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L’avenir du Front de gauche est suspendu à la stratégie du PCF pour les élections régionales

Publie le dimanche 21 juin 2009 par Open-Publishing
8 commentaires

L’avenir du Front de gauche est suspendu à la stratégie du PCF pour les élections régionales
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"Poursuivre et élargir le Front de gauche." Au lendemain des élections européennes, la secrétaire nationale du PCF, Marie George Buffet avait eu cette formule, tirant le bilan de l’alliance ainsi dénommée entre les communistes et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui a envoyé au Parlement européen cinq élus. La formule vaut désormais pour les élections régionales de 2010, a-t-elle réaffirmé lors d’un conseil national, vendredi 19 juin.

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Le pari n’est pas facile. En 2004, le PCF avait laissé ses fédérations régionales décider de leurs alliances. Et dans une grande majorité, à l’exception de cinq régions dont l’Ile-de-France, les militants avaient choisi de s’allier dès le premier tour avec le PS. 185 conseillers PCF avaient ainsi été élus. La situation semble plus complexe pour 2010.

La campagne du Front de gauche et son relatif succès ont regonflé le moral des militants communistes, assommés par les échecs électoraux successifs de leur parti. Ils ont réappris à faire de la politique avec plaisir et surtout, apprécié de pouvoir "taper" sur le PS et sa ligne "sociale-libérale". L’appel, lancé par leur secrétaire nationale le 7 juin au soir, à "continuer l’expérience" en organisant un meeting le 3 juillet à la Mutualité, les a rassurés. Sans pour autant leur donner une stratégie électorale durable.

"ENVIE D’UNITÉ"

Une partie de la direction du PCF avait envisagé revenir à des alliances classiques avec le PS. Les remontées des fédérations ont montré que le message ne "passerait" pas : "l’envie d’unité" a gagné du terrain dans les troupes communistes. Jean-Luc Mélenchon ne s’y est pas trompé quand il a proposé, dès le 16 juin, de constituer "un Front de gauche permanent, présent dans les luttes et dans toutes les élections, des régionales de 2010 aux présidentielles et législatives de 2012". Une façon pour lui de maintenir la pression sur son partenaire.

Mme Buffet a laissé toutes les options ouvertes devant le parlement du parti, en affichant une préférence pour des listes "à l’image de la démarche du Front de gauche". L’idée, encore floue, a expliqué Pierre Laurent, numéro deux, est de "ne pas figer le périmètre du rassemblement" : "Vu ce qui se passe au PS pour qui la seule leçon de son résultat aux européennes, c’est les primaires, beaucoup de gens peuvent être disponibles pour une nouvelle offre politique qui ne se contente pas de poursuivre la gestion des majorités sortantes."

"On doit travailler sur des projets et élargir encore le Front de gauche", insiste Mme Buffet. Un nouveau conseil national proposera une "orientation nationale" les 26 et 27 septembre. Suivront des conférences régionales à la mi-octobre. La "ligne" sera définitivement arrêtée par un conseil national les 24 et 25 octobre. Un délai qui laisse le temps de s’"adapter" aux situations locales... et aux offres du PS.
La démarche a plutôt séduit les cadres du parti. Même si certains restent sur leur faim en préconisant une orientation plus ferme. "Les communistes ne veulent pas d’un accord avec le PS au premier tour. On ne peut pas avoir une stratégie à géométrie variable où personne ne s’y retrouve", assure Sylvie Tricot, de la sensibilité des communistes unitaires. "Il faut être capable de présenter quelque chose de cohérent au premier tour en élargissant ce que nous avons fait aux européennes", renchérit la sénatrice Nicole Borvo. "Il ne faut pas avoir une conception étriquée du Front de gauche mais ne pas penser non plus qu’on va construire une nouvelle union de la gauche", souligne encore Marie-Pierre Vieu. La ligne de crête risque d’être compliquée à tenir.

Sylvia Zappi

Messages

  • Pour une fois Zappi fait un article assez objectif sur les discussions dans le PCF .Les divergences entre communistes sur l’alliance privilègiée avec le PS s’estompent devant l’attitude politique des dirigeants du PS Bourgeois incapables de comprendre leur descente dans l’enfer électoral concocté par la bourgeoisie qui choisit son opposition en fonction de la situation politique et du nouveau rapport de forces .La montée en épingle de l’environnement avec le dérèglement climatique amène le bourgeois à comprendre qu’il faut faire du pognon avec ce segment économique,d’où le Grenelle de l’environnement et la mise en vedette de Hulot,Cohn-bendit,le photographe Arthus sponsorisé par Pinault l’ami de Chirac .

    Les communistes comprennent qu’il faut renforcer la lutte tout azimut contre le pouvoir bourgeois en crise permanente. Le rôle supplètif social du PS a fait son temps pour Sarko et sa bande, les valets du capital,après avoir domestiqué les médias, vont maintenant promouvoir les "Verts" comme opposants de sa majesté.Beaucoup de militants de gauche vont donc se poser des questions sur leur rôle dans leur parti respectif,particulièrement au PS ...Par contre les militants révolutionnaires de la mouvance communiste retrouvent toute leur fierté d’affirmer hautement leur stratégie d’abattre la socièté capitaliste ...

    La remontée des "fédérations" sur le peu d’appétance des militants communistes sur l’alliance avec le PS Bourgeois est une réalité qui enfin redevient majoritaire .En ce sens l’équipe Mélenchon avec son Parti de gauche a fait comprendre aux militants communistes l’impossibilité d’abattre le capitalisme avec un PS social-libèral qui a géré le système capitaliste depuis le congrès de Tours,particulièrement depuis la libèration et la construction de l’europe du capital . Sur le plan historique le choix Thorèzien d’union de la gauche à tout prix pour éviter l’union de tous les révolutionnaires a été un fiasco pour le PCF malgré sa matrice marxiste qui aurait dû l’éclairer sur le plan stratégique . Aujourd’hui les choses sont claires,le capitalisme en crise ouverte et sans avenir doit être supprimé le plus vite possible.Et la lutte sur tout les fronts est engagé avec des couches sociales bien au delà de la classe ouvrière.Le mouvement révolutionnaire se renforce chaque jour et la bourgeoisie apeurée cherche toutes sortes de solutions pour contrer ce mouvement ascendant d’où le discours de Sarko à Toulon et à l’OIT . Mais les mots ne peuvent remplacer les faits et c’est pour ça que les pouvoirs sont "grillés" à l’échelle européenne et non crédibles..La pseudo victoire de la droite aux européennes avec un taux d’abstention aussi massif ne peut faire illusion car le véritable pouvoir est aux mains des masses en mouvement qui n’acceptent pas la montée du chômage et la perte de son niveau de vie arraché par des luttes sociales permanentes .

    L’électoralisme de certains de nos dirigeants,y compris communistes, n’est plus d’actualité en fonction de la crise du marché de l’emploi qui décrédibilise les élus et leurs solutions bâtardes à la petite semaine.Le chômage de masse qui atteint toutes les sphères de l’économie gangrène la socièté capitaliste qui se décompose sous nos yeux chaque jour ...La grève générale insurectionnelle peut se déclencher à tous moment . L’appel des "Goodyear" à Bernard Thibault en est l’illustration printanière . Les communistes reprennent foi en leurs idées et de nouveaux combattants les rejoignent chaque jour ....Il n’y a rien de tel que la dure réalité du terrain pour que les travailleurs de toutes disciplines regardent ailleurs pour construire leur avenir .La télé-carpette fait feu de tout bois pour garder son hégémonie idéologique de défense du capital et du pouvoir de la bourgeoisie,mais malgré son maillage audiovisuel qui rentre dans tous les foyers son discours tombe à plat et les oreilles se ferment de plus en plus,même parmi les plus incultes . Que voulez-vous ,ma chère dame, la vie est trop dure malgré leurs beaux discours et aujourd’hui je ne refuse pas un tract du militant communiste que ce soit au marché ou dans ma boîte aux lettres ...Ouf les gars,l’hirondelle annonce le printemps révolutionnaire ....Soyons prêts ....

    bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Perpignan annonce t il la suite ? liste npa lo anticapitaliste liste union de la gauche c est pourquoi il faut l unité mais aussi de la clarté :listes anticapitalistes independantes du ps oui avec npa,alternatifs fdg pc lo Non aux alliances au coup par coup en fonction de la cuisine electorale locale pour sauver des sortants pcf ou fdg non .C est tout l enjeu du débat npa fdg et non le fait de savoir qui est sectaire et qui est unitaire !

    • c’est aux militant ps de faire un pas vers le front de gauche, et non pcf d’etre a la remorque du ps.... le front de gauche, doit etre le centre moteur, doit etre le rassemblement de tous les citoyens qui souhaitent, un changement de systéme..

    • c’est aux militant ps de faire un pas vers le front de gauche, et non pcf d’etre a la remorque du ps.... le front de gauche, doit etre le centre moteur, doit etre le rassemblement de tous les citoyens qui souhaitent, un changement de systéme..

      Un militant du PS ?

      Où ça ? Quoi ça ? Où qu’est-ce ? Quenoubidou ?

      Faudrait arrêter de regarder le PS avec les lunettes du passé.... Le PS n’a pas de base militante de gauche , peut-être des électeurs, mais ça a une toute autre signification non tenue par un appareil ou des militants.

      Le front de gauche par ailleurs doit effectivement choisir, soit il continue de s’enkister ("continue" car les alliances de gestion capitaliste avec le PS n’ont jamais cessé dans les collectivités) dans les institutions capitalistes soit il pense que ce qui manque ce ne sont ni les généraux ni les combinaziones politiciennes, mais ce qu’il manque c’est l’organisation des travailleurs sur ses revendications et une volonté résolue .

      Si je puis me permettre, toute chance de faire reculer le capitalisme est bien dans le soutien à une organisation au sens large, animée d’actions résolues, qui n’est pas du tout dans un cadre électoral par nature.

      Et c’est cet aspect central (la résistance sociale, son organisation) dont il faut s’occupper dans les alliances politiques , pas de trouver des combinaisons politiciennes.

      Le danger qui peut balayer toute la gauche c’est bien une défaite sur le terrain social. Aucune élection ne résoudra ce problème, elle n’a pas sa propre logique par rapport aux luttes de classe.

      En se concentrant sur des alliances électoralistes seulement pour gagner des voix on perd finalement sur les deux tableaux : électoral et social.

      les alliances à gauche doivent être vêcues comme des alliances entre courants du mouvement social et travailler à son renforcement, ses victoires même modestes, son organisation.

      ca passe par :

       La rupture de toutes les alliances qui font une discipline politique de gestion des institutions et un engagement des élus et partis de ne pas voter une seule subvention en faveur des patrons, de ne pas démanteler un seul service public , de ne pas participer à des licenciements collectifs, ni d’appeler à la police sarkoziste pour répondre à des problèmes internes au peuple, ni de se servir de dispositifs anti-sociaux du sarkozisme qui amènent à brader les droits des travailleurs les plus modestes (RSAs remplaçant des SMICards), qui s’engagent à ne pas faire des politiques sécuritaires contre les couches populaires, qui s’engagent à ne prendre aucun mesure aggravant la pollution, etc.

       Une alliance des militants de gauche avec les militants syndicalistes, pour unir le syndicalisme en virant les nomenclaturas corrompues et collaboratrices , qui vivent du lâchage des travailleurs et ne confédèrent plus rien ni ne fédèrent de leurs organisations et des luttes populaires et ça passe par deux choses :

      1) des formes d’organisations unitaire à la base

      2) une forme de fédération centralisant la bataille en haut expression des organisations de base

      Sans ces deux éléments les victoires et faire reculer le capitalisme seront des choses extrêmement difficiles.

      L’alliance politique est là dessus pour l’essentiel, l’alliance électorale une fois ce cadre créé sera d’autant plus aisée.

      Mais sans cela on peut aller se rhabiller ailleurs.

      C’est là dessus que le front de gauche doit progresser et choisir , sur le fond.

    • Tu as raison ...Il faut cette rupture de "collaboration de classe" sinon nous créons l’illusion dans le peuple que les collectivités territoriales peuvent résoudre leurs problèmes avec des élus soi-disant de gauche , mais qui sont en fait des collaborateurs du système bourgeois ..Rappelons-nous que certains patrons aiment bien certains maires communistes .

      La rupture doit être "révolutionnaire" en confiant le pouvoir dans les entreprises publics et privés aux salariés,à eux de trouver les formes de gestion et d’animation de leur entreprise dans un cadre autogestionnaire . De plus,pour éviter la gangrène de l’actionnariat qui encourage l’appât du gain, il faut inventer des échanges entre producteurs et consommateurs sur la base du troc ou d’une monnaie non inféodée au cours de la bourse qu’il faut supprimer le plus vite possible .Les gens qui ont de l’argent dans les coffres-forts ou dans les chaussettes doivent le dépenser en consommant plus ou en voyageant,s’ils en ont trop ils peuvent très bien en faire profiter des associations humanitaires ou la recherche pour guérir les maladies ...Mais surtout n’encourageons pas le mercantilisme,la recherche du profit,l’appât du gain qui conduit l’humanité au désastre social et économique .Le Capîtalisme dans sa phase ultime actuelle démontre sa nocivité vis à vis de l’histoire humaine...

      Ceux qui cherchent à l’adapter au temps n’ont pas renoncer à leurs privilèges car ils sont pourris jusqu’à la moelle par le pognon .Alors nous n’avons pas besoin d’eux pour construire la nouvelle socièté commune et communiste . Les communards,massacrés par Thiers et ses troupes versaillaises ancêtres des nazis, nous en seront reconnaissants de les venger ainsi . Ces gens pourris de fric devront soit s’adapter aux nouvelles donnes décidés par le peuple ,soit se réfugier sur une île déserte du pacifique où nous leur donnerons les moyens de vivre entre eux puisqu’ils sont de la même éthique boursière.Plus tard une planète non habitée les accueillera peut-être ...Mais d’ici-là ils auront le temps de méditer sur le pouvoir de l’argent car ils n’auront plus d’esclaves pour les servir ...Ce rêve peut bientôt arriver après des siècles d’exploitation de l’homme par l’homme ....Karl Marx en serait si heureux lui le grand théoricien du capitalisme et du communisme futuriste .

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Tu as raison ...Il faut cette rupture de "collaboration de classe" sinon nous créons l’illusion dans le peuple que les collectivités territoriales peuvent résoudre leurs problèmes avec des élus soi-disant de gauche , mais qui sont en fait des collaborateurs du système bourgeois ..Rappelons-nous que certains patrons aiment bien certains maires communistes .

      Bernard,

      je comprends ce que tu dis, mais je ne parlais pas "d’illusions" des masses mais bien de pratiques concrètes de soutien au capital et souvent anti-sociales d’une partie des forces de gauche.

      Bref, je parlais d’actes avec lesquels il faut finir et non du verbe.

  • Le problème n’est plus le PCF qui va attendre en espérant que sa position de
    fil tendu ne casse pas et que AUBRY sorte un verbiage très gauche pour un nouveau tournant qui officialisera l’élargissement du front de gauche !
    Le problème est le parti de Gauche de Mélanchon = va-t-il lui aussi attendre
    Octobre ou va-t-il dès maintenant offrir un pacte clair d’alliances avec la Fédération, les communistes unitaires, le NPA, LO etc ... ? La clef de l’évolution est là !