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Sur Ahmadinejad : Comment la gauche radicale occidentale est en-dessous de tout.

Publie le mardi 21 avril 2009 par Open-Publishing
30 commentaires

de Ishtar Cohen

Je suis scandalisée par les propos de la gauche soi disant radicale, notamment en France, disons, en Occident, à l’égard de Mahmoud Ahmadinejad.

"Les républicains sont-ils des réactionnaires" ? On pourrait le croire, car au prétexte de républicanisme et de laïcité on entend certains se "lâcher" complètement contre le président de la République Islamique d’Iran, comme ce matin M Mélenchon, sénateur Français supposé être " de gauche" qui a traité M. Ahmadinejad, un des premiers (sinon le premier !) président laïc élu en Iran depuis la révolution de l’ayatollah Khomeyni, dois-je le rappeler, de "fou" et de "pauvre type", sauf erreur de ma part, si j’ai bien entendu et bien noté, au micro de M. Bourdin sur RMC.

Quand Bourdin lui demande si les Israéliens ne viennent pas d’élire eux-mêmes, cependant, des représentants racistes et d’extrême droite, M. le Sénateur a une jolie pirouette, qui consiste à dire, en gros, qu’il ne peut pas s’exprimer ainsi parce que, comprenez vous, dans notre pays le racisme est un délit (sous entendu traiter quelqu’un de raciste peut exposer à la diffamation, ce dont les sionistes, en effet, ne se privent jamais ou rarement...).

"L’Humanité" également, dans des termes beaucoup moins violents, en remet cependant "une couche" aujourd’hui en titrant en Une "Droits de l’homme - Prise d’otages à Genève - Libertés bafouées, colonialisme et racisme ont été éclipsés de la conférence Durban II par le discours extrémiste du président iranien et l’absence des États-Unis" .

Je ne parle pas de "Libération", dont toute personne saine d’esprit sait bien que ce n’est plus un "journal de gauche" depuis longtemps, et qui traite franchement Ahmadinejad d’antisémite.

A bien relire les journaux pourtant, on voit bien que nombre d’entre eux n’osent même pas écrire "propos antisémites" - ce serait trop gros - mais rapportent fidèlement d’ailleurs, les propos de Kouchner lui-même (dans "Le Parisien" par exemple) qui qualifie les paroles du Président iranien "d’anti-israéliennes".

Nuance.

Et encore faudrait-il que l’on nous dise en quoi ceci (en tenant compte du fait que les traductions sont souvent éminemment criticables) :

"Après la fin de la Seconde guerre mondiale, ils (NDA : les Alliés) ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive".

Ou "Ils (NDA : les sionistes) ont envoyé des migrants d’Europe, des Etats-Unis et du monde de l’Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée".

Ou encore :

"L’idéologie et le régime sionistes sont les porte-drapeaux du racisme"

seraient des propos antisémites ou même anti-israéliens.

A la rigueur, ce sont des propos anti-sionistes.

Mais quelle personne vraiment de gauche peut ne pas être anti-sioniste, ne pas donner raison à Mahmoud Ahmadinejad, sur la question du sionisme, si elle est un peu courageuse et honnête, et ce, sans pour autant remettre en cause le droit d’Israël à exister ?

Quelle serait la maladie dont souffrent des juifs comme moi, qui peuvent même vivre en Israël et qui se définissent pourtant clairement comme opposés au sionisme ?

Qui souhaitent qu’Israël obéisse enfin aux résolutions de l’ONU, casse ces murs de la honte, se retire des terres occupées, et rende ce qu’elle a volé ?

Les mille trois cents et quelques morts, les milliers de blessés de Gaza cet hiver, qui moi, me font encore pleurer de douleur et de honte à chaque fois que j’y pense, ne forment ils pas un cortège funèbre pour nous le rappeler, ou avons nous vraiment la mémoire si courte ?

Ou notre vision du monde est-elle indéniablement partagée entre "orient/occident", "musulman/pas musulman" ?

On voit bien que l’information est manipulée, détournée, travestie, assez honteusement.

On nous dit des choses comme "Ahmadinejad tue les homosexuels, et il lapide les femmes adultères" - ce qui est exagéré d’une part (oui, c’est arrivé, ces exécutions et ces punitions horribles, mais elles sont, heureusement peu nombreuses, décidées, localement - cela ne signifie pas qu’il ne faut pas combattre ces actes, bien-sûr- ), mais c’est même faux, cette position, d’autre part, si on veut bien considérer que M. Ahmadinejad, selon la Constitution iranienne, n’a pas le pouvoir, à ce jour , de mettre un terme à la shariah, justement parce qu’il y a une séparation entre le laïc et le religieux.

On nous dit cela pour nous intimer l’ordre de fermer nos bouches, la conclusion étant "Ahmadinejad ne peut pas être soutenu, ni de près ni de loin ; car de toute façon, c’est un salaud, un homme qui tue des homosexuels et des femmes adultères, et donc, n’a pas droit à la parole sur la scène internationale".

Et quelqu’un comme Avigdor Liebermann, qui tient des propos ouvertement racistes en Israel, oui ?

Et Ehud Barak, Tzippi Livni, qui ont sur la consicence et sur les mains le sang de milliers d’innocents, enfants, vieillards, malades, femmes, travailleurs... palestiniens, oui ,c’est mieux sans doute ? Je dois accepter qu’ils me représentent doublement, en tant que juive, et en tant qu’israélienne ?

Sans rien dire ? Mais non j’ai trop mal et je pense aux derniers combats de Rabbin...tué en plein vol...

Mais eux, ces gens-là, ont droit au respect de la "communauté internationale" ? Eux ont droit au respect de leur souveraineté, de leur indépendance, dans les organisations internationales ?

On n’a pas le droit de lapider une femme adultère ou un homosexuel.

Oui je suis d’accord à mille pour cents. Cela doit être condamné, où que cela se passe.

On n’a pas le droit non plus de priver de vie des enfants. De raser leurs villages, leur maison, de brûler leurs mères au phosphore, de déchiqueter les jambes de leurs sœurs avec des bombes à fragmentation.

Je suis d’accord avec cela aussi. Ça s’appelle la convention de Genève, justement.

Israël se tamponne allègrement de cette convention depuis des décennies et ça ne choque personne ou presque "en Occident".

Il faut dire que notre modernité "à nous", a le redoutable privilège d’avoir à sa tête le seul Etat "démocratique" qui a jugé humain et rationnel de balancer les deux seules bombes atomiques jamais explosées dans le monde, sur le Japon, une le 6 août 1945, pour remettre ça 3 jours plus tard, le 9 août, sur Nagasaki.

Un pays où de nombreux Etats pratiquent encore la peine de mort, la torture, ou l’emprisonnement pour sodomie entre époux consentants.

Un pays qui comportait de nombreuses lois racistes et ségrégationnistes il y a encore quelques dizaines d’années.

C’est dire comme notre modernité occidentale, notamment en Israël, est bien fondée. Comme notre modèle est irréprochable.

Quiconque oserait soutenir le droit à la liberté d’expression de M. Ahmadinejad, même modérément, même de façon objective, y compris pour le critiquer au fond, en se fondant sur des valeurs de la gauche, comme le respect de la souveraineté populaire qui a désigné M. Ahmadinejad comme Président de l’Iran (que ça plaise ou pas, qu’ils soit ou non un bon président pour les Iraniens et pour l’Iran, est un autre débat) est immédiatement suspecté (pour ne pas dire condamné) d’être une ignoble pourriture antisémite, raciste, facho et j’en passe.

Par contre, que le président d’une institution comme le CRIJF se croie autorisé en 2007 à dire dans un discours que "Ahmadinejad c’est le nouvel Hitler" -excusez du peu - ne choque personne. Tout le monde trouve cela normal.

On peut sans problème, que l’on soit de droite ou de gauche, laïque ou pas, s’essuyer les pieds, autant que l’on veut, sur le dos d’un des représentants d’un des pays les plus importants dans le monde et notamment dans le monde oriental, de par son histoire, sa population, ses richesses, sa culture etc.

On encourra aucune sanction. C’est même vivement recommandé. Ca "fait bien".

Quelle inculture aussi. Comment oublier que l’Iran fut longtemps et de tous les régimes (dont celui du dernier "Shah" n’était pas le plus démocratique) l’un des pays d’Orient où les juifs vécurent (et continuent à vivre) bien et en paix ? Que l’Iran et Israël ont fait bon ménage (diplomatique et économique) même encore quand Khomeyni est arrivé au pouvoir. Ensuite, ça s’est gâté, c’est vrai, pour des raisons politiciennes propres à chacun.

Mais aucun crime antisémite commis sous la présidence d’Ahmadinejad en tout cas.

C’est juste comme ça, à force de raconter n’importe quoi, à force de diaboliser ce qui n’a pas lieu d’être, à des fins bassement économiques, et géo-stratégiques, qu’un jour, finalement, les gouvernements du monde de l’Occident, (vous savez, cette partie du globe qui se prétend si civilisée et si démocrate), a envahi militairement l’Irak, kidnappé son président en exercice (Saddam Hussein), et l’a pendu après un procès bidon, occupant toujours à cette heure ce territoire, tout ça au mépris des droits élémentaires des nations et des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Rien que parce que les manipulations et magouilles de l’Occident ont toujours eu des résultats désastreux pour les peuples dans cette région du Monde (en Irak, en Palestine, et bien-sûr en Iran et en Israël), rien que parce que je pense que nous, gens de gauche, socialistes, révolutionnaires, communistes, nous devons avant tout lutter contre l’impérialisme, quel qu’il soit, contre la domination des idées pro-sionistes, en conséquence, et que le droit des nations à être souveraines doit être un principe premier de toute action diplomatique réellement démocratique, on ne peut aujourd’hui qu’avoir honte de notre soi disant gauche radicale mondiale qui ferait mieux de fermer sa bouche.

Je ne dis pas que nous devons soutenir le fondamentalisme religieux (quel que soit son habit), non, mais respecter les autres peuples, les autres pays, les autres cultures aussi. Les combattre politiquement oui, si on l’estime important, mais être juste et honnête.

Arrêter de mentir, de travestir. D’instrumentaliser.

Pour conclure, évidemment, je ne dirais rien de la bouffonerie des ambassadeurs européens (qui se sont fait le plus remarqués) qui avaient bien préparé leur petit coup d’éclat et qui, à mon sens, se sont couverts de ridicule aux yeux du monde, en se comportant comme des petits marquis offensés.

Que pas un n’ait trouvé plus opportun, plus fort politiquement, symboliquement de répondre aux propos de M. Ahmadinejad, en dit long sur l’état de pourrissement idéologique et politique qui règne dans l’Union Européenne, dans le Monde dit occidental, justement, les USA eux ayant carrément boycotté (quel ridicule).

Ce sont des tactiques de cour d’école.

"Durban II", c’est une preuve supplémentaire, si besoin, était que les forces et les idées pro-sionistes, de droite voire d’extrême droite, ne sont pas du tout mortes, et que les idées, pour le coup clairement anti-orientalistes, anti-musulmanes, et pour tout dire, néo coloniales, ont aussi de beaux jours devant elles, hélas.

Moi, j’en ai marre de marre, d’être instrumentalisée par des gens qui ne vivent pas ma vie, ne connaissent pas mon pays, ni ma culture ni ma religion.

Et je ne parle pas D’Ahmadinejad.

Messages

  • Mélenchon ne fait pas partie de la gauche radicale.

    N’oublions pas que Mélenchon vient du P"S", et a quitté le Parti "Socialiste" par pure ambition personnelle. La preuve : au lieu d’intégrer le PCF ou le NPA, il a fondé son parti personnel, c’est-à-dire basé sur sa seule personne.

    La seule chose qui compte pour lui, c’est d’avoir un max de voix aux élections !

    Comme les médias du pouvoir disent qu’il faut dire du mal d’Ahmadinedjad, il obéit afin de s’attirer leurs bonne grâce ; voilà tout.

    • "Tous ensemble, tous ensemble…contre l’Iran

      Par Ayman El Kayman

      Le 20 fevrier 2007

      La participation de la direction du Parti Communiste Français au meeting bellisciste du CRIF, destiné à préparer le terrain à une attaque israélienne ou américaine contre l’Iran, a indigné, à juste titre, des militants du PCF. Nous reproduisons ci-dessous un communiqué de la section de Douai du PCF, également signé dans l’intervalle par la section PCF de Paris XVème.

      La participation de la sénatrice PCF Nicole Borvo au meeting du CRIF a bien résulté d’une décision de la direction du parti de Marie-George Buffet, et non d’une initiative individuelle de l’élue.

      « Aujourd’hui un nouvel Hitler est né : Il s’appelle Ahmadinejad . Au mémorial de la Shoah, on peut voir et entendre Goebbels, Ribbentrop et Hitler exprimer la même haine, les mêmes fantasmes, les mêmes calomnies que Ahmadinejad à Téhéran.

      Hier c’était les juifs. Aujourd’hui c’est Israël qu’on veut anéantir. Au nom du Dieu commun aux religions monothéistes, Voilà un pays, l’Iran, qui n’a aucune frontière commune avec l’Etat d’Israël, et qui clame sa volonté de supprimer un autre État reconnu par l’ONU.

      Au nom du même Dieu commun, Voilà un pays qui, au mépris de la mémoire meurtrie du peuple juif et de la vérité historique, organise un symposium négationniste mondial à Téhéran ! J’ai rencontré des déportés qui pleuraient à la nouvelle de cette conférence.

      Quand je dis que Ahmadinejad c’est le nouvel Hitler, on me dit : « vous exagérez, il a été élu démocratiquement ». Mais Hitler aussi. On me dit que Ahmadinejad est un clown, un guignol qui ne tiendra pas longtemps. Mais on disait la même chose pour Hitler dans les années trente.

      En revanche, il y a une vraie différence entre les deux : Ahmadinejad est à 24 ou 36 mois de se doter de l’arme atomique. »

      Ces phrases ont été prononcées le 13 février au palais de la Mutualité à Paris, par Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), lors d’un meeting « Contre le négationnisme et la menace du nucléaire iranien ».

      Ce meeting s’inscrivait dans une machine de guerre de désinformation lancée depuis plusieurs mois par Israël et relayée aux USA par les principales organisations du lobby israélien. L’objectif de cette campagne est simple : préprarer l’opinion à une guerre contre l’Iran. Le moyen choisi est de tenter d’obtenir le soutien des deux grands partis US, les républicains comme les démocrates, à ce projet de guerre.

      La version française de cette campagne a donc connu son temps fort le 13 février, avec le meeting de la Mutualité, précédé d’une manifestation au Mémorial du Martyr juif inconnu, rue Geoffroy l’Asnier.

      Les orateurs au meeting étaient, outre Roger Cukierman :

       Christian Poncelet, Président du Sénat,
       Bertrand Delanoë, Maire de Paris
       François Léotard, ancien ministre
       Rudy Salles, Député des Alpes-Maritimes et Président du groupe amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, qui représentait François Bayrou, candidat de l’UDF à l’élection présidentielle
       Pierre Lelouche, Député et Conseiller de Paris qui représentait Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP à l’élection présidentielle
       Nicole Borvo Cohen-Séat, Sénatrice et Conseillère de Paris, qui représentait Marie-Georges Buffet, candidate du PCF à l’élection présidentielle
       Corinne Lepage, Présidente de Cap 21 et candidate à l’élection présidentielle
       Jean-Louis Bianco, Député des Alpes de Haute Provence et Codirecteur de campagne de Ségolène Royal, candidate du PS à l’élection présidentielle, qu’il représentait.

      Tous les orateurs ont brodé sur le même thème : Ahmadinejad menace Israël, l’Occident, la démocratie, la planète, bref il est le Grand Satan Absolu, le "nouvel Hitler".

      "Ahurissant"

      Cet événement n’a suscité qu’UNE SEULE protestation, celle des sections du PCF de Douai (Nord) et de Paris XVème :

      « Dans son édition datée des 11 et 12 février « Le Monde » publie une publicité du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) appelant à un « meeting » à Paris, à la Mutualité le 13 février « contre la menace iranienne ».

      L’Iran est présenté dans cet appel comme « un danger mortel pour la paix dans le monde » dans la mesure où : Il défierait « le concert des Nations Unies par un programme nucléaire militaire » Il a organisé « une conférence négationniste internationale » Il multiplie « les appels à rayer Israël de la carte » Il est indiqué dans cette publicité « qu’ont donné leur accord de principe pour prendre la parole à ce meeting », entres autres : François BAYROU, Bertrand DELANOE, Ségolène ROYAL, Nicolas SARKOZY, ... et Nicole BORVO. Que l’on retrouve dans une telle aventure celui qui, dans son discours de Toulon il y a quelques jours, s’est placé à l’ombre de Le PEN après s’être placé sous celle de BUSH à l’automne dernier, ne surprendra personne. On connaît la ligne atlantiste de l’UDF. Que le maire de Paris, comme la candidate socialiste, soient présents ne surprendra pas beaucoup plus : les déclarations de Mme ROYAL sur l’Iran, qui vont bien au delà des résolutions de l’ONU, sont connues, de même que la mansuétude dont elle fait preuve, comme DELANOE, à l’égard du mur de l’apartheid en Palestine, pourtant condamné par plusieurs résolutions internationales.

      Mais que la sénatrice de Paris, dirigeante nationale du PCF, participe à une entreprise dont les responsables n’ont que mépris pour le droit international et les résolutions de l’ONU, et notamment le droit du peuple palestinien à un Etat, est proprement ahurissant. Antisémitisme et révisionnisme sont intolérables, et doivent être combattus. Mais après la guerre menée par Israël contre le Liban et la Palestine l’été dernier, après la décision du président américain de poursuivre et renforcer la guerre contre le peuple irakien avec 21500 soldats supplémentaires, après les menaces de frappes américaines et israéliennes sur l’Iran une telle présence à la Mutualité, le 13 février, ne peut être qu’un encouragement aux agressions américaines et israéliennes au Moyen Orient. C’est d’autant plus inacceptable que le peuple américain vient de montrer massivement, il y a deux semaines, sa mobilisation contre la guerre et la politique de Bush. Non, les responsables du PCF n’ont pas à se transformer en supplétifs des USA et d’Israël. Ils ont tout au contraire à faire naître en France une mobilisation de masse, y compris par des manifestations unitaires, pour la paix et la reconnaissance des droits du peuple palestinien, comme pour le droit à la liberté et à l’indépendance nationale des peuples du Moyen-Orient. »

      Je n’ai noté aucune réaction dans les rangs du PS, de l’UMP et de l’UDF. Qui ne dit mot consent. Les principaux partis politiques français se sont donc rangés sans broncher sous le drapeau des va-t-en guerre de Tel Aviv et Washington. Pauvre France !

      Bonne semaine, quand même !
      Que la Force de l’esprit soit avec vous !

      19 février 2007.

    • Mélenchon ne fait pas partie de la gauche radicale.

      et le PCF fait partie de la soit disant "gauche radicale", dans la coalition du "Front de gauche" ????

      Après la participation du parti au meeting du CRIF et a les déclarations de MGB plus le titre FANTASTIQUE de l’Huma de aujourd’hui...

      Peut-on encore avoir des doutes ??? :

      Premier page de l’Huma du mardi 21 avril 2009

      Droits de l’homme
      PRISES D’OTAGES A GENÈVE

      Libertés bafouées, colonialisme et racisme ont été éclipsés de la conférence Durban II par le discours extrémiste du président iranien et l’absence des États-Unis.

      on regret l’absence des États-Unis et on considère que c’est "extrémiste" un discours que dénonce l’occupation du territoire palestinien, l’apartheid cause par "le mur de la honte", les démolition des maison, les colonies, et toute autres persécutions au palestiniens (....)

      a bon ????????????

      bref on est "oblige" de encore croire que le PCF fait partie de la "gauche radicale" et RÉVOLUTIONNAIRE... ;-))))

      a mourir de rire ou pleure pour voir comme il est tombe bas dans la social démocratisation et le servilisme vis a vis du pouvoir national et international...

      RF

    • ou ils étaient tout ce monde quand israel massacrent les enfents à gaza toujours et toujours deux poids deux mesures

  • Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à l’ouverture de la conférence internationale de Durban (Durban II) lundi que le Conseil de sécurité de Nations Unies (CSNU) a ces 60 dernières années soutenu le régime occupant sioniste et lui a laissé toute liberté pour commettre n’importe quel crime.

    Le président iranien a qualifié le gouvernement israélien de "régime le plus cruel et le plus raciste".

    Lors de son discours, Mahmoud Ahmadinejad, qui était le premier à s’exprimer à la tribune, a accusé Israël d’être le "régime le plus cruel et le plus raciste", et montré du doigt l’attitude de l’Europe et des Etats-Unis, pour avoir aidé à la création du pays après la Seconde guerre mondiale au "prétexte de la souffrance juive".

    Il a remis en cause le droit de veto, se demandant quelle logique est à la base d’un tel droit. « À quelle valeur humaine est-il conforme ? Est-il compatible avec la justice, l’égalité et la dignité humaine ? » s’est-il interrogé.

    Evoquant le rôle du CSNU qui représente la référence le plus élevée dans le domaine de la paix et de la sécurité internationale, il s’est demandé pourquoi la discrimination légale règne dans le monde et les lois s’appuient-elles davantage sur la force plutôt que sur la justice, comment peut-on alors parvenir à la justice et à la paix ?

    Il s’est plaint qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux et européens se tiennent aux côtés de projet génocidaire raciste et les soutiennent.

    Après la deuxième guerre mondiale, a déploré le président iranien, certains pays ont déplacé une nation et un certain nombre de personnes d’Europe, des USA et d’autres pays sous le prétexte que les juifs ont été des victimes, et ont établi un régime totalement raciste sur les territoires occupées.

    Mahmoud Ahmadinejad s’est également interrogé sur les origines des récentes guerres telles que l’invasion par les Etats-Unis de l’Irak et de l’Afghanistan et est-ce parce que le gouvernement des Etats-Unis cherchent à augmenter sa domination, pour détruire une culture riche, pour éliminer des menaces potentielles et réelles contre Israël de la part des pays de la région et pour piller les ressources énergétiques des pays arabes.

    Evoquant l’hégémonie et l’individualisme qui sont les causes premières du racisme, de la discrimination et de la tyrannie, le président iranien a ajouté qu’aujourd’hui on permet à plusieurs pays puissants de prendre des décisions pour d’autres pays en fonction de leurs seuls intérêts, leur permettant facilement de piétiner toutes les valeurs et lois humaines.

    • Ahmadinejad dictateur ??????????

      M. Ahmadinejad se présente à l’élection présidentielle du 17 juin 2005 et arrive, de manière inattendue, en deuxième position avec 19,4 % des voix derrière l’ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani qui obtient 21,1 % des voix. Le candidat conservateur Mohammed Qalibaf, donné second d’après les sondages, se plaint de fraudes massives. Lors du second tour du 24 juin, Ahmadinejad affronte Rafsandjani et l’emporte largement avec 61,69 % des voix contre 35,93 % à Rafsandjani....

    • Durban II. Un processus d’autodétermination des peuples inachevé
      Hormis les Palestiniens, pas pleinement pris en compte par l’ONU, il reste encore 2 millions de Terriens vivant sous contrainte coloniale.

      de Anne Roy

      « La sujétion des peuples à une soumission, à une domination et à une exploitation étrangère constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme, est contraire à la Charte des Nations Unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales. » C’est par ces mots qu’en 1960 l’Assemblée générale des Nations unies adoptait une « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés » affirmant le droit de libre détermination des peuples et proclamant « la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme ». Quinze ans plus tôt, à la création de l’ONU en 1945, 750 millions de personnes, soit un tiers de la population mondiale de l’époque, vivait dans des territoires non autonomes sous la tutelle de puissances coloniales.

      Il en reste aujourd’hui 2 millions répartis sur seize territoires selon les critères des Nations unies. Seule colonie restant sur le continent africain, le Sahara occidental. Le 26 février 1976, l’Espagne signifie au secrétaire général des Nations unies qu’à compter de cette date elle se retire de sa désormais ancienne colonie. En 1990, l’Assemblée générale de l’ONU notifiait que la décolonisation de ce que le Maroc considère comme une province lui appartenant, n’était toujours pas achevée.

      En Asie-Pacifique, cinq territoires restent à décoloniser, deux appartenant aux États-Unis (dont la base militaire de Guam), un au Royaume-Uni, un à la Nouvelle-Zélande . Et la Nouvelle-Calédonie, sous tutelle de la France.

      Restent dix colonies dans l’océan Atlantique, les Caraïbes et la Méditerranée, toutes sous tutelle du Royaume-Uni à l’exception d’une seule, sous tutelle des États-Unis. À quoi s’ajoutent les colonies israéliennes de peuplement en Cisjordanie et à Gaza -lesquelles sont contraires à l’article 49,6 de la IVe convention de Genève, mais ne rentrent pas dans la liste des colonies établies par l’ONU en 1963.

    • Difficile démarrage de Durban II
      GENèVE . La conférence de l’ONU sur le racisme s’ouvre aujourd’hui dans un climat de grande incertitude.

      de Ramine Abadie, Genève, correspondance particulière

      Après l’expérience de la première conférence de Durban, on pouvait certes s’attendre à des discussions serrées. C’est plutôt un climat de rupture ouverte ! La réunion « de suivi » de la « conférence des Nations unies contre le racisme, la xénophobie et les discriminations » - qui tire son nom de la ville sud-africaine de Durban, où elle avait eu lieu en 2001, juste quelques jours avant les sanglants attentats de New York du 11-Septembre - a sans conteste réussi à provoquer de sérieuses tensions sur la scène diplomatique internationale.

      Et pourtant, officiellement, la réunion doit simplement faire le point, huit années après la première édition, sur l’état du racisme et des discriminations dans le monde et sur le suivi des recommandations du plan d’action qui y avait été proposé. Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que le monde a beaucoup changé depuis 2001 sur les sujets abordés par la déclaration de Durban. Les attentats de New York, la guerre en Irak et en Afghanistan, les tensions avec le monde musulman, la guerre à Gaza au début de l’année… L’impact de ces événements s’est traduit par une crispation croissante quant à la préparation de la conférence, qui s’ouvre aujourd’hui à Genève (appelée Durban II dans le langage onusien). Celle-ci semble ainsi cristalliser la situation actuelle des relations internationales.

      Plusieurs points concrets et spécifiques constituaient des noeuds de désaccords. D’abord, comme lors des débats de Durban I, la question d’évoquer et de condamner nommément Israël divisait les participants. Ensuite, les pays arabo-musulmans exigeaient que la « diffamation de la religion » (et de l’islam en particulier) soit considérée comme acte raciste et discriminatoire et, partant, condamnée dans la déclaration de Durban II. Une proposition totalement inacceptable pour les pays occidentaux, qui jugent un tel ajout « contraire à la liberté fondamentale d’expression ». « Nous devons défendre les victimes du racisme et de la discrimination. Ce n’est nullement notre rôle ici de nous faire les défenseurs des religions », estimaient notamment les Européens suivis par de nombreuses ONG. Sans oublier non plus la « réparation » pour l’esclavage et le colonialisme demandée par des pays africains.

      Avec autant de désaccords qui devenaient de fond, la conférence allait droit dans le mur : de nombreux pays, surtout occidentaux, menaçaient d’opter pour la politique de la chaise vide en boycottant la réunion. Ce qui aurait été un échec retentissant et aurait de toute manière vidé la conférence de son sens et de sa portée. Le destin de Durban II a été dans la balance pendant plusieurs mois. Illustration : le projet de déclaration finale destiné à délimiter et à fixer les travaux de la réunion n’a pu être ficelé que in extremis, vendredi dernier, en fin de journée ! C’est la médiation de l’ambassadeur de Russie, il y a trois semaines, pour mettre au point un texte plus consensuel qui a finalement payé : il a réussi à convaincre les différents protagonistes que le seul moyen de sauver la réunion était d’en écarter les trois points spécifiques précités, par trop litigieux - ce qui ne signifie pas qu’ils ne feront pas débat lors de la conférence.

      Le climat de la conférence n’en reste pas moins explosif : Israël, le Canada, l’Australie et surtout les États-Unis (qui ont pourtant été associés lors de la médiation russe aux travaux préparatoires) ont finalement maintenu leur boycott de la réunion. Au grand dam de nombreuses ONG qui voyaient là une occasion pour les États-Unis de « renouer avec la politique multilatérale de l’ONU », comme le déclarait une responsable de Human Rights Watch. Pour corser le tout, le très controversé président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a, en revanche, décidé, lui, de faire une apparition à la conférence…

  • La seule chose essentielle à reprocher à Ahmadinedjad, c’est son islamisme.

    Il a originellement nié l’holocauste parce qu’il est tombé dans un piège tendu par Faurrisson qui s’est déplacé jusqu’en Iran pour cela.

    Mais, depuis, Ahmadinedjad a écouté d’autres voix. Il a cessé de nier l’holocauste. Et il a appris a faire la différence entre juif et sioniste.

    Ahmadinedjad a toujours été sincère, mais il avait beaucoup de progrès à faire. On pouvait lui reprocher essentiellement trois choses : son négationisme, son manque de réflexion sur la fausse égalité juif = sioniste, et son islamisme.

    Il se trouve que sur ces trois choses Ahmadinedjad s’est débarrassé des deux premières. Aucun dirigeant occidental n’a, à ma connaissance, été capable de faire autant de progrès aussi rapidement !

  • Le tollé autour du discours d’Ahmadinejad cache mal des préparatifs de guerre...

    Les gens qui ont orchestré ce tohu-bohu souhaitent manifestement disqualifier l’ONU et les politiques de neutralité et de non-alignement.

    Un climat d’avant-guerre s’installe.

    • Et oui c’est bien le problème en effet - moi cela m’inquiète beaucoup.

      Tout ça pue l’arnaque à plein nez.

      Pour retrouver les mêmes têtes de nœud de Val, BHL, Kouchner et cie, qui vont soutenir le principe US de l’intervention préventive en Iran, que des petits troufions US anglais, français etc aillent se faire démolir en envahissant l’Iran (car si par malheur pour l’humanité, ils devaient envahir l’Iran je leur prédis d’emblée à toutes et tous et pour le coup un nouveau Vietnam - car l’Iran n’est pas l’Irak - Ahmadinejad n’est pas S.Hussein...)...

      Eux ils resteront toujours bien au chaud dans leurs fauteuils, dans leurs immeubles et leur bagnoles ultra protégés.

      Au pire, ce sont nos gamins ou nos amis ou nos vieux qui se prendront des bombes dans le métro, aveuglément, si un jour des gens de l’Iran ou de l’Irak ou de je ne sais où décident de venir "nous punir" comme responsables de tout cela...

      Qui faudra-t-il juger alors ????

      Y’en a ras le bol des tous ces guignols.

    • Un nouveau Vietnam, dis-tu, mais sais-tu que le Vietnam n’a jamais placé de bombe en France ni en Amérique pendant ces guerres ?

      Ho Chi Minh savait que dans les deux cas il gagnerait grâce à la solidarité prolétairenne internationale, sur laquelle il n’aurait pas pu compter s’il avait fait pêter des bombes en France ou aux USA.

      On sait que la technique des souterrains utilisée par le Hezbollah contre la tentative d’invasion israélienne de 2006 leur a été expliquée par l’Allemagne de l’Est qui l’avait elle-même apprise des Vietnamiens.

      Il me paraît évident que toute la tactique et la stratégie mise au point par les génies Ho Chi Minh et Giap a été globalement expliquée non seulement au Hezbollah, mais aussi à ses alliés iraniens.

      Conclusion : si les médias nous disent un jour que l’Iran a fait pêter une bombe à Paris (par exemple), il faudra IMMÉDIATEMENT en conclure que c’est les services secrets français qui ont fait pêter cette bombe pour faire accepter une guerre contre l’Iran.

  • 100% d’accord !!!

    Les propos du président iranien ont été - je pense volontairement - modérés et ne sont aucunement antisémites. Les diplomaties européennes sont tombées dans un piège énorme : si elles avaient quitté la conf. à cause de propos ouvertement et grossièrement racistes et antisémites, il n’ y aurait pas eu de problème. Hier, elles l’ont quittée parce que la politique d’occupation et de colonisation israéliennes étaient condamnées. Ainsi, ces mêmes diplomaties ont montré toute leur servilité à l’égard de cet Etat et démontré qu’elles soutenaient, publiquement et à la face du mode et de l’opinion publique, la colonisation et l’occupation israéliennes et les crimes de guerre de Tsahal et qu’elles en étaient complices.

    C’est une erreur très grave et incompréhensible de la part de diplomates chevronnés.

    Je crois d’autre part que Sarkozy ne comprend rien à la diplomatie et qu’il ne sait plus comment tromper son monde en montrant qu’il n’est pas si atlantiste que cela : en décidant de participer à cette conf., même pour la quitter au bout de quelques heures - ce qui était dans ses plans-, il voulait montrer aux Français à peu de frais qu’il savait prendre des distances à l’égard des USA après la réintégration dans l’Otan, tout en rassurant les atlantistes de tout poil en claquant la porte. Enfin, toujours à peu de frais, en partant de la conf et en étant suivi par 24 autres délégations européennes, il voulait montrer aux grands veaux que sont certains français, qu’il était quelque part le chef de la diplomatie européenne, et d’une Europe unie. On ne mélange pas n’importe comment diplomatie et politique intérieure sans en payer un jour le prix fort.

    Cette mise en scène est pitoyable et posera à l’avenir plus de problèmes qu’elle n’en a réglés aujourd’hui.

    Boris XX°

    PS : Quant à la gauche radicale, oui elle est en dessous de tout. On peut condamner l’Iran et Israël en même temps. Je ne vois pas où est le problème ( la peur de n’être plus invité aux repas du CRIF peut-être ??? ).

  • "Aucun compromis possible" face aux déclarations d’Ahmadinejad, pour Kouchner

    Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a affirmé lundi qu’"aucun compromis n’est possible" face aux déclarations anti-israéliennes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à la conférence de l’ONU contre le racisme de Genève ("Durban II").

    http://www.politique-stream.fr/Poli...


    des déclarations anti-israéliennes et pas antisémite... donc on ne peux même pas "critique" Israel ....

  • Ouiiii c’est celaaaaaaaa.

    Et Tuer des femmes, des hommes, des vieux, et des enfants innocents du seul fait de leur nationalité ou de l’endroit où ils ont le malheur de vivre depuis des décennies donc , c’est vraiment terriblement plus humain et bien mieux ? !!??

    Waow - les droits de l’homme à dimension variable, purée, c’est impressionnant.

    Moi c’est ça qui me choque énormément dans cette histoire - deux poids, deux mesures.

    Un pour Israël et ses salauds de dirigeants, et un pour Ahmadinejad et l’Iran.

    J’ai été écouter JL Mélenchon en effet, et oui, c’est grave.Je précise que de lui de ses tactiques politiques internes, on s’en fiche -enfin moi je m’en fiche complètement -

    Mais ces propos sur Ahmadinejad, pppfffiioouuu .....Surtout pour quelqu’un qui semblait avoir fait preuve d’un peu de discernement en matière de politique étrangère ( il y a qq mois sur la Chine le Tibet).

    Ne pouvait il, si vraiment ça lui ensemble important, s’il peut l’expliquer politiquement , condamner le pdt iranien en des termes plus choisis, avec plus de retenue,sans se donner le ridicule de le traiter de fou (on croirait Lefebvre qui parle de Royal, c’est vraiment LA CLASSE et ras les pâquerettes ce type de jugements...) et pour autant ne pas se défiler comme ça sur la question d’Israël ?

    Ce qui est incroyable c’est que ces personnes défilaient contre l’attaque sanglante de Gaza il y a quelques mois encore... Je ne comprends plus rien.

    Sinon que lui, comme beaucoup trop d’autres, ils devraient dégager - ce sont des grandes gueules mais ils ne pissent pas loin comme on dit dans mon village.

    Et puisqu’il y faisait référence aussi ce matin et bien je reprends

    "QUE SE VAYAN TODOS !!!"

    Oui, toutes et tous hommes et femmes politique, syndicalistes, intellectuels ...soit disant de "gôôôôche" ! LAISSEZ NOUS NE NOUS PARLEZ PLUS EN NOTRE NOM, ALLEZ CULTIVER VOS POTAGERS.

  • Parce qu’être de gauche c’est être anti-sioniste !

    Fondamentalement oui.

    Je ne vois pas comment on peut être de gauche et sioniste aujourd’hui (il y a 50 ans , admettons, à la rigueur.. aujourd’hui que l’Etat d’Israel a été créé, je ne vois pas).

    Quand on voit ce que le sionisme est devenu : une politique colonialiste, purement et simplement. Ça n’a plus rien à voir avec le "sionisme de gauche" des années 40. Désolée.

  • Bloc note : L’alter-racisme

    de souklaye

    la disparition du racisme banal

    Le racisme n’est plus ce qu’il était, perdu entre l’accomplissement aussi obsessionnel que personnel que recherchent ses nouveaux adhérents et la dérégulation dogmatique engendrée par le peu de morale des marchands d’armes.

    Heureusement, il nous reste la religion, seul et unique rempart garantissant fanatisme territorial et justice œcuménique à ceux prononçant son nom.

    Avec la disparition du racisme banal, les associations parasitaires pour l’entrée en boîte de nuit pour tous peuvent s’inquiéter…

    L’antiracisme possède plus les caractéristiques de nouvelle drogue à la mode et de cause universelle du pauvre que de réponse viable au racisme naturel.

    La base même de l’antiracisme est consubstantielle de l’idée de réparation à tout prix et de l’opposition systématique. Il ne peut qu’être contre.

    Avec le communautarisme à la carte, il devient de plus en plus facile de cultiver des identités victimaires…

    L’alter-racisme représente l’avenir de la cour pénale internationale et des génocides de proximité.

    Adieu les statistiques ethniques pour une incrimination positive et les confusions malsaines entre représentation et représentativité !

    Le racisme alternatif est une opportunité marketing sans précédent : réussir à unir tous les ennemis sous une même bannière commerciale.

    Quand les organisations humanitaires et l’industrie de l’armement fonctionneront main dans la main, la gestion de la haine sera optimum.

    L’alter-racisme configurera un tourisme mémoriel qui arbitrera la violence du populisme et les dividendes du portefeuille de la justice.

    L’alter-racisme va redéfinir la frontière qui sépare l’amour et la haine.

    Comment à la fois institutionnaliser le devoir de mémoire et le révisionnisme dans les manuels scolaires tout en réclamant des dommages et intérêts quelque soit le cas de figure ?

    Avec l’alter-racisme, on peut être raciste tout le temps sans jamais l’être.

    http://souklaye.wordpress.com/2009/04/20/bloc-note-l’alter-racisme/

  • Le racisme et l’incitation anti-arabes en Israël

    Par Ali Abunimah

    Une stratégie frappante de la hasbara israélienne, ou propagande officielle, consiste à détourner la critique sur ses actions en Cisjordanie occupée et dans la Bande de Gaza en soulignant qu’à l’intérieur des frontières de 1948 du pays, il est une démocratie modèle comparable aux sociétés d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, auxquelles il s’identifie et dont il attend le soutien diplomatique pour maintenir un statu quo qui lui soit favorable. En fait, la société israélienne est aux prises avec une vague non réprimée de racisme et d’incitation qui menace sérieusement la communauté palestinienne d’Israël et les perspectives à long terme d’une paix dans la région.

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    Un soldat israélien face à des manifestants palestiniens à Naplouse, en Cisjordanie, pendant une manifestation du Jour de la terre (Rami Swidan/MaanImages)

    Arrière-plan et contexte
    Cet article étudie le racisme et l’incitation sociétaux et institutionnels contre la population arabe d’Israël par des chiffres officiels et examine quelques implications politiques.

    Lorsqu’Israël a été établi en 1948, la plupart des habitants palestiniens indigènes ont été chassés ou ont fui du territoire qui est devenu Israël. Environ 150.000 Palestiniens sont restés. Jusqu’en 1966, ces Palestiniens ont vécu sous la loi martiale.

    Aujourd’hui, leur nombre ayant augmenté jusqu’à être à peu près 1,3 million, soit environ 1/5ème de la population d’Israël (non comprise la population palestinienne de Jérusalem Est occupée), ils sont citoyens de l’Etat d’Israël et peuvent voter aux élections pour la Knesset.

    En dépit de ceci, la plupart d’entre eux se voient comme des citoyens de seconde classe. En tant qu’indigènes non Juifs dans un Etat qui se décrit lui-même comme juif, ils font face à toute une série d’obstacles à l’égalité, sociaux, juridiques, économiques et éducatifs. Israël n’a pas de constitution et n’a pas d’autre loi fondamentale qui garantisse des droits égaux pour tous ses citoyens, quelles que soient leur religion, leur race, leur ethnicité ou leur origine nationale.

    Une mesure de l’impact cumulé de ces politiques discriminatoires est socio-économique : alors que seulement 16% des citoyens juifs d’Israël vivent en dessous du seuil de pauvreté, le chiffre pour les non Juifs s’élève à 50%, selon l’Institut israélien pour la Démocratie.

    En octobre 2000, la police israélienne tire à balles réelles contre des citoyens non armés manifestant leur solidarité avec les Palestiniens des territoires occupés. 13 palestiniens, dont 12 étaient citoyens israéliens, ont été tués.

    Une commission officielle, présidée par le Juge Theodor Or, a été créée pour enquêter sur cet événement qui a marqué une profonde détérioration des relations arabo-juives dans le pays.

    En 2003, la Commission Or a confirmé que la police avait usé d’une force "excessive" et injustifiée, a rapporté que la police considérait les citoyens arabes du pays comme "des ennemis" et a révélé un système de "préjudice et négligence" envers eux par l’establishment d’Israël.

    Alors que la Commission Or recommandait plusieurs mesures destinées à redresser les disparités criantes entre les Juifs et les Arabes dans le pays, les familles des victimes ont vu le rapport comme un blanchiment. La Commission n’a pas examiné l’expertise criminalistique de chaque meurtre, et aucun des assassins, ni aucun responsable officiel, n’a été traduit en justice.

    En 2007, selon Elie Rekhess, du Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel Aviv, des écarts "béants" demeurent entre les Juifs et les Arabes en Israël, et le "résultat final" est "que les conclusions et les recommandations de la Commission Or de 2003 restent à l’évidence inappliquées."

    Au vu de la situation de plus en plus précaire des citoyens palestiniens d’Israël, des responsables éminents de la communauté ont publié en 2007 une série de documents exposant des perspectives pour qu’Israël soit l’Etat de tous ses citoyens, avec l’égalité pour tous (1). La réponse du corps politique israélien fut, de manière écrasante, de considérer ces initiatives comme une menace importune au "caractère juif" de l’Etat.

    La police secrète d’Israël, le Shin Bet, responsable entre autres de nombre d’ "assassinats ciblés" dans les territoires occupés, a été jusqu’à avertir qu’il "interromprait les activités de tout groupe qui chercherait à changer le caractère juif ou démocratique d’Israël, même si leurs activités sont démocratiques", a rapporté le quotidien israélien Haaretz en avril 2007.


    Des leçons non apprises : le "pogrom" Jabal al-Mukkabir

    Le 10 mars, une semaine après qu’un Palestinien ait ouvert le feu sur l’école talmudique Mercaz HaRav et tué huit étudiants en représailles au meurtre par Israël de douzaines de civils à Gaza, des centaines de juifs israéliens ont convergé vers le quartier Jabal al-Mukkabir, à Jérusalem Est occupée, où vit la famille de l’agresseur.

    Lors de ce qu’Haaretz a qualifié de "pogrom organisé, synchronisé", la foule a jeté des pierres sur les maisons palestiniennes, brisant les fenêtres et détruisant les citernes d’eau, cassant les voitures et chantant "Mort aux Arabes" et la police n’a guère bougé pour les en empêcher. Haaretz observait qu’une telle attaque "n’aurait jamais eu lieu dans un quartier juif", et notait qu’alors que "chaque soupçon d’attaque contre les Juifs à cause de leur appartenance ethnique soulève d’énormes protestations en Israël et dans le monde juif, il est intolérable que les habitants de la capitale (sic) soient attaqués à cause de leur seule nationalité."

    Bien que l’action de la clique ait été planifiée et annoncée des jours à l’avance, la police israélienne n’a rien fait pour se préparer à y faire face. "La police du district n’a pas été surprise", dit l’ancien commandant de la police du district de Jérusalem Mickey Levy à Haaretz. "Ils n’ont pas eu besoin de réunir les services secrets, ils les avaient sous la main. Une préparation adéquate avait été demandée pour empêcher la manifestation violente."

    Cet événement montre que les institutions officielles d’Israël n’ont rien retenu des leçons du rapport de la Commission Or, mais représente aussi un signe avant-coureur du pire à venir, dans un contexte d’incitation publique hautement tolérée et d’attitudes racistes très répandues contre les Arabes.


    Déclarations et incitations racistes

    L’un des exemples les plus flagrants de l’incitation publique, dans les jours qui ont précédé l’attaque sur Jabal al-Mukkabir, fut une circulaire largement distribuée et affichée autour de Jérusalem et dans les colonies de Cisjordanie. S

    ignée par une longue liste de rabbins, elle appelait à la vengeance contre les Palestiniens, en représailles aux tirs sur la Mercaz HaRav : "Tout un chacun doit imaginer ce que l’ennemi conspire contre nous et s’y opposer au fur et à mesure."

    Parmi les signataires, on trouvait le rabbin Ya’acov Yosef, fils du rabbin Ovadia Yosef, l’ancien rabbin chef sépharade et chef spiritual du Shas, un parti de la coalition du gouvernement du Premier Ministre Ehud Olmert. Le jeune Yosef est lui-même un ancien membre de la Knesset représentant le Shas.

    Un autre signataire, le rabbin Uzi Sharbav, a fait parti du groupe d’extrémistes qui a tué trois étudiants palestiniens dans une école d’Hébron, en Cisjordanie occupée, et posé des bombes qui ont mutilé les maires de Naplouse et de Ramallah au début des années 1980. Sharbav a fait un court séjour en prison pour les meurtres mais a été pardonné et libéré, avec d’autres extrémistes, par le président d’Israël en 1990.

    D’autres déclarations ont eu pour but de délégitimer, d’intimider et de menacer d’expulsion les citoyens palestiniens d’Israël exerçant leurs droits démocratiques. Au début mars, des milliers de citoyens palestiniens d’Israël ont organisé un rassemblement pacifique, auquel plusieurs membres arabes de la Knesset ont participé, pour protester contre les attaques militaires d’Israël dans la Bande de Gaza.

    A la Knesset, l’ancien ministre Effie Eitam a accusé les députés arabes de "trahison" pour avoir pris part au rassemblement, ajoutant : "Nous devons vous chasser, comme tout ceux qui ont participé" à la manifestation.

    Quelques jours après, l’ancien vice Premier Ministre d’Olmert, Avigdor Lieberman, a réitéré la menace de nettoyage ethnique à la Knesset, disant aux membres arabes : "Vous êtes ici à titre temporaire", et "Un jour, nous nous occuperons de vous".

    Les extrémistes israéliens semblent avoir capté le message. Les représentants de trois partis arabes ont rapporté que leurs membres à la Knesset avaient reçu des menaces de mort dans leur courrier. Le porte-parole d’un membre de la Knesset a déclaré au Jerusalem Post  : "Nous avons toujours reçu des menaces, mais elles ont augmenté récemment, à tel point que nous sommes de plus en plus inquiets."

    Plusieurs rabbins se sont servis de l’excuse de la "sécurité", aux lendemains des tirs dans la Mercaz HaRav, pour lancer des décisions halakhic (religieuses) contre les Arabes. Haaretz rapporte que le rabbin Dov Lior, président du Conseil rabbinique pour les colonies en "Judée et Samarie" (la Cisjordanie), a décrété : "Il est absolument interdit d’employer des Arabes et de leur louer des maisons en Israël. Leur embauche est interdite, non seulement dans les écoles talmudiques, mais aussi dans les usines, les hôtels, partout."

    Le rabbin Chaim Kanievsky, considéré comme une autorité orthodoxe partout dans le monde sur la Loi juive, tient que "il est totalement interdit d’embaucher des Arabes, en particulier dans les écoles talmudiques ; le risque existe de mettre des vies en danger".

    Indiquant que la sécurité pourrait ne pas être la seule motivation de cette décision, Kanievsky ajoute que les Juifs doivent cesser d’embaucher des non Juifs, "à moins qu’il y est une très forte disparité des coûts de la main d’oeuvre", auquel cas des non Juifs peuvent être embauchés.

    Ces exemples sont récents, mais Mossawa, un groupe de défense des droits civils des Arabes d’Israël, a recensé des douzaines de cas de déclarations racistes faites par des personnalités publiques et des milliers d’exemples d’incitation sur Internet, pour la seule année 2007 (2).


    Qui ne dit mot consent

    Des dirigeants de la communauté palestinienne en Israël craignent que l’incitation grandissante ne provoque davantage de violence contre eux. Un porte-parole de Muhammed Barakeh, membre arabe du parlement, a déclaré au Jerusalem Post que la récente recrudescence de menaces de mort avait été signalée à la sécurité de la Knesset, "mais nous n’avons vu aucun changement. J’ai l’impression qu’ils ne prennent pas ces menaces au sérieux".

    Un autre membre arabe de la Knesset a vivement conseillé aux deux chefs rabbins d’Israël de condamner les appels rabbiniques à la vengeance, de crainte que ces déclarations incitent à l’assassinat de dirigeants de la communauté.

    Rien n’indique que les chefs rabbins aient répondu à ce conseil. En effet, lorsqu’une poignée de voix juives israéliennes se sont élevées pour protester, ce fut surtout pour décrier le silence assourdissant.

    Un porte-parole du Centre d’action religieuse pour la réforme du judaïsme a condamné "un phénomène en constante augmentation d’incitations racistes qui dénaturent le judaïsme et sont aussi illégales". Comme le rapporte Haaretz, le groupe a appelé le procureur général d’Israël à "secouer son apathie" et à se mettre à appliquer les lois anti-incitation.

    Un éditorial, dans la même publication, déplore que "l’inaction prolongée face aux actions d’incitation et de violence de l’extrême droite est partagée par toutes les autorités censées faire appliquer la loi – la police, le Shin Bet, le bureau du procureur général et les tribunaux".

    Un journaliste du Haaretz note "l’augmentation vertigineuse de l’incitation, des injures et des insultes" dirigées contre les membres arabes de la Knesset, "une forte augmentation qui n’a pratiquement donné lieu à aucune protestation, ni à une prise de position du Comité d’éthique de la Knesset".

    Dans le même journal, un autre commentateur observe que "aussi longtemps que personne ne protestera lorsqu’un membre de la Knesset insulte des Arabes, et aussi longtemps le nombre de personnes qui loue des appartements ou qui embauche des Arabes se comptera sur une seule main, la société israélienne ne pourra pas être absoute du péché de racisme."

    Une société en crise

    "La société israélienne atteint de nouveaux sommets de racisme, déclare à Haaretz Sami Michael, l’un des défenseurs pour l’égalité les plus célèbres du pays et président de l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI).

    Toutes les recherches actuelles montrent que les sentiments racistes ne sont pas le privilège de la droite, mais sont de plus en plus répandus dans toute la société juive israélienne.

    Un indicateur particulièrement perturbant est que le slogan "Mort aux Arabes" n’est plus l’apanage de groupes de droite rendus furieux par telle ou telle attaque palestinienne. "Depuis la fin des années 1990", écrit Amir Ben-Porat, professeur au Département des Sciences du Comportement à l’Université Ben Gourion, "’Mort aux Arabes’ est devenu un slogan habituel dans presque tous les stades de football en Israël".

    Ben-Porat, auteur d’une étude sur l’utilisation des slogans, dit qu’à cause de l’importance du football dans la société israélienne et de sa place importante dans les médias, "on entend ce slogan bien au-delà du stade". (3)

    Dans son Index 2007 de la démocratie israélienne, l’Institut pour la Démocratie en Israël indique que 87% de tous les citoyens israéliens considèrent que les relations arabo-juives dans le pays sont "pauvres" ou "très pauvres".

    De plus :
    • 78% des Juifs israéliens sont opposés à l’entrée de partis ou ministres arabes dans le gouvernement d’Israël. Seuls 56% des Juifs israéliens soutiennent une égalité totale pour les citoyens palestiniens d’Israël et un pourcentage identique est d’accord avec l’affirmation que "les Arabes ne peuvent atteindre le niveau de développement culturel des Juifs."

    • 75% des Juifs israéliens sont d’accord avec l’affirmation que "Les Arabes sont enclins à un comportement violent" (comparés aux 54% des citoyens palestiniens d’Israël qui ont une vision équivalente des Juifs israéliens).

    • 43% des Juifs israéliens sont d’accord avec l’affirmation que "Les Arabes ne sont pas intelligents" et 55% disent que "le gouvernement devrait encourager l’émigration arabe du pays".

    Une enquête récente de l’Université d’Haifa a montré que la moitié des Juifs israéliens sont opposés à voir des Arabes vivre dans leurs quartiers (56% des Arabes sont d’accord pour une intégration résidentielle avec des Juifs).

    Similairement, ACRI a rapporté que 75% des Juifs israéliens interrogés disent qu’ils n’accepteraient pas de vivre dans le même immeuble que des Arabes. La même enquête indique que plus de la moitié des Juifs israéliens estiment que les Arabes et les Juifs devraient avoir des structures de loisir séparées.

    Deux tendances constantes émergent de ces enquêtes :

    • tant les citoyens palestiniens d’Israël que les Juifs israéliens ont des préjugés les uns envers les autres, mais sur presque tous les thèmes, les visions des Juifs israéliens sur les Arabes sont plus négatives ou extrêmes que les visions arabes sur les Juifs ;

    • ensuite, les tendances négatives ont significativement augmenté au cours de ces dernières années, en même temps que le conflit israélo-palestinien s’intensifiait. D’après le rapport de l’ACRI, entre 2005 et 2006, il y a eu une augmentation de 26% d’incidents racistes visant les Arabes, et le nombre de Juifs israéliens disant qu’ils ressentaient de la "haine" envers les Arabes a doublé, pour atteindre 30%.

    Alors que le conflit est sans aucun doute le contexte qui génère ces sentiments, un facteur contributif important est à rechercher dans les stéréotypes déshumanisant et dénigrant systématiquement les Arabes qui ont été, depuis des décennies, présentés aux écoliers juifs israéliens dans leurs livres de classe et dans les médias.


    Discrimination contre les citoyens des USA

    Une des conséquences du racisme institutionnel et sociétal contre les Arabes en Israël est le mauvais traitement dont sont l’objet certains citoyens US de la part des autorités israéliennes.

    Le Département d’Etat US a récemment averti les voyageurs que "les citoyens américains que les autorités israéliennes jugeraient (d’après leurs noms ou autres indicateurs) être d’origine palestinienne devraient faire face à des interrogatoires supplémentaires, et souvent prolongés, par les autorités de l’immigration et des frontières".

    L’avertissement ajoute que "le gouvernement des Etats-Unis cherche à traiter également tous les citoyens américains, quelle que soit leur origine nationale ou ethnique", ou, comme rapporte Associated Press selon les termes du porte-parole du Département d’Etat Sean McCormack, "Vous avez un passeport américain bleu, vous serez traité comme un citoyen américain".


    Pourtant, alors que les défenseurs américains des droits civils ont dénoncé des douzaines de cas de discrimination au Gouvernement US (4), les citoyens américains considérés Juifs par Israël se voient octroyés un traitement spécial, y compris des voyages gratuits et des avantages, au titre du droit de naissance en Israël ("Birthright Israël") offerts par le gouvernement israélien pour immigrer dans le pays.

    C’est un problème de longue date ; déjà en 1987, le Département d’Etat avait reçu une protestation officielle sur le traitement injuste d’Américains africains et d’Américains palestiniens allant en Israël.


    Conclusions et implications

    Le racisme et l’incitation anti-arabes sont des problèmes persistants et grandissants en Israël et les symptômes d’un hyper-nationalisme qui cherche à consolider et à justifier "le caractère juif" de l’Etat.

    Depuis des décennies, le traitement malveillant des Palestiniens en Israël a été virtuellement ignoré par les dirigeants nationaux palestiniens, aussi bien que par les hommes politiques et les organisations internationaux, au nom de la doctrine de non ingérence dans les affaires intérieures des états souverains.

    Pourtant, la position précaire des citoyens palestiniens d’Israël est étroitement liée au sort des Palestiniens sous occupation militaire en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et à celui des réfugiés à l’extérieur du pays. Elle s’enracine dans la même série d’événements historiques vieux de 60 ans.

    Les trois catégories de Palestiniens sont les cibles de politiques discriminatoires ou abusives destinées à préserver Israël comme "Etat juif". Dans le contexte d’une "solution" au conflit israélo-palestinien, quelques politiciens israéliens parlent de plus en plus "d’échanges" de population ou de territoire qui retireraient leur citoyenneté aux citoyens palestiniens d’Israël et sinon violeraient leurs droits humains fondamentaux.

    Les citoyens palestiniens d’Israël ont donné l’alarme sur cette menace existentielle grandissante mais ils n’ont reçu que peu de solidarité internationale.

    Les institutions officielles d’Israël n’ont montré, depuis des décennies, aucune volonté ou capacité à traiter les citoyens palestiniens comme des égaux des Juifs israéliens devant la loi ou dans la pratique. La police israélienne agit, en fait, comme une milice sectaire en uniforme protégeant les privilèges juifs plutôt que comme un service de police impartial pour un Etat moderne, démocratique.

    Bien que la plupart des acteurs internationaux ne soient pas encore prêts à le faire, il est inévitable que la situation à l’intérieur d’Israël soit finalement internationalisée. Un bon exemple d’une internationalisation réussie d’une situation "interne" est le rôle joué par des acteurs extérieurs dans la supervision de la transformation de la Police royale d’Ulster d’une milice sectaire en uniforme en Service de Police actuel de l’Irlande du Nord soutenant le processus de paix en Irlande du Nord.

    Il doit aussi y avoir des pressions extérieures sur Israël pour condamner et punir l’incitation raciste et pour lancer des initiatives publiques larges, en particulier dans les écoles, pour combattre les stéréotypes haineux envers les Arabes.

    Alors que les hommes politiques et les partis israéliens proposent de plus en plus des "solutions" qui traitent tous les Palestiniens, qu’ils soient citoyens ou non, comme des inférieurs, les Palestiniens en diaspora, dans les territoires occupés et à l’intérieur d’Israël doivent, de toute urgence, mettre sur pied ensemble des stratégies communes pour protéger et mettre en avant leurs droits humains et politiques.


    Notes de lecture  :

    [1] Les quatre documents sont :
    . The Future Vision of the Palestinian Arabs in Israel published by The National Committee for the Heads of the Arab Local Authorities in Israel

    . The Democratic Constitution published by Adalah : The Legal Center for Arab Minority Rights in Israel

    . An Equal Constituion for All ? On a Constituion and Collective Rights for Arab Citizens in Israel published by Mossawa Center - The Advocacy Center for Arab Citizens in Israel [PDF]

    . The Haifa Declaration [PDF].

    [2] Press release, "Mossawa Center releases racism report detailing over 169 cases," Mossawa, 19 March 2008.

    [3] AmirBen-Porat, "Death to the Arabs : the right-wing fan’s fear," Soccer & Society, Vol. 9, No. 1, January 2008, pp. 1-13.

    [4] American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC), "ADC Sends First Hand Accounts of Israel’s Entry Denials of U.S. Citizens to Secretary Rice", 20 March 2008.

    Source : Electronic Intifada

    Traduction : MR pour ISM

    http://www.ism-france.org/news/arti...

    • http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84538

      Un Nobel accuse Israël de "purification ethnique"

      La nord-irlandaise et prix Nobel de la paix 1976 Mairead Maguire s’en est violemment pris à la municipalité de Jérusalem-est, qui s’apprête à procéder à la plus importante expulsion d’Arabes depuis 1967.

      Les autorités israéliennes ont été accusées, mardi 20 avril, de pratiquer une politique de "purification ethnique" à Jérusalem-est.

      Le prix Nobel de la paix 1976 Mairead Maguire s’en est violemment pris à la municipalité, qui prévoit la démolition de dizaines de maisons arabes.

      "Je pense que le gouvernement israélien mène une politique de purification ethnique contre les Palestiniens ici-même à Jérusalem-est", a déclaré la militante pacifiste et féministe nord-irlandaise.

      Contre les droits de l’Homme

      "Je pense que les politiques du gouvernement israélien vont contre les lois internationales, contre les droits de l’Homme et contre la dignité du peuple palestinien", a-t-elle ajouté.

      Elle s’exprimait lors d’une conférence de presse du comité de défense des habitants d’Al-Boustan, un lotissement situé dans le quartier de Silwan de Jérusalem-est, visé par un ordre de démolition de 88 maisons émis par la municipalité israélienne de la ville.

      l’Expulsion la plus importante depuis 1967

      la suite ici :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84538

  • Renseignez-vous un peu sur MASHAV... L’un des bureaux les plus importants du ministère... Qui donne à manger à toute l’Afrique ! Pourquoi ? Parce Herzlà écrit il y a 100 ans : "Après avoir nourri les enfants d’Israël, il sera de notre devoir de nourrir les enfants d’Afrique" !

    Marre de ce misérabilisme !

    Il n’y a PLUS DE SIONISME DE GAUCHE. Ceux qui se réclament aujourd’hui du Sionisme, se réclament de l’extension permanente des colonies israéliennes dans les territoires occupés (Cisjordanie). Ils se réclament d’une politique colonialiste et belliciste, qui fait et à fait des milliers de victimes.

    De nombreux intellectuels israéliens, comme Schlomo Sand, se positionnent dans un post-sionisme qui dit bien plus simplement :

    « Ce n’est pas parce qu’un enfant est né d’un viol qu’il n’a pas le droit de vivre. Mais cela ne lui donne pas non plus le droit de tabasser les autres. »

    Israël existe, c’est un fait indéniable, et on ne pourrait revenir en arrière sans aujourd’hui commettre un crime tout aussi immonde que celui qui a vu sa création.

    Mais aujourd’hui, défendre le Sionisme, c’est défendre la politique d’Israël, c’est défendre les crimes contre l’humanité commis à Gaza récemment et depuis de nombreuses années partout dans ce qui reste de la Palestine.

    Etre de gauche, vraiment de gauche — si ce positionnement politique a encore un sens ! car je dirais plutôt : être socialiste, donc communiste ; et réciproquement —, c’est condamner ces crimes, donc cette politique, donc le sionisme ; et cela sans remettre en question l’existence même d’Israël.

    (k)G.B.

  • Ah et pour les petits africains, au lieu de les nourrir ... je préfère cette pensée :

    Donne un poisson à un homme, il mangera pour un jour.
    Apprends lui à pêcher, il mangera tous les jours.

    C’est naïf, mais fondamentalement préférable à ce misérabilisme qui se pointe dès qu’on parle de l’Afrique.
    Marre ! Si l’Afrique crève de faim, de maladies, de guerres, c’est à cause du colonialisme qui sévit encore de nos jours, à cause donc de politiques comme celle que pratique Israël.

    (k)G.B.

  • Juste une chose Isthar, si je puis me permettre : je préfère l’idée de peuples souverains à celle de nations souveraines.

    (k)G.B.

  • Et oui le PodCast est disponible ici

    http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=38

    et en vidéo ici :

    http://www.dailymotion.com/search/M...

    C’est totalement édifiant en effet.

    "cette espèce de fou".

    "des illuminés qui racontent n’importe quoi"

    "il a réussi à pourrir une réunion de l’ONU"

    "olibrius de cette sorte qui est un tyran et doit être condamné"...

    "les sorties de ce type".

    "C’est un malfaisant absolu"

    "absolument malfaisant de quelque bout qu’on le prenne"....

    L’insulte permanente, cette logorrhée de grossièretés, vis à vis d’un autre chef d’Etat, quoi qu’on en pense, ELU PAR UN PEUPLE, ce n’est pas du tout digne d’un chef d’Etat potentiel, quels que soient les reproches ou oppositions à faire à un ennemi !

    On passe sur le fait que le bonhomme est manifestement incapable de prononcer correctement le nom de famille d’Ahmadinejad ("Aminejab") et que bien sur il est incapable de cracher que les propos d’un mec comme Liebermann est ou non, selon lui, raciste "je ne sais pas" "je en peux pas dire" etc...

    Et pour les quelques commentaires ici ou là qui approuvent ce type de déclarations en pensant que l’Iran post-Pahlavi est le Grand Satan.Qui croient qu’Ahmadinejad est un religieux (quelle bêtise en effet)..

    Ras le bol de tous ces bons internautes qui jugent avec toujours en arrière pensée le "regret" secret de la "bienfaisance" du régime des Pahlavi....Il y a toujours en arrière plan tous ces mensonges.

    Bien sur que la république islamique ce n’est pas non plus une bonne chose. Mais pour quoi on traite Ahmadinejad de fou, de terroriste etc ?

    Qui a dit la même chose à l’époque à M. Pahlavi, de sa SAVAK (montée avec la CIA et le Mossad) ,qui a eu des mots aussi durs pour la prison d’Evin, pour les tortures infligées aux Iraniens, y compris Communistes d’ailleurs, qui n’étaient pas en accord avec ce régime vendu à l’étranger ?

    Est ce que M Mélenchon était aussi virulent contre le Shah que contre Ahmadinejad ? Il dit dans une note au sujet du Tibet que oui il était contre le Shah...J’espère que c’était avec la même virulence...

    C’est vrai que ce grand régime de l’époque où l’Iran était une démocratie ( je rigole....) a tué seulement plus de 3500 personnes en 30 ans... C’est à dire vraiment rien du tout.

    A votre avis pourquoi les communistes du Toudeh ont (fait l’erreur de) soutenir Khomeyni contre le Shah à l’époque ?

    Bref tout ça est désolant à maints égards.

  • Bonjour à toutes et tous,

    Mon but n’est pas de polémiquer sur un-e tel-le, mais j’ai pris cet exemple au vol d’une chaine TV câblée.Et cela m’a beaucoup affligée.

    Je n’aime pas ce Mr Ahmadinejad. Je ne l’aime pas autant que je n’aime pas "Bibi" Netanyahu, par exemple, c’est dire.

    Mais voilà il est le Président de l’Iran, et son accession au pouvoir ne peut pas être considérée comme totalement négative dans la mesure où à certains égards il est "libéral" et d’ailleurs, c’est un laïc. Il intervient dans de nombreuses affaires juridiques par exemple. Regardez son discours pour la journaliste irano-américaine, Roxane Saberi. Il a offert une protection à Shirine Ebadi également, il a assoupli ses positions par rapport à de nombreux journalistes contestataires.

    Contraint et forcé sans doute (pas par "nous", mais par sa population et son tempo politique), il est l’artisan d’une "détente" dans ce pays.

    J’étais encore à Téhéran il y a quelques mois, chez des amis qui sont retournés y vivre depuis 10 ans environ et j’ai été quand même très surprise par ce que j’y ai vu et entendu. On s’éloigne du temps des épouvantails khomeynistes . Même mes amis, anciens compagnons de Mossadegh, mais également proches de certains communistes iraniens le reconnaissent : Ahmadinejad, par la force des choses, est "obligé" de mettre l’eau dans le vin car il y a un ras-le-bol "anti-islamique" (au sens politique) profond. Nombreuses mutations sont actuellement à l’oeuvre en Iran.

    Si vous lisiez ou écoutiez les radios, TV ou journaux autres que Le Parisien ou TF1 vous le sauriez mais hélas la politique étrangère (et surtout la politique "A L’ETRANGER"), ce n’est plus une passion française depuis un moment.

    Ce qui est certain est que nombre d’Iraniens qui détestent Ahmadinejad et les mollahs ne sont pas non plus prêts à vendre leur sol, leur pays, leur nation une nouvelle fois aux américains et aux anglais. Ils ont appris la leçon et préfèreront, je pense, Ahmadinejad à ceux qui les ont foutu dans cette m....Evidemment aussi avec une population très pauvre et une économie de blocus, et de corruption, le pire est toujours probable.

    Mais c’est la méconnaissance du sujet par cet homme politique français, (sans doute guidé par les idées de cette partie de la diaspora iranienne qui réside aux Etats-Unis et notamment, en Californie), qui m’a fait bondir de mon fauteuil. Mahmoud Ahmadinejad, un religieux ? Quand on ne connait pas on ferme sa bouche.

    Beaucoup de "dirigeants" français aujourd’hui devraient retourner à l’école, se cultiver, se renseigner sur les Autres. Ils sont toutes et tous victimes du syndrome de la médiocrité crasse érigée en valeur par Sarkozy. Je trouve que non seulement il n’est pas ce que l’on dépeint, je trouve que c’est insultant pour les millions d’Iraniens qui l’ont élu (et le ré-éliront peut être en juin prochain)...Aucun respect.

    Je crois surtout que, si on ne veut pas soutenir Ahmadinejad, (je comprends parfaitement) ,on peut au moins, si on est responsable, s’abstenir de raconter de telles bêtises, avoir conscience du jeu international qui se déroule au dessus de la tête des relations israélo-palestino-iraniennes, ne pas apporter l’eau aux puissances euro-américaines, non ? Surtout que encore une fois, je ne vois pas, objectivement ce que Ahmadinejad a dit de si horrible ou si répréhensible à l’ONU ! Pas de négationnisme, pas de révisionnisme, pas d’antisémitisme.

    Je me demande s’il n’y a pas un lien entre tout ça, cette incapacité manifeste à condamner clairement et simplement les dirigeants de la politique israélienne, les sionistes, l’extrême-droite israélienne, et le fatalisme face à la question plaestinienne, le mépris et la haine face à l’Iran. C’est tout simplement insupportable. Cela m’angoisse depuis plusieurs mois j’ai l’impression que les voix des pacifiques, des hommes et des femmes de justice, de ceux qui reconnaissent l’humanité comme une valeur en soi, des socialistes, donc, nécessairement de ceux qui veulent changer le monde et la société, sont étouffées de plus en plus. En Israël les voix juives anti-colonialistes se taisent beaucoup plus aussi ces derniers temps.

    Enfin à mes coreligionaires qui me disent que le sionisme de gauche existe encore, je réponds évidemment que cela est faux et archi faux leur parole est une arnaque. Peut être existe t il encore dans nos coeurs (c’est mon cas comme de nombreux socialistes révolutionnaires israéliens) mais politiquement cela n’a plus de traduction et je crois que ça n’en aura plus la question va se poser autrement. Le sionisme de gauche était déjà très très mal en point depuis le début de la création d’Israël ( ce n’est pas le sionisme des kibboutzim qui l’a emporté vous verrez) mais il a définitivement capoté quand l’extrême droite a tué Rabbin et ce qu’il incarnait.

    Je finirai en demandant : je vous en prie amis français, ouvrez-vous à l’extérieur. Essayez de comprendre l’Autre, l’étranger, essayez de tenir compte des cultures et des histoires des uns et des autres, qui ne sont pas les vôtres.Tout le monde sur la Terre ne parle pas français et n’a pas fait sa révolution en 1789. Nous avons besoin de vous mais pas comme ça par sur ce mode arrogant et impérieux. Il y a beaucoup à dire sur vous aussi...Vous avez besoin de nous aussi. Vous avez quand même élu Sarkozy ( et ce n’est pas que la faute des votants pour c’est une responsabilité collective je pense...)

    La paix soit sur vous toutes et tous
    ISHTAR COHEN