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La police devrait bientôt faire évacuer la fac de Strasbourg (Patio)

Publie le jeudi 26 mars 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

13h
La police devrait bientôt faire évacuer la fac de Strasbourg (Patio).

Université de Strasbourg

La droite antiblocage amème la violence sur le campus

Communiqué de presse (26/03/2009 - suite au saccage du BVE) reçu à 11h

Dans la nuit du 25 au 26 mars 2009, les locaux du Bureau de la Vie Etudiante ont été saccagé, du matériel informatique a été volé et une verrière brisée.

Devant les micros de France Bleue, ce matin à 7h45, M. BERETZ a ouvertement accusé les étudiants en lutte d’avoir perpétrer ces dégradations, sans tenir compte de l’enquête policière en cours, ni de la présomption d’innocence de rigueur dans une situation aussi confuse.

De l’intérieur nous savons que du bruit a été entendu à 3h30, du côté de la passerelle ou du bâtiment 5. Alerté, un étudiant en charge du service d’ordre tente de se rendre sur place et constate que tout est verrouillé, qu’il est donc impossible de pénétrer dans le bâtiment 5. Dans les minutes qui suivent, il y retourne avec les employés de la sécurité : même constat, impossible d’accéder au bâtiment 5 sans clefs.

A 4h30, alors que deux rondes distinctes et simultanées sont effectuées, l’une par la sécurité, l’autre par le service d’ordre étudiant, les personnels BIATOSS avertissent la sécurité de l’effraction. Aussitôt, les étudiants et la sécurité se rendent sur place, ensemble, débloquant les portes (à l’aide des passes de la sécurité), pour constater le délit, portes qui étaient fermées encore une heure auparavant.

Il est impossible que les cambrioleurs ait pu accéder au bâtiment 5 depuis le lieu d’occupation (bâtiment 1 et 3) sans clefs. De fait, seulement deux hypothèses plausibles peuvent être posées : 1) des gens de l’intérieur avec la clefs et qui aurait réussi à passer outre la vigilance des étudiants en surveillance 2) des gens de l’extérieur qui ont réussi a forcé la porte sans laissé de trace (ce qui suppose un certain professionnalisme).

Les conclusions que nous tirons :

Il ne peut s’agir, en aucun cas, d’étudiants grévistes : il était matériellement impossible d’accéder au BVE depuis le lieu d’occupation

Aux vues des etudiants/personnels de sécurité en train de patrouiller au moment des faits, une telle opération a dû mobiliser plus de cinq (5) personnes (pour le guets des deux patrouilles, celui des étudiants postés en surveillance, pour commettre le forfait et pour le véhicule d’évacuation). Il nous semble que la valeur du butin est en inadéquation avec les moyens qui aurait été mis en oeuvre. D’autant que le professionnalisme dont on fait preuve les voleurs exclurait les actes de vandalisme gratuit.

Dans cette perspective, l’objet du saccage ne serait pas le vol mais autre chose. Nos conclusions nous portent à penser qu’il s’agit d’une manipulation politique visant à dé-crédibiliser le mouvement et les étudiants grévistes : pour mémoire, pas plus tard que mardi, une centaine d’étudiants emmené par l’UNI et des militants d’extrême droite se sont violemment attaqués au piquet de grève de la fac de droit, certains munis de barres de fer et de bombes lacrymogène, avec la volonté explicite d’en découdre. La violence des méthodes employés par certains étudiants “antibloqueurs” contribue à rendre crédible cette hypothèse de manipulation politique.

Nous condamnons fermement ces actes dont nous sommes les premiers scandalisés et nous tenons à exprimer notre désarroi face à la présidence de l’UdS qui au lieu d’essayer de tirer l’affaire au clair (et de laisser l’enquête apporter ses conclusions) instrumentalise l’incident afin de faire évacuer les grévistes de leur lieu d’occupation, par les forces de l’ordre au besoin.

Fort de notre comportement irréprochable, à tous les égards, nous refusons de succomber à la désinformation, aux tentatives de destabilisation politique ainsi qu’à l’escalade de la paranoïa.

L’occupation des étudiants et des personnels de l’Université se poursuit donc jusqu’à l’évacuation policière, évacuation à laquelle nous répondrons par une résistance passive, fidèle à nos principes d’actions non-violentes.

Messages

  • Cousu de fil blanc cette "attaque" du BVE...marrant çà fait un peu penser à la technique de l’incendie du Reichstag...

    Vraiment on peut presque prédire comment çà va se passer.

    Que çà serve de leçon. Une occupation c’est avant tout protéger l’outil de travail contre les déprédations des balances et de leurs affidés fascistes.
    Quand on occupe on se donne les moyens de la respectabilité sinon on paye cher et on fait payer aux autres.
    L’autogestion a ses limites dans la sécurité collective chers camarades anars.

    On aura beau se dédouaner, la présidence a maintenant un prétexte pour passer le main aux flics et militaires.

    L’enquête de police ne donnera rien. Pour sûr, quoique c’est pas les toxicos et dealers qui manquent près de la dite place rouge, haut lieu du deal de shit au vu et au su de tous. Parmi ceux là on a le choix des hommes de main capables de faire ce sale boulot.

    Reliser donc, chers révolutionnaires romantiques en mal d’émotions et post-puberts, comment le Reichstag fut incendié et ce qui arriva dans les 6 mois qui suivirent...plus de 800 exécutions sommaires par les forces de police pour "délit de fuite" et l’éradication du parti communiste d’Allemagne.

    Monsieur "G", abonné aux posts délirants sur ce meme site, t’a raté qq bons coups de pieds au Q et ta haine des bureaucrates de la cégète te jète objectivement dans les bras des flics et autres manipulés.

    Voilà..c’est nul tout çà.

  • Sans oublier qu’avec le sommet de l’Otan il doit y avoir pas mal de " barbouzes "
    en ce moment à Strasbourg, alors la manipulation est d’autant plus envisageable.

    Courage les étudiants, tous solidaires !

    • Les étudiants ne sont pas là pour se faire casser la figure par les flics, les barbouzes , l’extrême droite etc....

      Cela peut paraître bizarre mais je pense qu’actuellement il est inutile de griller ses cartouches car à Strasbourg, deux combats se mélangent ( c’est le même gouvernement qui est responsable de ces combats).

      Ne servez pas de boucs émissaires .... Soyez courageux mais pas téméraires en ce moment (ça ne veut pas dire que si l’extrême droite se pointe vous n’avez pas le droit de lui défoncer la tronche à coups de masse) , ne vous laissez pas faire mais ne soyez pas dse victimes.

      Eh ! le donneur de leçons aux "post-pubères", va donc traîner à Strasbourg ! On a besoin de toi...

    • Courage ! Nous nous attendions à des tentatives pour salir le mouvement, et puisque la provoc’ n’avait pas marché... (chez nous à Besançon, c’est le doyen qui est venu devant les flics engueuler et menacer des étudiants aux yeux rougis par les lacrymos) Tous les coups sont permis quand on s’appelle Ubu, mais apparemment Sarkozy n’a pas lu la fin du livre.

    • Je pense que les barbouzeries viendront de l’Uni. Les flics vont les utiliser comme en 68. Dans ma fac il n’y a que quatre entrées il faut absolument connaître toutes les entrées du batiment dans lequel vous êtes (une fac c’est grand et nous on en a découvert y a pas longtemps...)

      Seule solution se défendre et faire ce que tu as l’air de dire : des rondes et un service d’ordre.

      Attention a l’UNI...vraiment

      COURAGE COURAGE COURAGE A TOUTES ET TOUS !

  • Communiqué de la fédération du Bas-Rhin du Parti Communiste français
    Non à la criminalisation du mouvement social et pacifiste !

    L’expulsion des étudiants par les forces de l’ordre de l’Université de Strasbourg, ce matin à 5h30, est une atteinte aux libertés fondamentales. Le PCF du Bas-Rhin la condamne avec la plus grande fermeté.

    Après la tentative d’interdiction des drapeaux de la paix aux balcons, le rétablissement des contrôles aux frontières (annulation temporaire du dispositif Schengen), le gouvernement de Sarkozy fait expulser les étudiants qui occupaient le patio de l’ex Université Marc Bloch.

    Les étudiants et les personnels de l’Université de Strasbourg sont en lutte contre le projet de LRU depuis plus de 6 semaines.

    Le prétexte invoqué par les autorités pour justifier l’évacuation de l’Université, ce samedi 28 mars, est l’impérieuse nécessité de fermer tous les locaux universitaires en raison du sommet de l’Otan la semaine prochaine à Strasbourg. Une fois de plus les pacifistes sont criminalisés !

    En agissant ainsi, le pouvoir sarkozyste donne raison aux extrémistes de droite qui s’étaient mobilisés en début de semaine, au nom de « la liberté d’étudier », contre l’occupation par les étudiants de l’ex- fac Robert Schumann.

    Quand les personnels et les étudiants suspendent les cours pour protester contre la Loi LRU le pouvoir considère cela comme une atteinte au droit d’étudier, mais quand il s’agit du sommet de l’Otan il ne se préoccupe pas des conséquences pour les études des milliers d’étudiants de Strasbourg.
    Au delà de l’atteinte au droit de grève, ce sont les libertés publiques qui sont écrasées sous la botte des CRS.

    A Strasbourg, le samedi 28 mars 2009.

    Jean-Baptiste Metz

    Secrétaire Départemental du PCF


    Harcèlement de militants

    Cher(e )s camarades,

    Nous(cellule BEK-Péri : Georges , Gilles , Marie-Laure et moi-même étions ce matin au Neudorf, devant le Simply, comme d’habitude à distribuer nos tracts et vendre L’HD. Une voiture de police passe, s’arrête. Trois agents à l’intérieur ils nous prennent un tract et repartent.

    Une dizaine de minutes plus tard, la même voiture et les mêmes agents sont de retour et cette fois on descend. On demande qui nous sommes et ce que nous faisons. Militants PCF qui régulièrement distribuons sur ce point. Ils sont étonnés car ils nous ont jamais vus et que c’est la première fois qu’ils ont été informés d’une diffusion de tract sur ce point !!! On leur fait part de notre désagréable surprise et profond étonnement car ce type de contrôle policier aucun d’entre nous ne l’a jamais vécu ! On n’est pas tout jeune et ça fait un moment qu’on milite ! Une première !

    Militants communistes PCF, bien mais on veut un responsable. La police a besoin d’un nom d’une adresse et fait son devoir en contrôlant les personnes diffusant des tracts autant que les contenus. On nous précise qu’il n’y a rien de nouveau et que la police est chargée depuis toujours de contrôler les diffuseurs de tracts ! Il leur faut le nom d’un(e) responsable.
    Membre du secrétariat collectif je donne le mien et pour ce qui est de l’adresse je leur demande de se contenter de celui du Parti qui figure au recto du tract. Ca ne les dérange pas !!!

    A mon tour je leur demande de me montrer ou du moins citer l’arrêté préfectoral ou tout document administratif qui les autorise à entreprendre de tels contrôles.
    Des arrêtés ou documents administratifs, ils n’ont rien sur eux mais à nous de demander l’officier des cars ! au 17 et on pourra éclairer notre lanterne. Je les ai rassurés en leur disant que nous allions non seulement nous renseigner auprès du 17 mais que nous adresserions un courrier et exigerons une réponse écrite ; Ils m’ont donné l’adresse : Hôtel de Police , 34 rue de la Porte de l’Hôpital. Matricule de la voiture : 57N-3493B

    Les agents présents nous on précisé qu’ils étaient des citoyens comme nous ! et ne faisaient que leur devoir ! et ils ont ramené ces contrôles à la situation exceptionnelle actuelle : l’OTAN et ont dit que dans les jours à venir toute diffusion de tract sera contrôlée et les personnes répertoriées.

    Bref ! camarades un très mauvais vent souffle depuis un certain temps sur le pays ! Ce n’est pas les fichiers qui manquent et nous le savons tous.
    Il m’a semblé nécessaire de vous faire part de cet épisode car il est non seulement révélateur d’une situation proche d’un état de siège imposé depuis quasi 10 jours aux strasbourgeois et ce , à tous les niveaux :jeunes, collégiens, lycéens passants etc. mais aussi de dérives graves qu’il faut dénoncer haut et fort car il y a un vrai risque de la banalisation de ce type de comportement !
    Le Parti doit demander très clairement des comptes à la police et à la municipalité et dénoncer vigoureusement de tels agissements

    Je tiens à dire que les manifestations de sympathie des clients du Simply, des passants témoins de la scène, l’air coi d’un grand nombre, réchauffent le cœur mais il ne faut surtout pas s’en contenter.

    J’attends vos retours et on compte sur une décision rapide.

    Bien fraternellement

    Leila

    • Avec vous de tout coeur, de toute façon, ils ne nous font pas peur, même ces comportements de république bananière commence à faire grincer des dents les moins obtus .Taper, hurler devant des gens à cabas et poireaux, ça le fait moyen,et la troupe s’en rend compte donc il faudra s’en souvenir dans les luttes à venir.
      Même les gardes mobiles ont de la famille à la rue ou travailleurs précaires, ils prennent vos tracs, proposer leurs de le lire et de se syndiquer, c’est délicieux et ils sont totalement désarmés devant ça !marie.lina