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FNAC Bastille : "Une solution ?"

Publie le lundi 30 mars 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

De Bernard Delattre

Ce week-end, on est passé un peu par hasard devant la « FNAC Musique’, quinze jours après l’annnonce de la fermeture de ce grand magasin (ici) – une des enseignes les plus vieilles et les plus populaires de notre quartier Bastille. Du coup, on est entré. Non spécialement pour acheter, mais pour tâter le terrain, humer un peu l’ambiance, sentir comment les gens avaient l’air de vivre cette fermeture annoncée, qui est un petit séisme dans la vie du quartier.

Pas terrible l’ambiance, a-t-on trouvé. Beaucoup moins de monde que d’habitude dans les rayons, comme si les gens avaient déjà intégré dans leurs habitudes la disparition de ce commerce. Des vendeurs moins enjoués qu’usuellement, le regard un peu vague, toujours à la disposition des clients mais semblant désormais décompter le temps. Et des clients inquiets. Ainsi, visiblement, depuis l’annonce de la fermeture, les vigiles qui sont stationnés en haut de l’escalier d’entrée du disquaire sont assaillis à longueur de journées d’interrogations éberluées de voisins, de passants et de clients. Qui leur demandent comment est-ce possible. Quand les rideaux du magasin vont baisser. Ce qu’on peut faire. Comment on peut aider.

Plusieurs milliers de signatures ont déjà été apposées sur la pétition qui circule à la “FNAC Musique’, demandant au groupe PPR, propriétaire des lieux, de revenir sur sa décision de fermeture, qui entraînera le licenciement de 60 employés – des jeunes, en majorité. Du côté de la mairie du onzième arrondissement, on est manifestement catastrophé par la disparition annoncée du seul grand disquaire de cette partie de Paris et sur l’impact de cette fermeture en termes d’accès à la culture.

Du coup, une idée a germé à la mairie pour tenter d’éviter le pire. Le groupe PPR justifie la fermeture de la ‘FNAC Musique’ par le fait que, selon lui, ce magasin, à l’étroit dans les sous-sols de l’Opéra Bastille, est trop exigu pour être rentable. La mairie a donc décidé de faire une intervention en haut lieu. Elle a saisi le ministère de la Culture et lui a demandé officiellement d’intercéder auprès de l’Opéra de Paris, qui est sous sa tutelle, pour qu’il libère des espaces inoccupés et les concède au magasin. Celui-ci pourrait donc accroître sa surface totale de vente.

Le géant public de la musique à Paris appelé au secours du temple du commerce populaire, lui-même propriété d’un richissime groupe de luxe. C’est sans doute un peu baroque comme montage, mais, qui sait, c’est peut-être la solution.

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Messages

  • Ca va pas la tronche ?!!?

    PPR a les moyens de maintenir ces emplois et certainement ce magasin, à condition de baisser ses marges (a ouais mais merde : baisse du taux de profit incompatible avec la logique capitaliste, meeeerde).

    Que vient faire l’accès à la culture là dedans ? La FNAC n’offre pas d’accès à la culture, elle le vend ! Et quelle culture d’ailleurs ?

    Il est pas question de céder aux chantages à l’emploi des grands groupes en leur offrant gratos des surfaces en plein Paris ! Ce serait révoltant !