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Nîmes : Trois salariées mettent en cause l’hygiène d’un McDo

Publie le samedi 9 mai 2009 par Open-Publishing
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de Richard BOUDES

Ce sont de graves accusations que portent trois jeunes femmes contre leur employeur, détenteur à Nîmes de trois franchises de restaurants McDonald’s : en Ville active, au Mas Carbonnel et à Cap Costières. Bouchra Rifi, Amel Zaïr et Rajaa Bantoutouh affirment de concert que l’établissement de Ville active manque régulièrement aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaires. Toutes trois encartées à la CGT, elles estiment en outre être victimes de discrimination syndicale alors qu’une procédure de licenciement disciplinaire a été entamée à leur encontre.

Hier en fin de matinée, les trois jeunes femmes, soutenues par une trentaine de militants de la CGT, ont médiatisé leurs attaques, devant les portes du restaurant de Ville active. Et n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère !

"On nous demande de falsifier les DLC (date limite de consommation), de réétiqueter ensuite les produits en repoussant la DLC de deux trois, quatre jours, parfois plus, assure Rajaa Bantoutouh, entrée il y a sept ans dans l’entreprise et qui, depuis cinq ans, occupe un poste de manager. On recongèle parfois des produits déjà décongelés, poursuit-elle. Des gâteaux, de la viande, de tout." Amel Zaïr et Bouchra Rifi, toutes deux employées au McDonald’s de Ville active depuis un an, portent à leur tour le même type d’accusations.

Le 1er novembre dernier, ces deux dernières, ainsi que deux autres salariés, ont adressé un courrier au patron des trois franchises, Michel Wolff, pour signaler des « dysfonctionnements » dans l’espace Mc Café où elles étaient alors affectées , concernant notamment « la sécurité alimentaire » : « On nous impose de trafiquer les DLC en les repoussant jusqu’à 10 jours pour certains produits », est-il ainsi mentionné dans cette lettre. Le courrier fait état encore « de jeux d’intimidation et de menaces » émanant de leurs « supérieurs hiérarchiques ».

Selon Amel Zaïr et Bouchra Rifi, qui, depuis, ont été déplacées de l’espace Mc Café à celui plus classique de restauration rapide, c’est à partir de là que leurs problèmes au sein de l’entreprise ont commencé. Jusqu’à ce que, tour à tour, entre avant-hier et hier, les trois jeunes femmes ne soient finalement convoquées à un entretien préalable au licenciement (lire ci-dessous). « Notre point commun, c’est d’être syndiquées », relève Rajaa Bantoutouh, laquelle a déjà constitué un dossier pour les prud’hommes, en réunissant notamment des attestations d’anciens et actuels employés confirmant ses graves accusations. Depuis hier, les trois jeunes femmes ont un autre point commun : sur la place publique, elles ont mis les pieds dans un plat qu’elles trouvent bien peu ragoûtant.

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