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La terreur qui vient et l’insurrection que l’on attend toujours...

Publie le lundi 25 mai 2009 par Open-Publishing
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Novembre 2008, Tarnac : la mouvance anarcho-autonome éclatait au grand jour. Des centaines de policiers mobilises, des médias présents des l’aube, des gens sortis du lit, arrêtes, accuses, plus présumés coupables qu’innocents. Neuf personnes retenues, malgré un dossier vide, et 1 homme encore en prison aujourd’hui.
Mai 2009, Chambéry : la encore, des uniformes par dizaines, des gens fouilles, auditionnes, détenus.

Ne me demandez pas pourquoi, chacun le sait après le tapage médiatique qu’a suscite l’agitation du vieux chiffon noir et rouge de cette fameuse mouvance, anarcho-autonome-libertaire-ultra-gauchiste. Terroristes. Ces gens sont des terroristes.

Terrorisme : « toute action […] qui a pour intention de causer la mort ou de graves blessures corporelles à des civils ou à des non-combattants, lorsque le but d’un tel acte est, de par sa nature ou son contexte, d’intimider une population, ou de forcer un gouvernement ou une organisation internationale à prendre une quelconque mesure ou à s’en abstenir » (définition proposée par le Groupe de personnalités de haut niveau et le Secrétaire général de l’ONU en 2004 est soutenue par la France).

Intimidation d’une population ? Des pierres sur les caténaires, quelques heures de retard pour les usagers, aucun risque de victimes… Intimidation d’une population ? Deux personnes, dans une usine désaffectée, qui manipulent une bombe amateur, et dont l’une perd la vie ? Non, vraiment. Ca se serait de la terreur ?
Ou alors la terreur, l’intimidation, c’est le fait de penser, de vivre en communauté, de tisser des liens avec ses voisins, de participer voire d’organiser des débats, de squatter… En quelque sorte de choisir un mode de vie alternatif ?

En fait de terroristes, moi, j’en vois tout les jours, dans les colonnes des journaux, en manif… De ces terroristes la, cagoulés, casqués, armés… De ceux la qui interpellent violemment des syndicalistes dans la rue *, qui vont chercher les enfants a la sortie des écoles, direction commissariat, qui menottent * après les avoirs charges les manifestants qui ne se dispersent pas assez vite (je ne ferais pas une liste des actes de répression ces derniers mois, visant a intimider au moins une partie de la population, trop nombreux qu’ils sont j’en oublierais). Ce ne sont que les instruments d’une justice étatique, bien sûr. Mais ces gens la n’ont-ils pas un brin d’humanité ?

Ceux la sont assermentes. Ils ont obtenu le droit, grâce leur uniforme, de terroriser. L’Etat, ceux qui sont a la tête de la pyramide hiérarchique, leur ont donné ce droit.
Les notres, de terroristes, ceux du peuple, n’ont obtenu ce droit que de leur semblables. Le droit non pas de frapper, de terroriser, mais le droit de penser.
Il faut croire qu’il vaut moins, le droit du peuple que le droit du roi. Il faut penser qu’il est mieux de frapper que de réfléchir. Qu’il vaut mieux croire en haut qu’ensemble.

Mais de quoi avons nous le plus peur ? De l’uniforme au coin de la rue, menotte et taser a la ceinture, ou de celui qui porte leur courses aux personnes âgées, et qui a trouve autre que dieu pour croire encore en quelque chose ? Alors, qui sont les véritables terroristes ???

Je veux pouvoir croire que, bientôt, les gens se reveillerons de cette trop longue lethargie, et se leveront en prenant concsience, que non, veritablement, les terroristes, ce ne sont pas eux.
Je veux pouvoir continuer a réfléchir, a penser, a défendre l’utopie d’un monde qui me semble meilleur que celui-ci sans être qualifiée de terroriste, sans être mis en parallèle avec ces hommes qui rasent les écoles pour filles, qui tuent des innocents pour imposer une religion.

Pourquoi l’étiquette terroriste, si ce n’est pour effrayer les gens ? En ce cas, ce sont ceux qui l’apposent qui la mériteraient.

*L’hébergeur du site revoltes.net, syndicaliste CNT, a été violemment interpellé par la BAC le 1er mai à Grenoble
*La pose d’entrave est, d’après la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, illégale sauf dans les cas ou la personne serait un danger pour elle même ou pour les autres, ou tenterais de fuir.

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