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ELECTIONS EUROPEENNES : L’ELECTORAT FRANCO-COMORIEN DOIT TENIR COMPTE DU CONTENTIEUX FRANCO-COMORIEN

Publie le jeudi 4 juin 2009 par Open-Publishing

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ELECTIONS EUROPEENNES : L’ELECTORAT FRANCO-COMORIEN DOIT TENIR COMPTE DU CONTENTIEUX FRANCO-COMORIEN SUR MAYOTTE.

L’Etat Comorien est plongé dans une instabilité chronique. Selon de nombreux observateurs, cette instabilité trouve sa principale source dans la décision prise par les autorités françaises en 1975 de détacher l’île comorienne de Mayotte, l’une des 4 îles de l’archipel, de son ensemble naturel.

Dans le questionnaire adressé à tous les candidats aux présidentielles de 2007, intitulé « Lettre adressée aux candidats à l’élection présidentielle en France de 2007 » par le collectif des associations de la diaspora comorienne, toutes les questions tournaient autour de l’occupation de l’île comorienne de Mayotte et de ses conséquences, à l’exemple de celles-ci : « Si vous êtes élu Président de la République, envisagerez-vous, en vertu du droit international, d’œuvrer en faveur du processus de réintégration de l’île comorienne de Mayotte dans son ensemble naturel et historique ? » « Si vous êtes élu Président de la République, envisagerez-vous de prendre les dispositions nécessaires pour que Mayotte cesse de servir, comme ce fut le cas au cours de ces 30 dernières années, de base arrière de la déstabilisation et des agressions de la partie indépendante des Comores ? »...

Non seulement le président Sarkozy, candidat de l’UMP, n’a pas tenu à répondre au questionnaire mais il a accéléré le processus de départementalisation de l’île comorienne de Mayotte. Seule la Secrétaire Générale du PCF, Marie Georges Buffet a répondu positivement au questionnaire, a écrit au président Chirac sur la question des Comores en général et celle de l’île comorienne de Mayotte en particulier. Le PCF a posé des actes clairs et concrets sur la question comorienne et continue à le faire.

Les Comoriens n’oublieront pas la position courageuse et démocratique des élus du PCF, tel le député Jean-Paul Lecoq, lors du débat parlementaire sur la question de l’île comorienne de Mayotte, en février dernier, face à toute la mouvance colonialiste, qui hier défendait l’intégrité territoriale de la Géorgie, aujourd’hui foulant aux pieds les résolutions de l’ONU.

Les Comoriens n’oublieront pas non plus l’initiative du PCF d’envoyer une délégation parlementaire qui s’est rendue dans la partie indépendante et à Mayotte – bravant un accueil particulier des « chatouilleuses et autres séparatiste maorais » - pour mieux appréhender la réalité de l’occupation française de Mayotte sur place. Pour les autres partis politiques représentés à l’Assemblée nationale française (Nouveau Centre, MODEM, PS...) qui se sont exprimés comme l’UMP, favorable « à l’occupation illégale et officielle de l’île comorienne de Mayotte par départementalisation de l’île » doivent être sanctionnés par l’électorat franco-comorien. La question de Mayotte doit rester notre préoccupation dans chaque échéance électorale. Ainsi nous appelons tous les électeurs franco-comoriens et amis des Comores de ne pas voter pour l’UMP, parti de la majorité présidentielle en France, qui, avec sa politique néocolonialiste décomplexée continue de menacer l’Unité des Comoriens.

Ce référendum illégal du 29 Mars 2009 comme ceux de 1976 a été condamné par près de 200 pays à travers 3 institutions internationales en ces termes.

 Le 05 février 2009, les 53 chefs d’Etat et de gouvernement africains ont adopté à l’unanimité la décision sur l’île comorienne de Mayotte, entérinant la position des ministres des affaires étrangères. Le Conseil exécutif, prend note du rapport du Gouvernement de l’Union des Comores sur la situation dans l’Ile comorienne de Mayotte. Rappelle toutes les résolutions antérieures de l’OUA sur l’Ile comorienne de Mayotte...Condamne l’organisation, le 29 mars 2009, d’un référendum sur la départementalisation de l’Ile comorienne de Mayotte et EXIGE l’arrêt immédiat de ce processus. Réaffirme l’appartenance de l’Ile comorienne de Mayotte à l’Union des Comores... Décide de réactiver le Comité ad hoc des sept sur l’Ile comorienne de Mayotte...

 La Ligue des Etats arabes rejette « l’occupation française » de l’île comorienne de Mayotte. Selon le document des résolutions finales adoptées par le 21e sommet arabe rendu public ce mardi 31 mars 2009 à Doha, la Ligue des Etats arabes rejette « l’occupation française » de l’île comorienne de Mayotte... Les dirigeants des 22 pays membres de la Ligue arabes affirment, dans ce même document, « ne pas reconnaître les résultats de ce référendum » et considèrent « les mesures que prendrait la France en vertu de ce référendum comme illégales, nulles et non avenues ».

 Référendum pour la départementalisation de Mayotte : une condamnation sans appel des pays non-alignés. Réunis à Cuba, les ministres des Affaires étrangères des pays du Mouvement des Non-alignés ont réitéré la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte et condamné le référendum du 29 mars 2009, organisé par le gouvernement français dans l’île comorienne de Mayotte. Cette consultation constitue, selon eux, “une violation de la souveraineté de l’Etat comorien et de l’intégrité territoriale et qui représente une grave atteinte au droit international et aux résolutions de l’Onu. Les Ministres des Affaires étrangères des 118 pays du Mouvement des Non alignés, réunis à Cuba du 27 au 30 avril, ont abordé la question de l’île comorienne de Mayotte, parmi les nombreuses crises politiques qui émaillent le monde. ’’Une condamnation sans appel’’, qui évoque deux déclarations adoptées, le premier portant le point 238 et qui stipule que ’’les ministres déplorent l’ingérence de la France dans les affaires des Comores et rejette vigoureusement toute tentative ultérieure d’intégration de l’île comorienne dans l’administration française’’... Dans une seconde déclaration... ils réitèrent de nouveau la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte, condamnent et considèrent comme nulle et non avenue le référendum du 29 mars 2009, organisé par le gouvernement français dans l’île comorienne de Mayotte. Une consultation qui constitue une violation de la souveraineté de l’Etat comorien et de l’intégrité territoriale et qui représente une grave atteinte au droit international et aux résolutions de l’Onu’’.

Quelle leçon de démocratie la France donne – t – elle au monde quand elle est condamnée par plus de près de 200 nations ? Quelle image donne – t – elle au Monde en traînant derrière elle près de 10.000 victimes (du visa Pasqua Pasqua/Balladur instauré à Mayotte en 1995) pour occuper quelques 376km² de terre.

Ainsi, nous appelons tous les électeurs franco-comoriens, toutes tendances confondues ainsi que les amis des Comores, de sanctionner par leurs votes du Dimanches 7 Juin 2009, la position colonialiste de ces partis qui, comme l’UMP, le Nouveau Centre, le Modem et le Parti Socialiste, ont œuvré pour l’occupation et la séparation de l’île Comorienne de Mayotte, contre le droit international.

Le Collectif des Associations de la Diaspora Comorienne.

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