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CGT : "Généraliser la grève affaiblirait l’action des salariés" (audio)

Publie le samedi 13 juin 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

La messe est dite ?

A la veille d’une nouvelle mobilisation syndicale unitaire, samedi 13 juin, Mohamed Oussedik, membre de la commission exécutive de la CGT, défend le modèle de mobilisations ponctuelles choisi en janvier et s’oppose à une grève générale.

Il attribue la responsabilité du manque de résultats au gouvernement et au patronat.

audio ici

Messages

  • http://www.mediapart.fr/journal/economie/120609/annick-coupe-solidaires-il-faut-un-affrontement-global-avec-ce-gouvernement

    Annick Coupé (Solidaires) : « Il faut un affrontement global avec ce
    gouvernement »
    Par Mathieu Magnaudeix
    Mediapart.fr
    Annick Coupé est porte-parole de l’union Solidaires, qui revendique
    90.000 adhérents et rassemble notamment les syndicats Sud. Partisan de
    la grève générale reconductible, Solidaires soutient l’intersyndicale
    depuis six mois.

    La journée du 13 juin risque de peu mobiliser. Les divisions apparaissent
    au grand jour. Le mouvement est-il en train de mourir ?
    Il n’est évidemment pas mort. Mais il y a un problème de stratégie, qui
    remonte au 19 mars. Ce jour-là, nous avons eu encore plus de monde dans
    les rues que le 29 janvier, ce qui n’était pas acquis d’avance...
    Pourtant, le lendemain, il n’a pas été possible de dégager dans
    l’intersyndicale une stratégie pour monter d’un cran la mobilisation
    sociale. C’est ce qu’il aurait fallu faire : nous avions alors proposé
    une grève générale reconductible, mais nous sommes minoritaires. Que
    s’est-il passé ensuite ? Le gouvernement, qui avait un tout petit peu
    bougé en février mais de façon très marginale avec de toutes petites
    mesures, n’a rien donné après le 19 mars ! Sarkozy et Fillon ont même
    dit qu’ils n’augmenteraient pas le Smic, qu’ils ne reviendraient pas
    sur les suppressions d’emploi dans la fonction publique. Mieux, ils ont
    même annoncé de nouvelles coupes pour 2010 ! Le gouvernement a fait la
    sourde oreille. Résultat, le 26 mai, il n’y avait pas de mot d’ordre
    national de manifestations et de grèves : il y a eu quelques initiatives
    ici ou là mais qui n’avaient rien à voir par rapport aux enjeux
    globaux... Aujourd’hui, le bilan de ce qui s’est passé depuis six mois
    est simple : malgré des mobilisations de 24 heures très fortes,
    gouvernement et patronat n’ont rien cédé sur l’essentiel, et ne
    changent pas de politique. Il faut un affrontement global avec ce
    gouvernement.

    Pourquoi a-t-il été impossible de « monter d’un cran » ?
    Il y a une contradiction très importante. D’un côté, l’unité syndicale
    est un élément important pour construire le rapport de forces : si les
    journées du 29 janvier et du 19 mars et même du 1er mai ont été des
    succès, c’est en partie grâce à l’appel unitaire. Mais en même temps,
    la plupart des organisations rechignent et ne veulent pas construire un
    mouvement d’ensemble plus fort.

    Par prudence excessive ? Par frilosité ?
    Certaines organisations ont peur d’être débordées ou craignent un
    affrontement politique avec ce gouvernement. Certaines pensent qu’il
    n’y a pas de force politique susceptible de porter cette colère
    sociale. D’autres espèrent que des espaces de négociation politique
    vont s’ouvrir avec le gouvernement... ce qui n’est pas du tout le cas
    en ce moment ! Nous voulons conserver ce cadre unitaire, Solidaires ne
    peut pas se permettre de le casser... et en même temps ce cadre unitaire
    n’offre pas aujourd’hui de perspectives à la hauteur des enjeux.

    La contestation monte dans vos rangs. La comprenez-vous ?
    La question de l’unité syndicale est chez nous discutée en permanence et
    nous allons aux réunions intersyndicales avec des mandats de nos
    adhérents. Nous ne sommes pas attachés à l’unité pour l’unité, mais il
    faut que l’unité soit utile à quelque chose. Elle a été utile mais
    désormais il y a une vraie difficulté.

    FO pourrait-elle quitter l’unité syndicale ?
    Les contradictions sont présentes dans toutes les organisations. Je ne
    sais pas ce que fera FO. Ce que je sais, c’est que FO a beaucoup traîné
    des pieds pour que l’on se voie au lendemain du 13 juin, même pour
    tirer un bilan. A la date ou je vous parle [jeudi 11 juin à 15 heures,
    ndlr] nous n’avons pas pris de décision de nous revoir : la question
    reste ouverte. Cela dit, la plupart des organisations souhaitaient
    qu’on puisse se revoir, au moins pour tirer un bilan, ce qui me semble
    normal : on a appelé ensemble depuis six mois à des journées d’action,
    il me semble logique qu’on en fasse ensemble le bilan ! Il serait quand
    même assez incompréhensible que FO ou une autre organisation se refuse à
    ça !
    Solidaires pourrait-il aussi quitter le mouvement ?
    De vraies questions se posent sur les suites en termes de stratégie,
    alors bien sûr on s’interroge... Mais nous n’avons pas décidé de
    quitter l’intersyndicale.

    En tant que partisane de la grève générale, vous ne devez pas quand même
    être très à l’aise dans cette intersyndicale...
    Non, ce n’est pas très confortable. [Elle rit]. C’est même un
    euphémisme !

    Vous perdriez beaucoup si vous quittiez le mouvement ?
    Non, pas grand-chose. Si ce n’est que ça ferait plaisir à certains de
    nous montrer comme ceux qui cassent l’unité et le gouvernement serait
    enchanté de montrer que, décidément, ces gens-là ne veulent rien
    construire. Mais c’est secondaire. Notre objectif est de construire des
    rapports de force. Vu ce que nous pesons, vu le paysage syndical, nous
    ne les construirons pas tout seul. Quitter l’intersyndicale pour une
    question de posture, parce qu’on serait plus à l’aise, ne
    contribuerait pas à construire ce rapport de forces. Alors même si
    c’est difficile, même si c’est pas toujours très confortable, nous
    n’allons pas abandonner cet enjeu de l’unité.

    La CGT et la CFDT ont-elles été trop accommodantes envers le pouvoir ?
    Elles ont une responsabilité forte parce que ce sont les deux plus
    importantes organisations dans le pays. Mais il faut bien constater
    aussi que du point de vue des revendications nous n’avons pas de
    réponse ! A ce stade, nous n’avons pas gagné sur nos revendications, que
    nous avons recensées dans une liste fin mai [revalorisation du Smic,
    suppression du bouclier fiscal, un plan pour l’emploi des jeunes,
    négociations avec le patronat sur l’emploi et les salaires...cliquer
    ici pour lire l’ensemble des revendications].

    Toutes les organisations doivent aujourd’hui se poser des questions.
    Certaines disent que la crise sera longue et dure. Bien sûr. Là où nous
    avons une différence, voire une divergence, c’est qu’elles disent “il
    faut être capable de durer”. Je leur réponds que si nous ne faisons pas
    de propositions concrètes pour amplifier le mouvement, on risque de voir
    les salariés se décourager...

    Vous sentez le découragement monter ?
    Il y a une certaine amertume dans les équipes les plus mobilisées et chez
    les plus militants. En même temps, les raisons de la colère sociale sont
    encore plus fortes aujourd’hui qu’au début de l’année. Et à la
    rentrée, la colère ne sera pas moindre...

    Que va-t-il se passer après le 13 juin ?
    L’enjeu de cette journée, c’est de montrer que le gouvernement n’en a
    pas fini avec la mobilisation sociale. Plus nous serons nombreux le 13,
    plus cela résonnera comme un avertissement à l’égard de Sarkozy et du
    patronat. C’est une façon de montrer qu’il y a encore une volonté
    d’être dans la rue et que cette volonté, on la retrouvera dès la
    rentrée.

    Déciderez-vous dans les prochains jours d’une date de manifestations à
    la rentrée ?
    Non, je ne me fais pas d’illusions là-dessus. Tout le monde va dire
    qu’il faut laisser passer la période des vacances. D’ailleurs, je ne
    suis pas sûre qu’il serait très pertinent de fixer une date en
    septembre ou en octobre. Nous souhaitons profiter de cette période qui
    marque la fin d’un premier cycle de mobilisations pour essayer d’en
    tirer un bilan et de s’interroger sur l’avenir. Nous voulons aussi en
    profiter pour débattre avec les autres militants syndicaux et surtout au
    plan local dans les entreprises. On n’arrivera pas à régler le problème
    de stratégie syndicale s’il ne se passe plus rien à la base, c’est
    clair.

    L’UMP victorieuse, le PS talonné par Europe Ecologie... Le résultat des
    européennes pèse-t-il sur le mouvement syndical ?
    Bien sûr. Le monde social et le monde politique ne sont pas étanches. Je
    constate aussi un grand désintérêt pour ces élections, notamment chez
    les jeunes et parmi les couches populaires. Le débat politique
    aujourd’hui est assez déconnecté de la réalité de ce que vivent les
    gens au quotidien. Ce n’est pas ça qui empêche des mobilisations fortes.

    Dans les prochaines semaines et les prochains mois, la stratégie du
    gouvernement va être de continuer d’attaquer sur tous les terrains en
    même temps, la répression, le sécuritaire... Une semaine après ces
    élections, il peut faire valoir un rapport de force qui lui est
    favorable. Mais quand on regarde le nombre de gens qui sont allés voter,
    la légitimité est plus que douteuse.

  • Le camarade CGTiste a raison : D’ailleurs le MEDEF et L’ELYSEE sont tout à fait contre aussi !
    Nous avons pu voir à quel point la grève était inefficace aux Antilles et l’affaiblissement de l’action des travailleurs à cause des erreurs stratégiques du LKP.
    Allez ! Bonne promenade !

  • SARKO DOIT BIEN SE MARRER

    Elle
    ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: :

    Une mobilisation bien moins importante qu’au 1er mai
    NOUVELOBS.COM | 13.06.2009 | 13:27

    155 cortèges étaient annoncés en France pour cette cinquième journée de mobilisation intersyndicale mais la participation s’annonce en recul par rapport au 1er mai. A Paris, le cortège doit s’ébranler à 14h.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/france__la_crise_sociale/20090612.OBS0386/les_syndicats_veulent_maintenir_la_pression_sur_le_gouv.html

  • Le patronat et le gouvernement tremblent devant nos confs....DE RIRE !momo11

  • Ils nous on fait honte aujourd’hui et pour être sur que le cortège serait funêbre ils prenait le devant comme nous pouvons l’entendre.

    Ils ont tous fait pour saborder le mouvement social.
    Un mouvement social où la jeunesse était dans la rue au niveau des université, des hopitaus bref contre toutes les réformes conservatrices de ce gouvernement-président.

    Un mouvement qui exprimait un ras le bol général des salariés de ce voir paupériser de mois en mois sans réponse politique réel dans le monde syndical et politique.

    Un ras le bol d’épuisement un ras le bol qui dit non et STOP on ne suit pas.

    Mais c’est sans compter sans nos confédés qui ont été ils faut le reconnaître de vrais chefs d’orchestre. Une partition parfaite de marche funèbre. Le mouvement est entérré !

    Comment continuer à lutter contre sarko sans un débouché clairement anticapitaliste qui est malheureusement le seul qui s’y est fait entendre face à la molesse d’une certaine gauche peut être rassurée de ne pas avoir à faire ces réformes.

    Merci les secrétaires nationaux de vous nourrir de nos cotisations pour nous mettre la dernière pelleté de terre sur la figure.
    Laisse t’on un pourboire au croque mort.

  • "Généraliser la grève affaiblirait l’action des salariés"

    A lire de telles conneries, alors que la grève reste l’ARME par excellence, alors que les trois syndicats majeurs ont soigneusement enterré les deux possiblités d’étendre et de globaliser le mouvement - la grève reconductible et la grève générale - je ne peux pas de pareils appels à la démission.

    Deux questions me viennent à l’esprit. Sarko pilote-t-il en sous-main les conf ? Les secrétaires de la CFDT, CGT et FO ont-ils des comptes Clearstream ?

    Prière de pas censurer.

    Soleil Sombre

  • Non le titre est faux ! non, ce n’est pas ce qui est dit : ce serait bien de ne pas déformer les propos.

    C’est une critique de la position de FO qui soit disant "veut" une grève générale (sans d’ailleurs la faire, comme en 2003). Cette position est d’ailleurs assez curieuse, venant au mois de juin, alors qu’en début d’année FO s’opposait à la grève ; cela ressemble furieusement à une manœuvre.

    Ceci dit, il est évident que la CGT (suite au deal passé avec la CFDT ?) ne voulait pas généraliser les grèves, tel que l’a fait le LKP. Des réunions que j’ai suivies, il m’a toujours été rétorqué que la situation n’est pas la même qu’en Guadeloupe....

     C’est en partie vraie, puisque nous ne subissons pas le colonialisme et ses scories.

     C’est tout aussi vrai que la situation de mobilisation n’est pas comparable : les syndicats, partis, associations composant le LKP discutent depuis deux ans, emmenés par l’UGTG largement majoritaire. Ils ont finalisé en décembre 2008 une plateforme de revendications en 146 points.
    On en est très très loin en métropole : quand on voit l’inconsistance de la plateforme commune en Janvier, c’est à pleurer de rage ! Cela permet à Sarkozy de sortir quelques mesurettes, et à la CFDT de s’en féliciter !

     C’est aussi faux : nous avons affaire au même Capitalisme qui broie nos vies et celles de nos enfants !

    Alors, il serait temps que les confédérations nous sortent une plateforme sérieuse, détaillée, qui permette à chaque salarié, précaires, privés d’emploi, retraités, jeunes et vieux de s’impliquer d’une façon ou d’une autre dans le mouvement !
    C’est la condition essentielle à la grève qui se généralise

  • Pour ceux qui côtoient de près la commission exécutive confédérale de la CGT, est-il possible d’établir un classement de ses membres, lesquels pensent ou agissent en faveur de l’idée que la généralisation de la grève affaiblirait l’action des salariés ?

    • En fait, ta question est plus compliquée que tu ne le crois. Tout d’abord, il faudrait revenir sur l’élection de cette CE. Où est la démocratie, comment sont ils proposés. Normalement c’est le congrès des syndicats, mais en fait les fédérations bloquent toute velléité d’autonomie des syndicats. Donc au congrès ne sont proposés que les personnes faisant allégeance au pouvoir en place.

      Mais où les choses se compliquent c’est qu’il faut une part d’opposition très virulente qui servira de repoussoir à tous ceux qui remettraient en cause la direction, et n’étant pas sur les positions de gauchisme.

      Donc la majorité est prise en tenaille entre le gauchisme et la direction sortante ou entrante. Plusieurs camarades se font tancer pour leur position, voulant changer ce syndicalisme, et se retrouvent inéluctablement là où ils ne veulent pas aller, rejeter dans les bras des gauchistes. La ça y est le syndicalisme réformiste a gagné, excluant le véritable débat sur sa véritable nature.

      Elire la liste n’est plus qu’un jeux d’enfant, tous les membres ne plaisent pas, mais la Fd est là qui surveille, et si par malheur tu oses voter contre toute la liste, de retour dans ton syndicat ta Fd demande des comptes, et propose un congrès extraordinaire.

      Donc, en fait il suffirait d’élire une personne à la CE, ils sont tous sur le même moule ayant tous avalé les couleuvres nécessaires pour arriver à cette place.
      Après tant d’effort, comment se remettre en cause, on suit bêtement le chef et ses conseillers, qui eux ne sont pas élus, mais qui ont le savoir. Alors pour rester dans ce groupe et n’être pas considéré comme un renégat tout le monde suit.

      L’exemple le plus visible de ce que j’avance, c’est le vote pour le TCE de la CE qui n’a pas posé de problème.Le non est venu du CCN où ce sont les UD qui sont montés au créneau.

      En fait c’est un problème de fonctionnement et d’organisation des structures qui font que les hommes se comportent ainsi. L’organisation est celle du maillon faible, il faut se débarrasser de celui qui remet en cause la "bonne marche du syndicat" remettant ainsi en cause la pensée dominante, et plus on est mauvais plus on se réfugie derrière le chef, en dénonçant l’autre qui perturbe, d’une pierre deux coups on préserve sa place et on fait virer l’autre.

      Le jeux trouble des conseillers, et leur recrutement, souvent proche du PS et de l’idéologie libérale, ce sont eux qui en fait donnent la ligne politique du syndicat, les autres n’ayant pas les connaissances nécessaires des dossiers politiques et surtout européen. Alors que’n creusant un peu, les choses sont simples, c’est la lutte des classes, mais comment nous l’enfiler sous prétexte de défense des intérêts des salariés.
      comment comprendre qu’un Leduigou conseiller pendant longtemps est aussi membre de confrontation, c’est pas les idées de la CGT qui pénètrent la-bnas mais les leur qui nous sont transmises.

      En fait le rôle de la CE, c’est pour faire démocratique, mais ça ne sert à rien.