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Veut-on tuer la plus grande pharmacie mutualiste de France ?

Publie le mercredi 22 avril 2009 par Open-Publishing

Alors que tout est fait pour favoriser la privatisation et la marchandisation de la santé et du remboursements des soins (Contre-réforme Juppé en 1995,trasnformation du Code la mutualité en code assurantiel en 2001, tarification à l’activité pour les cliniques
privées à but lucratif pour les actionnaires et contre les hôpitaux publics avec les plans hôpital 2007 et 2012, franchises de la contre-réforme Douste-Blazy,légalisation des dépassements d’honoraires par le secteur optionnel, légalisation de la participation des firmes multinationales de l’assurance à la gestion de l’Assurance-maladie, loi Bachelot,etc.),
voici que dans ce cadre, on s’attaque à la plus grande pharmacie de France sans doute par ce qu’elle est gérée de façon solidaire par une mutuelle résistante et combattante.

L’Union de Gestion des Oeuvres Sanitaires et Sociales (UGOSS) depuis
1928 gère deux pharmacies mutualistes à Maubeuge et à Tourcoing ainsi que plusieurs centres optiques, un centre dentaire et deux centres
centres d’appareillage médical et d’audio-prothèsie dans la région de
l’avesnois.

La pharmacie de Maubeuge possède une service de livraison de médicaments à domicile très utiles pour les personnes âgées ou affaiblies particulièrement dans les zones rurales.

Cette union de mutuelles fait travailler 114 salariés.

Elle a subie de plein fouet la politique des franchises sur les soins et
a du l’an dernier procéder à 38 licenciements. Elle va encore licencier
cette année une dizaine de personnes.

La situation financière de l’UGOSS a cependant été rétablie puisque 1,5
millions de titres participatifs ont été souscrits afin de rétablir ses
fonds propres.

Le conseil d’administration de l’Union et sa direction ont mis en place
des partenariats avec plusieurs mutuelles afin de développer son
activtié.

L’activité s’améliore et la situation de financière également, les
banques y interviennent normalement, toutes les factures fournisseurs
sont payées en temps et en heures, il n’existe aucune dette sociale ou
salariale.

Pourtant les services de l’ACAM (Autorité de Contrôle des Assurances et
des Mutuelles) menacent l’UGOSS d’une mise sous administration
provisoire après avoir poussé le président du Tribunal de Grande
d’Instance d’Avesnes à déclencher une procédure de redressement
judiciaire alors que le commissaire aux comptes avait levé son alerte
lors d’un conseil d’administration le 2 avril.

L’ACAM dans son rapport de contrôle daté du 2 avril a ignoré les
décisions prise par le conseil d’administration de l’UGOSS du 2 avril
destinées à assurer sa pérennité. La commission spécialisée de
l’Autorité de l’ACAM du 8 avril a suivie les "impressions" de ses
contrôleurs et justifient ses menaces sur des éléments subjectifs ou
réglés.

Les dirigeants de l’UGOSS doivent être entendu par l’ACAM le 30 avril et
par le Tribunal de Grande Instance le 5 mai.

La mise sous administration provisoire par l’ACAM mettrait l’UGOSS dans
une situation difficile et mettrait en péril ses emplois dans un bassin
déjà fortement touchés par le chômage.

Comment l’ACAM peut elle, dans cette période où toutes les entreprises
rencontres des difficultés de crédit et de perspective, menacer de la
sorte une entreprise de l’économie sociale ayant trouvé sans l’aide de
l’Etat les moyens d’assurer sa pérennité ?

Comment l’ACAM et le gouvernement pourront ils justifier la casse
sociale que produirait la mise sous tutelle de cette union de mutuelles
avesnoise ?

L’UFAL Union des FAmilles Laïques

Contact presse

Bernard Teper Co-responsable du secteur Santé - Protection sociale de l’UFAL 06 08 10 44 52