ?

Dans le passé il y a eu des plans de conversion industriel, des aides de l’Etat, de l’Europe, mais aujourd’hui c’est bien simple, tout le monde l’a compris, les plans sont pour la Finance Internationale, pas pour les petits industriels Français.

L’issue est sans appel, cela va faire dans les 6 ou 12 mois à venir des centaines d’entreprise fermées et des milliers d’emplois définitivement perdus, dans notre département, avec toutes les conséquences évidentes qui en découleront.

Le Maire de notre Grande Ville du département, fraîchement élu de 2008, comme beaucoup à l’époque, voulait redynamiser le tissu industiel. La crise ne va lui laisser que des chômeurs à gérer, jusquà ce qu’ils s’expatrient eux aussi.

Aujourd’hui, sans parler de protectionnisme, il revient à mon avis aux territoires d’inventer l’industrie qui les fera vivre durablement.

Il n’y a plus rien à attendre de l’Etat, ni de l’Europe.

Par contre les besoins en logements décents pour les jeunes, les vieux, sont énormes, les besoins en isolation thermique des bâtiments anciens et des énergies renouvelables, sont, eux aussi, colossaux, les besoins en alimentation plus saine et proche des consommateurs sont également exponentiels.

Ces besoins ne seront pas satisfait par les Chinois (encore que, nous aurons à nous défendre !).

Il m’apparaîtrait de la première intelligence, et surtout de première urgence, que les territoires mobilisent les énergies de toutes ces entreprises menacées de disparition pour apporter des solutions à ces besoins, que des marchés publics soient immédiatements lancés (avec suffisament de pertinence pour faire travailler des entreprises locales, nos élus savent faire cela depuis des années !).

Nous avons besoin d’audace de la part de nos hommes politiques locaux, le probléme est de savoir si, ils en auront et rapidement surtout.

Car si les carnets de commande ne peuvent plus se remplir avec les grands donneurs d’ordres industriels Nationaux et Européens, il va bien falloir agir car sinon, un territoire ou il ne subsistera que des fonctionnaires et des grandes surfaces, ne saurait rester viable longtemps sans perfusion de l’Etat (qui,on le sait, n’a plus un sou en poche !).

Quitte à ce que nos territoires s’endettent pour cela, que cela serve, à maintenir des emplois et à améliorer le futur quotidien des habitants, cela semble tellement évident, simple et naturel, que je me demande, quand nos élus vont eux aussi sortir de la sidération générale qui paralyse le pays devant cette crise !

Je suis furieux, car nous avons un potentiel énorme d’énergies, d’entrepreneurs, d’expériences professionnelles, et nos hommes politiques sont en train de regarder partir tout cela à la casse sans réagir.

Je suis furieux car tous ces potentats politiques locaux, ont su dans le passé mobiliser des finances publiques, pour bâtir, parfois, des équipements prestigieux, inutiles mais à leur gloire, ils pourraient maintenant mettre à profit leur pouvoir local (Maire, Pdt Conseil Général, Régional) au service de l’économie d’une région.

A quand des projets ambitieux, à quand des garanties offertes aux entreprises qui s’y engageront, à quand ?

Ce n’est pas dans 6 mois ou un an, c’est aujourd’hui en avril, en mai. Elus de tout bord bougez vous les fesses !

Vous seuls pouvez agir, ces petites boîtes elles sont pieds et poings liés, et ce ne sont pas les banquiers qui vont leur donner du boulot !
Christian
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=53161

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