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19 mars 2009. Un pas de géant inattendu dans l’ampleur de la mobilisation

Publie le jeudi 19 mars 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

de Gérard Filoche

De mémoire, en plus de quarante d’expérience de luttes sociales, rarement quelque chose d’aussi puissant, au bord de l’explosion

Probablement 3,5 millions de manifestants ce 19 mars quand tous les comptes sérieux auront été faits dans les 213 cortéges (et plus) sur tout le territoire national. Il remonte souvent l’information que c’était « le double » du 29 janvier. On est passés d’un seul coup au niveau d’une des plus grandes manifestations de l’histoire de France de l’ordre de celle du 4 avril 2006 en fin du mouvement CPE.

Alors qu’il y a eu presque deux mois d’attente entre les deux journées de grèves et de défilés unitaires, c’est comme si la cocotte-minute n’avait pas cessé de bouillir et que la vapeur accumulée était, à la seconde près, au bord de l’explosion.

Probablement de mémoire, en quarante d’expérience de luttes sociales, rarement quelque chose d’aussi puissant s’est étalé au grand jour.
Car il ne s’agit pas seulement du nombre mais de la densité de la colère : rarement autant de rage, de détermination, de certitude de la force collective. Regardez ce défilé de Continental en Oise ! Et pas seulement, cortége par cortége, c’est éloquent de violence contenue. Ce peuple de salariés est d’une souveraineté, d’une capacité de résistance, vraiment admirable, étonnante, révolutionnaire.

Gare à ceux qui n’entendent pas ! Gare à cette Parisot reine du mépris, de la morgue, de la finance et des multinationales. Gare à cet incroyable président Bling-bling, un shooté des riches de Neuilly et du Fouquet’s, sans doute un des plus méprisables de l’histoire de cinq républiques françaises.

Salariés, si vous saviez… et vous êtes sur le point de le savoir, que vous avez dorénavant un point commun : 200 euros de hausse de salaires pour tous et toutes immédiatement ! 200 euros de plus, c’est la seule façon de défendre l’emploi, de faire plier les actionnaires qui vous menacent pour protéger le niveau de leurs profits, la seule façon de lutter contre leur crise qu’ils veulent nous imposer, de relancer l’économie !
C’est le privé qui monte ! Ce sont les grèves du privé qui sont en train de s’étendre, et attention !

Messages

  • C’est le privé qui monte ! Ce sont les grèves du privé qui sont en train de s’étendre, et attention !

    Juste M. Filoche. Moi aussi c’est ce que je vois. (Par contre le public industriel et transport est singulièrement absent...heureusement qu’il y a l’éducation nationale sinon c’est un peu waterloo morne plaine de ce côté là TOUS SYNDICATS confondus...)

    Donc, comme quoi c’est bien ce qu’on dit ici depuis des semaines

    Personne ne peut empêcher un peuple en colère de se mettre en marche. Mais la "révolution" ça ne se décrète pas ni la "grève générale" ça se construit ça se travaille les consciences doivent murir - et quand c’est parti ahlalala

    y’en a qui vont avoir chaud chaud chaud bientôt

     :-)

  • Salariés, si vous saviez… et vous êtes sur le point de le savoir, que vous avez dorénavant un point commun : 200 euros de hausse de salaires pour tous et toutes immédiatement ! 200 euros de plus, c’est la seule façon de défendre l’emploi, de faire plier les actionnaires qui vous menacent pour protéger le niveau de leurs profits, la seule façon de lutter contre leur crise qu’ils veulent nous imposer, de relancer l’économie ! C’est le privé qui monte ! Ce sont les grèves du privé qui sont en train de s’étendre, et attention !

    Les Français ont fini par comprendre que Sarko n’était pas le président de la France, mais seulement de Neuilly !

    Ils sont en train de se rendre compte que seule l’union fait la force, et se pressent de plus en plus vers les syndicats, notamment la CGT afin d’y adhérer ! Notre sortie de crise ne passera que par ce chemin, car autrement c’est encore le capitalisme qui s’en donnera à coeur joie pour nous mettre à genoux à volonté.

    Ce soir, dans l’émission "d’envoyé spécial", on a pu voir les conditions de vie des étudiants, à Nantes et du côté de Marseille, avec des montants d’inscription hallucinantes, entre 3 000 € et 15 000 € ! Mais qui peut payer de telles sommes quand les parents sont au chômage ou précaires ?

    Il circule sur le net une vidéo sur des propos de Sarko qui attaquent une fois de plus les intellectuels, et aussi les étudiants qui font trop d’études, ce qui n’est pas nécessaire pour aller travailler dans le bâtiment. Autrement dit, il souhaite que les jeunes ne s’engagent plus dans des études coûteuses, rester niais et ignorant lui conviendrait mieux pour nous refiler ses réformes ! Pour lui les Français sont trop instruits, ce qui retarde la mise en place de ses réformes et l’instauration de son ultra-libéralisme à la c. !!!

    Si quelqu’un pouvait mettre sur ce site cette vidéo, qui se trouve là, serait directement édifié, de quoi piquer une colère supplémentaire :

    http://www.elysee.fr/webtv/table-ronde-sur-la-relance-de-l-investissement-durable-dans-le-doubs-video-1-1059.html

  • Non M. Filoche les trois millions de personnes qui étaient dans la rue aujourd’hui (c’est un minimum quand on voit les chiffres ridicules de la police alors que même le Figaro reconnaît que la mobilisation était beaucoup plus importante que le 29 janvier) ne luttent pas pour obtenir une aumône de deux cent euros, même si cela mettait un peu de beurre dans les épinards. Les revendications dépassent largement le cadre du pouvoir d’achat dans lequel les partisans de l’UMPS voudraient nous enfermer, ainsi du reste que les confédérations syndicales. Affirmer une telle contre vérité c’est faire preuve de beaucoup de naïveté, une naïveté qui s’apparente aujourd’hui à une complicité avec le pouvoir en place. La peur est peut-être bien en train de changer de camp et cela commence à effrayer aussi un peu vos camarades du PS.

    • Face à la menace de précarisation, de chomage de masse, de destruction des droits, de flicage généralisé, de destruction de la planète, ce ne sont pas 200 € qui suffiront à nous protéger.

      Il faut un tous ensemble pour
       l’augmentation de tous les revenus de 300 €,
       un revenu mini de 1500 € net, l’arrêt de tout licenciement,
       la transformation des CDD en CDI,
       le maintien de tous les postes de la fonction publique,
       l’extention des services publics,
       la socialisation des grands secteurs éconmiques, à commencr par l’automobile, l’énergie, la banque et l’assurance,
       l’ouverture des comptes des entreprises et
       autres revendications sur lequelles il faut faire l’unité.

      "C’est incoimpatible avec le développement économique, avec la survie des entreprises !" ne cesse de dire le PS de Filoche.
      Raison de plus pour en finir avec le capitalisme, qu’il faut le contrôle démocratique sur ce qu’on produit , comment on produit, ocmment on distribue.

      "Mais c’est la fin de l’économie de marché, c’est le socialisme " s’exclament les bourgeois et leurs partis d’alternance électorales (PC-PG-PS).
      Et alors, le capitalisme a fait son temps, vous voulez qu’on retourne au féodalisme ?

    • on veut pas 200€, on veut TOUT. On le demandera pas, on le prendra.