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DISPARITION VIOLENTE DE DJAMEL KELFAOUI, LE GRAND FRERE DE BONDY (video)

Publie le mercredi 27 mai 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

C’est avec consternation que nous avons appris la disparition de Djamel
Kelfaoui, le vendredi 22 mai 2009 à Laghouat, en Algérie. Deux jours
plus tôt dans une ruelle de la ville, lui et son cousin ont, d’après
des témoins présents sur les lieux, une altercation avec un homme qui
s’avère être un officier de l’armée et qui leur intime l’ordre de
reculer pour le laisser passer.

Sous prétexte qu’il serait colonel,
l’officier s’en est pris brutalement à Djamel au moment où celui-ci
s’apprêtait à relever le numéro d’immatriculation du véhicule, et lui
porte un violent coup au thorax. Malgré la douleur et la rage qu’on lui
connait, Djamel a gardé son sang froid et c’est à la brigade de
gendarmerie où il est allé porter plainte qu’il est pris d’un grave
malaise consécutif à l’agression subie. Après un pic de tension, il
fait une hémorragie cérébrale. Son cousin le transporte aussitôt à
l’hôpital de Laghouat où il décède après deux jours de coma profond.

La disparition violente de Djamel Kelfaoui est ressentie comme une
immense perte par ses amis encore sous le choc, en France et en
Algérie. Nous disons notre indignation, nous voulons que toute la
lumière soit faite sur ce qui s’est vraiment passé, et nous réclamons
justice. La famille, qui s’est aussitôt rendue sur place, s’est
constituée partie civile.

Djamel de Bondy, figure militante de l’action culturelle dans les
quartiers populaires

Nous tenons à rendre hommage à Djamel, notre frère et ami. Algérien né
à Paris en 1961, il a grandi à Bondy cité de Lattre de Tassigny,. Dès
le début des années 80, il mène de front des études de sociologie et de
communication à l’université Paris X de Nanterre, et s’investit à fond
dans sa ville et son quartier. Il crée l’association SOS ça Bouge et
lance le fameux festival culturel Y’a de la Banlieue dans l’air à
Bondy, mêlant musique, théâtre, cinéma, sports... et l’organisation de
concerts avec des artistes renommés ( Youssou N’dour, Cheb Mami, Mano
Negra, Khaled, Zebda...). Cette expérience lui permet d’exprimer sa
grande vocation : transmettre son propre amour de la musique populaire
aux siens et aux autres, et provoquer la rencontre des générations et
des communautés à travers ces musiques. Djamel Kelfaoui fait partie de
ces gens qui ont marqué de leur dynamisme et de leur volonté le paysage
culturel de Seine-Saint-Denis et au-delà. il est l’un de ces passionnés
prêts à déplacer des montagnes pour réaliser ses rêves.

"Des deux côtés de la mer", une même passion

Il était comme ça Djamel ; « perso » et collectif à la fois. Il
participe ainsi à l’effervescence politique et culturelle des Marches
pour l’égalité, tisse des liens à travers le pays, de Mantes-la-Jolie à
Toulouse en passant par Saint-Etienne et ailleurs. La figure de « 
Djamel de Bondy » marque alors de son charisme les milieux associatifs
par son franc-parler, cru, direct, et son refus des compromissions. Il
a en lui une grande colère contre la "hagra", l’injustice et les
passe-droits. Passionné, il grouille d’idées et de projets, quitte à
partir « comme ça », sans autres moyens que la « débrouille ». Après
les émeutes d’octobre 1988 à Alger, il va ainsi à la redécouverte du « 
bled » et de sa jeunesse, avec une démarche de journaliste reporter.
Sur place, Djamel se lie d’amitié avec de nombreux artistes et commence
à tourner des images "à compte d’auteur".

Dix ans après, il finit la
réalisation d’Algérie, la Mémoire du raï, devenu un film de référence
retraçant l’histoire du pays en musiques. Désormais, il multiplie les
projets des "deux côtés de la mer" Méditerranée et tourne ses propres
documentaires, faisant entre autres connaître Kamel Al Harrachi, fils
de Dahmane, « le grand monsieur du Chaabi ». Il poursuit aussi son
travail sur Cheb Hasni, un autre grand du raï, assassiné en 1994. Idole
de la jeunesse algérienne dans les années 90, cet artiste continue
d’exprimer les aspirations de la société d’aujourd’hui. Dernièrement,
nous avons pu découvrir son film « Cheb Hasni, Je vis encore ». C’est
pour continuer la deuxième partie de ce portrait que Djamel était
reparti tourner en Algérie. Il disparaît en pleine action, laissant une
oeuvre inachevée.

Pour rendre hommage à Djamel Kelfaoui et pour marquer leur indignation
face à la violente agression dont il a été victime, les jeunes de
Bondy, la famille et les amis appellent à un premier rassemblement
samedi 30 mai 2009 à 15h, cité de Lattre de Tassigny, en face de la
Mairie de Bondy.

RER E Gare Bondy. Bus 607, 303 ou 346. Arrêt Mairie de Bondy.

Les amis de Djamel
collectifdjamel@gmail.com

 http://salutatoi.com


"Cheb Hasni, Je vis encore"
Bande annonce du documentaire ;
interview du réalisateur Djamel Kelfaoui

Messages

  • Disparition de notre ami et copain d’enfance.

    Jamel était notre ami un copain d’enfance du quartier De Lattre de Tassigny à Bondy, la nouvelle de sa mort est terrible, incroyable !!! Comment est-il possible de se faire tabasser par un militaire et d’en mourir à 48 ans ? Pourquoi ? Jamel aimait tant l’Algérie et les Algériens, L’Algérie le pays de ses parents, la culture et la musique Arabe et le Raï. Ici à Bondy il a fait venir tous les grands chanteurs de cette musique, il l’a fait connaître et découvrir à des milliers de gens en France. Cheb Hasni à jouer grâce à Jamel sur la scène du Festival Y’a D’la Banlieue dans l’Air. Ce festival il en est un des créateurs, l’idée de ce Festival lui reviens, il s’en est détacher après pour aller vers le cinéma et le documentaire son autre passion. Jamel était parti en Algérie pour continuer son film sur l’histoire d’un enfant d’Algérie devenu star dans son pays auprès d’une jeunesse en demande de liberté. La première partie de son film sur Cheb Hasni était une réussite, le destin n’a pas voulu le laisser aller au bout de son deuxième volet ! Pourtant il aurait tant mérité de pouvoir le faire. Malheureusement, il est tombé sur ce qui fait la honte de l’Algérie, ces gens qui se croient intouchables et qui sont capables de frapper et tuer seulement pour assouvir leur soif de pouvoir... Jamel Paix à ton ame ! Allah Y lhermo ! Ici à Bondy en France tes copains et copines ne t’oublieront pas. Le 20 Juin à Bondy le Festival sera pour toi en ta mémoire et en ton honneur... Merci l’ami et que Dieu te garde ! Sincères condoléances à toute la famille de Jamel, à ses parents, ses soeurs et son frère Farid. On est avec vous !

    Ses amis du festival y’a d’la banlieue dans l’air à Bondy
    yadlabanlieuedanslair.over-blog.com

    • wallah j arrive pas croire a la mort de djamel je l ai connu c etait un brave gars il avait le coeur chaud et aimait ses compatriotes..ses causes etaient connues .il compatissait avec les pauvres les malades ......alah yarhmak djamel..tu vouais un amour fou incomparrable au bled comme tu disais allay yarhmak djamel...je n oublirai jamais nos discussions nos sorties ..nos veillees a cherchel a hadjret nous..on riaient beaucoup tu aimais tant vivre et connaitre les problemes des jeunes algeriens ...allah yarhmak djamel.tu es a lghwat la tere des heros et tu es un heros.allah yarhmak djamel tu etais et resteras un frere djamel..allah yarhmak rabi ysabar waldik tes soeurs et ton frere anisi que tout ce qui t ont connu allah yarhmak...de la part de ton frere tedj .khemis miliana algerie

  • Je l’ai croisé dans des endroits ou on ecoute du chaabi. Un gars simple qui aimait les choses simples.

    Triste histoire. Allahirahmou.

    Quant au général de mer..., espérons que la justice face son boulot

    • djamel repos en paix le mouktoob jai connue djamel c a personalite artiste dans lame gentil respectueux a 14 ans je quite ecole je me trouve en galere tous jeune je cotoye aceuil est promtions 1 assosiation abondy nord la poste prof de photo il ma forme a la photo donne enfi de men sortir presentes directeur . pour faire 1 stage photo djamel le createur de sos ca bouge militen dans le social il y avais des facho qui on agresseé des jeune a bondy ces pour ca qui on cree sos ca bouge apres il a mi enplace sidi directeur puis djamel il acree le festival ya de la banlieux dans laire il aller chercher tous jeune a bondy nord on la aide a monte lestrad pour le concer de cheb hasni personne vouler fenir a bondy nord............. met djamel tene a faire la fete a bondy nord ce jour la +5000pes sons venue o caeur de cite pour faire la fete il ya pas u 1 probleme hasni signee des otograv les gens la bonne humeur ete present la convivialite ete o rendevous djamel cete ca voire les gens heureux la premiere fois bondy nord sorte de sa lumier je poure vous dire qui il etait cool aimer faire plaisir a toi djamel repos en paix ’ laélarmo ’

  • Djamel à jamais dans nos mémoires, tu vivras à jamais dans nos coeurs.

    On se reverra.

    A jamais mon frère.

    Ali. A

  • pour jamel ;

    cher jamel, grand frere dans la vie ( soraya, chérazade, linda,amel,faiisa) et grand frere pour ton semblable, repose en paix ou que tu sois ;
    gourmand de musique , d’images et de verités, je sais aussi que tu aimais les hortentias( nous en avions parlé) au détour d’un repas dans le jardin de tes parents .....
    profitte du soleil la-haut et envoie nous un bon orage quan tu seras en colère au dessus de la connerie humaine dont entre autre , tu as été victime .
    que la lumiere soit faite pour que les tiens s’apaisent umpeu
    regarde nous le 20 juin , va y avoir de la banlieue dans l’air....
    et beaucoup de jolies notes , semblables a ton ame
    fabienne

  • Triste nouvelle que la disparition de Djamel.
    Je me souviendrais longtemps de cet homme plein d’énergie et de talent qui a montré un grand humanisme durant sa trop courte vie.
    J’ai travaillé avec lui à SOS ça bouge en 1986 auprès des jeunes. J’espère que d’autres suivront son exemple.
    Repose en paix.

    Jean-Marc ,
    Les enfants m’appelaient avec humour "le Gaulois"

  • Bonjour,

    j’ai rencontré Djamel pour la première fois le 14 mars dernier dans le hall de Canal 93 à Bobigny. Je venais à peine de sortir de concert avec mon groupe AntiQuarks. Lui, venait voir la nouvelle formation d’Amazigh (ex-Gnawa Diffusion). Il était là, dans le hall et nos regards se sont croisés.

    Presque naturellement, on a commencé à échanger pour finir autour d’une table à se raconter la vie, nos visions des choses, nos lectures de Sayad et Bourdieu, les jeunes des quartiers, son travail sur Hasni, etc. C’était super, profond et distancé à la fois, comme quand deux êtres se sentent fraternels et se respectent du premier coup, sans fard, sans mondanité, sans obligation.

    Mangeur de vie, pourfendeur de l’injustice, tout à la fois marginal ("Jayah") et philosophe des deux mondes ici et là-bas, il était porteur de toutes ces questions cachées que seuls les hommes audacieux s’autorisent à dévoiler à la face du monde.

    Djamel, c’était l’homme qui rappelait qu’on peut vivre le "nif" de la tradition et la fraternité de la laïcité à la "française". La France de l’espoir. On s’est embrassé chaleureusement et on s’est promis de se revoir...

    Je veux manifester ici mon soutien le plus vif à ceux et celles qui le connaissaient mieux que moi, ici et là-bas, à sa famille, ses amis.

    Nous sommes abattus aujourd’hui. Mais n’oublions pas que ce qu’il a fait de sa vie doit nous servir, d’une manière ou d’une autre, à continuer son travail.

    C’est sûr. Merci Djamel.

    Richard

  • salut a toi djamel tu as rejoint bien d autre gens partis trop tot condoleance a la famille des garennes de saint etienne je me rappel de djamel il a assister a mon mariage en 89 a saint etienne repose en paix frere ici tous les vendredi te sera fais ta sadakka (soit un coucous ou des bonbons aux petit enfant pour que les anges te protege )signez ghany le beauf du poisson

  • Mon Frere AFRIKA toi qui nous voit la haut dans ce grand UNIVERSet nous dans ce petit espace qui est la terre nous pensons fort a toi KETTY une super amie a SIHEME CHRISTOPHE (ont t’aime ) SIHEME ta soeur